Veronica, Parahebe perfoliata - Véronqiue perfoliée
Portail de Jardin! L'Encyclopédie


    Parahebe perfoliata en Mai, Chelsea Physic Garden, London, UK.
    Scott Zona © Flickr
    Nom commun : Véronique australienne, Véronique à feuilles perfoliées, Véronique à feuilles d'Eucalyptus, nommée localement 'Digger Speedwell, Digger’s Speedwell'
    Nom latin : Parahebe perfoliata (R.Br.*) B.G.Briggs & Ehrend. il est l'un des 2 synonymes non résolus de Veronica perfoliata R.Br.* qui a pour autre synonyme non résolu Derwentia perfoliata (R.Br.) Raf.* ainsi référencé dans la flore australienne de l'état de Victoria (1999) par B.G.Briggs.
    famille : Plantaginaceae, précédemment incluse dans les Scrophulariaceae.
    catégorie : vivace arbustive ou sous-arbuste à souche ligneuse, aux tiges semi-ligneuses, aux pointes rosâtres.
    port : compacte, touffe de tiges dressées, non ramifiées, aux têtes inclinées, comme une canne formant une haute touffe arrondie.
    feuilles : selon climat persistant, glabre d'un gris vert bleuté glauque aux nervures plus claires à marge lisse ou finement crénelée, sur la tranche fin liseré rose.
    Paire de feuilles sessiles ovales perfoliées à la base comme chez l'eucalyptus de 3,5 à 5,5 cm de long.
    Dans son milieu naturel en zone sèche, le feuillage est plus étroit que lorsqu'il se développe en zone plus humide et fraîche.
    floraison : longue durant plusieurs semaines au coeur de l'été nectarifère, visitée par les abeilles, des oiseaux et par des papillons.
    En cime longs racèmes souples de 20 à 35 cm, portant plus d'une trentaine de petites fleurs à corolle à 4 lobes obovales ; l'inflorescence est légèrement inclinée et framboisée. Les boutons floraux sont en forme de goutte d'eau à court pédicelle.
    Les tiges fleurissent en une seule fois et une seule saison avant de mourir à la base.
    couleur : bleu mauve à bleu violacé vers la base virant progressivement au rose mauve, veinules plus foncées, 2 fines étamines violettes aux anthères bifides d'un blanc pur, 1 style violet, calice vert pâle lavé de rose.
    fruits : capsules ovales de 5 à 8 mm.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0.50 à 0.80 m dans son milieu naturel peut atteindre 1.20 m.
    plantation : selon climat au printemps ou à l'automne.
    multiplication : par semis spontané, par bouture de tiges semi-ligneuses et par division des souches et prélèvements de rejets.
    sol : indifférent même pauvre et caillouteux, mais surtout bien drainé.
    culture en pot : arroser régulièrement et tous les 15 jours durant la période de croissance effectuer un apport d'engrais pour plantes à fleurs.
    emplacement : soleil, mi-ombre quelques heures dans la journée.
    zone de rusticité : 8a - 9b parfaitement adaptée aux embruns, tolère aisément -15 °C, une fois installée supporte des périodes de sécheresse.
    UK hardiness H3. USDA zone 7b-10b.
    origine : sur les versants rocheux, dans les régions boisés du sud-est de l'Australie, au centre et au sud de la Nouvelle-Galles du Sud et au centre-ouest de l'état de Victoria, dans le comté de Gippsland Est et dans les Victorian Alps (Alpes victoriennes) ainsi qu'en Tasmanie dans la région de Hobart, consulter la carte de l'Australie.
    entretien : arroser fréquemment la 1ère pour favoriser son enracinement, supprimer les fleurs fanées pour éviter la montée en graines et favoriser la floraison, taille de mise en forme celle-ci.
    Prévoir un paillage à l'automne ; en cas de gel, ne pas l'arracher trop tôt, car elle redémarre depuis son système racinaire.
    Au début du printemps, la rabattre au niveau du sol et faire un apport de compost ou d'engrais organique.
    maladies et ravageurs : excepté les limaces qui convoitent les nouvelles pousses rien à signaler jusqu'à présent.
    NB : son nom Véronica (1754) vient du latin 'vera' vraie, véritable, authentique et du latin icona (du grec 'eikon') qui désigne une icône, donc une icône authentique ; c'est aussi le prénom d'une sainte chrétienne qui posa un linge pour éponger la sueur sur le visage du Christ portant sa croix durant la montée vers le Golgotha pour y être crucifié, ce linge en aurait conservé l'empreinte, empreinte ou forme de visage qui aurait été trouvé dans les veronica et son nom spécifique perfoliata signifie perfoliée faisant référence à ses paires de feuilles jointes qui entourent la tige de tel sorte que la tige semble passer à travers les feuilles.
    Le nom Parahebe est formé du préfixe 'para' qui vient du grec qui signifie en biologie et médecine à côté de et 'hebe' vient également du grec, il désigne la jeunesse. Dans la mythologie grecque, Hebe était la fille de Zeus et d’Héra, épouse d'Hercule, déesse de la jeunesse au service des dieux de l'Olympe.
    Son autre nom Derwentia fait référence au fleuve Derwent qui coule en Tasmanie dont l'embouchure se trouve dans la région de Hobart donc elle pousse sur les rives de ce fleuve.
    Cette véronique australienne a été introduite en Europe via l'Angleterre en 1815, elle a sa place dans les jardins notamment ceux en bord de mer et les jardins secs dans les bordures, les plates-bandes, dans les massifs et les mixed-borders, sur les talus et dans les rocailles ; elle peut entrer dans la composition de potées pour agrémenter balcons, patios et terrasses.
    Le genre Veronica comprenait 1602 noms d'espèces connues, après révision en 2012 seulement 198 noms ont été acceptés et 322 autres noms ont été retenues comme synonymes, 5 sont noms valides et 1082 demeurent en 2020 non évalués.
    Des espèces de vivaces, originaires des régions tempérées de l'hémisphère nord, majoritairement dans les tons de bleu, puis violet ou blanc ; dont 80 d'entre elles présentes en Europe et 64 sont originaires de Nouvelle-Zélande, elles sont séparées des véroniques arbustives classées dans les Hebe.
    Parmi les autres espèces et cultivars, citons :
    - Parahebe catarractae 'Avalanche'®, commercialisée aussi sous Parahebe 'Avalanche'®, une vivace de 40 cm en tous sens, en été abondante floraison d'un blanc pur avec en coeur vers la base un anneau rose carmin, feuillage vert foncé, compter de 4 à 6 plants par m², se marcotte progressivement aux entrenoeuds.
    - Parahebe catarractae 'Blue form', commercialisée aussi sous Parahebe 'Blue form', se différencie de la précédente pas une floraison plus tardive de juin-septembre d'un bleu lavande ; compter aussi de 4 à 6 plants par m², penser à les remplacer tous les 3 ou 4 ans.
    - Parahebe 'Kenty Pink', vivace couvre-sol persistant ne dépassant pas 20 cm, mais au port très étalé de 60 à 80 cm, se marcottant progressivement aux entrenoeuds, dès le printemps courant mai jusqu'en juillet abondante floraison rose pâle, possible remontée en fin de saison selon climat.
    - Parahebe liallii (Hook.f.) W.R.B.Oliv. qui est un synonyme non résolu de Veronica lyallii Hook.f. qui a pour synonyme non résolu Hebe lyalli A.Wall, nommée 'Lyalls Parahebe, Lyall’s Speedwell', originaire de Nouvelle-Zélande, une vivace semi-arbustive et semi-persistant au port tapissant de 20 à 30 cm de haut x 50 cm de large, aux feuilles ovales à marge dentelée, dès le mois de juin floraison blanche avec à la base des pétales un anneau rose carmin, compter de 4 à 6 plants au m².

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres véroniques présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *R.Br., abréviation botanique pour le chirurgien écossais Robert Brown (1773 - 1858), l'un des plus célèbres botanistes et naturalistes du Royaume-Uni, spécialiste de la description et classification des végétaux, car il s'intéresse à l'étude des pollens avec un microscope et il y découvre en 1827 ou 28, le mouvement de particules visibles qui s'entrechoquent avec les molécules invisibles en suspension dans le fluide interne des grains de pollen, cette marche aléatoire perpétuelle porte le nom de 'mouvement brownien', repris par la suite par les physiciens Delsault, Bachelier popularisé par Einstein.
    En juillet 1801, en compagnie du réputé illustrateur botanique Ferdinand Bauer, il embarque sur l'Investigator du navigateur cartographe anglais Matthew Flinders (1774-1814) pour explorer et collecter le long des côtes de l'Australie et en faire le tour à partir de Sidney, récit relaté dans Atlas to Flinders' Voyage to Terra Australis édité en 1814 à Londres.
    A son retour à Londres en 1805, il s'attache à des publications, dont une monographie sur les Proteaceae 'On the Proteaceae of Jussieu' présentée le 17 janvier 1809 (toujours diffusée) puis en 1810 'Prodomus florae Novae Hollandiae et Insulae Van-Diemen'. Responsable de l'herbier du British Museum. De 1849 à 1853, il assure la Présidence de la Société linnéenne de Londres où auparavant en tant que membre, il y présente ses mémoires, dont un sur ses Observations sur les organes sexuels et le mode de fécondation des Orchidées et des Asclépiadacées, en deux parties lues le 1 et 15 novembre 1815.
    *Raf., abréviation botanique pour l'excentrique naturaliste, linguiste et archéologue autodidacte français Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz (1783-1840) qui dès 1802, séjourne et travaille en Amérique, auteur de nombreux canulars. En 1841, Nutall lui dédie un genre de chicorée Rafinesquia (Asteraceae).
    *Raffles, lieutenant, naturaliste britannique Sir Thomas Strafford Raffles (1781-1826), en 1811, il est nommé gouverneur de Java, durant 6 années, puis Gouverneur général à Sumatra. Le 6 février 1819, il signe un traité avec le Sultan Hussein, devenant ainsi le fondateur de la colonie britannique de Singapour, à son retour en Angleterre en 1824, il fonde la Zoological Society of London.
    Un certain nombre d'animaux et de plantes indigènes lui ont été dédiées sous les formes de rafflesii, rafflesi..
    natacha mauric © 05/06/2020 ® Jardin! L'Encyclopédie
    ® par la Société des Gens de Lettres Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, Jardin! L'Encyclopédie est une oeuvre protégée, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites. Toute copie d'un des éléments du site même partielle, sera considérée comme de la contrefaçon et passible de poursuites conformément aux articles L 335-2 et L 716-9 du code de la propriété intellectuelle//-->





    compteur de visite site web