Loropetalum chinense - Loropétale de Chine
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    Loropetalum chinense
    Loropetalum chinense
    Nom commun : Loropétale de Chine, nommé par les anglophones 'Chinese loropetalum, Chinese witch hazel, Chinese fringe-flower, 'Fringe flower' en chinois 'Ji mu', en japonais Tokiwamansaku (Hamamélis Tokiwa), Tokiwa Mansaku (Mansaku désigne l'Hamamélis), Tokoha Mitsusaku' (Hamamélis Tokiwa)
    Nom latin : Loropetalum chinense (R. Br.*) Oliv.*, parfois noté à tort chinensis), initialement nommé Hamamelis chinensis R. Br.* (1818), nom qui est considéré comme non résolu, après la révision de 2012, synonymes retenus, Loropetalum chinense var. chinense, Loropetalum indicum K.Y. Tong, Loropetalum subcapitatum Chun ex H.T. Chang, Tetrathyrium simaoense Y.Y. Qian, ce nom est donné dans Flora of China depuis 1994.
    famille : Hamamelidaceae.
    catégorie : arbuste aux rameaux glabres, les jeunes pousses sont pubescentes, sur les vieux sujets, écorce exfoliante.
    port : compact, érigé, très étalé, cime arrondie.
    feuillage : épais, persistant à semi-persistant selon climat, vert clair aux nervures plus foncées et marquées, gaufrant un peu le limbe, revers pubescent plus pâle, marge finement ciliée. Feuilles alternes, ovales à elliptiques de 1,5 cm à 4 cm, couvertes sur les deux faces de poils étoilés.
    floraison : pour l'espèce type, plus de 2 mois sans interruption, de la fin de l'hiver et au début du printemps, fin février jusqu'à la mi-avril/mai selon climat, et parfumée, pollinifère, visitée par les abeilles, et son nectar par les papillons.
    Certaines variétés refleurissent sporadiquement à l'arrière-saison. Le long des rameaux, capitules en forme de pompon axillaire de 3 à 8 fleurs bisexuées, parfumées, à 4 pétales en fines lanières rubanées de 2 cm, légèrement vrillées, chaque fleur dure entre 2 à 3 semaines.
    couleur : pour l'espèce type blanc à blanc crème, vert la base, calice jaune vert.
    croissance : moyenne.
    fruits : petites capsules noires, ovoïdes de 6 à 7 mm, à deux valves ligneuses, contenant chacune une seule graine.
    hauteur : pour l'espèce type 3 à 5 m, des spécimens centenaires jamais taillé peuvent atteindre 10 à 13 m de haut, les cv mesurent seulement entre 1,50 à 2 m.
    plantation : au printemps jusqu'en juin, en prenant soin de bien lui laisser de la place et surtout à l'abri des vents et des gelées printanières pour protéger sa floraison et son nouveau feuillage.
    multiplication : par bouturage de tige aoûtée au début de l'automne ou boutures à talon au printemps et par semis d'avril à mai ou de septembre à octobre.
    sol : humifère, frais, mais bien drainé, préférence légèrement acide (Ph 5.5 à 7), il n'aime pas le calcaire et les sols détrempés.
    emplacement : soleil léger, mi-ombre, ombre l'après-midi, éviter les situations trop chaudes en été, à l'abri des vents froids et des gelées printanières.
    zone : 8 - 11, U-K hardiness H4, zone USDA 7b-9, tolère - 10 °C sur de courtes périodes, une fois installé, accepte des périodes de sécheresse.
    Il peut se planter jusqu'en zone 7, s'il est adossé à un mur bien abrité, jusqu'entre -12 et -17 °C, dans ce cas, il est souvent conduit en espalier.
    origine : dans les forêts de feuillus et broussailles jusqu'à l'altitude de 1 200 m, dans l'Himalaya, l'Assam, l'est et lenord-est de l'Inde, dans les Monts Khasi, dans l'état de Meghalaya, en Chine, dans les provinces de l'Anhui, Fujian, Guangdong, Guangxi, Guizhou, Hubei, Hunan, Jiangsu, Jiangxi, Séchouan, Yunnan, Zhejiang, l'archipel de Zhoushan (anciennement nommé Chusan dans les récits des naturalistes*) et au Japon, sur l'île principale de Honshü et serait présent à Taïwan ; consulter la carte de la Chine.
    Introduit en Angleterre, sans grand succès, en 1880 par Charles Maries* qui collectait au Japon pour le compte des célébrissimes pépinières Veitch* & Sons (Exeter-Angleterre), en Amérique, il faudra attendre l'année 1989, pour qu'il soit abondamment cultivé en zone USDA 7b-9, jusqu'en Floride. Ce sont les obtenteurs japonais qui ont développé et commercialisé les différentes variétés.
    entretien : arroser régulièrement les deux premières années, prévoir un paillis pour conserver l'humidité et une protection du pied en hiver ou prévoir un voilage d'hivernage.
    La taille est déconseillée, juste, supprimer les branches mortes. Naturellement, il supporte bien la taille et redémarre de souche, si nécessaire, elle s'effectue après la floraison.
    maladies et ravageurs : lorsque les conditions sont chaudes et humides, il serait sensible à une bactérie Pseudomonas savastanoï la gale de l' olivier, qui provoque des petites nécroses sur le feuillage qui jaunissant, des cernes et des taches sur les rameaux entraînant le dépérissement.
    Dans les sols mal drainés, il est sensible à la pourriture du système racinaire, il peut être aussi sujet à la chlorose, mais il est dédaigné par les cervidés et les lapins.
    Loropetalum chinense 'Plum Georgous'
    Loropetalum chinense 'Plum Georgous'
    NB : Loropetalum vient du grec 'loron', qui désigne une courroie, une lanière et "petalon', qui désigne les pétales, des pétales en lanières et son nom spécifique chinense pour nous préciser son origine chinoise. Le jardin botanique de Koishikawa possède un grand arbre d'une hauteur de près de 10 m, et il sera en pleine floraison après la mi-avril. Date-t-il de l'époque où c'était le jardin d'herbes Koishikawa du shogunat ?". Depuis 2009, il a grandi et il mesure plus de 13 m, avec un tronc de 3,03 m.
    Auparavant, on pensait qu'il n'était que chinois et qu'il avait été introduit par accident, un semis spontané dans un pot d'orchidée, importé de Chine, et lorsqu'il a fleuri en 1905, il a alors été nommé Hamamelis.
    Ses fleurs rappellent celles de l'hamamélis (même famille).
    Le loropétale de Chine mériterait d'avoir un peu plus sa place dans les jardins au climat doux, en sujet isolé, en groupe de 3, près des zones de passage, dans les massifs arbustifs et dans la composition de haies libres, en prenant soin de bien lui laisser de la place pour son épanouissement, ailleurs à cultiver dans de vastes potées que l'on rentre en hiver. Cultivé aussi sous forme de bonsaï.
    Les variétés naines, avec leur port évasé, s'utilisent dans les jardins anglo-saxons en hauteur, le long d'un muret, pour profiter de leur floraison retombante.
    Les 2 sous-espèces :
    - Loropetalum lanceum Hand.-Mazz. (1932.), pas de synonyme retenu, endémique aux forêts de feuillus du sud de la Chine, au sud de la région autonome du Guangxi, dans les montagnes du Shiwan Dashan (Shiwanda) et dans la province limitrophe du Guizhou, où, il est nommé 'Dà guö ji mù', un arbre persistant de 10 à 13 m, aux feuilles ovales à lancéolées coriaces couvertes de poils étoilés, floraison blanche de mars à mai, juste 4 à 5 fleurs regroupées ensemble.
    - Loropetalum subcordatum (Benth.) Oliv., un seul synonyme Tetrathyrium subcordatum Benth., nommé 'Hong Kong Witch-hazel', car il y serait présent ; il est originaire du sud de la Chine, dans les provinces limitrophes du Guizhou et le sud-ouest du Guangxi (Longzhou Xian) et au sud-est, dans la province côtière du Guangdong, où il est nommé 'Si yùo mén huä', jusqu'à 12 m de haut, les jeunes pousses sont lavées de rose et pubescentes, des feuilles coriaces, ovales à elliptiques couvertes de poils étoilés et munies de dents épineuses sur la marge, abondante floraison blanche légèrement parfumée, d'avril à juin avec de 15 à 25 fleurs regroupées formant des pompons aux lanières frangées, fructification globuleuse, voir photo. Une espèce en danger classée dur la liste rouge de l'UICN.
    Parmi les variétés et cultivars, citons :
    - Loropetalum chinense var. chinense, 3 m à 5 m, feuillage vert, à floraison blanche. Le 24 février 1904, au Dreal Hall, il est relaté dans The Gardener's chronicle, que lors de l'exposition de plantes à fleurs proposées par MM. J. Veitch* & Sons de Chelsea, il est rapporté 'qu'il méritait de retenir l'attention des jardiniers, car ses tiges étaient littéralement bondées de fleurs blanches'.
    - Loropetalum chinense 'Black Pearl', 0.80 à 1.40 m de haut, recherché pour son feuillage d'un pourpre foncé presque noir, fleurs d'un rose soutenu, dès le mois de mars.

    - Loropetalum chinense Oliv. var. rubrum Yieh., nommé en japonais 'Benibana Mansaku', Hamamélis de carthame, arbuste de forme arrondi, à plusieurs troncs avec une ramure basse, son jeune feuillage est cuivré, floraison d'un fuchsia soutenu voir photo en mars dans le parc Suizenji Ezuko, à l'ouest de l'île de Kyushü dans la ville de Kumamoto.
    Il est fort apprécié au Japon, car avec sa floraison rose flashy, il a un franc succès, lorsqu'il est en fleurs d'avril à mai, on n'aperçoit plus les branches et le feuillage, utilisé en sujet isolé ou pour confectionner des haies, dans le langage des fleurs, il y signifierait : je veux t'aimer.
    Ils disent que ses fleurs ressemblent à des Ittan-momen, vieux personnage de la mythologie japonaise qui est fabriqué à partir d'un rouleau de coton, un tsukumogami de nature maléfique qui vient hanter les humains.

    - Loropetalum chinense Oliv. f. rubrum H.T. Chang, se rencontre en Chine, dans la province du Yunnan et au Japon, sur l'île de Honshü, dans la région de Takayama, au feuillage vert pourpré, jeunes feuilles d'un pourpre framboisé à fleurs couleur fuchsia qui fleurissent très tôt au printemps, mais peut avoir des fleurs sporadiques très parfumées, le reste du temps, feuillage coloré de rouge.
    - Loropetalum chinense 'Blush', feuillage bronze virant progressivement au vert, fleurs d'un rouge magenta, photo bas de page.
    - Loropetalum chinense 'Burgundy', semi-persistant, son jeune feuillage est rose pourpré, virant lentement au vert. Fleurs d'un rose fuchsia.

    - Loropetalum chinense 'Chang Ruby', port très compact, feuillage pourpre, floraison d'un beau framboisée.
    - Loropetalum chinense Carolina Moonlight®, port étalé, feuillage vert avocat à l'aspect gaufré par des nervures fortement marquées, les jeunes pousses sont plus acides, vert de vessie, courant mars, floraison blanche dans un calice d'un vert jaune acidulé, tolère jusqu'à -12 °C.
    - Loropetalum chinense 'Daybreak's Flame' environ 2 m de haut, feuillage d'un vert soutenu, les jeunes feuilles sont pourprées, abondante floraison d'un blanc crème.
    - Loropetalum chinense 'Fire dance', également commercialisé sous Loropetalum chinense var. rubrum 'Fire Dance', une obtention chinoise de 1,50 à 2 m de haut, feuillage pourpre passant lentement au vert bronze, les jeunes pousses sont plus claires. Fleurs légèrement parfumées, d'un rose fuchsia soutenu, courant février-mars, tolère -6 °C, réservée au climat doux.
    - Loropetalum chinense 'Garnet Fire™, une obtention américaine, issue de croisements avec 'Zuzhou fuchsia', au feuillage pourpre foncé, floraison, dès la fin de l'hiver d'un rouge grenat. Rechercher pour faire chanter les verts.
    - Loropetalum chinense 'Ming Dynasty', obtention chinoise, environ 2 m de haut, au feuillage vert foncé, pourpré à rose bronze, lorsqu'il est jeune, floraison parfumée d'un rose indien violacé, comme l'arbre de Judée, Cercis.
    - Loropetalum chinense var. rubrum 'Monraz', obtention japonaise aux fleurs d'un rose-rouge framboisé.
    - Loropetalum chinense 'Pipa's Red', 0.80 à 1.02 m, se distingue par son port étalé, jeune feuillage pourpre puis vert pourpré, floraison courant février jusqu'en avril, d'un rose indien un peu violacé.
    Loropetalum chinense  'Fire Dance'
    Loropetalum chinense 'Fire Dance'
    - Loropetalum chinense 'Plum Delight' commercialisé aussi sous 'Hines purpleleaf', au feuillage pourpre, floraison rose.
    - Loropetalum chinense 'Plum Georgous', 1 m en tous sens, compact, buissonnant, au feuillage pourpre foncé à lie de vin, presque noir, aux poils plus clairs, les jeunes feuilles sont d'un bronze cuivré, floraison rose framboisé courant février-mai, remontante vers la fin de l'été début de l'automne, dans un calice pourpré, photo 1.
    - Loropetalum chinense var. rubrum 'Purple Diamond™', obtention américaine, au feuillage pourpre foncé, floraison d'un rose fuchsia.
    - Loropetalum chinense 'Purple Pixie' et 'Crimson Fire’, variétés naines au feuillage pourpré.
    - Loropetalum chinense 'Razzleberry Fringe', au feuillage vert, jeune bronze à vert bronze à l'automne, abondante floraison rose.
    - Loropetalum chinense 'Ruby Snow', de petite taille, avoisinant 0.80 m, trapu, peu étalé, feuillage semi-persistant pourpre sur des tiges vertes, les jeunes pousses sont plus claires ; de mars à mai, floraison blanche dans un calice d'un vert jaune acidulé, sans parfum.
    - Loropetalum chinense 'Snow Mound' ou 'Snow Muffin®, variété naine de 0.60 à 0.90 m, pour un étalement presque identique, au feuillage d'un vert olive, les jeunes pousses sont d'un vert clair. Abondante floraison blanche, dès la fin de l'hiver, jusqu'au début du printemps.
    - Loropetalum chinense 'Zhuzhou', 'Zuzhou Fuchsia’, au feuillage marron foncé presque pourpre noir, floraison d'un rose fuchsia soutenu, ce serait le plus rustique d'entre eux.

    Annotations :
    *R.Br., abréviation botanique pour le chirurgien, botaniste, naturaliste écossais Robert Brown (1773 - 1858), l'un des plus célèbres du Royaume-Uni, spécialiste de la description et classification des végétaux, car, il s'intéresse à l'étude des pollens avec un microscope.

    * Oliv., abréviation botanique pour le professeur de botaniste britannique Daniel Oliver (1830 -1916), qui fut nommé, en 1860, conservateur de l'herbier de Kew Garden.

    *Ise Jingü, le berceau du shintoïsme, le plus ancien sanctuaire du Japon, vieux de plus de 2 000 ans, situé dans un parc national, dans la préfecture de Mie, dans la péninsule de Shima. Dans cette forêt, il n'y aurait que 10 représentants, il figure d'ailleurs sur la liste rouge au Japon.
    *naturaliste, faisant référence à l'ouvrage "Promenades d'un naturaliste dans l'archipel des Chusan et sur les côtes du Chekiang" (Zhejiang), publié à Cherbourg, en 1880, par l'explorateur, naturaliste français Albert-Auguste Fauvel (1851- 1909), consultable à la Bnf.
    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.

    *Veitch., horticulteur-explorateur écossais John Gould Veitch (1839- 1870), qui recueille des espèces à travers le monde pour le compte des célébrissimes pépinières James Veitch & Sons (1808) d'Exeter, comté du Devon, au sud-ouest de l'Angleterre qui les acclimatent avant de les diffuser, par la suite, dans les parcs et les jardins du reste de l'Europe.
    La RHS à partir de 1869, décerne chaque année la Médaille commémorative Veitch (en l'honneur de James Veitch) qui est décerné à des jardiniers, collecteurs, botanistes ou scientifiques de toute nationalité, qui ont contribué et marqué leur époque par leurs actions.
    En 1868, un genre de palmier d'Océanie porte le nom de Veitchia (Arecaceae) et de nombreuses espèces collectées, introduites ou d'hybrides obtenus, sous la forme veitchii, veitchiana, veitchianum.
    L'établissement de James Veitch a été racheté en 1969 par St. Bridget Nurseries. Lire 'The House of Veitch', publiée en 2002 par la RHS*, toujours commercialisé.
    nmauric© 17/06/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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Loropetalum chinense 'Blush'





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