Aloe vera  - Aloès vrai, Aloès amer
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    Jan Moninckx
    Nom commun : Aloès vrai, Aloès amer, Aloès de Curaçao, en arabe 'Al'alwat fira, al alu aloès', au Maroc l'sabra'*, nommé par les anglophones 'Barbados aloe, common aloe, Curacao aloe, Indian aloe', en allemand 'Echte Aloe', en brésilien 'Babosa', en espagnol 'Sabila', au Guatemala 'Sabik'.
    Nom latin : Aloe vera  (L.) Burm.f., synonymes Aloe vulgaris  Lam.*, Aloe barbadensis  Miller, Aloe barbadensis  Haw.*, Aloe chinensis  Loudon, Aloe chinensis  Steudel ex Baker Aloe elongata  Murray, Aloe flava  Pers., Aloe humilis  Blanco, Aloe indica  Royle, Aloe lanzae  Tod., Aloe maculata  Forssk., Aloe perfoliata  (Miller) Aiton, Aloe perfoliata  L., Aloe perfoliata var. barbadensis  (Mill.) Aiton, Aloe perfoliata var. vera  L., Aloe rubescens  DC., Aloe variegata  Forssk., Aloe vera var. chinensis  (Loudon) Baker, Aloe vera var. lanzae  Baker, Aloe vera var. littoralis  J.Koenig, Aloe vera var. littoralis  J.Koenig ex Baker
    illustration :, planche 33 du peintre allemand Jan Moninckx dans son Atlas, vol. 2 (1682-1709) contributed by the Missouri Botanical Garden, U.S.A. Cliquer sur l'illustration pour découvrir le grand format et d'autres illustrations.
    famille : Aloaceae ou Asphodelaceae. Autrefois rattachée à la famille des Liliaceae, aujourd'hui classée par les botanistes selon leurs pays, pour la flore française dans une famille indépendante des Aloaceae, pour la flore américaine dans les Asphodelaceae, et pour The Plant List, dans la famille des Xanthorrhoeaceae.
    catégorie : vivace crassulescente à courte tige.
    port : rosette en spirale.
    feuillage : persistant, gris-vert à vert jade pruineux. De longues et épaisses feuilles en gouttière (50 cm et plus) avec des dents blanches sur les arêtes.
    Dans ces feuilles comme chez d'autres cactées et succulentes est stockée l'eau sous forme de pulpe gélifié pour pouvoir résister en période de sécheresse et en zone désertique, l'enveloppe externe contient un suc amer très laxatif.
    floraison : au milieu hiver, inflorescence de 50 à 90cm. Sur une épaisse tige rosâtre non ramifiée, épis de petites fleurs tubulaires bisexuées, pendantes à 6 pétales, étamines saillantes. Les boutons floraux s'ouvrent de la base de l'épi progressivement vers le haut.
    Nectarifère, visitée par les abeilles, certaines espèces de papillons et les solitaires colibris.
    IIllustration inflorescence, une aquarelle de Helen Sharp, réalisée le 20 mars 1903 à Tuckertown aux Bermudes paru dans son ouvrage "Water color sketches of fruits and flowers of Bermuda" (1892-1903), contributed by Chicago Botanic Garden, Lenhardt Library, U.S.A.
    fruits : capsules déhiscentes.
    couleur : jaune , la pointe des fleurs est d'un jaune verdâtre.
    croissance : moyennement lente.
    hauteur : 1 m et plus, de diamètre presque identique.
    plantation : sous climat approprié au printemps ou à l'automne.
    sol : riche et sablonneux bien drainé.
    rempotage : au printemps ou après la floraison hivernale, tous les deux ans.
    emplacement : soleil léger, mi-ombre, bien exposé mais légèrement ombragé.
    origine: Afrique du Nord, les îles canaries, naturalis au cous des siècles sur la Côte d'Azur et la Riviera italienne, puis en Polynésie française et aux Antilles, puis ailleurs dans le monde, consulter la répartition géographique carte source GBIF | Global Biodiversity Information Facility*.
    Considérer comme invasive à Cuba, aux Seychelles et aux îles Cook.
    zone : 9 - 11.
    entretien : couper les feuilles desséchées, tailler la hampe florale fanée, arroser de septembre à novembre.
    NB : cette aloès dans le Midi, a sa place dans les rocailles, en sujet isolé dans les jardins secs, ceux en bord de mer ou simplement dans de grandes potées toujours loin des zones de passage à cause de ses dents.
    La sève de certaines espèces est utilisée en médecine dans le traitement des brûlures et d'autres espèces pour la confection de produits de beauté.
    Elle était représentée dans les peintures dans les temples de l’Égypte ancienne, ces égyptiens et les romains savaient que le suc des feuilles était fortement purgatif, qu'ils l'utilisaient pour cicatriser les plaies mais aussi à des fins oculaires et nos anciens suceurs de pouce lorsqu'ils étaient enfant ont connu le goût amer de cette teinture enduite sur leur pouce.
    On raconte que Alexandre le Grand aurait conquis l'île indienne de Socotra afin d'obtenir suffisamment d'aloès pour soigner ses soldats blessés.
    En Amérique du sud, il a été relaté que certaines pharmacopées locales l'utilisent pour calmer les maux de dents, également en cataplasme pour traiter les fractures.
    Ce genre comprenait 1012 noms d'espèces référencées après révision du genre en 2012, The Plant List ne retient que 558 noms d'espèces avec 350 autres noms retenus comme étant juste des synonymes et 103 sont toujours non résolus en 2020, 10 sont invalides, 31 sont illégitimes et 3 sont des variantes orthographiques.
    Des espèces originaires de l'Afrique et de Madagascar, qui sont souvent confondues avec l'Agave, avec la différence que les Aloès refleurissent chaque année.
    Découvrir certaines d'entre elles sur le site de l'Université de Berkeley - Californie, Calphotos.
    Propriétés et utilisations :
    La partie consommable ou utilisable est ce gel contenu au centre de la feuille car il a été recensé des cas d'allergies à l'Aloe Vera, donc à utiliser avec prudence et il faut éliminer tout le reste, voir schéma dans le pdf ci-dessous.
    Le gel contenu dans ses feuilles a une incroyable panoplie de bienfaits pour notre santé à la fois nutritionnelles et médicinales, le gel est extrait pour être préparé en jus et boissons diverses, il est utilisé en usage externe pour hydrater la peau, activer sa régénéscence en cas de plaies, coupures et blessures, traiter dermatose et autres affections cutanées et même le virus de l'herpès, accélérer la guérison des brûlures physiques et radioactives, les dermatites déclenchées par les irradiations et faciliter la réparation des cicatrices chirurgicales.
    Réduire les inflammations et soulager les douleurs arthritiques et elle pourrait prévenir ou au moins retarder l'apparition du diabète.
    Helen Sharp le 20 mars 1903
    Largement diffusée par la presse, Mise en garde du 2 août 2018, de la Direction générale de la Santé et la répression des fraudes (DGCCRF) ont annoncé avoir commandé une évaluation des risques encourus sur la consommation de feuilles fraîches car son utilisation nécessite de prendre des précautions en enlevant comme il faut la partie externe qui contient un latex de couleur jaune riches en dérivés hydroxyanthracéniques qui ont des propriétés fortement laxatives et aux nombreux effets indésirables, recommandant également d’éviter la consommation de feuilles fraîches d’Aloe vera, consulter le pdf.
    Par ailleurs, dans un avis publié en janvier 2018, l’Agence européenne de sécurité des aliments (AESA), indique que ces dérivés hydroxyanthracéniques sont susceptibles d’endommager l’ADN et d’être cancérigènes.
    En France, dans un rapport publié le 7 février 2019, l'Académie nationale de pharmacie demande que les plantes utilisées pour leur effet laxatif stimulant dans les compléments alimentaires, qui sont irritantes pour le tube digestif et peuvent être dangereuses pour la santé, devraient être interdites, et qu'elles soient retirées de la liste des plantes consommées, liste établie parl'arrêté gouvernemental du 24 juin 2014.
    Il s'agit du suc de l'aloé vera, les racines de la rhubarbe, les fruits et folioles du séné, la bourdaine, l'écorce de cascara, éventuellement la pulpe des fruits du cassier et celle du nerprun.
    Il a été constaté que leur usage prolongé provoque une dépendance, il n'est plus possible d'aller à la selle sans médicament, provoquant a long terme, des lésions définitives sur la paroi interne de l'intestin appellé maladie des laxatifs.
    Leurs principes actifs provoquent des effets nommés hétérosides hydroxyanthracéniques.
    De plus, il est rappelé qu'il peut être dangereux de prendre en même temps certains médicaments et certains compléments alimentaires à cause de possibles interactions.
    Au Maroc autrefois avec les fibres des feuilles était tissée une étoffe soyeuse appelée sabra remplacé au fil des ans par des matières synthétiques que l'artisanat marocain a remis à l'honneur en ce 21ème siècle.

    Consulter notre dossier généralités sur les Aloe.
    Espèces de culture identique :
    - Aloe comptonii  Reynolds, 0.40 à 0.45m de haut, larges feuilles vertes se teintant de rouge brique, floraison couleur corail, le bord des fleurs tubulaires est pourvu d'un liseré jaune, vous pouvez la découvrir au Jardin exotique de Roscoff au Lieu-dit Roc'h Hievec (Finistère).
    - Aloe dominella  Reynolds, 0.40m de haut, floraison jaune rare, elle a souvent lieu après des incendies.
    - Aloe haemanthifolia Marl. & A.Berger, environ 0.20 m de haut.
    Autres espèces présentes dans l'Encyclopédie :
    - Aloe arborescens  Mill., Aloès arborescent, consulter sa fiche.
    - Aloe brevifolia  Haw. synonyme Aloe prolifera  Haw., Aloès à feuilles courtes, consulter sa fiche.
    - Aloe ciliaris  Haw., Aloès grimpant, consulter sa fiche.
    - Aloe dichotoma L.f., Faux dragonnier, consulter sa fiche.
    - Aloe distans , Aloès distant, Jewelle d Aloe, consulter sa fiche.
    - Aloe ferox , Aloès féroce, consulter sa fiche.
    - Aloe plicatilis Mill., Aloès éventail, consulter sa fiche.
    - Aloe variegata  Forssk., Aloès panachée, bec de perroquet, gorge de perdrix, consulter sa fiche.

    Annotations :
    *GBIF, Global Biodiversity Information Facility, un réseau international et une infrastructure de recherche financées par les gouvernements du monde et destinées à tous, partout dans le monde les données sur la biodiversité sont en libre accès et ouvert à tous.
    *Haw., abréviation botanique pour le botaniste-entomologiste, anglais Adrian Hardy Haworth (1767-1833), collectionneur et expert en plantes grasses, à qui l'on doit entre autre les premières descriptions de plusieurs genres tel que Notocactus, un genre lui a été dédié Haworthia .
    *Lam., abréviation botanique pour le naturaliste-biologiste-botaniste français Jean Baptiste Antoine Pierre de Monnet de Lamarck (1744-1829), fondateur de la biologie, il en établi les principes théoriques, voir Philosophie zoologique (1809) où il met en place une nouvelle classification pour les animaux; il est considéré comme le plus grand botaniste de son temps, on lui doit un traité de botanique 'Encyclopédie méthodique' (1783-1793), il y énonce un principe fondamental sur l'évolution des animaux et végétaux qui sous l'influence de diverses conditions induisent des adaptations et modifications. Auteur 'Histoire des mollusques', ouvrage de référence dans la nomenclature des coquillages.
    *coupures et blessures dans la presse médicale brésilienne, et il rendrait obsolète l’utilisation de pansements et sprays antibactériens, et d'ailleurs l’ANVISA (surveillance Agence de la santé nationale) ont interdit au Brésil la commercialisation de produits contenant les mêmes molécules de synthèse dans leur composition.
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