Hosta sieboldiana- Hosta de Siebold
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    Hosta sieboldiana
    Nom commun : Hosta de Siebold, nommée en japonais 'Obagiboshi' et par les anglophones 'Plantain lily'.
    Nom latin : Hosta sieboldiana (Hook.) Engl.*, depuis la révision 4 synonymes ont été retenus, Funkia sieboldiana Hook.(1838), Funkia sieboldii Lindl. (1839), Niobe sieboldiana (Hook.) Nash (1911), Saussurea sieboldiana (Hook.) Kuntze* (1891), sont acceptés Hosta sieboldiana var. glabra N.Fujita (1976) et Hosta sieboldiana var. sieboldiana
    Autrefois, synonyme de, Hosta aoki L.H.Bailey*, Hosta aurea L.H.Bailey, Hosta bella H.R.Wehrh., Hosta caerulea f. albomarginata (Regel) Voss, Hosta crispula F.Maek., Hosta cucullata (Witte) Koidz., Hosta elata Hyl., Hosta fluctuans F.Maek., Hosta fortunei (Baker) L.H.Bailey, Hosta gigantea Koidz., Hosta glauca (Siebold ex Miq.) Stearn, Hosta tokudama F.Maek. , Funkia sieboldii Lindl., Funkia sieboldii Lindl., Funkia fortunei Baker, Niobe sieboldiana (Hook.) Nash, Saussurea sieboldiana (Hook.) Kuntze et 36 autres les var. aureomarginata, albomarginata, gigantea, galuca sont inclus.
    famille : Asparagaceae, Hostaceae.
    catégorie : vivace herbacée à souche rhizomateuse, formée de nombreux épais rhizomes charnus et blanchâtres.
    port : forte touffe, compacte, évasée.
    feuillage : caduc, d'un vert bleuté à gris-vert bleuté. De larges feuilles cordiformes de 50-90 cm x 10-15 cm, gaufrées, à l'aspect ondulé, aux veines très marquées, sur un long pétiole de 30 cm.
    floraison : en été, de juillet jusqu'en septembre, selon climat, au parfum de fleur de lis, ne durant qu'une journée. Visitée sans démesure, par les abeilles qui parviennent juste à récupérer le pollen.
    Il n'y a que les bourdons qui au cours de la journée parviennent à atteindre le nectar, en perçant la base des fleurs tubulaires pour l'extraire au cours d'une seule journée.
    Sur une longue hampe florale de 60 à 1m, racèmes de fleurs tubulaires, pendantes, corolle ovoïde de 5 cm de long à 6 lobes qui se chevauchent, dans un calice.
    couleur : blanc ou violet pâle, avec des étamines blanches aux anthères jaunes, les boutons floraux sont plus dans des tons de violet mauve.
    fruits : des siliques pendantes, oblongues et déhiscentes contenant des graines noires de même format.
    croissance : assez lente, elle prend son temps pour s'établir, puis s'étaler.
    hauteur : 0.60 à 1 m pour un étalement de 1.50 m.
    plantation : au printemps ou à l'automne, compter de 3 à 4 plants/m².
    multiplication : par semis, mais on n'obtient pas exactement une plante similaire. Principalement par division de la touffe au début du printemps ou à la fin de l'été.
    sol : acide ou neutre ou alcalin, riche en humus, frais, humide, mais bien drainé.
    emplacement : ombre, mi-ombre, soleil tamisé.
    zone : 6-9, U-K hardiness H7, USDA zones 3a-9b. Tolère aisément jusqu'à -22 °C et plus.
    origine : dans les zones montagneuses humides, lisières de forêts et prairies au Japon, dans les îles d'Hokkaïdo, Honshü, Shikoku, Kyüshü et les îles Oki, consulter la carte.
    Largement introduit dans le sud de l'Europe ainsi qu'en Russie et dans la péninsule coréenne.
    entretien : supprimer au fur et à mesure, les feuilles jaunissantes puis les hampes florales. Prévoir un bon paillis d'environ 5 cm à l'entrée de l'hiver. Au printemps, effectuer chaque année, un apport de compost ou d'engrais organique.
    culture en pot : c'est une grande gourmande il faut donc effectuer un apport d'engrais durant la période de croissance et veiller à maintenir le substrat humide.
    maladies et parasites : jusqu'à présent indemne de maladie, mais c'est le repas favori des escargots (snails) et des limaces (slugs). Prévoir au printemps, des dispositifs pour en préserver les plants.
    Pourtant, son seul véritable ennemi est le rat taupier (campagnol fouisseur) Arvicola amphibius (European water vole) qui au coeur de l'hiver, grignote les racines charnues. Le découvrir sous toutes les coutures mnhn.
    De la mi-juin à septembre, les marges de son feuillage peuvent subir les assauts gourmands de l'Otiorhynque de la vigne (charançon noir) Otiorhynchus sulcatus (vine weevil) dont les larves blanches, s'attaquent auparavant aux racines, provoquant un flétrissement du feuillage
    En 1996, il a été découvert à l'Université du Minnesota, le virus X du hosta (HVX - Potexvirus) dont la présence a été signalée au Canada en 2005 et depuis elle a été signalée au Royaume-Uni.
    Les signes sont la présence de nécrose, de déformation et torsion des feuilles avec un changement de pigmentation long des veines, dans le limbe des feuilles sous forme de marbrure, mosaïque irrégulières vert pâle et vert foncé, des tâches circulaires plus foncées ou plus claires qui peuvent passer pour une caractéristique de la variété alors que c'est juste l'apparition des premiers symptômes qui peuvent apparaître plusieurs années après que le plant ait été infecté par contact via la sève; consulter la fiche d'information de l'Iriis*.
    NB : son nom Hosta lui a été donné en l'honneur de Nicholaus Tomas Host* et son nom spécifique sieboldiana, dédié au médecin et naturaliste bavarois Philipp Franz Balthazar von Siebold*.
    Son nom en japonais est Obagiboshi, giboshi, mot qui désigne un bijoux, le houju (houshu), parce que ses boutons ressemblent à des bijoux. Ils sont présents dans l'architecture traditionnelle japonaise comme élément décoratif en bois, pierre ou métal sur le bout des piliers des rampes sur les ponts, comme sur le pont Kaminohashi, dans la ville de Morioka ou ceux aux abords des sanctuaires bouddhistes en pierre ou en métal, dans l'art bouddhiste, notamment les statues, car dans la symbolique, c'est une représentation sacrée en forme de boule pointu ou d'oignon qui aurait le pouvoir de purifier, d'éloigner les mauvais esprits et d'exaucer les voeux. Représentation appelée Gorin-tô.

    Son autre nom Funkia lui a été donné en l'honneur du pharmacien et bryologue prussien Heinrich Christian Funck (1771-1839), il mène des recherches sur les bryophytes et les plantes à spores et il s'intéresse à la flore des Alpes. Co-fondateur de la Regensburg Botanical Society.
    Ce genre après révision ne comprend plus que 23 espèces ayant plus de 102 synonymes, et 19 autres noms demeurent encore non résolus en 2021, des vivaces toutes originaires du Japon et de Chine où elles sont cultivées dans les jardins depuis des siècles et de nombreux hybrides et cultivars principalement obtenus par les hybrideurs et les producteurs nord-américains, en vogue dans les catalogues dans les années 1930 et dans les jardins du sud de la Californie et de la Floride où prospèrent encore d'anciennes variétés forts recherchées et bien longtemps avant elles étaient appréciées par les jardiniers anglais et japonais car elles offrent de larges palettes de vert, de forme et de texture de feuilles pour composées des massifs ombragées, demandant un faible entretien notamment sous le couvert d'arbustes ou simplement dans de larges potées.
    Les premières hostas panachées ont été découvertes dans les sous-bois à l'état sauvage.
    Propriétés et utilisations :
    Hosta sieboldiana à la mi-juin
    Les fleurs et les jeunes pousses sont comestibles et au Japon, les jeunes feuilles, appelées urui, sont récoltées avant qu'elles ne se déroulent, car dans la cuisine traditionnelle japonaise, elles sont couramment consommées comme légume d'accompagnement.
    Ailleurs, ces feuilles entrent dans la composition de bouquet.

    Parmi les cultivars, citons :

    • Hosta sieboldiana 'Elegans' ou Hosta sieboldiana var. elegans, 0.50 à 0.80 m, beau et large feuillage, d'un vert bleuté gaufré et des fleurs blanches ou d'un blanc-lilas très pâle, avec des boutons floraux qui sont franchement mauve.

    • Hosta 'Robusta' ou Hosta glauca, très répandue, un beau feuillage bleuté et des fleurs dans un lilas très pâle.

    • Hosta 'Blue Mammoth', de très épaisses et coriaces, grandes feuilles nettement bleutées et fortement ondulées, qui seraient peu fréquentées par les limaces, floraison presque blanche, voir photos sur Flickr.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *L.H.Bailey, abréviation botanique pour le botaniste horticulteur nord-américain Liberty Hyde Bailey (1858-1954), originaire du Michigan, fondateur de l'American Horticultural Society en 1903, qui a oeuvré à l'Université Cornell pour l'enseignement et vulgarisation des techniques agricoles, de la botanique, de l'horticulture et des sciences humaines.

    *Engl., abréviation botanique pour le réputé botaniste, taxonomiste prussien Heinrich Gustav Adolf Engler (1844-1930), professeur de botanique systématique, nommé membre de l'Académie allemande des naturalistes Leopoldina en 1876, fondateur en 1880 et rédacteur en chef de la revue 'Botanische Jahrbücher'. Créateur en 1889 du jardin botanique de Berlin à Dahlem, il en assure la direction jusqu'en 1910.
    En collaboration avec le botaniste entomologiste allemand Ferdinand Albin Pax (1858-1942), professeur de botanique et de zoologie à l'Université de Wroclaw (Silésie), ils rédigent une monographie sur les Aceraceae, Euphorbiaceae et Primulaceae.

    *Host, médecin-botaniste autrichien Nicholaus Tomas Host (1761-1834), médecin de François Ier, empereur d'Autriche, il participe à des expéditions en Autriche (Illyrie et Tyrol), Croatie et Hongrie, souvent en compagnie du célèbre botaniste néerlandais Nikolaus Joseph von Jacquin (1766-1839).
    En 1793, il est nommé directeur du jardin des plantes du palais du Belvédère de Vienne qu'il a longuement enrichi avec les plantes collectées au cours de ses voyages.
    Il fait paraître en 1797, 'Synopsis plantarum en Autriche provinciisque adjacentibus sponte Crescentium' (descriptions de nouvelles espèces), puis entre 1801 et 1809, sur les plantes d'Europe centrale : 'Icones et descriptions Graminum Austriacorum' en 4 vol, illustré par Johann Ibmayer, suivi en 1827 puis 1831 'Flora austriaca' en 5 vol et un ouvrage sur les saules.

    *Kawahara, Keiga Kawahara (1786-1860)célèbre peintre japonais de l'ère Edo, qui associe aux peintures traditionnelles japonaises aux techniques artistiques occidentales, qui a reçu la plus part de ses commandes de la part de Siebold, lorsque les autorités de Nagasaki, le nomment peintre officiel pour le compte des résidents de l'île de Deshima, des commerçants hollandais, travaillant avec l'un d'entre eux, le dessinateur Carl Hubert de Villeneuve (1800-1874).

    *Siebold*, Philipp Franz Balthazar von Siebold (1796-1866) qui vécut au Japon entre 1823 et 1830, on lui doit l'introduction en Europe via ses établissements de Leide (Pays Bas) de nombreuses nouvelles espèces de la flore japonaise dont les premiers hydrangea japonais en 1860-1861.
    Auteur en collaboration avec le botaniste allemand Joseph Gerhard Zuccharini (1797-1848) de la très célèbre Flora japonica, publiée entre 1835 et 1870, en 30 volumes, avec des illustrations d'artistes japonais, tel que, Keiga Kawahara*, descriptions et dessins consultables sur le site de l'université de Kyoto.
    natacha mauric©22/10/2002 ® Jardin ! L'Encyclopédie
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