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![]() Nom latin : Pistia stratiotes L.*, après la révision en mars 2012, synonymes retenus, Pistia occidentalis Blume (Randall, 2002), Pistia africana C.Presl*, Pistia amazonica C.Presl, Pistia brasiliensis Klotzsch*, Pistia texensis Klotzsch, Pistia aegyptiaca Schleid., Pistia aethiopica Fenzl ex Klotzsch, Zala asiatica Lour., Apiospermum obcordatum (Schleid.) Klotzsch, Limnonesis commutata (Schleid.) Klotzsch, et 20 autres consultables sur The Plantlist. famille : Araceae. catégorie : vivace, acaule tentaculaire, flottant à la surface de l'eau, pourvue de nombreuses et fines racines blanches à la base (cataphylles) et des stolons. port : rosette évasée qui a la particularité de se resserrer durant la nuit. feuillage : persistant, mou, spongieux, charnu et côtelé avec une marge ondulée, vert jade à vert bleuté, recouvert sur les deux faces de poils blancs hydrophobes qui font que l'eau perle à la surface des feuilles qui les protègent contre l'humidité et qui contiennent, des cristaux urticants d'oxalate de calcium. Feuilles subsessiles, cunéiformes ou obovales de 6 à 12 x 3 à 6 cm, à nervures longitudinales, parallèles fortement marquées et formant un élément gonflé, s'étendant un peu au-dessus de la base, composé d'un tissu spongieux, contenant de l'air, voir illustration. floraison : selon climat tout au long de l'année avec un pic de juin à septembre. Minuscules inflorescences, unisexuées, pourvues d'une spathe corymbiforme et d'un court spadice, pourvu de fleurs stériles (mâles) à 2 étamlines soudées et de fleurs fertiles à 6 étamines soudées. Voir planche botanique, ci-dessous figurant dans le Dictionnaire des sciences naturelles, volume 2, du botaniste français Pierre Jean François Turpin, publié de 1816 à 1830. couleur : blanc verdâtre à jaune verdâtre. fruits : membraneux, contenant quelques graines brunes, oblongues-obovoïdes dans un arille, ayant un taux de germination de 84 % et dès que les jeune plantes ont 3 à 4 feuilles, chacun plante émet des stolons et de nouveaux pieds, indéfiniment. croissance : vraiment rapide, puisqu'il a été noté que sa biomasse double en une vingtaine de jours par reproduction végétative, lorsque les conditions sont favorables comme à La Réunion, mais, une croissance démesuré indique une pollution du milieu aquatique. hauteur : 7 à 15 cm pour 10 à 15 cm de large. multiplication : par division des rosettes et stolons, séparation des plantules en été. emplacement : soleil léger, mi-ombre, ombre. zone : 10-12, U-K hardiness H1B, USDA zones 8-10, température optimale entre 22 et 30°C . origine : en zones tropicales, subtropicales et tempérées chaudes, dans les marécages, les lacs, les étangs, les estuaires, les cours d'eau, et les canaux, du globe, il suffit de jeter un coup d'oeil sur ses synonymes pour découvrir sa répartition naturelle et depuis, largement introduite à travers le monde, et sur l'ensemble du territoire français, à La Réunion, elle a été importée depuis Madagascar entre 1865 et 1870, présente aussi à Mayotte, les îles Éparses et en Nouvelle-Calédonie, où depuis 2018, il a été signalé, qu'elle "menace plusieurs espèces patrimoniales de nénuphars", dans le marais du creek de l’oranger (source pole-tropical.org). En Guadeloupe*, elle est considérée comme particulièrement préoccupante, figurant parmi les 4 premières espèces introduites, les plus envahissantes.
entretien : supprimer au fur et à mesure, les feuilles et toutes les parties qui entrent en décomposition, tout en surveillant sa prolifération, car elle peut devenir rapidement envahissante et elle pourrait recouvrir la surface de l'eau, en empêchant que la lumière n'atteigne le fond du bassin et nuise, à ce moment-là, à la croissance des plantes oxygénantes, qui, elles aussi, sont à surveiller, pour parvenir à conserver un écosystème bien équilibré. Les fortes chaleurs estivales peuvent causer un manque d'oxygène, qui peut être dangereux, si le bassin contient des poissons, penser à remettre de l'eau pour compenser celle qui, sous l'action de la chaleur, s'est évaporée. Il est possible et facile de la cultiver dans un récipient d'eau douce pH 4*, il est conseillé de mettre un morceau de charbon de bois pour éviter le pourrissement de l'eau et de la changer de temps en temps. maladies et ravageurs : exempt de maladie, c'est la plante hôte, entre autre pour différentes espèces de moustiques, qui peuvent transmettre des maladies virales ou parasitaires. Des observations effectuées dans l'État de l'Amazone (Brésil), sur des colonies de Pistia, ont permis de découvrir, qu'elles étaient les plantes hôtes d'une dizaine d'espèces de charançons aquatiques, de type :Neochetina et Neohydronomus, ces derniers, en 1990 ont été introduit avec succès en Australie et deux ans plus tard au Bénin pour mener une lutte biologique, réduisant notoirement leur volume et à La Réunion*, en 2006, ils ont été importés et lâchés par le Cirad, en vue de l'étude d'une lutte biologique, dans les étendues d’eau douce, totalement envahies par la Pistia stratiotes et la jacinthe d'eau Eichhornia crassipes. NB : son nom Pistia vient du grec 'pistos', qui signifie aquatique, allusion à l'habitat de la plante et son nom spécifique stratiotes est le nom donné à une autre espèce de plante aquatique européenne, l'aloès d'eau à fleurs blanches à juste 3 pétales, le Stratiotes aloides, communément appelée l'Ananas d'eau, voir illustration dans Flora Batava, volume 2, par J.Kops, 1807. Ce genre ne comprend que cette unique espèce ayant plus de 26 synonymes et 4 sous-espèces qui sont incluses dans lesdits synonymes : - Pistia stratiotes var. cuneata Engl. - Pistia stratiotes var. linguformis Engl. - Pistia stratiotes var. obcordata (Schleid.) Engl. - Pistia stratiotes var. spathulata (Michx.) Engl. Propriétés et utilisations : Très riche en sodium, silicium, phosphore, potassium et magnésium, autrefois, elle a été utilisée à la place du sel. Dans certaines pharmacopées asiatiques, cette laitue d'eau est prescrite pour ses propriétés vasodilatatrices (diminue la pression artérielle) et dans les médecines populaires brésiliennes et africaines, les feuilles sont prescrites en décoction pour traiter les dysenteries, les troubles de la vessie, l'asthme, le diabète ou réduite en pâte, elles servent de cataplasme pour traiter les hémorroïdes, les abcès, les hernies infantiles, les inflammations cutanées et les tumeurs ; dans la pharmacopée malgache, les racines servent de laxatif et les feuilles bouillies puis mélangées à de l'huile de coco, servent d'onguent pour soigner les maladies de peau. En Afrique de l'Ouest, chez les Yorubas, les feuilles, en association avec d'autres plantes, ont un rôle important durant les célébrations et lors des rituels de purification et d'initiation. Ses radicelles sont consommées par les poissons et les macro-invertébrés, et servent d'abri à toute une petite faune aquatique et sous le revers des rosettes et à la base des racines sont accrochés et collés, les oeufs fécondés des poissons, par la suite, elles servent à nourrir les jeunes alevins. Elle a des propriétés oxygénantes et purificatrices, avec un fort potentiel de filtration pour les eaux polluées, car elle absorbe les métaux lourds, les surplus de matières organiques et d’engrais, présents dans les eaux usées, mais elle peut devenir, une véritable peste, recouvrant l'intégralité des étendues d'eau, y formant de vastes tapis ou radeaux flottants qui peuvent bloquer les canaux de navigation, entraver l'écoulement des eaux, dans les canaux d'irrigation et provoquer des inondations qui sont perturbatrices et nuisibles pour la faune et la flore alors submergées. En 1992, en Floride, elle a été déclarée comme l'une des pires adventices au monde et entre 1997 et 2000, elle figure sur les listes de plantes interdites au Mississippi, Floride, Louisiane et Texas, depuis, la liste s'allonge... lutte biologique : comme les jacinthes d'eau, les laitues d'eau sont ramassées manuellement ou mécaniquement, puis, mises à sécher, pour confectionner du compost et les utiliser comme engrais ou servir d’aliments pour nourrir certaines espèces de poissons et localement le bétail. Cela permet de réduire son impact, mais sans l'éradiquer totalement. Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres plantes aquatiques ou semi-aquatiques, présentes dans l'Encyclopédie. Annotations : ![]() *Guadeloupe, les espèces invasives présentes dans les zones humides : Alternanthera philoxeroides l’herbe-alligator, Eichhornia crassipes la jacinthe d’eau, Landoltia punctata lentille d’eau ponctuée, Mimosa pigra l’amourette-rivière, Pistia stratiotes la laitue d’eau, Typha domingensis le roseau de Saint-Domingue, l’herbe-alligator, l Salvinia molesta, la salvinie géante et la petite salvinie Salvinia minima), Sagittaria montevidensis la sagittaire d’Argentine et le tournesol mexicain Tithonia diversifolia. *Klotzsch, abréviation botanique pour le pharmacien et botaniste allemand Johann Friedrich Klotzsch (1805-1860), le grand spécialiste en la mycologie, en 1830 il passe 2 années à l'Université de Glasgow, en charge de l'herbier à l'Université de Glasgow pour le compte de de William Jackson Hooker. En Allemagne, à partir de 1834, il entreprend, la collecte d'espèces en Bohême, Saxe, ainsi qu'en Autriche et Hongrie. En 1838, il est nommé conservateur et directeur de l'herbier royal de Berlin. Dans les Apiacées lui est dédié le genre Klotzschia, auteur de nombreux ouvrages de mycologie et d'herbiers mycologiques notamment sur les champignons d'Allemagne initié en 1832. La Réunion, comme l’Étang de Saint- Paul et l’Étang du Gol, introdution pour lutter contre la laitue d'eau Neohydronomus affinis et pour la jacinthe d'eau, Neochetina eichhorniae et Neochetina bruchi. *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linneaus, médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. Il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année, à partir de 1741, la médecine, puis la botanique, jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède. Son herbier 'Linnean Herbarium', le plus riche de son époque contenait 7 000 plantes, il est conservé, au Musée national d'histoire naturelle de Stockholm. *pH 4, le pH d'une eau est mesuré sur une échelle de 0 à 14 unités. Une eau dite "neutre" possède un pH de 7, un pH supérieur à 7 indique qu’il s’agit d’une eau alcaline (légèrement basique jusqu’à un pH de 8,5), un pH inférieur à 7 indique que l’eau est acide, légèrement acide jusqu’à un pH de 6,5, consulter l'article et le schéma sur l'échelle de pH et l'interprétation des spécialistes sur le pH de l'eau des lacs du Canada © Ministère de l'Environnement. *C.Presl., abréviation botanique pour le botaniste praguois Karel (Carl) Borivoj Presl (1794-1852), courant 1817, il effectue un séjour en Sicile, puis, avec son frère Jan Svatopluk Presl, en 1819, il publie la flore de Bohême intitulée 'Flora cechica: indicatis medicinalibus, oeconomicis technologicisque plantis'. La Société tchèque de botanique, leur dédie son journal nommé Preslia et deux genres leur sont dédiés sous la forme Preslaea (Boraginaceae) et Preslia (Lamiaceae). Speke, officier, explorateur britannique John Hanning Speke (1827-1854), lire l'article sur la découverte des sources du Nil, publié dans un dossier sur l'Égypte, sur le site à vocation pédagogique, consultable ici, rédigé à partir de 1999 par Jean-François Bradu, professeur agrégé histoire-géographie à Orléans. natacha mauric© 16/11/2003 ® Jardin! L'Encyclopédie - nmauric©16/11/2003 - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites. ![]() |
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