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Nom commun : Jujubier mucroné, Jujubier à griffes, Épine de buffle, nommé en afrikaner 'Afrikaans Blinkblaar' (feuille brillante africain), Blinkblaar Wag'n bietjie' (l'arbre aux feuilles brillantes qui attend un peu) et par les anglophones 'Cape thorn, Buffalo thorn' (Épine du Cap, Épine de buffle).
Nom latin : Ziziphus mucronata Willd.* (1809), deux sous-espèces retenues Ziziphus mucronata subsp. mucronate, Ziziphus mucronata subsp. rhodesica RBDrumm. (1965)
illustration : planche 47 dans Natal plants par J.M. Wood et M.S Evans, vol. 1: (1898-1899), contributed by University of California Libraries, U.S.A.
famille : Rhamnaceae.
catégorie : un arbre ou un arbuste sarmenteux au tronc trapu d'un brun rougeâtre et à la ramure grêle, pourvue d'épines crochues toujours par paire, dont l'une est droite et l'autre courbée, c'est à ces dernières auxquellles l'on s'accroche et dont on se libère difficilement que fait référence le nom en afrikaner : Blinkblaar Wag'n bietjie.
port : dressé, évasé, à cime arrondie.
feuillage : caduc, vert clair à vert moyen, brillant sur le dessus. Feuilles pétiolées, alternes, ovales à pointe effilée, ayant 3 nervures bien marquées avec une marge souvent crénelée.
floraison : dans son habitat sud africain du mois d'octobre jusqu'en avril, nectarifère, visitée par de nombreux insectes dont les abeilles et par les papillons.
Regroupées en grappe par 2 ou 3 à l'aisselle des feuilles, des petites fleurs hermaphrodites à 5 pétales, 5 sépales et 5 étamines.
couleur : jaune vert à reflets argentés.
fruits comestibles : dans son habitat, de février jusqu'en août, des petites drupes ovoïdes, de 1 - 2 cm et d'un brun rougeâtre, qui sont convoitées par les oiseaux, le bétail et certains animaux.
croissance : rapide.
hauteur : 2 à 10 m, les vieux spécimens avoisinent les 17 m.
plantation : selon climat et latitude.
multiplication : par semis.
sol : adapté au sol pauvre.
emplacement : soleil.
zone : 10-12, parfaitement adapté à la sécheresse.
origine : Afrique subsaharienne et sud de l'Afrique australe et tropicale à saison sèche, présent depuis la Mauritanie et Sénégal jusqu'au Nigeria en zones de savanes et de l'Éthiopie jusqu'en Arabie saoudite et le Yémen, présent à Madagascar.
entretien : sans.
NB : son nom Ziziphus, vient du latin, il aurait pour origine un mot arabe 'zizouf' et son nom spécifique 'mucronata' signifie mucroné, c'est-à-dire pourvu d'un mucron. Une Petite pointe dure et raide qui se trouve à l'extrémité d'un organe végétal (feuille, sépale, bractée) - Définition du Cnrtl d'après Fournier - 1961.
L'Épine de buffle peut être observée lorsque l'on visite au parc national Kruger, en Afrique du Sud, où elle est, l'arbre sacré des Zoulous. Traditionnellement, ils utilisent une de ses branches pour amener l'esprit d'une personne décédée de l'endroit où elle est morte jusqu'au lieu où elle sera inhumée. Il a la réputation de protéger de la foudre et au Botswana, par temps d'orage, il sert d'abri contre les charges électriques.


in Natal Plants

Ce genre composé d'arbres ou d'arbustes persistants ou caducs comprenait 237 noms référencés, après révision en 2012, seulement 53 noms ont été retenus et 47 autres sont considérés juste comme étant des synonymes et 137 autres, demeurent non résolus en 2020. Tous originaires des régions méditerranéenne, subtropicale et tropicale sèches, de l'Asie en particulier, de l'Europe et de l'Afrique.
Propriétés et utilisations :
En Afrique du Sud, les branches servent à fabriquer des barrières autour des tombes des défunts. Sur l'ensemble du continent africain, les branches séchées servent à confectionner des clôtures défensives pour y parquer la nuit, le bétail ou pour confectionner des haies défensives autour des habitations et le bois sert de combustible pour cuisiner et pour fabriquer des manches d'outils.
Le feuillage sert de fourrage pour le bétail et après avoir été malaxé, il sert à stopper les saignements. Les fruits sont consommés frais ou séchés et la pulpe sucrée entre dans la confection de galettes et la fabrication de boissons.
Dans la pharmacopée traditionnelle africaine, les feuilles, les fruits et l'écorce des racines sont employées pour traiter les problèmes liés à l'incontinence urinaire, les troubles respiratoires, ceux liés à l'estomac ainsi que les infections cutanées.
Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces présentes dans l'Encyclopédie.
Annotations :
*Humboldt & Bonpland , l'explorateur, naturaliste-géographe allemand Alexander von Humboldt (1769-1859), l'élève de Kunth, qui, en 1799, avec le chirurgien, naturaliste et botaniste rochelais Aimé Bonpland (1773-1858), ils participent à l'expédition aux Amériques durant 5 années, le 5 juin 1799 ils quittent l'Espagne à bord du Pizarro pour débarquer le 16 juillet sur la côte caraïbe du Venezuela, dans la ville de Cumanà, alors qu'ils souhaitaient initialement débarquer en Nouvelle-Espagne (Mexique). Le résumé et la suite Vertigo par M.Belrose.
On leur doit 'Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent' en trente volumes publiés entre 1805 et 1834, toujours réédités, et, 'Les plantes équinoxiales recueillies au Mexique, à Cuba... et de la rivière des Amazones' (1808) dont la collection se trouve aujourd'hui conservée au Muséum national d'histoire naturelle de Paris.
Environ 129 espèces ont été dédiées à Bonpland, sous la forme bonplandiana (48), bonplandii (59), bonplandianus (10) et 12 bonplandianum. Abréviation botanique officielle Bonpl. & Humb.
*Willd., abréviation botanique pour le botaniste taxonomiste prussien Carl Ludwig Willdenow (1765-1812), qui fut également apothicaire et docteur en médecine. En 1798, il enseigne l'histoire naturelle puis, en 1801, il est nommé directeur du jardin botanique de Berlin-Dahlem qu'il entreprend de remettre en état.
En 1810, à l'Université de Berlin, il occupe la chaire de professeur de botanique. Son herbier, riche de plus de 20 000 espèces, se trouve depuis 1818 au musée botanique de Berlin où il constitue la base de l'herbier.
Il fait la connaissance en 1788 d'Alexander von Humboldt*, qui lui adresse ses collectes, dont il assure l'identification ; en même temps, il s'intéresse à l'influence du climat sur les plantes, il y consacre d'ailleurs en 1792, un ouvrage 'Grundriss der Kräuterkunde', qui est toujours réédité. Les botanistes lui ont dédié 33 espèces de plantes et des espèces de champignons sous la forme willdenowiana et 73 sous willdenowii.
On lui doit de nombreux ouvrages, dont 'Florae Berolinensis Prodomus' ( 1787) et son ouvrage de référence 'Hortus berolinensis sive Icones et descriptiones, plantarum rariorum vel minus cognitorum quae in Horto regio botanico berolinensi', première édition en 1803.
natacha mauric©13/03/2002 ® Jardin ! L'Encyclopédie
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