Rohdea japonica- Rohdée du Japon, Lis sacré du Japon
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    Nom commun : Rohdée du Japon, Lis du Japon, Lis sacré du Japon, appelé en anglais 'Sacred Lily, Japanese Sacred Lily, Lily of China, Nippon Lily' et en japonais 'Omoto'
    Nom latin : Rohdea japonica (Thunberg) Roth.*, synonymes Orontium japonicum  Thunb.*, Orontium liliifolium  Salisb.*
    famille : Convallariaceae, autrefois Liliaceae.
    catégorie : vivace herbacée à courts rhizomes.
    port : touffe en rosette dense, érigée.
    feuillage : persistant, coriace, brillant, vert sombre à marge blanche. Grandes feuilles simples de 15 à 50 cm x 2,5 à 7 cm, sessiles, oblongues à lancéolées.
    floraison : fin du printemps ou début de l'été (mai- juin). En partie centrale, sur de très courtes etr épaisses tiges de 7 à 8 cm, de nombreuses petites clochettes bisexuées.
    fruits : à l'automne, de grosses baies ovoïdes de 0,5 cm, virant au rouge écarlate durant l'hiver.
    couleur : blanc.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 0.25 à 0.40 m et plus, selon cultivar.
    plantation : au jardin au printemps ou à l'automne, à l'intérieur en toute saison.
    multiplication : par semis de graines fraîches ou par division des rhizomes, au début du printemps.
    sol : tous, riche en humus, de préférence légèrement humide, mais il tolère des périodes assez longues de sécheresse.
    emplacement : mi-ombre ou ombre.
    zone : 6-10, U-K hardiness H7, USDA zone 7a-9a, tolère aisément -17°C.
    origine : Chine, Japon et Corée, consulter la carte.
    entretien : au jardin, lasser vivre, juste supprimer les feuilles abîmées.
    culture en pot : arroser régulièrement en laissant sécher le substrat entre deux arrosages, effectuer durant la période de croissance un apport d'engrais, celui pour plantes vertes favorisera le feuillage, celui pour plantes à fleurs permettra, si les conditions sont favorables, la discrète floraison.
    NB : il est l'unique représentant du genre, décrit par Carl P. Thunberg* en 1821, qui le dédie au botaniste et physicien allemand M.Rohde.
    Au Japon, où il est appelé 'Omoto', on raconte qu'au XVIe siècle, un samouraï aurait offert un omoto à un autre samouraï qui devait quitter son château, par la suite ce samouraï a connu une grande prospérité. C'est à la suite de cette histoire, qu’est née la tradition, d’offrir cette plante, lors d’un déménagement. Depuis des siècles, l'omoto est la plante porte-bonheur, le symbole de la fortune et de la longévité et il y eut un tel engouement dans le passé que vers 1852, le gouvernement en place, en interdit, la commercialisation.
    Exactement comme pour les bonsaïs, c’est une plante qui vaut très cher, pouvant atteindre la somme de 16 000 euros. Ce qui détermine sa valeur, c’est la couleur des feuilles et les rayures, puis la forme et le relief des feuilles.
    Depuis lors, plus de 600 cultivars ont été créés avec des feuilles de différentes tailles, formes et de couleur, uni, panaché, strié ou rayé de blanc, blanc crème ou de jaune.
    Il est peu connu en Europe, pourtant il pourrait être intégré dans nos jardins, dans les coins d'ombres associés à des essences telles que Sasa masamuneana, Cyrtomium falcatum, Ophiopogon japonicus, Begonia grandis, Geranium himalayense, Ajuga reptans sur fond de Bambusa comme je les ai découverts, dans un petit jardin botanique du sud de la France.
    Propriétés et utilisations :
    Au Japon, ce 'lis sacré' a la réputation de purifier l'air et d'agir sur les polluants tels que le benzène ; il contient entre autres du rhodexin A.
    Et dans la pharmacopée chinoise ('Wan Nian Quing') les feuilles et les rhizomes sont prescrits dans le traitement de la diphtérie, des dysenteries, comme diurétique et surtout pour traiter l'arythmie cardiaque.
    Des études ont démontré qu'il contenait des homoisoflavones qui, en culture in vitro, auraient une incidence sur l'évolution des cellules cancéreuses, à suivre...
    Parmi la longue liste de cultivars, citons :
    - Rohdea japonica 'Chirimen Boshi', à des feuilles incurvées vers l'intérieur, à marge d'un blanc crème.
    - Rohdea japonica 'Herbie', feuilles à liseré blanc crème.
    - Rohdea japonica 'Koba', à des petites feuilles de 3 à 15 cm.
    Rohdea' japonica inflorescence - Rohdea japonica 'Kijima', à feuilles rayées de jaune.
    - Rohdea japonica 'Noshiba', à feuilles incurvées.
    - Rohdea japonica 'Negishi fu', à feuilles panachées de crème.
    - Rohdea japonica 'Shishi', à feuilles courtes vrillées.
    - Rohdea japonica 'Talbot Manor', à de larges feuilles marginées d'un liseré crème.
    - Rohdea japonica 'Tyokkwina', longues et étroites feuilles, effilées en pointe et d'un vert uni.
    - Rohdea japonica 'Usuba', à feuilles très fines.
    - Rohdea japonica 'Variegata', à feuillage panaché de crème.

    Annotations :
    *Roth, physicien et botaniste allemand, Albrecht Wilhelm Roth (1757-1834).
    *Salisb., abréviation botanique pour le botaniste britannique Richard Anthony Salisbury (né Markham) (1761-1829), un homme ayant eu un passé financier peu scrupuleux, qui fut un farouche opposant à la nomenclature de Linné, et fut boudé par un bon nombre de ces contemporains, et, rejeté, par ces confrères botanistes lorsqu'ils découvrirent qu'il s'était approprié l'oeuvre d'un autre botaniste.
    *Thunb., abréviation botanique pour le botaniste et naturaliste explorateur suédois Carl Peter Thunberg (1743-1828) à qui l'on doit en 1784 la publication de Flora japonica, puis Flora capensis (1807-1812).
    Un genre riche de 200 espèces, lui a été dédié Thunbergia et 261 espèces ou sous-espèces sous la forme thunbergii.
    natacha mauric© 18/03/2005 ® Jardin! L'Encyclopédie
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