Petasites hybridus - Chapeau du Diable
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    Petasites japonicus var.giganteus Nom commun : Pétasite officinale, Pétasite hybride, Pétasite vulgaire appelée Chapeau du diable, Herbe à teigneux, Herbe-à-la-peste, Rhubarbe des marais, nommée par les anglophones 'Common Butterbur, Butterbur'.
    Nom latin : Petasites hybridus  (L.), Gaertn. synonymes Petasites officinalis  Moench*, Petasites vulgaris  L.*
    famille : Asteraceae.
    catégorie : vivace herbacée dioïque rhizomateuse couvre-sol à la base souvent pourpré (voir photo).
    port : touffe dressée, évasée.
    feuillage : caduc, vert mat à revers laineux et grisâtre. Très grandes feuilles (50cm à 1m) cordiformes à marge irrégulièrement dentelée et pourvues d'un long pétiole.
    floraison : début du printemps (mars-avril) au ras du sol avant les feuilles, en grappe ovoïde (10 à 25cm) composées de petits capitules femelles ou mâles réunis en panicules au parfum vanillé.
    couleur : rose pâle et blanc rosé à rouge pourpre clair.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0.50 à 1m.
    plantation : en toute saison si le sol est suffisamment humide.
    multiplication : division des rhizomes traçants.
    sol : frais à humide, acide ou neutre ou alcalin, fertile ou riche.
    emplacement : mi-ombre.
    zone : 5 - 9.
    origine : Afrique du Nord, Asie occidentale, Asie du sud-est et Europe dans les lieux humides, berges des cours d'eau,ravines, sous bois, dans les zones alluvionnaires jusqu'à l'altitude d'environ 1200m.
    entretien : juste canaliser son développement en effectuant un bêchage au début du printemps pour supprimer les rhizomes traçants.
    NB : son nom Petasites vient du grec 'petasos' mot qui désigne un chapeau à larges bords faisant référence à la forme des feuilles et le dit chapeau à larges bords se nomme d'ailleurs en français un pétase, et malgré les apparences liées au nom spécifique hybridus, ce n'en est pas un.
    Idéale pour être utilisé au bord des bassins, des mares ou le long des berges des étangs, des cours d'eau ou pour créer des massifs luxuriants dans les zones ombragées humides.
    Il existe un cultivar Petasites japonicus  'Variegata' au feuillage irrégulièrement panaché de crème.
    Ce genre comprend environ une quinzaine d'espèces de vivaces, toutes originaires des zones tempérées de l'hémisphère nord, toutes ces espèces peuvent devenir envahissantes.
    Propriétés et utilisations :
    Attention, la pétasite contient entre autre des alcaloïdes de pyrrolizidine qui sont hépatotoxiques, mutagènes pouvant être carcinogènes, dont le taux est variable dans la plante fraîche. La présence de pyrrolizidine dans des préparations pharmaceutiques a provoqué chez des patients des lésions hépatiques irréparables.
    Suite à ces quelques cas, en 2004, des pays d'Europe ont retiré du marché quelques spécialités médicamenteuses contenant de l'extrait de pétasite. Par sécurité, des recommandations écrites de surveillance d'apparition de symptômes (douleurs au niveau du foie, nausées, vomissements, jaunissement du teint) ont été rendues obligatoires et figurent sur les produits.
    Des feuilles, racines et rhizomes est extraite une huile essentielle utilisée en phytothérapie entrant dans des préparations pharmaceutiques (extrait détoxifié) pour traiter notamment les rhinites de type allergique (rhume des foins).
    Son rhizome est aussi riche en pétasine et isopétasine (composée de sesquiterpènes qui seraient nettement plus actifs que la papavérine) aux propriétés analgésique, antiparasitaire, anti-inflammatoire, antispasmodique, antihistaminique, astringente, sédative et sudorifique. Elle entre d'ailleurs dans des préparations pour traiter les migraines qui sont en cours d'études cliniques dans plusieurs pays.
    Dans les pharmacopées traditionnelles, les feuilles étaient couramment utilisées en cataplasme pour nettoyer et favoriser la cicatrisation des plaies et ulcères, soigner les brûlures mais aussi pour traiter les crise de goutte et la teigne.
    Les fleurs ont des propriétés pectorale et sudorifique, diurétique (présence d'inuline), emménagogue (régule les règles) prescrites depuis la nuit des temps pour traiter les affections des voies respiratoires, comme la toux et l'asthme.
    Autres espèces présentes dans l'Encyclopédie :
    Petasites albus (L.) Gaertn., Pétasite blanc, nommée par les anglophones 'White Butterbur' et quelques autres espèces, consulter sa fiche.

    Annotations :
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnæus, médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
    *Moench., abréviation botanique, pour le botaniste allemand Conrad Moench (1744-1805), durant toute sa vie il enseigne à l'Université protestante de Marbourg (Hesse- Allemagne), il est en total désaccord avec Linné à propos de la classification des plantes. On lui doit des ouvrages sur la systématique.
    Un petit genre de 3 espèces présentes au sud de l'Europe, lui est dédié Moenchia (Caryophyllaceae) par un autre opposant à Linné, le médecin botaniste allemand F.K. Medicus (1736-1808), ainsi qu'à une douzaine d'espèces spécifiques sous la forme moenchii, moenchia, moenchiana.
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