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Nom latin : Ranunculus asiaticus L.*, synonymes retenus, Ranunculus asiaticus var. tenuilobus Boiss.*, Ranunculus asiaticus subsp. latilobus Vierh., Ranunculus asiaticus subsp. tenuilobus (Boiss.) Vierh., Cyprianthe anemonoides Spach, Cyprianthe asiatica (L.) Freyn famille : Renonculaceae. catégorie : vivace tubéreuse à courtes griffes charnues, souvent cultivée en annuelle. port : touffe rectiligne avec un bouquet de feuilles basales. feuillage : vert franc, des feuilles ternées à folioles trifides et très découpées. floraison : de la fin du printemps jusqu'en été, selon climat, courant mai-juillet. Fleur solitaire, simple, semi-double ou double, à corolle à pétales concaves en forme de coupe évasée, s'ouvrant progressivement et une couronne d'étamines sur plusieurs rangs. couleur : blanc, jaune, rouge, pourpre ou encore orange, rose, uni, bicolore ou panaché couronne d'étamines noires. fruits : des petits akènes. hauteur : 0.20 à 0.40 m, certains hybrides et cultivars sont plus trapus, entre 0.20 et 0.25. plantation : au printemps ou à l'automne selon climat, à 5-6 cm de profondeur, tous les 10 cm à peu près, compter une vingtaine de griffes par m², après les avoir fait tremper dans de l'eau tiède durant 3 ou 4 heures. Laisser ressuyer les griffes avant de les mettre en terre, avec les griffes pointées vers le bas et ne pas oublier de les arroser. multiplication : par semis à peine recouvert à l'automne (en place) ou au printemps, compter un bon mois et plus pour la levée avec un point d'interrogation pour la couleur et de la patience pour la floraison entre 1 et 3 ans, par division des griffes au printemps ou à l'automne. Attention, le pouvoir germinatif des graines est de courte durée. sol : léger, riche, frais, maintenu légèrement humide, mais bien drainé. Une humidité stagnante, favorise le pourrissement des griffes. culture en pot : dans des pots larges entre 20 et 25 cm de diamètre, prévoir, un mélange à parts égales de bonne terre de jardin et de terreau de feuilles, additionné de perlite ou de vermiculite, reposant sur un lit de gravier. Pendant la période de croissance, toutes les 4 à 6 semaines, effectuer un apport d'engrais organique pour plantes fleuries (à défaut pour les géraniums), toujours sur un substrat déjà mouillé. zone : 9-10, U-K hardiness H4, USDA zones 8-10, la griffe tolère aisément jusqu'à -10 °C. Dans les régions trop pluvieuses, les cultiver dans des potées qui sont mises au sec, durant la période de dormance. origine : en altitude au sud de l'Asie Mineure, dans une zone située entre l'Irak, la Syrie et la Turquie, autrefois nommée Cilicie et Lydie, sur le plateau anatolien, consulter la carte. emplacement : aussi bien en plein soleil, qu'à la mi-ombre partielle, au moins 6 h de soleil par jour, elle a besoin de beaucoup de soleil pour fleurir abondamment, avec une préférence pour un coin ensoleillé le matin, en évitant ainsi les expositions trop chaudes l'après-midi. entretien : arroser régulièrement, mais sans excès, laisser sécher légèrement le substrat entre deux arrosages durant la période et ne pas oublier de les déterrer à l'automne. Prévoir des gants avant de la manipuler, car pour certaines personnes, le contact avec son suc âcre, peut provoquer des irritations dermiques, comme pour toutes les autres espèces de renoncule, son suc, réputé vésicant servait autrefois à faire tomber les verrues. maladies et parasites : protéger impérativement, les jeunes plants des limaces (slugs) et des escargots (snails), si vous souhaitez en garder, un petit peu ! Elle peut subir les assauts des pucerons (aphids) et elle est sensible à l'oïdium (powdery mildew). NB : son nom Ranunculus vient du latin 'rana' qui désigne la grenouille, faisant certainement référence au fait qu'un certain nombre d'entre elles aiment se développer dans des lieux humides, voire détrempés comme les marais, peuplés de grenouilles dont les têtards ressembleraient à ses fructifications, et son nom spécifique asiaticus pour préciser son origine. Quelques graines furent rapportées de Syrie par les Croisés, mais ce n'est que plus de 400 ans plus tard qu'elle trouva enfin sa place dans les jardins d'Europe. Dans le Bulletin de l'institut d’Égypte de 1940, le médecin Max Meyerhof* (1874-1945), publie les Études de pharmacologie arabe tirées de manuscrits inédits du Livre des simples d'un savant médecin arabo-andalou Ahmad al Gafiqï*. Il est écrit qu'en Égypte, Ranunculus asiaticus se nomme 'Kaff ad-Dab' qui signifie patte d’hyène et également patte de lion 'Kaff as-Sab', et il est écrit : "Elle a de nombreuses radicules sortant d'une seule racine comme celle de l'hellébore (harbaq). Elle croît près des eaux et dans les endroits humides. La racine de cette plante est utile contre les ulcération, elle ronge la chair mauvaise et fait pousser la chaire saine et la purifie ; elle extirpe les verrues." Article illustré dans les deux manuscrits de deux figures qui montrent en effet des feuilles semblables à celle de la renoncule d'Asie." Cette renoncule des jardins est la vivace idéale pour entrer dans la composition de mixed-borders, de massifs, rocailles et parterres et plates-bandes ou simplement dans des potées pour animer balcons, patios et terrasses et rebord de fenêtre orientée au sud. Elle est fréquemment utilisée par les fleuristes, dans la composition de bouquet, son pompon à une excellente tenue. Un grand regret, ses tiges pourrissent très rapidement même en ne mettant pas trop d'eau, affectant ainsi la tenue du reste du bouquet. En théorie, elle aurait une tenue en vase d'un peu moins de trois semaines.
Pline l'Ancien* dans le volume XV. Livre XXIV de son Histoire naturelle a écrit : "La première espèce paraît bien devoir être rapportée au ranunculus asiaticus, dont les fleurs varient du jaune au pourpre; elle croît abondamment en Carie*, en Cilicie et surtout dans l'île de Chypre"... Quelques lignes plus loin : "Les renoncules sont des poisons assez violens, et les noms de plusieurs espèces en donnent le témoignage.... Elles agissent comme poisons acres, et ne sont guère employées en médecine". illustration : planche 518 p. 15 dans le volume 6 de la Flora Graeca par les botanistes anglais John Sibthrop (1758-1796) et sir James Edward Smith (1759-1828), publiée de 1806 à 1840, contribution de la Lloyd Library and Museum, Cincinnati, U.S.A Parmi les nombreux cultivars, citons : *Ahmad al Gafiqï de son vrai nom Abü Ga'far Ahmad Ibn Muhammad ibn Sayyid al Gafiqï, médecin et savant botaniste vivant à Cordoue durant la première moitié du 12 e siècle de l'ére chrétienne. En 1912, le manuscrit a été acheté à un persan par le médecin canadien, Sir William Osler (1849-1919), considéré comme étant le père de la médecine moderne. Manuscrit qu'il a légué avec l'intégralité de sa bibliothèque à l'Université McGill de Montréal. Le tout est conservé à la Bibliothèque Osler d'histoire de la médecine de l'université, formant le noyau de l’un des plus importants fonds d’histoire de la médecine d’Amérique du Nord. Une édition en fac-similé a été publiée en anglais, fin novembre 2014, sous le nom The Herbal of al-Ghafiqi, 736 pages, il est toujours commercialisé. par l'historienne en médecine, Faith Wallis et F. Jamil Ragep chercheur sur l'histoire des sciences dans les sociétés islamiques, Institut d'études islamiques du Canada. L'histoire de ce célèbre manuscrit a été publiée en anglais par l'université, en 2016, la découvrir sur mcgill.ca. *Bulletin de l'institut d’Égypte, composé d'une douzaine de pages, qui est consultable en format pdf sur islamic-art.org de New-York, consultable en ligne chez Persée. *Boiss., abréviation botanique pour le mathématicien, botaniste genevois Pierre Edmond Boissier (1810-1885), qui effectue des voyages dans le sud de l'Europe (du Portugal à l'Italie), en Afrique du Nord et au Proche-Orient, réalisant un herbier perpétué par sa fille. Aujourd'hui, l'herbier Boissier se trouve à Genève et une quinzaine de plantes qu'il collecte durant son séjour en Andalousie en 1837, sont présentes dans l'Herbier du Collège Royal de San Lorenzo de l'Escorial (Madrid). Un genre de Poaceae, lui a été dédié sous le nom de Boissiera, tandis qu'il a dédié, trois espèces sous la forme luciliae à sa jeune épouse, Lucile Françoise Butini (1822-1849), décédée à Grenade à l'âge de 27 ans ; il donnera ce nom à trois autres espèces lumineuses Celsia (Verbascum), Dendrophyllanthus, Omphalodes, repris par la suite, par d'autres botanistes pour trois espèces. *Carie, en grec Karía, une ancienne région située en Turquie au sud-ouest de l'Anatolie, c'est-à-dire de nos jours, la région de Bodrum. Et la Cilicie est La Cilicie est l'ancien nom romain donné à la Turquie. *L., abréviation botanique pour Carl von Linné (1707-1778), auparavant, Carl Linnaeus, médecin, botaniste, naturaliste suédois à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe latins, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxinomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi de la publication d'une Flora lapponica. En 1738, il fonde l'Académie des sciences de Suède, et à partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année, la médecine, puis, la botanique jusqu'en 1772. Son herbier, le plus riche de son époque, contenait 7 000 plantes. Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', consultables en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto. *Meyerhof, Max Meyerhof (1874-1945), notice nécrologique de Louis Kreimer lue durant la séance du lundi 21 mai 1945, où il relate ses séjours en Egypte à partir de 1900, un personnage de l'histoire égyptienne contemporaire. Elle est consultable en format pdf sur islamic-art.org New-York. *Pline, naturaliste et écrivain Pline l'Ancien (23-79 après J.C), en latin Gaius Plinius Secundus, auteur de l'Histoire naturelle, les livres XII à XIX sont dédiés à la botanique, et les livres XX à XXXII dédiés à la médecine, ce sont de précieux recueils sur les sciences en général et de l'art de guérir à partir des ouvrages de différents écrivains et médecins qu'il a lus et compilés. L'ouvrage de référence qui durant des siècles a été considéré comme le symbole du savoir humain. Il est également connu sous le nom de Pline le Naturaliste. natacha mauric©23/09/2011 ® Jardin ! L'Encyclopédie -natacha mauric©23/09/2011 - ® par la Société des Gens de Lettres - ® Jardin ! L'Encyclopédie Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites - ® Jardin ! L'Encyclopédie. 
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