Stellaria holostea - Stellaire holostée, Langue d'oiseau
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    "Flora Danica" Hft. 45, Tab. 2650 ©
    Nom commun : Stellaire holostée, Grande stellaire, localement nommée Herbe à la Sainte-Vierge, Langue-d'oiseau, nommée par les anglophones Easter-bell star- wort, Adder's Meat, Addersmeat ou Greater Stitchwort.
    Nom latin : Stellaria holostea L.*, synonyme Alsine holostea  (L.) Britton
    famille : Caryophyllaceae.
    catégorie : vivace herbacée, à souche traçante, très ramifiée à tiges articulées, grêles, rugueuses quadrangulaires assez cassantes.
    port : dressée, étalé, enchevêtré.
    feuillage : persistant, vert franc, marge et nervure médiane ciliées, rugueuses. Sur les noeuds renflés, petites feuilles décusées ( ± 8cm), linéaires-lancéolées, acuminées et sessiles, souvent recurvées.
    floraison : au printemps courant mars/avril-juin selon climat et altitude, nectarifère visitée par les abeilles, les oiseaux et les papillons. A l'aisselle de deux bractées, paire de rameaux de petites fleurs hermaphrodites étoilées ( ± 2,5cm) à 5 pétales veinés bifides fendus jusqu'au milieu, 10 étamines réparties sur deux rangs (par (5) en quinconce au centre 2-5 styles libres, calice à 5 sépales acuminés plus courts. Les boutons floraux sont turbinés.
    couleur : blanc pur tirant à la base au vert-jaune comme la base de l'appareil reproducteur, étamines jaune verdâtre, anthères d'un éclatant jaune d'or, style blanc.
    fruits : enchâssée dans les sépales, capsule déhiscente (± 0,5cm), globuleuse à 6 valves, contenant des graines réniformes roussâtres de 1 à 1,2 mm et toutes hérissées.
    croissance : moyenne.
    Stellaria holostea hauteur : 0,20 à 0,30 étalement 0,60m.
    emplacement : soleil, mi-ombre.
    sol : humide et frais à tendance argilo-sablonneux.
    zone : 2-9
    habitat : bords de chemins, berges des cours d'eau, talus, taillis, haies, prairies, toundras, clairières, sous-bois et lisières de bois de feuillus (chêne, hêtre) jusqu'à une altitude d'environ 1600m.
    origine : largement distribuée dans les régions tempérées de l'Afrique du Nord (Algérie, Tunisie et Maroc), Asie centrale et occidentale (Turquie, Iran et Afghanistan, Transcaucasie), depuis le nord-ouest de l'Europe jusqu'au Caucase et de la Russie (toundras et steppes boisées des contreforts de l'Oural, présente jusqu'au nord-est en région panarctique notamment dans la toundra de Malozemelskaya) présente en France, très rare en région méditerranéenne.
    NB : son nom Stellaria donné par Linné en 1753, vient du latin 'stella' qui désigne l'étoile et son nom spécifique donné par Lobelius holostea , vient du grec 'holos' qui signifie, tout, entier, complet, l'ensemble, et 'ostea' vient du grec du grec osteon qui désigne l'os faisant allusion au segment de tige à entre-noeuds rappelant un os, l'holostée fait référence à l'holosteon une plante non définie, citée à maintes reprises par Dioscoride et Pline, c'est aussi le nom d'un poisson du Nil.
    Elle ne peut être confondue avec Stellaria graminea  (photo du bas) qui se différencie par des pétales divisés presque jusqu'au fond.
    Ce genre comprend environ 190 espèces originaires de l'Eurasie en zones tempérées et froides dont 32 espèces en Amérique du Nord, 28 espèces endémiques à la Chine parmi les 64 espèces présentes. Introduite en Amérique du Nord où elle est présente en Caroline du Nord, Wisconsin, Ohio, Pennsylvanie, État de New-York, Connecticut, Massachusetts et Maine, au Canada dans la province du Québec.
    Stellaria graminea Propriétés et utilisations :
    Comme la stellaire moyenne Stellaria media , les jeunes pousses, feuilles et fleurs sont comestibles, consommées crues en salade mais sans excès car légèrement laxative.
    Dans les pharmacopées traditionnelles de l'Europe, elle était réputée pour traiter les troubles gastro-intestinaux (gastroentérite, ..)

    Annotations :
    *L., abréviation botanique pour Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnæus, médecin, botaniste-naturaliste suédois à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe latins, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxinomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigna à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
    natacha mauric © 19/01/2013 ® Jardin! L'Encyclopédie
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