Arthropodium cirrhatum - Arthropode vrillé, Lis de Reinga
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    Renga Lily Queens Park, Toowoomba Australia
    Nom commun : Arthropode vrillé, Arthropode à vrilles, Lis des roches de Nouvelle-Zélande, localement 'Renga renga, Renga Renga lily' en Maori 'Maikaika'* nommé par les anglophones 'Broad-leaved Arthropodium', New Zealand rocky lily'.
    Nom latin : Arthropodium cirrhatum (G.Forst.) R.Br.*, synonyme retenus, Anthericum cirrhatum G.Forst.*, depuis mars 2012, Anthericum latifolium Banks & Sol. ex Kunth., n'est plus valide comme synonyme.
    famille : Asparagaceae, autrefois Liliaceae.
    catégorie : vivace herbacée à tubercules comestibles, voir dans l'herbier un spécimen.
    port : dense touffe dressée, puis évasée.
    feuillage : persistant, épais, brillant, vert franc à vert foncé. De longues et larges feuilles rubanées et arquées.
    floraison : longue, dans son habitat naturel, de la fin du printemps à l'été*, nectarifère, visitée par les abeilles et certaines espèces de papillons.
    Panicules de fleurs hermaphrodites, étoilées, à six lobes lancéolés, six étamines avec des filaments barbus et un style filiforme.
    couleur : blanc pur, lavé de mauve lilas sur le revers, étamines jaunes et pourpres, aux anthères courbes et jaunes.
    fruits : capsules membraneuses à trois valves contenant quelques graines anguleuses.
    croissance : moyenne, lui laisser le temps de s'établir.
    hauteur : 0.50 à 1 m, Ø de ± 0.30 à 0.50 m.
    plantation : climat approprié à l'automne, au moins 3 au m².
    multiplication : par semis en place à l'automne, par division des souches ou prélèvement de portions de rhizomes au printemps.
    sol : profond, riche en humus, bien drainé et sec.
    emplacement : ombre légère et mi-ombre.
    zone : 9-11, U-K hardiness H3, USDA zones 8b-11. Tolère jusqu'à - 6°C. Une fois bien installé, adapté à la sécheresse, aux embruns ainsi qu'aux vents.
    origine : endémique aux zones côtières de la Nouvelle-Zélande, sur l'île du nord, à la pointe nord-ouest de la péninsule Aupouri, sur le Cap Renga (Reinga) d'où son nom de Renga Lily. Voir carte, l'extrême pointe ocre foncé, au-dessus d'Auckland.
    climat Nouvelle-Zélande : l'extrême nord du pays, jouit d'un climat subtropical en été, en hiver, dans les zones montagneuses. Au centre de l'île sud, il peut faire -10 °C (14 °F) et le long des zones côtières, les températures sont vraiment douces.
    La Nouvelle-Zélande a un climat tempéré avec des précipitations assez importantes et de nombreuses heures d'ensoleillement, et les conditions climatiques peuvent changer de manière inattendue.
    Le printemps correspond au mois de septembre-novembre, il fait entre 16 et 19 °C (61 -66 °F).
    L'été, de décembre à février, il fait entre 20° et 25 °C (68-77 °F) et le jour peut durer jusqu'à 21 h 30. Janvier et février sont les mois les plus chauds de l'année. Les températures maximales moyennes sont comprises entre 20 et 30 °C (70-90 °F).
    L'automne, de mars à mai, il fait entre 17 et 21 °C (62-70 °F),
    L'hiver, de juin jusqu'en août, il fait entre 12 et 16 °C (53-61 °F). Juillet est le mois le plus froid. Les maximales hivernales sont entre 10 et 15 °C (50-60 °F)
    entretien : requiert peu d'entretien, si nécessaire, juste supprimer le feuillage abîmé et rabattre en fin de saison.
    maladies et ravageurs : les jeunes pousses sont convoitées par les escargots (snails) et les limaces (slugs).
    NB : son nom Arthropodium vient du grec 'arthro', préfixe qui se réfère aux articulations, 'podium' désigne le pied et son nom spécifique donné par Forster* cirrathum vient du latin cirrus qui a des boucles, des ondulations, faisant référence à ses étonnantes étroites anthères incurvées et révolutées, voir dessin qui se retrouvent stylisés dans des motifs de décoration (kowhaiwhai), que l'on retrouve dans l'habitat traditionnel.
    Ce genre, après révision, ne comprend plus que 9 espèces de vivaces. Vous pouvez le découvrir dès la fin juin au jardin exotique de Roscoff dans le nord Finistère, également à Menton, au jardin botanique Val Rahmeh ainsi qu'au Royal Botanic Gardens de Kew, U-K.
    Autrefois, ce Renga renga était cultivé par les Maoris, pour ses racines charnues qui étaient consommées, après les avoir fait cuire, dans un four en terre.
    Sous climat approprié, il a sa place, dans les jardins secs, et ceux exposés aux vents et aux embruns, à l'ombre et au pied des arbres, sur les talus et les remblais, dans les massifs, les mixed borders, les plates-bandes et les bordures ou simplement dans de larges potées pour orner balcons, terrasses et patios.
    Parmi les cultivars, citons :
    • Arthropodium cirrathum 'Matapouri Bay', de larges, mais courtes feuilles d'un vert bleuté avec une floraison blanche.
    • Arthropodium cirrathum 'Te puna', une large touffe s'étalant sur 50 cm et de 30 à 40 cm de haut avec une floraison blanche.

    Annotations :
    *Arthropodium, Arthropode à vrilles avec planche d'illustration n°196, ainsi nommé, dans le numéro 1 du Journal et flore des jardins, par MM. Boitard, Camuzt, Cels publié en 1832. Louis Claude Noisette*, botaniste y a écrit à son sujet : 'Lorsque nous avons reçu cette plante d'Angleterre, on nous l'annonçait comme devant être cultivée en serre chaude, où nous la plaçâmes; mais nous ne tardâmes pas à nous apercevoir qu'elle n'était pas dans une température convenable. L'année suivante nous la fimes passer dans l'orangerie, et ensuite en plein air où elle réussit très bien. Elle a résisté cet hiver à la rigueur d'un froid de quatorze degrés ; c'est assez dire qu'elle deviendra une des plantes les plus agréables de nos parterres quand elle sera ré- pandue. On la cultive en terre légère, substantielle, un peu fraîche sans être froide, ou mieux dans un mélange de moitié terre de bruyère et moitié terre à oranger. On peut la multiplier de graines, et, beaucoup plus aisément, par la séparation de ses drageons. en juillet 1830, consultable à la bnf.

    Son manuel Manuel complet du jardinier, maraicher, pépiniériste, botaniste, fleuriste et paysagiste, tome 4 publié en 1825 est feuilletable chez archive.org, une e contribution du New York Botanical Garden, LuEsther T. Mertz Library. On trouve le tome 3 à la bnf, mais il est moins agréable à consulter.

    *R Br., abréviation botanique pour le chirurgien écossais Robert Brown (1773-1858), mais principalement botaniste et naturaliste, l'un des plus célèbres du Royaume-Uni, spécialiste de la description et de la classification des végétaux, car il s'intéresse à l'étude des pollens avec un microscope.
    Renga Renga lily - Lis des rochers
    Il y découvre en 1827 ou 28, le mouvement de particules visibles qui s'entrechoquent avec les molécules invisibles en suspension dans le fluide interne des grains de pollen, cette marche aléatoire perpétuelle porte le nom de 'mouvement brownien', repris par la suite par les physiciens et mathématiciens, popularisé par Albert Einstein, lire l'article du professeur J-P Kahane, à l'Université Paris Sud, CNRS - octobre 2006.
    En juillet 1801, en compagnie du réputé illustrateur botanique Ferdinand Bauer, il embarque sur l'Investigator sous la direction du navigateur cartographe anglais Matthew Flinders (1774-1814) pour explorer et collecter le long des côtes de l'Australie et en faire le tour à partir de Sydney. Récit relaté dans 'Atlas to Flinders' Voyage to Terra Australis' édité en 1814 à Londres.
    De retour à Londres en 1805, il s'attache à ses publications, notamment une monographie sur les Proteaceae 'On the Proteaceae of Jussieu' présentée le 17 janvier 1809 (toujours diffusée), suivi en 1810 par 'Prodomus florae Novae Hollandiae et Insulae Van-Diemen' tout en étant le responsable de l'herbier du British Museum. De 1849 à 1853, il assure la présidence de la Société linnéenne de Londres où auparavant en tant que membre, il y présente à plusieurs reprises ses mémoires, dont un sur ses Observations sur les organes sexuels et le mode de fécondation des Orchidées et des Asclépiadacées, en deux parties lues le 1 et 15 novembre 1815.
    Abréviation botanique officielle R.Br. , que l'on trouve fréquemment associé à des espèces australiennes, qui étaient à son époque des plantes de la Nouvelle-Hollande.

    *G.Forst., abréviation botanique pour le naturaliste, ethnologue et géographe allemand, Johann Georg Adam Forster (1754 -1794) qui avec son père le naturaliste (ornithologue) allemand Johann Reinhold Forster (1729-1798), participe à la deuxième expédition (1772-1775) de James Cook (1728-1779) dans le Pacifique à bord de l'HMS Resolution.
    Il relate ce voyage dans "A voyage round the world in his Britannic majesty's sloop Resolution" (1777 - Londres), réédité en 1996 par N.Thomas, H. Guest & M. Dettelbach - Université d'Hawaï.
    L'éminent botaniste, explorateur naturaliste britannique Sir Joseph Banks (1743-1820), qui a participé entre 1768 et 1771, à la première expédition menée par James Cook (1728-1779) sur l'Endeavour à travers le Pacifique, avec la découverte de la Nouvelle-Zélande, expédition dont il a été l'un des rares survivants et qu'il raconte dans le manuscrit du "Journal of H.M.S. Endeavour, 1768-1771", qui est consultable en ligne sur NL of Australia.

    *Maikaika, c'est également le nom donné à deux orchidées néozélandaises, terrestres qui ont des tubercules comestibles, l'Orthoceras strictum, aux minuscules fleurs pourpres, et le Thelymitra pulchella aux fleurs zébrées de mauve et violet.

    *Noisette le botaniste et agronome français Louis Claude Noisette (1772-1849), les 4 tomes de son manuel sont consultables à la BHLibrary
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