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Nom latin : Rehmannia glutinosa (Gaertn.) Libosch. ex Fisch. et C. A. Mey.*, synonymes Rehmannia chinensis Libosch. ex Fisch. et C. A. Mey., Rehmannia glutinosa f. purpurea Matsuda, Digitalis glutinosa Gaertn.*, Gerardia glutinosa (Gaertn.) Bunge, Chirita chanetii H.Lév., Sparmannia sinensis Buc'hoz, Rehmannia glutinosa var. hemsleyana Diels, Rehmannia glutinosa var. huechingensis Chao & Shih, Rehmannia glutinosa f. huechingensis (Chao & Shih) P.G. Xiao famille : Plantaginaceae anciennement dans les Scrophulariaceae. catégorie : vivace herbacée rhizomateuse traçante aux tiges pubescentes pourpres à longues racines tubéreuses de 10 à 12 cm de long a pulpe jaune et blanc noirâtre lorsqu'ils sont secs. port : touffe basale de quelques larges feuilles ovales spatulées et 5 à 6 courtes tiges dressées. feuilles :persistant, épais vert moyen brillant, visqueux à l'aspect gaufré. Feuilles basales lancéolées, sur les tiges, elles sont tout d'abord opposées, puis au-dessus elles sont alternes presque sessiles à marge irrégulièrement crénelée-dentelée. floraison : longue au printemps, nectarifère, visitée par les abeilles, par les bourdons et par certains papillons. Hampes florales pubescentes comme les fleurs tubulaires à corolle à 5 lobes arrondis, récurvés, long style filiforme bifide, demeurant en place après la chute de la corolle. 4 courtes étamines inégales par paire aux anthères biloculaires, 1 style bifide. Sur les variétés sauvages les fleurs sont très étroites, voir photo. Les boutons floraux sont en forme de navettes hérissées de poils blancs, dans un calice campanulé, cannelé, renflé et pubescent, aux courts sépales triangulaires d'un vert lavé de pourpre. couleur : rouge aux veinules plus foncées fond de gorge maculée de pourpre, à rose violacé, calice blanc verdâtre lavé de rose pourpré. Dans son milieu naturel, il existe, une digitale d'un jaune pâle, lavé de rouge, signalé par le passé et de nos jours, illustration dans "Le carnet de croquis" du jardin d'irrigation d'Iwasaki*, publié à la fin de la période Edo, ce livre est considéré comme la première collection complète de plantes médicinales du Japon, il suffit de copier-coller son nom complet dans un moteur de recherche pour les découvrir ou simplement mettre Honzo Zufu*. croissance : moyenne. fruits : enchâssée dans le calice, petite capsule ovoïde à 2 valves contenant de très petites graines ovales grumeleuses et noires. hauteur : 0.20 à 0.30 m. plantation : au printemps, compter 7/9 pieds au m². multiplication : par semis à chaud au printemps, en maintenant le substrat humide, plus couramment par prélèvement de portions de rhizomes. sol : très riche en humus, frais, humide, mais bien drainé. culture en pot : dans un mélange de terre de bruyère, bonne terre de jardin, un peu argileuse et du compost. emplacement :mi-ombre, ombre lumineuse. zone de rusticité : 7b - 9b, UK hardiness H3, USDA zone 7a-10b. origine : découverte en 1835 dans les forêts du nord de la Chine, sur les rochers, près des cours d'eau, par des naturalistes russes, initialement, signalé par Gaertner comme étant une digitale, présente dans la région autonome de la Mongolie-Intérieure, au nord-ouest dans les provinces du Gansu, Shaanxi, Hubei, Hénan, Hebei, plus à l'est dans la province côtière du Jiangsu, Shandong, Shanxi et au nord-est au Liaoning, consulter la carte de la Chine. entretien :maintenir le substrat humide, c'est une soiffarde et une gourmande en matière organique, surtout si vous la cultivez pour ses tubercules et juste supprimer les hampes dégarnies, prévoir un bon paillage protecteur pour l'hiver et chaque année effectuer une fumure organique. maladies et ravageurs : rien de signalé jusqu'à présent, peut être visitée par les limaces (slugs) et les escargots (snails). NB : le genre Rehmannia est été au docteur Josef Rehmann (1779–1831), qui au début des années 1800 était attaché à l'ambassade de Russie, en Chine et son nom spécifique glutinosa signifie glutineuse, faisant référence à son feuillage.
C'est la Rehmannia elata à fleurs roses, qui est, en vogue au Japon, où elle est fort cultivée, dans des potées et dans des compositions en association avec d'autres espéces, elle a sa place au jardin dans les plates-bandes, les massifs floraux et mixed borders. Ce genre comprenait 11 noms d'espèces référencés, après révision, en 2012, 6 noms ont été retenus et 8 autres sont considérés juste comme étant des synonymes et 3 autres demeurent toujours non résolus à ce jour. Propriétés et utilisations : Dans les temps anciens ses racines étaient utilisées pour teindre en jaune et elles sont cuisinées crues, cuites ou séchées entrant dans la composition de mets. La racine (Shú Dì Huáng) contient du calcium, fer, potassium, magnésium et sodium et riche en acides aminés essentiels, qui sont : la leucine, la valine, l'isoleucine et elle contient du stilbéne, des triterpénes, flavonoïdes, acides phénoliques, lignanes et un acide a-aminé, l'arginine qui préviendrait la dégénérescence du thymus*, elle aurait une incidence sur l' insuffisance hypophysaire et favoriserait le développement des lymphocytes. Elle contient des polysaccharides qui renforceraient l'immunité de l'organisme. La racine fraîche ou séche (mais, avec des prescriptions différents) tient une place prépondérante, dans la pharmacopée traditionnelle chinoise, c'est l'une des 4 principales* plantes réputées pour ses propriétés anti-inflammatoire, antimicrobienne, antifongique, antioxydante, diurétique et analgésique, un antiagrégant plaquettaire et anticoagulant prescrits pour traiter l'hypertension artérielle, le diabéte car elle fait baisser la glycémie, l'arthrite et les rhumatismes, les infections virales, l'asthme, les fiévres, la constipation et les feuilles en usage externe pour soigner les affections cutanées telle que l'urticaire et l'eczéma ; elle serait efficace, sur certaine forme de cancer et sur les troubles hormonaux. Les racines entrent dans la composition de médicaments et de diverses préparations dont une biére médicinale pour traiter les infection virales dont l'amygdalite, en l'association avec une quinzaine de plantes dont la racine de réglisse et des germes de soja fermentés; où associé à 2 autres plantes pour traiter les carences hépatiques. Quelques autres espèces : - Rehmannia elata N.E. Br. ex Prain, pas de synonyme retenu , 0.60 à 0.90 m de haut, sur des tiges d'un vert pourpré , feuilles pubescentes gaufrées et découpées, d'avril à octobre une floraison d'un rose soutenu, fond de gorge plus clair tirant sur le jaune maculé de pourpre, tolére une fois installée de courtes périodes de sécheresse, compter 3 au m². C'est celle-ci à fleurs roses qui est en vogue au Japon où elle est fort cultivée dans des potées et dans des compositions en association avec d'autres espéces, elle a sa place au jardin dans les plates-bandes, massifs fleuris et mixed-borders. - Rehmannia chingii H.L. Li, pas de synonyme retenu, floraison rose flashi et gorge jaune, voir mur végétal de Patrick Blanc. - Rehmannia henryi N.E. Br., pas de synonyme retenu, présente en Chine, dans les province de Zhejiang et l'Hubei à floraison jaune, consulter un spécimen collecté en Chine par E.H Wilson* dans de l'herbier de Kew - Rehmannia piasezkii Maxim., synonymes retenus Rehmannia angulata (Oliv.) Hemsl., I>Rehmannia glutinosa var. angulata Oliv., Rehmannia glutinosa var. piasezkii (Maxim.) Diels, cultivé au Japon depuis l'Antiquité trés en vogue dans les jardins japonais, compter 3 au m². - Rehmannia solanifolia Tsoong & T.L. Chin, pas de synonyme retenu, originaire de l'Asie tempérée. Annotations : *Iwasaki, le botaniste, zoologiste et entomologiste japonais Iwasaki Tsunemasa (1786-1842), il était également un samouraï au service du shogunat Tokugawa, il a rencontré en Iwasaki, en 1826, le botaniste allemand von Siebold*. *Gaertn., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste allemand Joseph Gaertner (1732-1791), il débute comme professeur d'anatomie à Tübingen en 1760 avant de devenir durant 8 années professeur de botanique à Saint-Pétersbourg, à partir de 1770 il travaille sur son 'De Fructibus et Seminibus Plantarum' publié en 3 volumes à partir de 1788, le dernier est publié aprés sa mort en 1792.
Dans la famille des Rubiaceae, le genre Gaertnera, lui a été dédié et des espéces sous la forme gaerteneri, gaertneriana, gaertneroides. *Honzo Zufu, des gravures sur bois en couleur de l'édition de 1828 à 1922 en 93 volumes de Iconographia Plantarum or Diagrams and Chronicles of Botany. *Kurita, botaniste-biologiste japonais Shirö Kurita (1936 - 2019), 1958 professeur au département de biologie de l' Université de Chiba nommé professeur émérite en 2001. Docteur en sciences ( Université métropolitaine de Tokyo (1949-2011). Il y méne des recherches sur les fougéres puis sur les amaryllidacées japonaises qui se reproduisent sans produire de graines, en divisant les bulbes, il a publié l'histoire et les résultats, sous la forme d'un livre scientifique, destiné au grand public 'Higanbana Museum Magazine" Kenseisha (1998), hélas son blog sur les Higanbana a été fermé à son décès. Membre de la Botanical Society of Japan, de l'American Botanical Society, de l'International Fern Society et d'autres. *C.A.Meyr., abréviation botanique pour le botaniste explorateur russe Carl Anton von Meyer ( 1795 - 1855 ), éléve de Karl Friedrich von Ledebour, il participe à un voyage en Crimée en 1818, avec ce dernier et avec le botaniste allemand Alexander G. von Bonde en 1826, il participe à une expédition au Kazakhstan dans les monts Altaï et les steppes avoisinantes. Les espéces récoltées initient la Flora altaica publiée en 4 volumes entre 1829 et 1833. Il exerce par la suite à partir de 1835 comme botaniste à l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg ; en 1844, il est nommé directeur du musée botanique de l'Académie et 6 ans plus tard, chef du jardin impérial botanique Pierre Le Grand de Saint-Pétersbourg, fondé par le tsar Pierre le Grand en 1714, situé sur l'île de Vorony, Komarov, jardin aujourd'hui rattaché à l'institut botanique Komarov, qui est dédié au célèbre botaniste russe Vladimir Leontjevich Komarov (1869-1945), auteur de la flore d'URSS de 1934 à 1960. *principales plantes de la médecine chinoise : l'igname rouge Dioscorea glabra, l'achyranthes Achyranthes bidentata (Niu Xi), la Rehmannia et le chrysanthéme Chrysanthemum morifolium (ju hua). *Siebold, médecin et naturaliste bavarois Philipp Franz Balthazar von Siebold (1796-1866), qui vécut au Japon entre 1823 et 1830, on lui doit l'introduction en Europe, via ses établissements de Leide aux Pays-Bas, de nombreuses nouvelles espèces de la flore japonaise, dont, les premiers hydrangea japonais en 1860 -1861. Abréviation botanique officielle : Sieb. Auteur en collaboration avec le botaniste allemand Joseph Gerhard Zuccharini (1797-1848), de la très célèbre Flora japonica, publiée entre 1835-1870, en 30 volumes, avec des illustrations d'artistes japonais tel que Keiga Kawahara, descriptions et dessins consultables sur le site de l'université de Kyoto, Flora japonica volume 1. *thymus, mot venant du grec 'thymos' qui désigne l'énergie vitale, c'est une petite glande qui fait partie du système endocrinien et du système lymphatique, qui est située dans la partie supérieure du thorax, entre les poumons et juste derrière le sternum. Il se développe dès les premiers mois du foetus et jusqu'à l'adolescence, puis il s'atrophie progressivement, il a un rôle important pour notre système immunitaire et notre santé, voir schéma. *Ernest H.Wilson, jardinier,collecteur britanniquer Ernest Henry Wilson (1876 – 1930), surnommé le Chinois, jardinier à Kew Garden, qui, entre 1899 et 1919, effectue plusieurs séjours en Chine, comme collecteur, expressément mandaté par les célèbres pépinières Veitch & Sons (Exeter- Angleterre), qui de là, diffusé par la suite, dans les parcs et les jardins, du reste de l'Europe. Abréviation botanique Wils. En 1906, il effectue un nouveau voyage en Chine, en compagnie du botaniste américain Charles Sprague Sargent (1841-1927), qui est le fondateur de l'Arboretum Arnold de Boston (Massachusetts), c'est ainsi que courant 1907, les deux premiers 'Paperbark Maple' Acer griseum y furent introduits. En collaboration, avec le botaniste américain Alfred Rehder (1863-1949), il publie, en 3 volumes de 1913 à 1917 : 'Plantae Wilsoniae', sur les collections chinoises avant que Rehder ne devienne le conservateur de l'Herbier de l'Arboretum d'Arnold. Les 3 volumes sont consultables à la BHLibrary. natacha mauric © 09/11/2020 ® Jardin ! L'Encyclopédie ® par la Société des Gens de Lettres Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, Jardin! L'Encyclopédie est une oeuvre protégée, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites. //-->
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