Fumaria officinalis - Fumeterre officinale
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    Fumaria officinalis Nom commun : Fumeterre officinale, Herbe à la jaunisse, Herbe à la veuve, Fiel de terre, Fumée de terre, Pisse-sang, Pied de Céline, nommée par les anglophones 'Common Fumitory, Fumiterry, Earth Smoke'.
    Nom latin : Fumaria officinalis  L.*, synonymes Fumaria media  Loisel*, Fumaria prehensilis  Kit., Fumaria pulchella  Salisb., Fumaria tenuiflora  (Fr.) Fr., Fumaria vicioso  Pau, Fumaria capreolata subsp. media  (Loisel.) Ball,
    famille : Fumariaceae, Papaveraceae.
    catégorie : annuelle présente au néolithique.
    port : dressé, ascendant, ramifié étalé, parfois couché.
    feuillage : vert clair, glabre et glauque. De fines feuilles alternes, pennatiséquées à segments très étroits et linéaires en forme de patte de poule sur de minces pétioles.
    floraison : du printemps à la mi-automne (mai - octobre), nectarifère visitée par les abeilles qui assurent sa pollinitation.
    En cime, des grappes axillaires, de fleurs tubulaires bilabiées de 7-15 mm de long pourvue d'un éperon, de 4 pétales (2 petits et 2 plus longs) de 2 sépales écailleux, 6 étamines et 1 style.
    couleur : rose violacé noir rougeâtre au sommet.
    fruits : petites siliques contenant des graines qui sont dispersées par les fourmis.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0.10 à 0.30 m.
    sol : riches en matières organiques et peu calcaire et bien drainé.
    habitat : une prédilection pour les terres cultivées, pousse dans les décombres, les friches, les bords des chemin, dans les broussailles et les haies.
    zone de distribution : toute l'Europe, sauf extrême nord (Spitzberg), Afrique du Nord et Asie tempérée. Présente en France dans le sud et dans l'ouest.
    NB : son nom Fumaria vient du latin 'fumus qui désigne la fumée, selon Pline, comme la fumée, la sève de la fumeterre est est lacrymogène et son nom spécifique officinalis  officinal pour mettre en avant ses propriétés médicinale connues depuis l'Antiquités.
    Ce genre comprend une cinquantaine d'espèces originaires de l'Eurasie, des Amériques et de l'Australie, 10 espèces sont présentes dans la Flore de France.
    Propriétés et utilisations :
    Dans les pharmacopées traditionnelles, les fleurs étaient utilisées en décoction pour traiter l'eczéma et les autres affections de la peau, elle a également des propriétés stomachique et dépurative.
    Autre espèce :
    - Fumaria capreolata* L., Europe méridionale, présente dans le sud de la France dans les champs, friches, haies et broussailles notamment en Languedoc, en Provence et en Afrique du Nord où elle est nommée 'Hachichet es seban', annuelle à tiges rameuses, feuilles à 5 segments plus larges, au port grimpante dépourvue de vrilles, pouvant atteindre 1 m de long, aux fleurs blanches lavées de pourpre.
    Le nom spécifique de capreolata, vient du verbe latin 'capreolare' se cabrer, capreolus' désigne le chevreuil et 'capra' la chèvre, faisant dans bien des cas référence à aux vrilles et ventouses qui permettent à des espèces de s'agripper toute seule, comme la Bignonia capreolata.

    Annotations :
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnæus, médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède. Son herbier 'Linnean Herbarium', le plus riche de son époque ne contenait que 7000 plantes, est conservé au Musée national d'histoire naturelle de Stockholm.
    *Loisel., abréviation botanique pour le botaniste français Jean-Louis-Auguste Loiseleur-Deslongchamps (1774 - 1849), la guerre de 1793 à 1797 l'oblige a interrompre ses études de médecine, à sa libération il s'oriente vers la botanique et voyage 8 mois durant en Provence, collectant de nombreuses espèces pour son herbier qu'il vendra à Requien.
    Il achève sa médecine en 1805 et dans son quartier à Chartres, il soigne les pauvres avec des plantes; il est élu membre de l’Académie de Médecine en 1823, puis en 1834 il est fait chevalier de la Légion d'honneur.
    Il publie en 1806 sous le nom de Flora gallica, et la deuxième partie en 1828, et il contribue à la rédaction de l’Herbier de l’amateur, initié par Mordant-Delaunay, consultable en ligne à la Biodiversity Library.
    natacha mauric© 04/04/2001® Jardin! L'Encyclopédie
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