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Nom latin : Viola arvensis Murray*, synonyme Viola tricolor subsp. arvensis Murray famille : Violaceae. catégorie : annuelle herbacée aux tiges anguleuses et aux épaisses racines brunâtres et chevelues. illustration : planche 391 dans Flora Batava de Jan Kops et Herman Christiaan van Hall, volume 5, publié à Utrecht en 1827. port : rosette basale, tige dressé ou incliné, étalé et ramifié. feuillage : caduc, vert moyen, comestible. Des petites feuilles alternes, ovales ou oblongues, à marge peu denté pourvues d'un stipule divisé en 3/9 lobes lancéolés pinnatifides vers la base. Les supérieures sont sessiles à marge crénelée. floraison comestible : du printemps à l'automne, courant avril/juillet jusqu'en octobre selon climat, nectarifère, pollinisée par les abeilles et visitée aussi par les bourdons des champs et les papillons notamment la piéride du navet Pieris napi (Green-veined White) et le petit nacré Issoria lathonia (Queen of Spain fritillary). Petite fleur solitaire de 7 à 9 mm, pourvue d'un éperon obtus, composée de 5 pétales inégaux ( 2 dressés et deux latéraux dirigés vers le haut pourvus de barbes, 1 en bas et 5 étamines à anthères à deux loges soudées, les 3 étamines supérieures sont soudées entre elles à la base, un style à stigmate urcéolé. couleur : les quatre pétales supérieurs, blanc crème et l'inférieur est maculé d'une grosse tache jaune griffé de violet foncé parfois lavé de bleu violet. fruits : des capsules ovoïdes trivalves chaque valve contenant de 4 à 6 graines ovoïdes d'un ocre brillant, capsules enchâssées dans un calice poilu à cinq sépales effilés d'un vert légèrement violacé à marge dentée. récolte des graines : "La tige qui porte les capsules où sont renfermées les graines, est ordinairement tournée vers la terre, mais qu’à une certaine époque elle prend une position droite. Ce changement indique la parfaite maturité des graines; elle se reconnaît aussi à une légère pression qu’on fait subir à l'enveloppe qui doit être un peu cassante et à la teinte jaune d’or que prennent le pédoncule et le calice. C’est alors qu’il faudra en enlever le fruit avec le pédoncule coupé très-bas, et visiter chaque jour ses pensées afin de ramasser les capsules au fur et à mesure qu’elles mûriront, car si on laissait passer la maturité, les graines s’échapperaient elles mêmes des capsules et leur couleur brune donnerait beaucoup de difficultés à les retrouver sur le sol environnant" Jean-P. Barillet-Deschamps, jardinier en chef de la ville de Paris, 1869 - extrait de son ouvrage référencé ci-dessous. croissance : rapide. hauteur : 0.10 à 0.30 m. habitat : terres arables et autres cultures, friches et décombres ; surtout sur des sols sablonneux, parfois en grandes colonies. sol : tous humide et frais mais bien drainé. zone : 5-9 à l'abri des vents froids, U-K Hardiness H 7, USDA zones 6a-9b. origine : dans les cultures, les champs de céréales, les friches et le long des chemins et des voies ferrées et dans les jardins de toute l'Europe jusqu'à 1800 m d'altitude, sauf à l'extrême nord, également présente jusqu'en Sibérie et jusqu'en Iran, ainsi qu'au nord-ouest de l'Afrique ( var. subatlantica en Algérie, en Tunisie (djebel Chambi) et au sud-ouest du Maroc* dont Moyen Atlas), et toutes les îles du nord-ouest de la Macaronésie. entretien: laisser vivre en paix juste un nettoyage à la fin de l'hiver. maladies et ravageurs : sensible aux taches sur les feuilles des pensées, causées par un champignon pathogène, Cercospora violae (pansy leaf spot, Cercospora leaf spot), consulter la fiche technique sur iriisphyto. Ainsi qu'à l'oïdium (powdery mildews), à la rouille (rust). Elle peut subir les assauts des pucerons (aphids) et grignotée par ds limaces (slugs), des escargots (snails) et désordres dû à des moucherons. NB : son nom Viola désigne les pensées et les violettes en latin, venant du grec 'ion' qui est le nom de toute petite fleur violet et son nom spécifique arvensis pour préciser son habitat qui sont les champs. Ce genre comprend environ 550 espèces d'annuelles, de bisannuelles, de vivaces tapissantes caduques ou persistantes ou de sous-arbrisseaux, originaires des zones tempérées de l'hémisphère nord dont une grande partie présentes aux Amériques, dans la Cordillère des Andes, au Canada (26 espèces) et aux États-Unis (125 espèces), 4 espèces au Brésil, en France seulement 19 espèces, environ 91 espèces pour l'Europe, 91 espèces en Chine dont 35 endémiques connues sous le nom de 'Jin cai ya shu', au Japon nommées 'Miyama Sumire', 17 espèces et 8 sous-espèces, en Australie 13 espèces dont 3 introduites, 1 espèce sur l'île de Norfolk (sud-est de l'Australie), en Nouvelle Zélande 3 espèces dont deux espèces endémiques. Propriétés et utilisations : Elle a les mêmes propriétés que la pensée tricolore, dans son ensemble elle contient des mucilages, saponosides, du tanin, des pigments, des caroténoïdes et flavonoïdes (rutosides), de la violanine, anthocyanosides (delfinidol) les vitamines C et E, et de l'acide salycylique, du salicylate de méthyle (anti-inflammatoire). Récoltée à la floraison, la pensée (plante) à des propriétés anti-inflammatoire, diurétique, émolliente, antiprurigineuse et dépurative (cutané externe), expectorante et sédative et depuis la nuit des temps, les pharmacopées traditionnelles et nos grands-mères confectionnaient avec les fleurs des infusions et avec la plante entière des décoctions purifiantes, diurétiques et expectorantes, onguents et pommades pour traiter divers maladie de peau (acné, gourme, croûtes de lait, dartre, eczéma, impétigo, prurits et psoriasis), ainsi que des sirops dépuratifs et laxatifs et, prescrite en infusion et/ou cataplasmes pour traiter les affections rhumatismales et les dèmes. A la Renaissance, les médecins la prescrivait en décoction pour soigner la syphilis. En phytothérapie, cette pensée sauvage est surtout prescrite comme un antihistaminique. Les pensées présentes en France :
Ouvrage à lire : 'Les pensées : histoire, culture, multiplication, emploi' par Jean-Pierre Barillet-Deschamps (1824-1873) jardinier en chef de la ville de Paris, ouvrage orné de nombreuses vignettes et 25 chromolithographie exécutées d'après les spécimens de F. Lesemann, jardinier en chef à Hietzing, près Vienne, tiré à 200 exemplaires à l'Imprimerie Impériale d'Autriche, publié sous la direction de J. Rothschild, Librairie de la Société botanique de France, Paris 1869, consulter l'ouvrage à la ibliothèque Lenhardt, une contribution du Chicago Botanic Garden. Annotations : *Murray, abréviation botanique pour le médecin et botaniste suédois Johan Andreas Murray qui a collaboré avec Carl von Linné* (1707-1778) et il a contribué à la publication de 'Caroli a Linne ... Systema vegetabilium :secundum classes, ordines, genera, species. Cum characteribus, differentiis et synonymiis', consultable en ligne sur archive.org. A ne pas confondre avec le botaniste, naturaliste et entomologiste écossais Andrew Dickson Murray (1812-1878), spécialiste des conifères et des insectes ravageurs des cultures. *Carl von Linné, le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757 Carl Linnæus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'., son herbier, le plus riche de son époque contenait 7000 plantes. En 1738, il fonde l'Académie des Sciences de Suède et à partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772. Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto (patienter ! chargement long). Abréviation botanique officielle L. Maroc, il s'agit comme en Algérie de Viola arvensis Murr var. subatlantica Maire, présente dans l'herbier du Dr. René C.J.E Maire (1878-1949) collectée vers Azrou dans le Moyen Atlas, conservé dans l'Herbier des plantes vasculaires d'Afrique du Nord à l'Institut de botanique de Montpellier, consulter la planche. natacha mauric © 04/04/2001 ® Jardin! L'Encyclopédie ® Jardin! L'Encyclopédie - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites - ® Jardin! L'Encyclopédie. ![]() |
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