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Nom latin : Capsicum annuum L.*, certains auteurs, le donnent comme synonyme de Capsicum frutescens L. et de Capsicum chinense* Jacq.* famille : Solanaceae. catégorie : annuelle herbacée à l'enracinement pivotant et latéral. Dans les pays au climat chaud, il est vivace. feuillage :dense, vert brillant, étroit, ovale à lancéolé, aux nervures plus claires, bien marquées. port : compact et buissonnant. floraison : à la fin du printemps, nectarifère, visitée entre autres par certaines espèces de papillons et les abeilles et les bourdons qui assurent la pollinisation bien que les fleurs soient autogames. Petite fleur solitaire, axillaire, étoilée, à 6 pétales obovales. Les boutons floraux sont sphériques et enchâssés, dans un calice aux sépales effilés, sur un long et épais pédoncule. couleur : blanc pur, vers la base et le long des nervures verdâtres, en coeur vert chartreux, étamines blanches, aux anthères d'un gris bleuté, style saillant et blanc. fruits : du milieu de l'été jusqu'en hiver, courant juillet jusqu'en octobre, fruits charnus de toutes les formes, pointus, dressés ou pendants, de couleur vert, jaune, orange, rouge ou violacé selon la maturité et la variété. Après la fin de la fructification, la plante dépérit. Des fruits contenant des graines oléagineuses rondes, blanches et aplaties, d'une durée germinative qui ne dépasse pas, les 4 ans. croissance : rapide. hauteur : 0.20 - 0.40 m et plmus selon la variété. plantation : repiquer les semis en place courant avril-mai, lorsqu'ils ont une dizaine de centimètres, en prenant soin d'enterrer la tige jusqu’aux premières feuilles, puis pincer pour favoriser la ramification. Espacer les plants de 50 cm. Au jardin, il faut les déplacer chaque année, et ne les replanter au même endroit que tous les 3 ou 4 ans. Il est recommandé de les tuteurer. multiplication : par semis sous châssis, courant février-avril, température 18-20 °C, mais, selon variété entre 20 et 25°C. Levée entre 15 et 20 jours, repiquage en place, courant avril-mai, selon climat, ne pas oublierd'arroser régulièrement. Le semis peut être sujet aux champignons et moisissures, qui provoquent la fonte des semis, la pourriture des racines et celle du collet, Phytophthora capsici (mildiou du poivron), (root rot of pepper) qui apparaît par temps chaud et humide, provoquant le flétrissement, puis le dépérissement du pied, sensible à la pourriture grise (botrytis grey moulds) et au mildiou (downy mildew). Pour les semis en place, compter 1 gramme par m², c'est-à-dire, environ 150 graines. sol : au jardin, humifère, frais et profond, au jardin. Pour les potées, prévoir un mélange composé de 2/3 de terreau de feuilles et de 1/3 de compost. emplacement : soleil, à l'intérieur à l'abri des courants d'air froid. Comme toutes les autres espèces il a besoin de soleil et de chaleur pour bien fructifier. zone : 9-12, U-K hardiness H3, USDA zones 9-11b, température entre 10 et 16/20° C. origine : zones tropicales de l'Amérique centrale, de l'Amérique du Sud, et des Indes occidentales, c'est-à-dire des Antilles, consulter la carte. Introduit aux Indes orientales ainsi qu'en Europe. entretien : ne pas oublier d'arroser régulièrement, en prenant soin, de laisser sécher un peu le substrat entre deux arrosages. culture en pot : durant la période croissance, de mars jusqu'en août, effectuer un apport d'engrais* organiques pour tomates, fraisiers et petits fruits, tous les 15 jours, toujours sur un substrat déjà humidifié. Dès la formation des fruits, arrêter l'apport d'engrais et maintenir une température de 18 °C, pour conserver les fruits le plus longtemps possible. maladies et ravageurs : les jeunes pousses sont convoitées par les limaces (slugs) et les escargots (snails), et être infesté par les pucerons (aphids). Sous serre, il peut subir les assauts des aleurodes (glasshouse whitefly) dont le miellat, peut favoriser l'apparition de la fumagine (sooty mold). Lorsque l'atmosphère est trop sèche, il peut être envahi par les araignées rouges (red spiders). Dans les serres de production du Var est apparu le thrips américain Echinothrips americanus ( Impatiens thrips) qui nécrose, le limbe des feuilles de nombreuses variétés de plantes d'intérieur. Au jardin, il est l'hôte la chenille grise des noctuelles, Spodoptera littoralis (African cotton leafworm), sujet aux punaises, Nezara viridula (Southern green shield bug) qui piquent les fruits et aux cicadelles pruineuses Metcalfa pruinosa. Fleurs et fruits sont convoités par les larves du charançon du poivron, Anthonomus eugenii (pepper weevil), un petit charançon noir à rostre, originaire de l'Amérique du Nord qui s'attaque à l'ensemble des solanacées qui sont ses plantes hôtes, tout au long de l'année. Au potager, piments et poivrons détestent la cohabitation avec les alliacées, les chénopodiacées, les cucurbitacées et les légumineuses, mais ils aiment bien la compagnie de l'aubergine, de la bourrache et celle de la tomate. NB : son nom Capsicum vient du latin 'capsa' qui signifie boîte à livre, faisant référence aux fruits, son nom spécifique annuum qui signifie un an, annuel, une allusion à son cycle de vie qui est annuel. Ce genre comprend une trentaine d'espèces d'annuelles et de vivaces, dont seulement, cinq d'entre elles ont trouvées, leur place dans les jardins, et qui furent, pour certaines rapportées en Europe par les Espagnols ou les Portugais. Il existe de nombreux hybrides, issus de croisements entre Capsicum annuum et Capsicum frutescens. De nouvelles variétés sont apparues ces dernières années avec des fruits violets, blancs ou noirs en provenance de l'Amérique du Sud.
En 1912, il invente l'unité de chaleur de Scoville (Scoville Heat Unit), et l'échelle de Scoville, qui permettent, de classifier tous les piments du monde en fonction de leur puissance en bouche. Les plus forts rassemblent jusqu'à près de 2 millions d'unités en un seul fruit. Au dernier classement, le piment le plus fort au monde est le Carolina Reaper qui a plus de 2 millions d'unités Scoville, tandis que selon la variété, le piment de Cayenne n'a que 30 000 à 50 000 unités, le Jalapeño entre 3 500 et 10 000 unités et le paprika entre 100 et 900 unités. Propriétés et utilisations : Depuis la nuit des temps, le piment est réputé pour ses propriétés diurétiques, gastriques, excitantes et stimulantes. Ses feuilles, malaxées, servent encore à confectionner des cataplasmes pour soigner rapidement les infections cutanées de type furoncle, sur certaines plaies et blessures et pour soulager les rhumatismes. Le piment et ses graines contiennent de la capsaïcine, un alcaloïde dont la teneur varie selon le cultivar, une substance révulsive et rubéfiante qui peut irriter la peau et les muqueuses, ainsi que de la capsanthine, un colorant alimentaire rouge et des antioxydants, également riche en cuivre, manganèse, vitamines C, B2, B3 et PP, en quantité variable selon la variété et la couleur. En homéopathie, il est réputé pour traiter les troubles ORL, et prescrit, sous forme de granulés, pour les affections rhinopharyngées et les inflammations aiguës ou chroniques de l'oreille (otite). Son emploi y est déconseillé, bien évidement, aux femmes enceintes et aux femmes allaitantes. Les autres espèces et quelques cultivars : - Capsicum annuum var. glabriusculum Dunal, localement Chile Pequin, Chillipiquin, les anglophones le nom chiltepin peper, le piment tepin est une vivace arbustive de 1 m pour un étalement du triple, se rencontre au Mexique et en Colombie, en zone désertique, également en Arizona, Floride et Texas où, depuis 1997, il est nommé le piment natif du Texas, à floraison blanche, qui il produit des petits piments ovoïdes excessivement forts, qui sont quand même consommés par les oiseaux. - Capsicum annuum 'Medusa', 30 cm en tous sens, nombreux longs piments effilés, qui font penser à une Méduse, fruit d'un blanc ivoire, virant progressivement au jaune, orange, rouge et rouge foncé, photo bas de page. - Capsicum baccatum var. pendulum (Willd.) Eshbaugh, photo du milieu. Piment cambuci, Chapeau de Moine, Chapeau d'Evêque, localement Pimenta cambuci, Chapéu de Frade (moine), Chapéu de Bispo (évêque), Ají amarillo, nommé par les anglophones Scotch Bonnet, Fria's Hot, Bishop crown, Monk's Hat, originaire Brésil présent en Équateur, au Pérou, en Bolivie, ainsi qu'au Chili. Une vivace, sous climat approprié, de 0.60 à 1.20 m, au port étalé, à floraison blanche, avec une double macule jaune verdâtre sur chaque section, formant une couronne sur la corolle et des fruits en forme de chapeau d'évêque de 5 à 7 cm de diamètre, d'un vert granny-smith, puis rouge. Ils sont donnés pour être aromatiques et pas trop piquants. Ils s'utilisent quand même, pour confectionner le sambal sri-lankais*. Levée des semis à chaud entre 14 et 28 jours. Le mot 'Cambuci' dérive de la langue amérindienne tupi-guarani, il signifie pot, jarre à eau, faisant référence à la similitude de forme avec la jarre en céramique des guaranis où ils stockaient, transportaient de l'eau et d'autres produits. L'espèce type Capsicum baccatum qui comprend trois taxons, est presque exclusivement cultivée au Mexique. - Capsicum chinense Jacq.* (1776), deux synonymes retenus, Capsicum sinense Murray, Capsicum toxicarium Poepp. ex Fingerh., originaire du nord du Brésil, à l'ouest de l'Amazonie, en zone limitrophe avec le nord-est du Suriname et le sud de la Guyane, introduit en Amérique du Sud, et ce, jusqu'au Chili et au Mexique, ainsi qu'en Europe. C'est le piment habanero, qui sur l'échelle de Scoville figure entre 800 000 et 1 000 000 unités, voir photo POWO©Kew. Dans bien des flores sud-américaines, il est associé au Capsicum annuum. Une espèce, de plus de 1.50 m, des fleurs blanches à blanc verdâtre, aux anthères d'un bleu violacé, des fruits charnus dans les tons de rouge et de jaune presque blanc, aux graines jaunes à jaune crème. Il existe des variétés réputées extrêmement fortes au piquant persistant, comme, l'Habanero red (Scoville entre 150 000 et 325 000 unités) et l'Habanero Chocolate aux fruits côtelés et fripés, d'un vert acide, virant progressivement au chocolat au lait, ne dépassant pas 5 cm, qui sont consommés crus, pour apprécier leur saveur fruitée et dans les Caraïbes ce sont ceux qui sont utilisés pour préparer les sauces et les marinades. - Capsicum frutescens L. (1753), synonymes retenus Capsicum annuum var. frutescens(L.) Kuntze, Capsicum baccatum Vell., Capsicum fastigiatum Blume, Capsicum minimum Roxb., Capsicum odoriferum Vell., le Piment enragé, le Piment arbuste, c'est tout simplement, le petit piment de Cayenne, le piment oiseau, celui avec lequel, on prépare le Tabasco*, nommé à Mayotte, le vilivili, à Tahiti, l'öporo, aux Comores, le Putu et aux Marquises c'est Neva. Une vivace buissonnante, de 90 cm, aux tiges ligneuses et recourbées, avec des fleurs à l'aisselle des feuilles, groupées par deux, donnant des petits fruits de plus ou moins 2,5 cm, jaunes ou rouges. Cette espèce comprend la plupart des variétés épicées cultivées et consommées en Asie et aux Amériques. - Capsicum pubescens L, le piment velu, une espèce andine qui est la dernière des cinq espèces cultivées dans les jardins, nommé Rocoto au Pérou, Chili et en Équateur et c'est le Locoto, en Bolivie et en Argentine, qui est originaire de l'Amérique centrale (Mexique) et du nord-est de l'Amérique du Sud, en Bolivie et au Pérou, une vivace buissonnante quinzenaire et plus, mais à croissance lente offrant un piment large et charnu qu'il soit rouge, vert ou jaune, uni ou bicolor, qui contient des graines noires. C'est celui qui est farci avec de la viande ou des légumes, qui accompagne les ragoûts et sert à préparer sauces et marinades, dans la cuisine latino-américaine et dans la cuisine andine. Annotations *Capsicum chinense, "In insula Marcinica* cultam vidi, fructusque in usum culinarem adhibitos" qu'il a vu cultivé sur l'île de Martinique et cuisiné figure dans le volume 3 page 38 de l'Horto botanico Vindobensis de 1777, par Nikolaus Joseph Jacquin. Vindobensis, c'est-à-dire mésoaméricain mixtèque préhispanique, et c'est le piment que l'on trouve sur les marchés aux Antilles. *engrais, il faut éviter d'utiliser l'engrais pour plantes vertes qui est trop riche en azote (N) et favorise le développement du feuillage, il peut empêcher la fructification, favoriser ceux qui sont riches en phosphore. Décryptage de la composition NPK, N = l'azote, P = le phosphore, K = la potasse. *L., abréviation botanique pour Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnaeus, médecin, botaniste-naturaliste suédois à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxinomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'une parution 'Flora lapponica'. En 1741, il enseigne à l'université d'Uppsala, durant une année, la médecine, puis, la botanique jusqu'en 1772. Il est le fondateur de l'Académie des sciences de Suède. *Jacq., abréviation botanique de Nicolas Joseph Von Jacquin (1727-1817) médecin, botaniste et philosophe viennois d'origine néerlandaise, François Ier d'Autriche, le nomme, en 1752, responsable du Jardin Impérial de Schönbrunn, dont il initie le catalogue, et pour ce dernier, il entreprend entre 1755 et 1759, comme botaniste-collecteur, un voyage aux Antilles et en Amérique centrale. Un genre jamaïcain d'arbustes persistants, de la famille des Theophrastacea, lui a été dédié par Linné Jacquinia. On lui doit de nombreux ouvrages, dont l'Hortus botanicus vindobonensis, publié à Vienne en 3 volumes, de 1770 à 1776 et toujours à Vienne 'Plantarum rariorum horti caesari schoenbrunnensis', publié entre 1797 et 1804. *Marcinica, baptisée à l'origine Madinina par Christophe Colomb, île donnée au roi Louis XIII, pour la France, le 15 septembre 1635, par le flibustier et colonisateur français Pierre Belain d'Esnambuc (1585-1637), considéré comme le fondateur des Antilles françaises. Sur le site de la FME : Fondation pour la mémoire de l'esclavage, consulter sa biographie. *sambal sri-lankais, qui selon sa composition plus ou moins épicée accompagne le riz frit (nasi goreng), les salades de légumes (gado-gado) ou les brochettes de viande (saté) ou comme le sucré-salé, sambal bakak, qui accompagne les poissons frits et la volaille qui se prépare avec deux tomates de taille moyenne coupées en petits cubes, 5 gousses d'ail et 5 échalotes hachées, 10 piments rouges frais écrasés dans un mortier, 150 ml d'huile végétale (cuillère à soupe rase contient 15 ml), 1 cuillère à café de sel, 2 cuillères à soupe de sucre de palme ou sucre brun, 1 cuillère à café de terasi (pâte de crevettes fermentée), 2 feuilles de combava (Citrus hystrix) et une tige de citronnelle écrasée (Cymbopogon citratus) au pilon et nouée. Ajouter les tomates à la pâte grossière de piments, en ajoutant le sucre, le sel et les feuilles de combava, écraser jusqu'à obtenir une pâte homogène. Faire revenir l'ail et les échalotes dans l'huile, ajouter la pâte de piment, puis la pâte de crevette, mélanger pour obtenir une consistance homogène, faire revenir à feu doux durant environ 1 h. Extrait de "Easy Indonésie Les meilleures recettes de mon pays tout en images", par Nina Hanafi, publié chez Mango édition en 2023, consultable dans Google Books. *Tabasco, pour se faire une idée, sur l'échelle de Scoville, il correspond à 3 500 unités. natacha mauric © 16/06/2001 ® Jardin ! L'Encyclopédie Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites. 
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