Azolla caroliniana - Azolla de Caroline, Fougère moustique
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    Azolla caroliniana
    Università di Catania ©
    Nom commun : Azolla de Caroline, Fougère moustique, Moustiquaire du Pacifique, Mousse de fée, nommée par les anglophones 'Carolina mosquitofern, Mosquito Fern, Large Mosquito Fern, Duckweed Fern, Water Fern, Fairy moss, Red Water Fern'.
    Nom latin : Azolla caroliniana Willd.* (1810), Carpanthus axillaris Raf.* (1808), synonymes retenus par certaines flores Azolla magellanica Wild. et Azolla squamosa Molina*
    famille : Salvinaceae pour certaines flores Azollaceae.
    catégorie : fougère hermaphrodite aquatique flottante.
    port : touffe d'écailles arrondies.
    feuillage : des frondes d'un vert bleuté, rougissant ou rosissant à l'automne. Se ramifiant et se divisant en sections plus petites au fur et à mesure qu'elle grandit.
    floraison : pas de floraison, développe entre le mois de mai et novembre des spores et des sporules.
    couleur : vert, vert rose, légèrement rouge ou orange sur les marges.
    croissance : rapide, devenant rapidement envahissante, capable de former à la surface de l'eau des tapis denses qui en peu de temps surpassent les espèces végétales indigènes, perturbant l'écosystème.
    Réduisant l'apport de lumière et les niveaux d'oxygénation de l'eau, diminuant sa qualité et provoquant la mort des autres espèces végétales et des algues ainsi que celle des poissons et autres animaux.
    hauteur : 0.02 à 0.05 m.
    plantation : poser en juin à la surface de l'eau, les conditions sont favorables lorsque le pH est entre 4,5 et 7 avec un niveau élevé de nutriments.
    multiplication : par division des touffes et naturellement, lorsque les conditions sont favorables, elle double de surface entre 7 et 10 jours. La récolte peut démarrer une quinzaine de jours après.
    On peut la frotter entre les mains pour la briser en petits morceaux avant de la répandre. Il ne faut pas la jeter dans la nature.
    emplacement : soleil ou mi-ombre partielle.
    zone : 8-10, USDA zones 7a-11. Température idéale entre 15 °C et 26°C, elle dépérit entre - 10 et - 15 °C.
    origine : donné pour être originaire de l'est des États-Unis, en Caroline, présente dans les régions tempérées et tropicales chaudes des Amériques, répandue en Afrique tropicale, en Asie du Sud-Est, jusqu'en Australie et Nouvelle-Zélande dans les zones humides, les rivières à faible débit, les eaux stagnantes des étangs, dans les fossés, les canaux et les réserves d'eau, consulter la carte des États-Unis.
    Sa vente est interdite au Royaume-Uni ainsi qu'en Irlande du Nord depuis 1985 et il y est interdit de la jeter dans la nature.
    entretien : se dessèche dès qu'elle n'est plus au contact de l'eau. Elle se meurt en grande partie en hiver, survivant au moyen de bourgeons submergés. Faire hiverner quelques touffes à l'abri des grands froids.
    Surveiller son développement, car elle peut bloquer les canaux et autres systèmes d'irrigation.
    NB : son nom Azolla vient du grec 'azo' qui veut dire 'être desséché' et son nom spécifique Azolla caroliniana pour nous préciser son origine carolinienne.
    Ce genre ne comprend que 8 espèces. Son nom commun de Fougère moustique est dû au fait qu'en formant son tapis dense à la surface des eaux, elle restreint le processus de reproduction des larves de moustiques.
    Sous climat doux, elle est utilisée comme plante ornementale dans les bassins, les étangs et les aquariums.
    illustration : planche 1908, dans Flora Batava du botaniste hollandais Jan Kops, volume 2/10, édition de 1915, contributed by BioLib.de.
    Propriétés et utilisations :
    Cette fougère flottante est capable de survivre dans des eaux pauvres en azote lorsqu'elle est en présence avec une espèce de cyanobactérie, la Anabaena azollae avec laquelle elle vit en symbiose, l'abritant dans son feuillage tandis qu'elle fixe l'azote ; voir photo de Francisco Carrapico.
    Elle est riche en protéines, en vitamines (vitamine A, vitamine B12, en bêta-carotène), en acides aminés et minéraux, et dans certains pays d'Asie et d'Afrique, elle y est cultivée pour être ajoutée sous forme de farine dans l'alimentation du bétail (ovins, bovins et caprins), des volailles, des poissons et celle des lapins et des porcs, également utilisée comme biofertilisant dans l'agriculture vivrière et dans la riziculture, elle augmente la production de riz, car c'est une source d’azote ayant une valeur nutritive élevée. Elle est utilisée comme engrais vert, en faisant office de paillis organique, notamment dans les rizières.

    Les autres espèces :
    • Azolla africana Desv. (1827), un seul synonyme retenu, Azolla guineensis Schumach. (1827), endémique à l'Afrique et l'île de Madagascar.

    • Azolla filiculoides Lam. (1783), dans les régions tempérées de l'Amérique du Nord (Canada, États-Unis), celles de l'Amérique du Sud (Chili, Argentine, Uruguay), et de l'Océanie (Australie et Nouvelle-Zélande). C'est un aliment pour le bétail et d'autres animaux, qui est utilisé dans certaines pharmacopées pour ses propriétés médicinales. Deux sous-espèces retenues.
      Fougère moustique
      Azolla filiculoides par Jan Kops (1765-1849)
      Un spécimen figurant dans l'herbier de l'Université de Floride est consultable sur plantatlas.org.

    • Azolla imbricata (Roxb.) Nakai (1925), 6 synonymes retenus, dont Salvinia imbricata Roxb. (1844). Originaire de l'Asie tropicale et subtropicale, notamment en Chine, voir photo sur indiabiodiversity.org.

    • Azolla japonica (Franch. & Sav.) Franch. & Sav. ex Nakai (1925), un seul synonyme, Azolla pinnata var. japonica Franch. & Sav. (1877), elle est endémique au sud et au centre du Japon.

    • Azolla nilotica Decne. (1867), sud de l'Afrique tropicale, présente de l'Éthiopie et la Somalie jusqu'au Gabon et à la République du Congo, en zones tropicales sèches.

    • Azolla pinnata R.Br (1810), endémique à l'Australie et à la Nouvelle-Calédonie, en zone subtropicale. Introduite en Floride, en Louisiane et en Californie ainsi qu'en Nouvelle-Zélande.

    • Azolla rubra R.Br. (1810), un seul synonyme Azolla filiculoides var. rubra (R.Br.) Strasb. (1873), endémique à l'Australie, aux îles Chatham et à la Nouvelle-Zélande, en zone subtropicale.

    Annotations :
    *Lam., abréviation botanique pour le naturaliste-biologiste-botaniste français Jean-Baptiste Antoine Pierre de Monnet de Lamarck (1744-1829), fondateur de la biologie, il en établit les principes théoriques, voir Philosophie zoologique (1809) où il met en place une nouvelle classification pour les animaux. Il est considéré comme le plus grand botaniste de son temps. On lui doit un traité de botanique, 'Encyclopédie méthodique' (1783-1793), il y énonce un principe fondamental sur l'évolution des animaux et des végétaux qui, sous l'influence de diverses conditions, induisent des adaptations et modifications. Auteur 'Histoire des mollusques', ouvrage de référence dans la nomenclature des coquillages.

    *Molina, abréviation botanique pour le naturaliste hispano-chilien Giovanni Ignazio Molina (1737-1829), un missionnaire jésuite connu sous le nom de père Juan Ignacio, qui a été professeur de sciences naturelles à l'université de Bologne.
    Il est l'auteur d'un ouvrage qui fut traduit dans plusieurs langues, The Geographical, Natural, and Civil History of Chili, publié en 1809. C'est grâce à lui que l'Europe découvre un arbre du nord du Chili, en zone andine, le Boldo Peumus boldus un grand arbre à floraison blanche aux drupes comestibles et au feuillage aromatique, connut des pharmacopées autochtones et celle des Mapuches pour ses propriétés antioxydante, anti-inflammatoire, digestive, stomachique et diurétique. Le thé de boldo est recommandé pour traiter les problèmes d'estomac, les troubles intestinaux et les calculs biliaires. Le découvrir sur la fondation philippi.cl.

    *Raf., abréviation botanique pour l'excentrique naturaliste, linguiste et archéologue autodidacte français Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz (1783-1840) qui, dès 1802, séjourne et travaille en Amérique. Il est l'auteur de nombreux canulars. En 1841, Nutall lui dédie un genre de chicorée Rafinesquia (Asteraceae).

    *Willd., abréviation botanique pour le botaniste taxonomiste prussien Carl Ludwig Willdenow (1765-1812), qui fut également apothicaire et docteur en médecine. En 1798, il enseigne l'histoire naturelle et en 1801, il est nommé, directeur du jardin botanique de Berlin-Dahlem qu'il entreprend de remettre en état. En 1810, à l'Université de Berlin, il occupe la chaire de professeur de botanique. Son herbier, riche de plus de 20 000 espèces, se trouve depuis 1818 au musée botanique de Berlin où il constitue la base de l'herbier.
    Il fait la connaissance en 1788 d'Alexander von Humboldt, qui lui adresse ses collectes, dont il assure l'identification. En même temps, il s'intéresse à l'influence du climat sur les plantes, il y consacre d'ailleurs, en 1792, un ouvrage Grundriss der Kräuterkunde , qui est toujours réédité. Les botanistes lui ont dédié 33 espèces de plantes et des espèces de champignons, sous la forme willdenowiana et 73 sous la forme willdenowii.
    Il est l'auteur de 'Florae Berolinensis Prodomus' ( 1787) et son oeuvre de référence 'Hortus berolinensis sive Icones et descriptiones, plantarum rariorum vel minus cognitorum quae in Horto regio botanico berolinensi', première édition en 1803.
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