Corypha umbraculifera  - Palmier Talipot
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    Corypha umbraculifera inflorescence
    Saravanan Raju ©
    Nom commun : Palmier Talipot, Tallipot nommé par les anglophones 'Tallipot Palm', dans le catalogue des noms latins et français dePierre-Joseph Buc'hoz de 1787, il est nommé Latanier.
    Nom latin : Corypha umbraculifera L*., synonyme de Corypha guineensis L.* et Bessia sanguinolenta Raf. *, est illégitime Corypha umbraculifera Jacq.*
    famille : Arecaceae.
    catégorie : palmier (arbre) monocarpique, considéré comme le plus grand palmier au monde.
    port : érigé, stipe unique portant la marque de la base des feuilles.
    feuillage : persistant, de très larges feuilles palmées à l'extrémité d'un long pétiole muni de dents noirâtres, d'environ 2 à 4m de long x 5 à 6 m.
    Au Panama, certaines espèces de chauves-souris s'en servent pour confectionner leur nid, en les coupant latéralement et en les pliant.
    illustrations : planche 2, dans Hortus Indicus Malabaricus, par Hendrik Adriaan van Rheede tot Drakenstein*, volume 3 de 1682, contributed by Missouri Botanical Garden.
    floraison : au-dessus des feuilles en forme de parapluie, une seule fois dans son existence du palmier, entre 40-50 et 80 ans, lorsqu'il est enfin adulte, en une très grande inflorescence ramifiée, puis le palmier se meurt, voir photo dans Flickr
    Une inflorescence ramifiée de plus de 5 m de haut composée de million de microfleurs qui durent plusieurs semaines.
    couleur : blanc crème verdâtre.
    fruits : une seule fois aussi, des centaines de fruits verdâtres de 3 à 4 cm ,de la taille d'une balle de golf, qui parviennent à maturité 1 an plus tard.
    Voir l'aquarelle de graines réalisée par le botaniste écossais William Roxburgh*, consulter.
    croissance : vraiment lente.
    hauteur : 20 à 30 m, diamètre de la couronne de palmes jusqu'à 15 m, 1 feuille peut avoir 5 m de diamètre.
    plantation : selon climat.
    multiplication : il faut savoir que le taux de germination le taux de germination est très faible, par semis à chaud de graines fraîches entre 25 et 35°C, entre 8 et 10 cm de profondeur, après avoir nettoyé, la partie charnue.
    En conditions favorables, dans un substrat riche en matière organique, maintenu humide, compter pour la levée entre 20 et 140 jours ou carrèment 6 mois. Prévoir un pot très haut, la première racine est longue, 20 cm et plus
    En conservant les graines tel que dans le noir à la chaleur, entre 25 et 30°C, il a été possible d'obtenir une levée en 20 jours, lire publication de Ratheesh Chandra, sur la germination researchgate.ne.
    sol : frais, mais bien drainé, riche et fertile. Il peut être cultivé en pot et même en intérieur, mais cela ne peut durer que quelques années.
    emplacement : soleil, mi-ombre lumineuse
    zone : 10 - 11, plutôt humide
    origine : des forêts de feuillus du sud-ouest de l'Inde, Birmanie et Sri Lanka ; consulter la carte.
    Introduit en Amérique du Sud, depuis le Sri Lanka au cours du 20e siècle, ce fut le cas, au Brésil, où c'est l'architecte paysagiste Roberto Burle Marx (1909-1994) qui l'introduit dans les jardins dans les années 1965. Durant plus de 40 ans, à l'ouest de Rio de Janeiro, il a instauré un laboratoire paysager vivant où il a testé 3 500 espèces de la flore tropicale et subtropicale et il abritait également, une collection représentative de plantes brésiliennes, un lieu nommé 'Sítio Roberto Burle Marx', qui était construit en harmonie avec le biome de la forêt atlantique et les écosystèmes associés, c'est-à-dire la mangrove et la restinga (plaine sablonneuse côtière tropicale), il comprend le premier jardin tropical moderne à être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, découvrir le lieu en photos.
    Vous pouvez en découvrir un spécimen à l'île Maurice, au jardin de Pamplemousses (1735), aujourd'hui nommé jardin botanique Sir Seewoosagur Ramgoolam, en compagnie de 80 autres espèces de palmiers, répartis sur 25 hectares, qui fut longtemps classé 3e à l'échelon mondiale des plus beaux jardins, voir la carte, cliquez dessus pour l'agrandir.
    entretien : le regarder vivre.
    NB : son nom Corypha vient du grec ancien 'korupha' qui désigne le haut, koruphê', le sommet de la tête, faisant référence, pour certains auteurs à la forme de l'inflorescence pour d'autres aux bouton floraux en forme de massue et son nom spécifique umbraculifera vient du latin 'umbräculum', qui désigne, un abri, un lieu écarté et sombre ou un parasol
    Sur 26 noms référencés après révision en 2012, ce genre ne comprend plus que 5 espèces, toutes originaires de Birmanie, Sri Lanka, Inde orientale, des Philippines, de Nouvelle-Guinée, Thaïlande et du nord-est de l'Australie, qui sont tous de grands palmiers éventails qui meurent après avoir fleuri et produit l'unique fructification.
    Propriétés et utilisations :
    Les stipes rectilignes sont employés dans la constrution, les palmes servent pour couvrir les toitures, ainsi qu'à confectionner des panneaux muraux tressés et divers objets de vannerie, les graines blanches qui sont très dures servent à sculpter des petits pièces, en lieu est place de l'ivoire.
    Les 4 autres espèces :
    - Corypha glaucescens Lodd. ex Loudon femeure depuis 2012 non résolu, cité par Loudon* dans Loudon's Hortus Britannicus a catalogue of all the plants indigenous, cultivated in, or introduced to Britain, publié en 1830.
    Corypha umbraculifera
    van Rheede tot Drakenstein
    - Corypha lecomtei Becc. ex Lecomte., pas de synonyme retenu, est originaire de l'ancienne Indo-Chine, c'est-à-dire du Cambodge, Laos, Thailande et Vietnam, voir photo.

    - Corypha microclada Becc.c (1921), pas de synonyme retenu, est endémique aux îles Philippines.

    - Corypha taliera Roxb., synonymes Corypha careyana Becc., Corypha martiana Becc. ex Hook.f., Taliera bengalensis Spreng. , Taliera tali Mart. ex Blume, son son aire de répartition naturelle s'étend de l'Inde (Bengale occidental) jusqu'en Birmanie (Myanmar).

    - Corypha utan Lam., comprend 11 synonymes retenus dont Corypha elata Roxb., Corypha macrophylla Roster, pour les autres, consulter The Plant List.
    Endémique à un zone de répartition située au nord-est de l'océan Indien, depuis l'extrême est de l'Inde, dans l'état de Assam, en Indonésie dont l'île Komodo, jusqu'à l'archipel des îes Andaman ainsi qu'au nord de l'Australie, dans l'état du Queensland, dans la région du Centenary Lakes Park., localement nommé 'Buri palm, Gebang palm' ou Cabbage palm'.

    Annotations
    *Loudon, jardinier paysagiste et architecte écossais John Claudius Loudon (1783-1843), un fort célèbre journaliste horticole (Gardener's Magazine), qui a façonné le goût des jardins et des parcs, puis de l'architecture des banlieues de l'ère victorienne. Auteur de 'An Encyclopaedia of Gardening' (1822) et 'Arboretum et Fruticetum Britannicum', édité en 1838, avec son épouse Jane C. Webb Loudon (1807-1858), 'Loudon's encyclopaedia of plants; comprising the specific character, description, culture, history, application in the arts, and every other desirable particular respecting all the plants indigenous to, cultivated in, or introduced into Britain' - Londres 1866. Abréviation botanique officielle : Loud.
    *Jacq., abréviation botanique de Nicolas Joseph Von Jacquin (1727-1817) médecin, botaniste et philosophe viennois d'origine néerlandaise, François Ier d'Autriche le nomme en 1752 responsable du Jardin Impérial de Schönbrunn, dont il initie le catalogue, et pour ce dernier, il entreprend entre 1755 et 1759 comme botaniste-collecteur, un voyage aux Antilles et en Amérique centrale.
    Linné lui dédie, un petit genre jamaïcain, de 5 espèces d'arbustes persistants Jacquinia, de la famille des Theophrastacea, 37 autres noms demeurent non résolus depuis 2012.
    On lui doit sa monographie des Oxalis publiée en 1752, consultable en ligne à la BHL et de nombreux ouvrages tel que 'Hortus botanicus vindobonensis' en 3 volumes, publié à Vienne de 1770 à 1776, 'Plantarum rariorum horti caesari schoenbrunnensis, publié à Vienne de 1797 jusqu'en 1804.

    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757 Carl Linnæus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica', son herbier, le plus riche de son époque, contenait 7000 plantes.
    En 1738, il fonde l'Académie des Sciences de Suède et à partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année, la médecine puis la botanique jusqu'en 1772.
    Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto.

    *Raf., abréviation botanique pour l'excentrique naturaliste, linguiste et archéologue autodidacte français Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz (1783-1840), qui dès, 1802, séjourne et travaille en Amérique, il est l'auteur de nombreux canulars.

    * Roxburgh, le chirurgien, botaniste écossais William Roxburgh (1751-1815), surnommé le père de la botanique des Indes, qui oeuvre pour le compte de la Compagnie des Indes avant de s'installer vers 1776 à Madras (depuis 1996, nommé Chennai, état Tamil Nadu, dans le sud de l'Inde), par la suite, il devient, le responsable des Jardins botaniques de Calcutta. Abréviation botanique officielle : Roxb.

    *H. A. van Rheede tot Drakenstein, Hendrik Adriaan van Rheede tot Drakenstein (1636--1691), naturaliste-botaniste, explorateur néerlandais et administrateur colonial de la compagnie néerlandaise des Indes orientales fondée en 1602 pour protéger les intérêts commerciaux néerlandais dans l'océan Indien, dissoute en 1799.
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