Howea forsteriana - Howea, Kentia de Forster
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    Howea forsteriana
    Forest & Kim Starr © Hawaï Flickr
    Nom commun : Howea de Forster, Kentia de Foster, nommé par les anglophones 'Sentry palm, Flat palm Forster sentry palm'.
    Nom latin : Howea forsteriana (F.Muell.) Becc.*, anciennement synonymes du Kentia forsteriana F.Muell. * et du Kentia forsteriana F. Muell. & H. Wendl., toujours synonyme de Denea forsteriana (F.Muell.) O.F.Cook et de Grisebachia forsteriana (F.Muell.) H.Wendl. & Drude
    famille : Arecaceae.
    catégorie : arbre monoïque, palmier d'une grande longévité pouvant être centenaire et qui est souvent cultivé à l'intérieur.
    port : stipe unique, droit à cicatrices foliaires, touffe sommitale évasée et inclinée.
    feuillage : vert sombre, de grandes feuilles pennées de 1.50 m de long à larges folioles sur un fin pétiole de 0,80 m.
    floraison : des spadices unisexués regroupés : deux mâles à sépales arrondies, au milieu un spadice femelle, pendant entre les feuilles. Mais lorsqu'il est cultivé dans des pots, elle est nettement plus lente
    couleur : jaune, régime de baies ovoïdes d'un jaune brun qui ne parviennent à maturité qu'au bout de 6 ans.
    croissance : moyenne, les feuilles grandissent en même temps que le pied, mais sa croissance est nettement plus rapide que celle de l'Howea belmoreana.
    hauteur : dans son habitat naturel, entre 10 m et 18 m, pour un étalement de 5 à 7 m. Lorsqu'il est cultivé dans un pot, entre 1,80 et 3 m.
    plantation : sous climat doux, en extérieur, au printemps.
    multiplication : par semis au printemps à chaud à une température de 20°C au minimum, compter pour la levée entre 80 et 90 jours.
    sol : riche en matière organique, bien drainé.
    emplacement : lumière forte en évitant les rayons du soleil. De nombreuse photos dans son habitat dansFlickr.
    zone : 10-11, U-K hardiness H1A, USDA zones 9b-11, minima en hiver entre 10 et 12 °C, -3 et -4 °C étant la limite Ailleurs, il est à cultiver dans des potées en serre froide ou à l'intérieur.
    origine: endémique à l'île volcanique de Lord Howe, à l'est de l'Australie, située au sud-ouest de l'océan Pacifique, dans la mer de Tasman, à environ 570 kilomètres à l’est de Port Macquarie, l'ensemble du groupe de ces îles (146 300 hectares) avec des récifs coralliens, qui sont nées d’une activité volcanique sous-marine à plus de 2 000 m de profondeur, a été classé en 1982, au patrimoine mondial de l'UNESCO, en 2007, ces îles Lord Howe ont été inscrites sur la liste du patrimoine national en reconnaissance de leur importance comme élément du patrimoine national australien, elles sont rattachées à la Nouvelle-Galle du Sud - Lord Howe Island NSW.
    culture en pot : à l'intérieur comme en extérieur, il requiert une hygrométrie élevée durant sa période de végétation d'avril à septembre, arroser sans excès, en prenant soin de laisser sécher entre deux arrosages, et durant la période végétative tous les 15 jours.Prendre le temps de vider les dessous de pot pour éviter la pourriture des racines.
    Toutes les 2 ou 3 semaines, effectuer, un apport d'engrais durant cette période, et de temps en temps, doucher le feuillage pour enlever la poussière et les acariens Tetranychus urticae.
    Le mettre à l'extérieur dès le printemps, à l'ombre et à l'abri des vents, en laissant le dessous de pot, pour ne pas avoir de surprise à l'automne, au moment de le rentrer.
    Prévoir un mélange de terreau de feuilles, de terre de jardin et de sable (1/3), avec un rempotage tous les deux ans, toujours avec un lit de billes d'argile ou de gravier au fond du pot.
    maladies et ravageurs : sous serre ou à l'intérieur, il peut être sujet aux thrips (thunder flies), aux cochenilles (scale insects) ainsi qu'aux araignées rouges (red spider mite), qui se développent lorsque l'atmosphère est trop sèche, et à ce moment-là, également, un brunissement des pointes des folioles peut être perceptible, il en est de même, lorsqu'il y a des courants d'air froid.
    Un feuillage jaunissant en été, est un des signes indiquant que le substrat est trop sec et qu'il subit un stress hydrique. Bassiner la potée, si cela est possible. En extérieur, il peut être convoité par des escargots (snails).
    NB : son nom Howea est le nom de l'île australienne de Lord Howe et son nom spécifique, forsteriana, lui a été donné en l'honneur du sénateur australien William Forster (1818-1882).
    Le comte Richard Howe (1726-1799) était un pair irlandais, amiral britannique, commandant en chef de la flotte de la Manche, lors de la bataille du 1er juin 1794, qui remporte une victoire historique ce jour-là contre la flotte française commandée par le contre-amiral Louis Thomas Villaret-Joyeuse (1747-1812), juste avant le Directoire, le nouveau régime républicain en 1795. Lire sa biographie publiée par morethannelson , le dictionnaire biographique de 1200 officiers de marine britannique.
    Ce genre ne comprend que deux espèces qui sont endémiques à l'île volcanique de Lord Howe, située à plus de 570 km de la côte orientale de l'Australie ( est de la Nouvelle-Galles du Sud), inscrite en 1982 au patrimoine mondial de l'Unesco, en réserve naturelle permanente pour son biotope végétal et animal exceptionnel. Lire l'article publié par l'Unesco.

    Dans l'abécédaire, consulter l'autre espèce présente dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Becc., abréviation botanique pour Odoardo Beccari (1843-1920), en 1880, il est nommé directeur du jardin de Florence, et vers 1825, avec le naturaliste génois Giacomo Doria (1840-1913), il séjourne durant 3 années en Malaisie et Bornéo répertoriant leur flore, et c'est sur l'île de Sumatra qu'il découvre le pestilentiel et gigantesque arum titan Amorphophallus titanum.
    Un spécimen est à découvrir au conservatoire botanique de Brest.
    De retour à Florence, il publie des ouvrages sur leur flore et des descriptions sur plus d'une centaine de palmiers qu'il y a découverts et il fonde le nouveau journal botanique italien (Nuovo giornale botanico), en 1869.
    Lors de son séjour à Londres, en février 1865, il fréquente le salon de la petite-fille du banquier britannique Thomas Coutts, la baronne Angela Georgina Burdett-Coutts (1814-1906), où il y rencontre Charles Darwin*. La biographie de la philanthrope baronne.

    *Darwin, Charles Darwin* (1809-1882) à bord du HMS Beagle, bateau de la Royal Navy transformé en bateau de recherche, qui le 27 décembre 1931, prend le départ pour sa deuxième campagne, vers la Patagonie et la Terre de feu, un tour du monde de 5 ans, sous le commandement du vice-amiral, Robert Fitz Roy (1805-1865), également hydrographe en charge de mission de cartographier les côtes de l'Amérique du Sud.
    Lire le journal (The Voyage of the Beagle, 1839), la traduction d'Ed. Barbier de 1875, est consultable à la BnF.
    C'est à bord de ce trois-mâts britannique que Darwin entreprend ses recherches, sur la faune, la flore, la géologie et les fossiles, échafaudant les bases de sa théorie sur l'évolution perpétuelle des espèces vivantes, le phénomène de sélection naturelle, et que l'homme et toutes les espèces descendent d’un ou de plusieurs ancêtres communs et non des créations divines.
    Il effectue des relevés, en 1834, à travers les forêts pluviales tempérées et les tourbières de l'archipel de Chiloé*, puis, en 1835, sur les côtes de la Patagonie et, en septembre 1835, il séjourne aux îles Galápagos, y observant les ressemblances, les différences et les changements sur les pinsons des Galápagos, qui se sont transformés au cours du temps (évolution) et que ceux qu'il observe ne sont plus de la même espèce que ceux, observés sur la côte de l'Équateur située en face, à 600 milles (965 km), constatant des changements d'une population à l'autre dans la forme du bec et dans leur taille, donnant in fine 13 ou 14 espèces de pinsons*, nommés plus tard le pinson de Darwin.
    Après un tour du monde de cinq ans, le 31 décembre 1838, il s'installe dans le quartier universitaire de Londres, à côté du British Museum et se plonge dans la rédaction de son imposant ouvrage, qu'il publie en novembre 1859, sa réponse aux questions qui préoccupaient les naturalistes de son époque et qui sera source de polémiques et controverses : 'L'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la survie', la traduction de 1873, par Jean-Jacques Moulinié, Bnf ou celle d'Edmond Barbier en 1876, Bnf.
    Lire 'Charles Darwin de l'origine d'une théorie', publiée dans le journal du CNRS, n° 227 de décembre 2008.
    Lire : L’évolution darwinienne, la biodiversité et les humains, consulter le pdf FRB de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité, créée en 2008.
    Écouter sur France Culture, l'émission sur Darwin et sa théorie des espèces, du dimanche 26 août 2018, podcast, de 1 heure.
    Lire : Les trois voyages du HMS Beagle, carnet de voyage, à consulter sur, le Figaro nautisme, publié le 22 août 2016.
    Pour certains biologistes, cette évolution et la sélection naturelle a un 'codécouvreur' en la personne d'un autre explorateur britannique, l'anthropologue, biologiste et naturaliste Alfred Russel Wallace (1823-1913), lire ens-lyon sur Planet-Terre par Cyril Langlois, publié le 22 octobre 2015 - Préparation à l'agrégation SV-STU.

    *F.Muell., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste, explorateur, britannique d'origine allemande, le baron Ferdinand Jacob Heinrich von Mueller (1825-1896), à la fin de ses études (vers 1847), il part en Australie, en 1849, il obtient la nationalité britannique.
    Durant 43 ans, il est le botaniste officiel du gouvernement de la colonie de Victoria, nommé en 1853 directeur des Jardins botaniques de Melbourne, puis, en 1860, Président de la Royal Society of Victoria.
    Tout au long de sa carrière, il participe à des expéditions qui lui permettent de découvrir de nombreuses nouvelles espèces, dont les Eucalyptus et les Corymbia et d'en introduire certaines d'entre elles en Europe. Des espèces lui sont dédiées, sous la forme muelleriana et muelleri, muelleriodes et la revue du jardin botanique se nomme Muelleria. En Allemagne, ses découvertes et ses descriptions sont régulièrement publiées dans la revue Linnaea. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur la flore australienne, dont 'Plants Indigenous to the Colony of Victoria', en 2 volumes, Melbourne (de 1860 à 1865), en collaboration avec le botaniste britannique Alfred James Ewart (1872-1937) toujours réédité.
    natacha mauric © 17/11/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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