Stewartia pseudocamellia - Stewartia faux camélia
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    Nom commun : Stewartia faux camélia, Stewartia japonais, Faux camélia, en chinois Zï jïng shü (tiges violettes), Hông shän zï jïng (Tige pourpre de montagne rouge), Shänchà kë zï jïng shü zhîwù ( tige pourpre de camélia), nommé par les anglophones 'Japanese Stewartia, Korean stewarti, Purple Mountain Purple Stem, Camellia Purple Stem'.
    Nom latin : Stewartia pseudocamellia Maxim.* , synonyme Stuartia pseudocamellia Maxim.
    famille : Theaceae
    catégorie : arbre ou arbuste dont l'écorce se desquame et prend de superbes teintes brun-rouge et beiges avec l'âge, un peu comme celle des platanes.
    port : érigé, en colonne large, ramification dressée vers le haut et évasée.
    feuillage : caduc, à l'aspect gaufré, vert foncé dessus, vert clair dessous, les nervures sont de part et d'autre couvertes de petits poils. En automne il prend de remarquables teintes allant de l'orange au rouge jusqu'au pourpré. Feuilles de 4 à 10 cm, elliptiques-obovales à elliptiques-lancéolées, assez épaisses, finement dentées, pétiole rougeâtre. Bourgeons foliaires soyeux à écailles pubescentes.
    floraison : en été de juillet à septembre selon climat. Fleurs en forme de coupe 7 à 8cm, à 5 larges pétales à marge chiffonnée et très effilochée, court calice à 5 sépales imbriqués reposant sur 2 bractéoles.
    Comme chez les camélias, en fin de floraison les fleurs entières jonchent le sol corolle tournée vers le ciel.
    couleur : blanc pur, nombreuses étamines jaunes, anthères d'un jaune-orangé.
    fruits en septembre-octobre capsules ovoïdes déhiscentes à 5 valves qui à maturité propulsent chacune de 2 à 4 graines peu bombées ovoïdes marron, voir détails sur photo.
    croissance : lente à moyenne.
    hauteur : 3 à 12 mètres selon le climat et les conditions de culture, plus de 20 mètres dans son aire d'origine. Un spécimen de 15 mètres a été mesuré en Grande Bretagne en 2001.
    plantation : à l'automne ou à la fin de l'hiver.
    multiplication : semis sous châssis froid en automne, boutures herbacées en mai-juin ou semi-aoûtées en été, marcottes.
    sol : frais mais bien drainé, plutôt léger, fertile et riche en humus, acide.
    emplacement : mi-ombre ou soleil léger, à l'abri des vents froids et violents.
    zone : 6, voire 5.
    origine : montagnes boisées du Japon, au sud de l'île principale de Honshü, au sud la plus petite île de Shikoku et plus au sud-ouest celle de Kyüshü, et de la presqu'île coréenne, consulter la carte du Japon.
    . Rapporté en France, il y fleuri pour la première fois en 1878, et les célèbres pépinières Veitch & Sons (Exeter- Angleterre) l'introduise plus tardivement en Grande-Bretagne.
    entretien : pailler et maintenir le sol frais en été, l'arbre ayant un système racinaire fragile et superficiel.
    NB : Linné* dédie le genre Stuartia qu'il épelle par erreur Stewartia à l'écossais John Stuart, Lord Mount Stuart, 3e comte de Bute* (1713 - 1792), passionné et grand défenseur de la botanique possédant de magnifiques collections et un jardin botanique à Luton Hoo, oeuvre avec la princesse Augusta mère du Roi George III.
    Sous le règne de George II durant 1 année en 1762 il est nommé premier ministre de Grande-Bretagne.
    Il publie à grand frais "Botanical Tables containing the Different Familys of British Plants, while The Tabular Distribution of British Plants" en 1787.
    Ce genre ne comprend que 7 espèces d'arbres ou ou d'arbustes à feuilles caduques, originaires de l'est des États-Unis et de l'est de l'Asie, présente au Japon, Corée, Laos et Vietnam et en Chine sont présentes 15 espèces dont 14 y sont endémiques.
    Selon la flore de Chine, il comprend 20 espèces Si vous vous rendez dans la vallée de Sonoma au nord-est de Glen Ellen sur les contreforts des montagnes Mayacamas à l'est du comté de Sonoma prenez le temps de visiter le jardin botanique de Quarryhill ( 25 hectares créé en 1987 ) qui possède entre autre une collection 26 espèces de Stewartia réunient dans un bosquet (Stewartia Grove) dédié à F. Samuel Douglas, un de leur bénévole qui en 2006 leur a légué l’essentiel de son domaine. Ce jardin fondé par Jeanne Davenport, abrite l'une des plus grandes collections de plantes asiatiques d'origine sauvage, des espèces rares et menacées d’extinction en provenance de Chine et du Japon dont une collection de plus de 40 érables.
    Au fil des ans, Quarryhill est devenue une institution botanique de renommée mondiale, offrant aux autres jardins botaniques, arboretums, chercheurs, défenseurs de l'environnement, étudiants et visiteurs des exemples vivants de la magnifique flore tempérée et menacée de l'Asie de l'Est, source.
    Autres espèces et variétés :
    - Stewartia koreana , synonyme Stewartia pseudocamellia  var. koreana , aux fleurs plus ouvertes.
    - Stewartia malacodendron  L., Silky camellia, Virginia stewartia, originaire des États-Unis, plus un grand arbuste d'environ 3m de haut, aux fleurs plus grandes, aux étamines pourpres et aux anthères bleutées.
    - Stewartia monodelpha , Sieb & Zucc., originaire du Japon, îles de Honshu, Shikoku et Kyushu, fleurs plus petites, blanches à filaments crème et aux anthères violettes.
    - Stewartia ovata , arbuste buissonnant, aux fleurs blanches aux anthères orangées.
    - Stewartia serrata  Maximowicz., petit arbre, originaire du Japon, îles de Honshu, Shikoku et Kyushu, fleurs blanches griffées de rose vers à étamines jaunes s¹épanouissant plus tôt, en juin.
    - Stewartia sinensis  Rehder & E. H. Wilson, originaire du centre de la Chine, 3 à 10m de haut, feuillage vert foncé rougeoyant élégamment à l'automne, fleurs blanches parfumées.

    Annotations :
    *Bute île écossaise, dont il avait hérité le comté à l'âge de 10 ans.
    *Linné médecin, botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnæus, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l’espèce, c'est la base de la taxinomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivie d'un parution 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède. Abréviation botanique L.
    *Maxim., abréviation botanique pour le botaniste taxonomiste russe-allemand Carl Johann (Ivanovich) Maximowicz (1827-1891) un grand explorateur collecteur qui fut le spécialiste des flores du Japon et de Mongolie, de nombreuses espèces asiatiques lui ont été dédiées. Nommé en 1852 conservateur du jardin botanique de Saint-Pétersbourg*. L'année suivante, pour enrichir les collections, il entreprend un tour du monde qui débute par Rio de Janeiro et Valparaiso, ce voyage à bord de la frégate russe Diana, est interrompu par la guerre de Crimée (1854-56) qui le mène à explorer les rives du fleuve Amour et l'est sibérien jusqu'en 57, lui permettant ainsi de publier 'Amurensis Primitias Florac' (1859) avant de se rendre en Mandchourie, puis, durant les quatre années suivantes il parcourt l'archipel du Japon (Yesso, aujourd'hui Hokkaïdo, Nippon = Honshu et Kyushu) avant de découvrir l'Angleterre.
    En 1864, il est nommé membre de l'Académie Impériale des sciences de Saint-Pétersbourg. A partir de 1869, il rédige de nombreuses publications dans le Bulletin de l'Académie Impériale sur la flore d'Asie orientale et plusieurs monographies notamment celle des viola et des rhododendrons 'Rhododendrae Asie Orientalis' éd. 1870.
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