Cotoneaster salicifolius - Cotonéastre à feuilles de Saule
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    fructification
    Oliver Titus ©
    Nom commun : Cotonéastre à feuilles de Saule, en chinois 'Liu ye xun zi'(Scorpion de saule) en japonais 'kotoneasuta, benishitan', nommé par les anglophones 'Willowleaf Cotoneaster'.
    Nom latin : Cotoneaster salicifolius Franch.*(1885) , certains auteurs le donne pour synonyme de Cotoneaster floccosus  Rehd.* et Wils*.
    illustration : litographie 8694 de l'illustrateur botanique John Nugent Fitch, dans Curtis's botanical magazine contributed by Missouri botanical garden, cliquer sur l'illustration pour accéder au grand format et au magazine volume 13 of the fourth series - 1917 .
    famille : Rosaceae
    catégorie : arbuste à l'écorce d'un brun grisâtre.
    port : arrondi à tiges arquées, les jeunes sont d'un brun rougeâtre et légèrement tomenteux.
    feuillage : persistant pouvant être semi-persistant selon le climat, vert foncé, virant au jaune, jaune orangé et rouge violacé, glabre et rugueux. D'étroites feuilles lancéolées aux veines fortement marquées. Cliquer sur sa photo pour le découvrir sur toutes les coutures.
    floraison : parfumée, nectarifère, fort visitée par les insectes, dont les abeilles dès le début du printemps.
    Réunies en corymbes axillaires, petites fleurs de 5 à 6mm, à 5 sépales triangulaires, 5 pétales ovales et une vingtaine d'étamines.
    couleur : blanc, les anthères sont légèrement pourprées.
    fruits : en septembre-octobre petits fruits de 5mm, globuleux et d'un rouge écarlate brillant, persistant une bonne partie de l'hiver, commençant à tomber vers la fin mars.
    hauteur : 2 - 5 m pour un étalement identique à la hauteur.
    plantation : au printemps ou à l'automne.
    multiplication : par semis et par bouturage de tiges aoûtées à la fin de l'été.
    sol : normal, drainé, même sec.
    emplacement : soleil, mi-ombre, à l'abri du vent en période très froide, excellente tolérance à la sécheresse.
    origine : découvert en octobre 1907 au centre de la Chine par E.H.Wilson* dans les montagnes à l'ouest de la province de Hubei vers 1800 m d'altitude, présent jusqu'à 3000 m, dans les provinces de Guizhou, Hunan, Séchouan et au Yunnan.
    Consulter la carte de Chine.
    Des graines ont été expédiées à Kew Garden par l'intermédiaire de l'agence de l'Arnold Arboretum. Introduit dans les jardins de l' Europe vers 1920.
    entretien : taille de mise en forme après la floraison.
    maladies et ravageurs : comme tous les autres cotonéastres, il peut être sujet au feu bactérien Erwinia amylovora (fireblight), qui provoque le flétrissement rapide des tiges, et à l'amylose.
    Il peut être sujet aux pucerons (aphids), y compris les pucerons lanigères (woolly aphids), aux cochenilles (scale insects) et c'est aussi la plante hôte de la chenille du cotonéaster (cotoneaster webber caterpillar), une chenille défoliatrice.
    NB : son nom Cotoneaster vient de la juxtaposition du mot latin 'cotoneum' qui désigne le coing et le suffixe 'aster' qui est mis pour indiquer une vague ressemblance faisant certainement référence aux fruits qui sont comestibles mais pas fameux.
    Le genre comprend 90 espèces d'arbustes persistants, semi-persistants ou caducs, tous originaires des zones tempérées de l'Asie (58 espèces du sud-ouest de la Chine dans les provinces du Guangxi, Guizhou, Séchouan et Yunnan), de l'Afrique du Nord, de l'Europe et de l'Amérique du Nord.
    Ce Cotoneaster salicifolius à quatre sous espèces (taxons) var. angustus découvert en 1963 à l'ouest du Séchouan, var. henryanus, découvert en 1974 à l'ouest de l'Hubei, var. salicifolius et var. rugosus
    La Collection Nationale de Cotoneaster se trouve au Jardin Botanique de l'Université de Strasbourg Strasbourg
    Cotoneaster salicifolius
    Oliver Titus ©
    Certains de ses cultivars semblent être plus sensibles que les autres espèces de cotonéastre au feu bactérien (Erwinia amylovora) et dans certains pays comme la Suisse, depuis 2002 son éradication est recommandée.

    Parmi les cultivars ou hybrides citons :
    • Cotoneaster salicifoliusa 'Exburyensis', un hybride issus d'un croisement avec Cotoneaster frigidusa arbuste semi-persistant au port étalé 4 à 5 m de haut pour un étalement identique, recherché pour sa fructification jaune clair.

    • Cotoneaster salicifolius 'Valkenburg', un hybride issus d'un croisement entre Cotoneaster salicifolius var. floccosa et Cotoneaster horizontalis Decne. : arbuste persistant ou semi-persistant feuillage virant au rouge pourpre à l'automne, de petit taille 1.60 à 1.80 de haut, à la floraison rose, dépourvu de fructification.

    • Cotoneaster salicifolius 'Gnome' comme son nom l'indique nettement plus prostré à croissance lente, environ 20 cm de haut, fructification d'un rouge écarlate.

    • Cotoneaster salicifolius 'Herbstfeuer' parfois commercialisé sous le nom de 'Autumn Fire', au port rampant de 20 à 60cm haut pour un étalement de 1,5 - 2 m. Feuillage persistant vert foncé brillant, recherché aussi pour son abondante fructification rouge.

    • Cotoneaster salicifolius 'Klampen' arbuste de 0.50 à 1m de haut pour un étalement de 1,5 à 2 m

    • Cotoneaster salicifolius 'Parkteppich' au port prostré 20 à 30cm haut aussi recherché pour son abondante fructification rouge.

    • Cotoneaster salicifolius 'Repens' parfois commercialisé sous le nom de 'Dortmund' ou celui d''Avonrood', au port rampant et étalé, à croissance lente, de plus ou moins 60 cm de haut, avec une fructification d'un rouge vif brillant.

    • Cotoneaster salicifolius 'Rothschildianus' arbuste persistant au port étalé, fructification d'un jaune soutenu, le découvrir.

    • Cotoneaster salicifolius 'Scarlet Leader' rampant à la ramure légèrement arquée 20-40cm haut, feuillage semi-persistant d'un vert foncé brillant virant au bronze pourpré et une abondante fructification rouge.

    • Cotoneaster salicifolius 'Willeke' il serait plus résistant au feu bactérien. Une fructification abondante tirant sur le rouge orangé.

    Dans l'abécédaire, consulter les cinq autres espèces présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :.

    *Franch., abréviation botanique pour le botaniste et taxonomiste français Adrien René Franchet (1834-1900) nommé en 1881, Directeur du laboratoire de phanérogamie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, qui rassemble plus de 3797 nouvelles espèces en provenance de la Chine et du Japon adressées par les 4 missionnaires collecteurs, le Père Armand David, par le missionnaire jésuite Jean Marie Delavay dans la province du Yunnan, par Guillaume Farges et J.A. Soulié, qui donnèrent ces publications 'Plantae Davidianae ex Sinarum imperio', G. Masson, Paris, (1884-1888), Plantae delavayanae (1890) et 'Plantas Yunnanenses' (Bourloton - 1886).
    Cotoneaster salicifolius
    John Nugent Fitch (1840–1927)
    En résumé, les contributions apportées par Franchet à nos connaissances sur la flore asiatique sont très grandes. On en jugera par ce seul fait. Le nombre des espèces chinoises actuellement connues se rapproche de 7000, si elles ne dépassent pas ce chiffre; or plus de 1200 espèces nouvelles de la Chine ont été décrites par Franchet : on lui doit la connaissance de près du cinquième de la flore de Chine. Il a décrit neuf genres nouveaux, ce sont : Souliea (Ranunculacées), Dipoma, (Crucifères), Delavaya (Sapindacées), Dactylea (Ombellifères), Nouelia (Composées), Omphalogramma (Primulacées), Schistocaryum (Boraginacées), Nomocharis (Liliacées) et Fargesia (Graminées)..

    *Rehd., abréviation botanique pour Alfred Rehder (1863 - 1949) est un botaniste horticulteur américain d’origine allemande qui se rend aux États-Unis en 1898, pour étudier la dendrologie, et découvrir l'arboriculture et viticulture américaine pour le compte d'une revue allemande Deutsche Gärtner-Zeitung de Ludwig Möller et le gouvernement de son pays, en même temps il travaille comme ouvrier agricole pour Charles Sprague à l'Arboretum d'Arnold, ce dernier rapidement le fait participer à la Bibliographie Bradley sur les ligneuses, il collabore à la rédaction de Plantae Wilsoniae d'Ernest Wilson sur les collections chinoises avant de devenir le conservateur de l'Herbier de l'Arboretum.
    Il passe une grande partie de sa retraite à achever son immense ouvrage publié en 1949 Bibliography of Cultivated Trees and Shrubs Hardy in the Cooler Temperate Regions of the Northern Hemisphere.
    Un genre Rehderodendron (Styracaceae) lui est dédié.

    *Ernest H.Wilson, jardinier collecteur anglais Ernest Henry Wilson (1876 – 1930) surnommé le Chinois, jardinier à Kew Garden qui entre 1899 et 1919 effectue plusieurs séjours en Chine comme collecteur, expressément mandaté par les célèbres pépinières Veitch & Sons (Exeter- Angleterre), de là diffusé par la suite dans les parcs et les jardins du reste de l'Europe. Abréviation botanique Wils.
    En 1906, il effectue un nouveau voyage en Chine, en compagnie du botaniste américain Charles Sprague Sargent (1841-1927), fondateur de l'Arboretum Arnold de Boston (Massachussetts), c'est ainsi que courant 1907, les deux premiers 'Paperbark Maple' Acer griseum  y furent introduits.
    natacha mauric © 02/01/00 ® Jardin! L'Encyclopédie
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