Urceolina peruviana, Stenomesson miniatum - Urcéoline
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    Leonora Enking© RHS Wisley Gardens
    Nom commun : Urcéoline du Pérou, nommée au Pérou caruaypiña par les anglophones 'Peruvian Amaryllis'.
    Nom latin : Stenomesson miniatum (Herb.*) Ravenna., jusqu'en 1978, nommé Urceolina peruviana (C. Presl) J. F. Macbr.* (1931), ayant pour synonymes retenus, Urceolina miniata (Herb.) Benth. & Hook. (1883), Leperiza miniata Killip (1927), Pentlandia miniataHerbe (1839)., Sphaerotele peruviana C.Presl, Sphaerotele coccineaLink, Klotzsch & Otto
    Cliquer sur la photo pour la découvrir au sud de Londres, dans la serre du jardin botanique de Wisley (comté du Surrey).
    famille : Amaryllidaceae, tribu : Eucharideae.
    catégorie : bulbeuse, cultivée comme plante d'intérieur.
    feuillage : deux feuilles lancéolées, pointues au bord légèrement récurvé, large de 3 à 4 cm x 20 à 26 cm de long.
    port : érigé, rectiligne.
    floraison : en été, hampe florale de 6 ou 8 fleurs tubulaires, pendantes, puis campanulées, au périanthe renflé, bord dentelé et évasé. 6 étamines saillantes aux anthères oscillantes et bifides cernant un fin style.
    couleur : orange-mandarine, avec 6 étamines jaunes, aux anthères d'un jaune plus soutenu.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0.25 à 0.30 m, plus ou moins.
    plantation : de février jusqu'en avril. La pointe du bulbe doit affleurer à la surface.
    multiplication : détacher les bulbilles qui sont attachées au bulbe principal, qui peuvent fleurir la même année. Par semis au printemps à 21°C, compter pour la levée environ 3 semaines. Il faudra patienter au moins deux ans pour admirer la première floraison.
    sol : un mélange de terre, terreau de feuille, avec de la tourbe et du sable en mélange.
    emplacement : lumineux.
    zone : 9-10, UK Hardiness H1b, USDA zones 9b-10a. Température idéale à l'intérieur, entre 10 et 18°C, c'est à cette température qu'à lieu la floraison dans son habitat.
    origine : Pérou, dans les sous-bois, dans la partie centrale de la cordillère des Andes, consulter la carte.
    Découvert au sud-est du Pérou, dans la région de Quispicancha, proche de l'ancienne capitale de Cusco, et c'est l'Irlandais Joseph B.Pentland* qui le fait parvenir en Angleterre, avec d'autres bulbes, sous le nom de Red Narcissus et sous le nom botanique de Pentlandia minata.
    entretien : maintenir le substrat humide, mais sans excès. Dès l'apparition de la hampe florale, effectuer un apport d'engrais pour plantes à fleurs tous les 15 jours.
    Après la floraison, supprimer les arrosages et laisser la plante se faner. Conserver l'urcéoline à une température de 10°C, jusqu'au printemps suivant.
    maladies et ravageurs : une humidité excessive favorise l'apparition de maladies fongiques qui sont néfastes au système racinaire. Elle peut subir les assauts des pucerons noirs (aphids).
    Lors de l'achat, inspecter les bulbes sous toutes les coutures, pour vérifier s'ils ne sont pas porteurs d'acariens, les cirons des bulbes Rhizoglyphus echinopus, qui détériorent les bulbes et qui sont inscrits sur la liste de quarantaine A1 d'Amérique du Sud.
    sol : riche, humide, mais drainé, acide ou neutre.
    NB : son nom Stenomesson vient du grec 'stenos,' qui signifie étroit, et de 'meso', qui signifie au milieu, et son nom spécifique, miniatum (miniata) qui signifie, rouge orangé, mot venant du latin 'minio' qui désigne le minium, un pigment rouge orangé.
    Ce genre après révision comprend 18 noms d'espèces ayant 27 autres noms retenus pour synonymes. Toutes des espèces andines endémiques au Pérou, au Chili, à l'Équateur et à la Colombie, poussant vers 2 000 m d'altitude, dans les prairies alpines sèches et/ou en marge des sous-bois clairs, pour certaines d'entre elles, situées au centre et au sud du Pérou, en zones tropicales humides.
    Son ancien nom Urceolina vient du latin 'urceolus', qui désigne un grelot. Un genre qui ne comprend que 8 espèces.
    Propriétés et utilisations :
    Dans les communautés amérindiennes andines, ces fleurs sont réputées auprès des jeunes femmes, qui les utilisent fréquemment, car elles protègent contre la malchance.
    Dans les pharmacopées autochtones, de la région de Lima, le bulbe frais est râpé puis mélangé à de la graisse de cochon, pour être utilisé sous forme de pommade pour soigner les abcès cutanés et les tumeurs.
    D'ailleurs, des études et des essais ont été menés en Espagne sur les alcaloïdes contenus par certaines espèces d'Amaryllidacées et testés sur des souches tumorales et il a été constaté que certains composés ont effectivement une activité antitumorale.
    Quelques autres espèces :
    Stenomesson aurantiacum
    Andreas Key©Stenomesson aurantiacum
    - Stenomesson aurantiacum (Kunth). (1837), synonymes retenus, Chrysiphiala aurantiaca (Kunth) Schult. & Schult.f., Pancratium aurantiacum Kunth, orangé, son aire de répartition est le centre du Pérou, dans la région de Quito, sur les contreforts des Andes, où il a été découvert par le collecteur Karl Theodor Hartweg, présent également au sud de la Colombie ainsi qu'en Équateur.
    Se distingue, par de plus grandes fleurs pendantes et des boutons floraux en forme de grelots ovoïdes, couleur melon charentais, photo ci-contre.

    - Stenomesson flavum (Ruiz & Pav.) Herb. (1821), renommé en 2000, Clinanthus croceus (Savigny) Meerow, auparavant nommée Pancratium croceum Savigny, et 10 autres synonymes retenus, Pancrace Safrané qui est endémique au Pérou, à fleurs d'un beau jaune safrané. Découvrir la plaque gravée n° 187 par Eustache-Hyacinthe Langlois (1777-1837), publiée dans Les Liliacées, Vol 4 de Pierre Joseph Redouté* - Collection de la Bibliothèque Lindley de la RHS*, consulter plaque.

    - Stenomesson variegatum J.F.Macbr., 1931, nommé depuis 2000, Clinanthus variegatus (Ruiz & Pav.) Meerow, autrefois dans la flore du Pérou, Pancratium variegatum Ruiz & Pav. (1802), la Clinanthe* panachée, une géophyte endémique au Pérou, entre deux bractées, 5 à 6 fleurs pendantes d'un blanc ivoire jaunissant vers la base, avec une macule verte à la pointe des tépales et des boutons floraux couleur jaune beurre frais, voir photo Kew©.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de bulbeuses présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Barclay Pentland géographe, diplomate et paléontologue irlandais Joseph Barclay Pentland (1827-1873) qui était alors, en 1827, le secrétaire du consul général de Lima. Un fervent partisan de la culture de plantes andines aux jardins botaniques royaux de Kew.
    *Clinanthe, en botanique, désigne l'extrémité élargie d’un pédoncule simple qui se termine tantôt par une seule fleur, tantôt plusieurs fleurs et lorsqu'il porte plusieurs fleurs comme la Scabieuse ou le Tournesol. Il peut avoir des formes variables, conique chez le zinnia ou convexe chez la grande marguerite.
    Consulter dans le Dictionnaire des sciences naturelles - Tome 11 Botanique (végétaux dicotylédons) de 1817 page 400, consulter la définition.

    *Herb., abréviation botanique officielle pour le pasteur gallois, William Herbert (1778-1847), comte de Carnarvon, qui est un juriste passionné de botanique, spécialiste des Amaryllidaceae.
    Un hybrideur de talent, à qui l'on doit l'ouvrage 'Amaryllidaceae; preceded by An attempt to arrange the monocotyledonous orders; and followed by a Treatise on cross-bred vegetables". Ed. J. Ridgway and sons (London 1837), à consulter en ligne à la BHLibrary, répertorié à la Bnf, mais le chargement est d'une lenteur abyssale.
    Robert Sweet lui dédie un petit genre de quelques bulbeuses bleues ou violettes, Herbertia (Iridaceae), originaire de l'Amérique du Sud et du Sud-Est des États-Unis.

    *Ravenna, abréviation botanique pour le botaniste chilien Pedro Felix Ravenna, (1938-), qui a contribué à l'annuaire de l'Amaryllis, sur la partie des Amaryllis de l'Amérique du Sud et de l'Amérique latine.
    Il est l'auteur de la monographie des Amaryllidacées pour la Flora Patagónica de Maeva Correa.
    Il explore l'Argentine à partir de 1968, à la recherche d'espèces d'Hippeastrum, oeuvrant à l'Institut de Botanique Agricole (INTA) de Castelar et à l'Institut darwinien de botanique de San Isidro, travaillant aussi sur les genres Sisyrinchium et Alstroemeria. Ravenna possède son propre herbier privé à Buenos Aires", source JSTOR.

    Edwards's Botanical Register London (1839).
    Edwards's Botanical Register London (1839)
    *Redouté, Pierre-Joseph Redouté (1759-1840), illustrateur botanique ardennais qui s'installe à Paris comme peintre-décorateur chez son frère ainé, il se rend régulièrement au Jardin du Roi pour y travailler la peinture florale, c'est là qu'il rencontre un magistrat du roi, passionné de botanique L'Héritier de Broutelle, qui en fait son assistant, illustrant des ouvrages de botanique, comme l'Encyclopédie botanique de Lamarck. En 1788, il devient le dessinateur de la Reine Marie-Antoinette, puis, celui de l'Académie des Sciences et pour finir en 1804 peintre officiel de l'Impératrice Joséphine.
    Le plus connu d'entre eux est son ouvrage sur les Roses, en 3 volumes, Paris, Didot, 1817-1824, toujours réédité, des gravures et des lithographies sont à découvrir au Musé communal Pierre Joseph Redouté - 6870 Saint-Hubert.

    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres, le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant, du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    Cette distinction, l'AGM, est la référence qui aide chaque année, les jardiniers britanniques à choisir les meilleures plantes pour leur jardin.
    La RHS à partir de 1869, décerne chaque année la Médaille commémorative Veitch 'en l'honneur de l'horticulteur-explorateur, écossais, James Veitch*, qui est décernée à des jardiniers, des collecteurs, des botanistes ou des scientifiques de toute nationalité, qui ont contribué et marqué leur époque par leurs actions.

    *Sweet, jardinier botaniste-ornithologue britannique, Robert Sweet (1783–1835), qui travaille, dans plusieurs célèbres pépinières britanniques. Auteur d'ouvrages horticoles, comme Geraniaceae : The Natural Order of Gerania, sur les géraniums cultivés en Grande-Bretagne entre 1820 et 1822.
    Il publie, à partir de 1821, en 7 volumes, The British flower garden et son toujours célèbre Sweet's Hortus Britannicus : Or a Catalogue of Plants Cultivated in the Great Britain, Londres, en 1827. Ils sont tous consultables en ligne. Abréviation botanique Sweet.
    natacha mauric© 19/06/2001 ® Jardin! L'Encyclopédie
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