Agapanthus inapertus - Agapanthe à fleurs fermées
Portail de Jardin! L'Encyclopédie


    Agapanthus inapertus début juillet
    Brighton Plants © Flickr
    Nom commun : Agapanthe à fleurs fermées, Tubéreuse bleue, nommée par les anglophones 'Drakensberg Agapanthus, African Lily, Lily of the Nil, Drooping Agapanthus'.
    Nom latin : Agapanthus inapertus P. Beauv.*, synonymes retenus Agapanthus inapertus subsp. inapertus, Agapanthus weilligii H.B.May
    famille : Amaryllidaceae, autrefois Liliaceae (Agapanthaceae).
    catégorie : vivace herbacée, rhizomateuse à racines charnues, toxiques.
    port : touffe élancée, compacte.
    feuillage : persistant à semi-persistant, selon climat, vert franc à vert foncé. Longues feuilles linéaires, rubanées, arquées assez rigides.
    floraison : de l'été à l'automne, courant juillet à septembre. Ombelles assez étroites de longues fleurs tubulaires, pendantes, nectarifères et pollinifères, visitées par les abeilles qui s'engouffrent dans le tube en quête du précieux nectar, également par les colibris, les passereaux et par certaines espèces de papillons. Il faut noter, que dans son milieu naturel, cette floraison s'étend sur plusieurs mois.
    couleur : bleu violet à violet.
    fruits : des capsules déhiscentes contenant de nombreuses petites graines ailées noires, qui sont dispersées par le vent, à conserver au sec et au frais en attendant d'être semées.
    hauteur : 0.90 à 1.50 m.
    plantation : au printemps compter de 3 à 5 plants au m², selon la taille.
    multiplication : par division des touffes tous les 3 ans et par semis de graines en poquet de 3/5, dans un mélange sablonneux en prenant soin de bien enfoncer les graines au moins à 10 cm, levée en 6 à 8 semaines.
    Repiquez les plantules, dans des godets individuels, qui passeront l'hiver sous châssis ou en serre froide, en attendant la mise en place, au printemps suivant, pour la floraison, il faut patienter entre 3 et 4 ans.
    sol : riche en humus, frais, humide, mais bien drainé, prévoir un lit de gravier à la plantation, dans les régions où les hivers sont pluvieux.
    emplacement : plein soleil (ou mi-ombre).
    zone : 8 - 11, U-K hardiness H3, USDA zone 8a-10b, parfaitement adaptée aux embruns et à la sécheresse, une fois installée, mais, redoute les excès d'humidité en l'hiver. Ailleurs, à cultiver en larges potées enterrées ou non, que l'on rentre durant l'hiver, surtout dans les régions, aux hivers pluvieux.
    Peut survivre dans des conditions de chaleur extrême, d'ensoleillement et avec un apport réduit d'eau en hiver, il peut fleuri sous climat approprié du milieu du printemps jusqu'aux gelées.
    origine : Afrique australe dont l'Afrique du Sud, au nord du Kwazoulou-Natal, dans les montagnes du Drakensberg et au Swaziland ; consulter la carte.
    entretien : arrosage occasionnel, au départ de la végétation, à l'automne, prévoir un bon paillage pour protéger la souche, des éventuelles gelées, si les parties aériennes disparaissent, elle redémarre de souche. Tailler après la floraison, les hampes fanées. C'est une excellente fleur à couper.
    culture en pot : dans un bon terreau de feuilles et de compost, mettre de 3 à 5 plants selon taille du pot, elles aiment bien être un peu à l'étroit, cela favoriserait leur floraison.
    Effectuer un apport d'engrais, pour plante à fleurs, une fois par mois au printemps, et veiller à l'enrichir, une fois par an, car une terre trop pauvre, un arrosage excessif ou insuffisant limite ou empêche carrément la floraison.
    maladies et ravageurs : fréquemment visitée par les limaces et des colonies d'escargots, dédaignée par les cervidés et les lapins.
    NB : son nom Agapanthus donné en 1738, par l'Héritier, vient du grec 'agapê' qui signifie amour, affection et de 'anthos' qui désigne la fleur, et son nom spécifique inapertus signifie non ouverte, fermée.
    Un genre révisé en 2003, qui ne comprendrait plus que 6 espèces et 3 sous-espèces endémiques à l'Afrique australe, présente dans l'ensemble de l'Afrique du Sud, au Swaziland, au Mozambique, naturalisée dans l'île du sud en Nouvelle-Zélande et en Australie où dans certaines régions, comme la Nouvelle-Galles du Sud, dans les montagnes bleues, l'état de Victoria, sur la péninsule de Mornington, elle et ses congénères, sont considérées, comme des plantes envahissantes.
    Brighton Plants © Flickr
    Les agapanthes non identifiées du commerce sont le plus souvent des hybrides d'origine parfois inconnue et de qualité variable.
    Propriétés et utilisations :
    Dans la pharmacopée traditionnelle et dans les croyances sud-africaines, l'agapanthe est réputée avoir des vertus aphrodisiaques, améliorant la fertilité et la libido, ses feuilles y sont réputées, pour favoriser les contractions utérines, lors des accouchements difficiles, des propriétés oxytociques confirmées par des études scientifiques menées à Johannesburg, elles auraient également une incidence tonicardiaque sur le futur bébé.
    Ses rhizomes riches en saponines auraient des propriétés anti-inflammatoires et antifongiques, pour traiter les mycoses cutanées, la teigne (Trichophyton mentagrophytes) transmises à l'homme par les animaux familiers. Dans la pharmacopée zouloue, elle est réputée pour traiter les rhumes, la toux, les troubles digestifs et la constipation.
    Parmi les sous espèces et cultivars, citons :
    - Agapanthus inapertus 'Albus' à floraison blanche.
    - Agapanthus inapertus 'Marchants', floraison violette.
    - Agapanthus inapertus 'Pale blue', floraison bleu pâle, photo ci-contre .
    - Agapanthus inapertus ssp inapertus, d'un bleu violet foncé.
    - Agapanthus inapertus ssp hollandii, moins foncé.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces ou hybrides présents dans l'Encyclopédie.>

    Annotations :
    *P.Beauv., abréviation botanique pour le nom de l'avocat-naturaliste-botaniste français Ambroise Marie François Joseph Palisot de Beauvois (1752-1820), qui, à l'âge de 20 ans, décide de consacrer sa vie à la botanique, il fut l'élève de Bernard de Jussieu.
    Dans le courant de 1786, il participe à une expédition en Afrique et durant son séjour au Bénin, il collecte des plantes qu'il fait parvenir à Paris. En 1788, il s'installe à Saint-Domingue, où il se trouve piégé par la Révolution et ses opinions sur le maintien de l'esclavagisme. On lui doit des ouvrages, sur les mousses et la Flore d'Oware et du Bénin en 2 volumes, publiées de 1804 à 1821.
    natacha mauric© 02/03/2001 ® Jardin! L'Encyclopédie
    ® par la Société des Gens de Lettres Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l’exploitation commerciale sont expressément interdites.




compteur gratuit