Siro Kurita © Guzmania lingulata

Nom commun : Guzmanie lingulée, nommée par les anglophones 'Orange star, Scarlet star'
Nom latin : Guzmania lingulata  (L.) Mez* (1896), synonymes Guzmania cardinalis  (André) Mez, Guzmania minor  Mez, Caraguata cardinalis (André) André, Caraguata latifolia  Beer, Caraguata lingulata  (L.) Lindley, Caraguata splendens  Planchon, Caraguata virens  A. T. Brongniart ex Baker, Tillandsia clavata  D. N. Dietrich, Tillandsia lingulata  L
famille : Bromeliaceae (Tribu : Tillandsieae)
catégorie : vivace épiphyte.
port : rosette
feuillage : persistant, vert granny smith, feuilles en lanières lancéolées.
floraison : au printemps, des petites fleurs tubulaires et des bractées vivement colorées.
couleur : rouge ou jaune ou violet ou orange.
croissance : lente.
hauteur : 0.50-0.70 m.
plantation : sous climat doux au printemps.
multiplication : par division des rejets, et par semis à chaud, à peine recouvert, sur un mélange sablonneux.
sol : terreau ou terreau pour orchidée ou culture en épiphyte.
emplacement : mi-ombre.
zone : 10-12, humide.
origine : forêts pluviales de l'Amérique centrale, sud de l'Amérique du Sud (Venezuela, Colombie, Équateur, Pérou, Bolivie, Brésil et Guyane) jusqu'au sud-est du Mexique, ainsi qu'aux Caraïbes.
Dans son habitat, voir photo © Kew.
entretien : arrosage (eau de pluie ou eau minérale si possible) pendant la période de croissance en maintenant surtout un peu d'eau dans la rosette de feuille (hors floraison) et réduit en hiver, asperser les feuilles, engrais (type orchidée) pendant la croissance
NB : le nom de Guzmania, lui a été donné par Ruiz & Pavon* en souvenir d'Anastacio de Guzmán y Abreu*.
Ce genre comprend environ 120 espèces d'épiphytes, originaires des zones tropicales des Amériques et Indes Occidentales.
C'est le Guzmania monostachia avec des bractées vermillon en pointe, avecen partie basse, des bractées vert d'eau, striées de pourpre et des fleurs blanches. C'est la première épiphyte du genre, décrite en 1802, dans la flore du Pérou, sous le nom de Guzmania tricolor Ruiz & Pav., qui a été introduite, en Europe en 1880, voir photo.
Herbier : planches de 36 espèces à consulter.
Sous espèces :
Elles sont considérées par certains botanistes comme des synonymes.
- Guzmania lingulata  (L.) Mez var. cardinalis  (André) André ex Mez.
- Guzmania lingulata  (L.) Mez var. minor  (Mez) L. B. Smith & Pittendrigh, de plus petite taille environ 40 cm.
- Guzmania lingulata  (L.) Mez var. splendens  (Planchon) Mez.
Quelques autres espèces :
- Guzmania dissitiflora  (André) L.B.Sm., un synonyme Sodiroa dissitiflora André, endémique aux forêts tropicales humides du Costa Rica, du Panamá, de la Colombie et du nord de l'Équateur, découverte en 1934, 90 cm avec une courte hampe florale jaune et blanc
- Guzmania musaica  (Linden & André) Mez, 9 synonymes retenus dont Billbergia musaica (Linden & André) Regel, endémique aux forêts du Costa Rica, Panama, Colombie, Équateur et Venezuela, 50 cm, se distingue par un large feuillage zébré de blanc au revers pourpré et zébré. Une hampe florale aux bractées rouge vermillon à orangé et des fleurs jaunes.
-Guzmania sanguinea  (André) André ex Mez, un synonyme Caraguata sanguinea André, Amérique centrale : Costa Rica, Panama, ainsi qu'en Amérique du Sud, en Colombie, Équateur et au Nord-est du Brésil, présent aux Caraïbes sur l'île de Trinité-et-Tobago, 20 cm, hampe florale rouge orangé et jaune. Réputé dans les pharmacopées traditionnelles.
- Guzmania vittata  (Mart. ex Schult. & Schult.f.) Mez, endémique au sud-est de la Colombie et au nord du Brésil, dans le bassin de l'Amazone, 50 cm, étroit feuillage zébré de vert acide et jaune, au revers zébré de pourpre violacé, hampe florale aux bractées blanches maculées de violet et des petites fleurs blanches.

Consulter le chapitre sur les Bromeliaceae.

Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres plantes d'intérieur présentes dans l'Encyclopédie.



Christine Reymond © Serres du Jardin botanique de Genève

Annotations :
*Guzmán il s'agit du pharmacologue, botaniste et naturaliste andalou Anastacio de Guzmán y Abreu (±1770 -1807) professeur de pharmacie galénique et chimie à l'Université de Séville.
En 1796, via Buenos Aires, il décide de se rendre au Chili, puis, au Pérou, où en 1802, il rencontre Humboldt* et lui montre ses travaux, tous ses travaux ainsi que son journal 'Diario del viaje de Antonio de Guzmán desde Buenos aires hasta Guayaquil' (passant par Valparaiso et Lima) 1797. Les manuscrits de ses classements et descriptions des plantes du Gayaquil, les cartes (dont Carta Geográfica de los Llaganatis), ses planches ornitologiques (1791) et ses dessins d'animaux, tous des manuscrits inédits sont conservés aux Archives historiques de la Banque centrale de l'Équateur (banque en voie d'inscription au registre international du programme mémoire du monde).
On lui doit aussi 'Las virtudes de las producciones naturales del Perú' en 4 volumes et 'Géneros nuevos y especies recogidas en el Perú'. La petite histoire raconte qu'il serait mort au cours d'une expédition à la recherche de l'or et de la Citée perdue des Incas.
*Humboldt, Alexander von Humboldt (1769-1859), explorateur, naturaliste-géographe allemand, élève de Kunth, qui, en 1799, avec le chirurgien, naturaliste et botaniste rochelais Aimé Bonpland (1773-1858), participent à l'expédition aux Amériques durant 5 années. Le 5 juin 1799, ils quittent l'Espagne à bord du Pizarro, pour débarquer le 16 juillet sur la côte caraïbe du Venezuela, dans la ville de Cumanà, alors qu'ils souhaitaient initialement débarquer en Nouvelle-Espagne (Mexique). Le résumé et la suite Vertigo par M.Belrose.
On leur doit 'Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent' en trente volumes publiés entre 1805 et 1834, toujours réédités, et, 'Les plantes équinoxiales recueillies au Mexique, à Cuba... et de la rivière des Amazones' (1808) dont la collection se trouve aujourd'hui conservée au Muséum national d'histoire naturelle de Paris.
Environ 129 espèces ont été dédiées à Bonpland, sous la forme bonplandiana (48), bonplandii (59), bonplandianus (10 ) et 12 bonplandianum. Abréviation botanique officielle Bonpl. et Humb.
*Mez., abréviation botanique pour le botaniste biologiste allemand Carl Christian Mez (1866-1944), professeur de botanique à l'Université de Breslau, puis à celle de Halle. En 1910, il est nommé professeur de physiologie végétale et en même temps il assure la fonction de directeur des jardins botaniques près de Königsberg.
Deux genres lui ont été dédiés Mezia, Meziella. Il est le spécialiste des Lauracées, auteur de nombreuses monographies dont celle des Bromeliaceae, éditée en 1935 à Leipzig.
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