Nom commun : Pavot d'Islande, Pavot safrané, Pavot à tiges nues, en islandais 'Poppy Íoslainnis' (coquelicots islandais ), nommé par les anglophones 'Ice Poppy, Iceland poppy', en allemand 'Islandmohn, Island-Mohn', en coréen 'Aiseullandeu popi'.
Nom latin : Papaver croceum Ledeb.*, et un synonyme de Papaver nudicaule L.*, Papaver chinense (Regel) Kitagawa., Papaver rubro-aurantiacum Fisch. ex DC.*, Papaver angrenicum Pazij, Papaver tenellum Tolmatchew. et 14 var. ou f., ou subsp., consultable sur The Plantlist
Le nom souvent cité comme synonyme Papaver miyabeanum Tatew. & Miyabe, référencé en 1936 au Japon, dans le journal de la Sapporo National History Société, publié par l'Université d'Hokkaido, demeure en 2022 non résolu.
famille : Papaveraceae.
catégorie : vivace, cultivée en bisannuelle, contenant un suc laiteux toxique.
feuillage : caduc, feuilles pennatifides, velues d'un vert-bleuté; qui disparaissent assez rapidement après la floraison.
port : touffe formée par une dense rosette de feuilles basales pennées de 10 à 20 cm de long, et des tiges couvertes de poils brunâtres et dépourvues de feuilles.
floraison : éphémère pendant une dizaine de jours, de la fin du printemps au début de l'été, de mai jusqu'en août, grande fleur bisexuée, solitaire parfumée de 3 à 6 cm, aux larges pétales plissés à l'aspect froissés, large couronne d'étamines, aux anthères oscillantes, au centre disque apical à 6 rayons, visitée par les oiseaux et les abeilles et autres insectes pollinisateurs.
Les boutons floraux ovoïdes hérissés de poils brunâtres sont inclinés vers le bas, ils se redressent lorsqu'ils commencent à s'entrouvrir, et les 2 sépales membraneux qui les renferment tombent lorsque la corolle s'ouvre.
couleur : jaune et blanche pour certains et pour d'autres orange orange, pour les sous-espèces qui fleurissent en blanc, jaune clair, jaune doré ou rouge écarlate, les horticoles blanc, crème, rose, rouge, orange et saumon.
fruits : des capsules de cm à pores qui permettent aux vents de disperser les minuscules graines oléagineuses.
hauteur : selon la zone climatique entre 0.20 et 0.50 m ( 12 à 16 pouces).
multiplication : par semis en place à la fin d'été, début de l'automne (septembre-octobre) plantez-les à 30-45 cm d'intervalle, ou au printemps de mars à début juin, sous châssis ou à l' en intérieur de janvier à avril, et il faut environ 10 à 30 jours à 13? pour la levée, à 6mm de profondeur guère plus, recouvrir d'une fine couche de sable, tasser légèrement et arroser, maintenir le substrat humide jusqu'à la germination, espacer les poquets entre 15 et 30 cm ( 8 et 16 pouces) selon la taille; échelonner plusieurs semis au printemps pour en profiter sur plusieurs mois. Lors du repiquage, veiller à ne pas blesser les racines.
Les plantules ne se transplantent pas bien, c'est pour cela qu'il est recommandé d'utiliser au printemps des godets biodégradables assez profonds. Un sachet de graines comprend environ 2000 graines
plantation : selon taille de 15 cm à tous les 50 à 60 cm, tenir compte qu'il n'aime pas la concurrence racinaire, pour éviter que les racines s'entrelacent et ne se concurrence.
sol : il doit être léger, acide, neutre ou alcalin, calcaire accepté, frais, mais bien drainé modérément humide, fertile sans excès.
emplacement : soleil, mi- ombre partielle, il a besoin de plein soleil quelques heures par jour pour fleurir, à l'abri des vents qui vont abîmer ses pétales pour certains cultivars l'espèce type est robuste.
zone : 4a-9, U-K hardiness H7, USDA zones 2a-8b, tolère aisément - 20 °C. En fait, il pousse parfaitement par temps froid qui mettrait, les autres espèces en dormance. Il n'aime pas se trouver dans des conditions trop chaudes ou trop humides.
origine : aurait été découvert par des par des expéditions arctiques au 18ème siècle, en zone subarctique, il est donné pour être originaire du sud de la Sibérie, dans le massif montagneux de l' Altai et la Daourie (Transbaïkalie), au Kazakhstan et à la la zone frontalière de la Mongolie , en zone subarctique, présent dans les prairies, les steppes herbeuses dans les vallées et sur les versants rocheuses et les moraines, jusqu'à 2500 m d'altitude et plus , nord-est de l'Asie centrale et le nord de la Chine jusqu'à 3500 m, dans les provinces de Gansu, Hebei, Heilongjiang, ouest de l'Hubei, Jilin, Mongolie intérieure, la région autonome du Ningxia, Shaanxi, Shanxi, l'est du Séchouan et le Xinjiang (ex Turkestan oriental), serait présent en Corée.
Et de l'autre côté de l'Atlantique en Alaska et dans le nord-ouest du Canada et dans les régions subpolaires du nord de l'Europe, mais n'a rien à voir avec l'Islande et les régions polaires. Pourtant il aime, les vents froids et le climat frais et pousse même lorsque à mesure que la température baisse, il produit moins de fleurs, il peut tolérer parfois jusqu'à - 20°C, sur de courtes périodes. Il ne fleuri pas en Islande en l'absence de soleil
Il est cité dans Curti's magazine, introduit depuis la Sibérie et cultivé par Cultivé en 1730, par un apothicaire botaniste anglais, le Dr James Sherard, amateur et collectionneur de plantes à Etham et par une pépinière exotique sur King's-Road..
entretien : au printemps et en été, lorsque le cycle de floraison est à son apogée, l'arroser une à deux fois par semaine, lorsque le temps est chaud et sec. Supprimer au fur et à mesure les fleurs fanées, en fin de saison, laisser en quelques unes pour pouvoir récupérer des graines oléagineuses.
Ne l'arroser qu'en hiver, lorsque le sol est vraiment sec.
maladies et ravageurs : peut être sujet aux pucerons (aphids), et il est sensible à l'oïdium (powdery mildew); un sol saturé ou détrempé etst néfaste provoquant la pourriture des racines et celle du collet.
NB : son nom Papaver vient du latin ou il désigne le pavot et son nom spécifique croceum désigne en latin avec crocinus et crocinum, la couleur du safran, un jaune orangé, et nudicaule du latin 'nudus' qui signifie nu, et 'caulis' désigne la tige, qui a la lige nue , dépourvue de feuilles.
Mais, l'Islande et les coquelicots ne font généralement pas bon ménage, car les nuits n'y sont pas sombres durant les mois d'été, il y a toujours du jour mai à fin août et le soleil de minuit est présent de la mi-juin à début juillet.
Ce genre avait 440 noms initialement répertoriés, après révision en 2012 il n'en comprend plus que 55 et 88 autres noms sont considérés comme étant juste des synonymes et 289 autres noms demeurent non résolus. Ses espèces d'annuelles, de bisannuelles ou de vivaces originaires principalement de l'Afrique, de l'Eurasie en zone tempérée et juste 2 espèces originaires des États-Unis; et de nombreux cultivars et hybrides, beaucoup plus grands à fleurs simples ou doubles, rouge, orange, jaune, rose, blanc, à pétales frangés, etc...
Comme pour tous les autres du genres, toutes les parties des alcaloïdes toxiques, dont contient l'alcaloïde benzophénanthidine, la chélidonine.
Idéal pour être utiliser dans les massifs, les plates-bandes, mixed-border ou simplement dans d'éphémères potées. Pour confectionner des bouquets il faut les cueillir ramasser tôt le matin avant que le soleil ne brille et qu'il ne les ouvre, prendre ceux qui sont en bouton lorsqu'ils laissent entrevoir leur couleur.
Plonger les extrémités des tiges coupées dans de l'eau chaude ou les brûler sur une flamme, pour que l'extrémité de la tige soit cautérisée, empêchant le latex de s'écouler dans l'eau du vase.
Conservation du bouquet entre 3 et 5 jours, certains spécialistes préfèrent les cueillir le soir et tremper les tiges dans de l'eau additionnée d'un produit de traitement des fleurs coupées (CVBN) puis les conserver entre 12 et 24h à une température de 3°C (38 °F), à ce moment-là les bouquets durent 7 jours.
Parmi les hybrides et cultivars, citons :
- Papaver nudicaule 'Champagnes Bubbles', un mélange avec de nombreux coloris, environ 0.40 m.
- Papaver nudicaule 'Matador', rouge écarlate, environ 60cm, floraison courant mai-juin.
- Papaver nudicaule 'Pacino', commercialisé aussi sous Papaver miyabeanum 'Pacino' . un mélange avec de nombreux coloris, environ 0.40 m.
- Papaver croceum 'Wonderland', 0.25 m, un mélange aux nombreux coloris.

Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres pavots ou des Papaver.

Annotations :
*DC., abréviation botanique pour Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841), botaniste et docteur en médecin suisse, qui occupe en 1880 la chaire de botanique à la Faculté de Médecine de Montpellier, on lui doit une nouvelle classification des espèces expliquées dans 'La théorie élémentaire de la botanique (1813), ainsi que les 7 volumes du 'Prodomus systematis naturalis regni vegetablilis' (1824-1841) où sont décrites 60 000 espèces doublant ainsi les familles.
Des ouvrages achevés par son frère et son petit-fils avec 80 000 plantes décrites. Auteur de 'Plantarum Succulentarum' (1799) ou l'histoire des plantes grasses et 'la Théorie élémentaire de la botanique' (1813). Il s'intéresse aux propriétés médicinales des plantes.
En 1884, à Genève, le botaniste-taxonomiste suisse Robert Buser est nommé conservateur de l'herbier De Candolle (Herbier du Prodrome de Candolle) initié par ce dernier en 1824.

*Ledeb, abréviation botanique pour le botaniste, naturaliste allemand Carl Friedrich von Ledebour (1786-1851), qui fut le Directeur du jardin de Dorpat (Tartut) en Estonie, on lui doit la première Flora altaica.

Un petit genre d'une quarantaine de bulbeuses, proches des Scilla lui a été dédié, Ledebouria, elles sont toutes originaires de l'Afrique australe, voir fiche dans l'Encyclo.

*L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnæus, médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. En 1741, il enseigne à l'Universitéd'Uppsala, durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
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