Umbilicus rupestris  - Nombril de Vénus
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    Florenligne - Michel Cantagrelt ©
    Nom commun : Gobelets, Nombril-de-Vénus, Ombilic, Ombilic de Vénus, Ombilic des rochers, Oreille-d'abbé, Coucoumelle, dans le sud de la France 'Coucoumello, Escudello, Capeleto, Coparèla, nommé par les anglophones 'Venus's Navelwort' ou 'Kidneywort'
    Nom latin : Umbilicus rupestris  (Salisb.*) Dandy, synonymes Umbilicus pendulinus  DC.*, Cotyledon rupestris  Salisb.*, Cotyledon pendulina  (DC.) Vierh., Cotyledon umbilicus  L.
    famille : Crassulaceae.
    catégorie : vivace à souche tubéreuse.
    port : tiges dressées, non ramifiées, rosette de feuilles basales.
    feuillage : comestible, caduc, épais, succulent, vert clair à vert jaunâtre virant au rouge sous l'ardeur du soleil. Petites feuilles basilaires (3 à 6cm), orbiculaires, peltées à long pétiole inséré au milieu de la face inférieure du limbe, marge crénelée.
    floraison : fin printemps à été (avril-août).
    Sur une hampe verticale, grappe de petites fleurs hermaphrodites (8-10 mm) en forme d'étroite clochette pendante, 5/10 et + étamines, 5 carpelles dans un court calice à 5 lobes soudés, court pédicelle pourvu à l'aisselle de petites bractéoles.
    fruits : en été chaque fleur donne 5 follicules.
    couleur : blanc verdâtre, blanc rougeâtre ou jaune paille.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0,15 à 0,40m et plus parfois.
    habitat : murs, falaises et autres lieux rocheux, toits des maisons, talus rocailleux jusqu'à 2 800 m d'altitude.
    zone de distribution : Europe méridionale et occidentale, surtout en Grande Bretagne, Irlande présente en France dans centre, l'ouest et le sud Corse incluse, Asie Mineure et Afrique septentrionale.
    Florenligne - Olivier Gaubert ©
    sol : bien drainé, acide.
    multiplication : semis dans un mélange sablonneux.
    NB : son nom Umbilicus désigne en latin le nombril car la dépression au centre des feuilles rappelle ce dernier; le genre comprend une vingtaine d'espèces.
    Propriétés et utilisations :
    Autrefois, les feuilles acidulées et craquantes étaient croquées en salade ou préparer dans du vinaigre comme les cornichons; elles sont riches en vitamine C, sels minéraux et mucilage.
    Les anciens utilisaient en cataplasme ce feuillage calmer les brûlures, dans les pharmacopées traditionnelles le Nombril-de-Vénus était réputé pour ses propriétés anti-inflammatoire, antiseptique, cicatrisant, diurétique, émolliente et vulnéraire, prescrite en cataplasme après épluchage pour soigner furoncles, plaies, ulcères, hémorroïdes et panaris.
    De nos jours, sous le nom de Cotyledon umbiculus il est toujours prescrit en homéopathie sous forme de granulés et teinture-mère, pour traiter les oppressions thoraciques et les douleurs articulaires.

    Annotations :
    *DC., abréviation botanique pour Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841), botaniste et docteur en médecin suisse, qui occupe en 1880 la chaire de botanique à la Faculté de Médecine de Montpellier, on lui doit une nouvelle classification des espèces expliquées dans 'La théorie élémentaire de la botanique (1813), ainsi que les 7 volumes du 'Prodomus systematis naturalis regni vegetablilis' (1824-1841) où sont décrites 60 000 espèces doublant ainsi les familles.
    Des ouvrages achevés par son frère et son petit-fils avec 80 000 plantes décrites. Auteur de 'Plantarum Succulentarum' (1799) ou l'histoire des plantes grasses et 'la Théorie élémentaire de la botanique' (1813).
    Il s'intéresse aux propriétés médicinales des plantes.
    En 1884, à Genève, le botaniste-taxonomiste suisse Robert Buser est nommé conservateur de l'herbier De Candolle (Herbier du Prodrome de Candolle) initié par ce dernier en 1824.
    *Nombril de Vénus, c'est aussi l'autre nom vernaculaire de l'Omphalodes rupestris .
    *Salisb., abréviation botanique pour le botaniste britannique Richard Anthony Salisbury (né Markham) (1761-1829), un homme ayant eu un passé financier peu scrupuleux, qui fut un farouche opposant à la nomenclature de Linné, boudé par un bon nombre de ses contemporains, rejeté par ses confrères botanistes lorsqu'ils découvrirent qu'il s'était approprié l'oeuvre d'un autre botaniste.
    natacha mauric ©04/04/2001 ® Jardin! L'Encyclopédie
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