Saintpaulia - Violette du Cap, Violette d'Usambara
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    Nom commun : Saintpaulia violet, Violette du Cap, Violette d'Usambara, nommée par les anglophones 'African Violet', en allemand 'Usambaraveilchen', en arabe 'Albinfsij al'iifriqii', en chinois 'Fëizhöu ziluolàn', en danois 'Afrikansk violet', en espagnol 'Violeta africana', en finnois 'Afrikkalainen violetti', en italien 'Violetta africana', en japonais 'Afurikabaioretto', en norvégien 'Afrikansk fiolett', en polonais 'Fiolek afrykanski, en portugais 'Violeta africana', en russe 'Afrikanskaya fialka', en suédois 'Afrikansk violett'.
    Nom latin : Saintpaulia iodantha  H.Wendl. , synonymes Petrocosmea ionantha  (H.Wendl.) Rodigas*, Saintpaulia ionantha subsp. ionantha
    famille : Gesneriaceae.
    catégorie : vivace herbacée acaule.
    port : dense touffe à rosette évasée et étalée.
    feuillage : persistant, épais, charnu, vert foncé, duvet pelucheux à poils blancs aux nervures fortement marquées, à revers pourpre à marge ondulée. Feuilles molles arrondies subcordiformes à ovales sur des tiges rondes et poilus .
    floraison : quasiment toute l'année, hampe florale d'environ 15 centimètres de haut de fleurs tubulaires de 1 cm à 4 pétales en croix, celui du haut peut être bilobé, court calice.
    couleur : l'espèce type bleu violet foncé, les hybrides blanc, rose, rouge carmin, bleu, mauve, lilas, violet, uni ou bicolore, anthères bifides jaune d'or.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 0.10 m à 0.40 m, et environ 0.20 de diamètre.
    plantation : rempoter tous les deux ans au printemps dans un mélange de bon terreau acide, perlite et vermiculite ou terreau d'aiguilles de sapin, en prenant soin de ne pas casser ses fines et fragiles racines; pour maintenir l'équilibre de la touffe utiliser des piques de brochettes en bois car il faut que la rosette repose sur le bord du pot et non sur le substrat.
    multiplication : à partir d'une feuille pourvue de son pétiole ( 2 à 5 cm) , enfoncer verticalement jusqu'à la limbe dans du terreau ou un mélange de tourbe et de sable, on peut également les faire bouturer dans de l'eau en mettant un petit bout de charbon pour éviter le pourrissement, le flacon, fiole doit être envelopper dans du papier alu pour rendre le contenant opaque permettant au système racinaire de se développer à l'abri de la lumière entre 2 à 3 semaines, mettre en pot une quinzaine de jours plus tard, les fleurs apparaîtront au bout de 6 mois environ; également par semis à chaud.
    sol : de préférence acide Ph 4,5 à 5,5., mélange de tourbe, terre de bruyère et sable, un terreau d'aiguilles de sapin.
    emplacement : mi-ombre lumineuse, lumière vive, mais pas de soleil direct à une température ambiante entre 18 et 24°C, il n'aime pas les écarts thermiques brusques.
    zone : tropicale humide 10 -11, ailleurs à cultiver à l'intérieur, minima entre 12 et 15°C.
    origine : des montagnes d'Usambara en Tanzanie, à l'époque où on la découvre l'Afrique orientale était allemande.
    entretien : il ne supportent pas les courants d'air et il est très sensible à la pollution, maintenir une température ambiante constante, une humidité modérée.
    Supprimer d'un coup sec les feuilles abîmées ou pourries avec leur tige, en tenant la touffe si nécessaire.
    Pour l'arrosage plonger le pot dans une cuvette d'eau tiède non calcaire durant une quinzaine de minutes et bien laisser ressuyer le substrat avant d'effectuer un nouvel arrosage, et surtout ne laisser pas stagner de l'eau dans les dessous de pots.
    Toutes les 3 semaines effectuer un léger apport d'engrais organique pour plante à fleurs ou pour orchidées (1/2 dose), toujours sur substrat humide pour éviter les dépôts blanchâtres à la surface du substrat.
    Bien que l'on raconte qu'il ne faut en aucun cas, vaporiser directement les violettes africaines avec de l'eau, de temps en temps vaporiser ou doucher doucement le feuillage pour enlever poussière et cadavres des petits mouches des terreaux (sciarides), faire bien égoutter le feuillage et la base de la touffe.
    maladies et ravageurs : il est extrêmement sensible à plusieurs maladies fongiques comme le Pythium sp. qui est responsable de pourriture racinaire et du collet, à la fusariose vasculaire, Fusarium oxysporum qui provoque le flétrissement, au Phytophthora sp. qui s'attaque au système racinaire et à la pourriture grise provoquée par le Botrytis sp., au tarsonème des serres* Polyphagotarsonemus latus, un minuscule acarien d'un blanc jaunâtre translucide qui déforme les pousses à la base des rosettes et à la cochenille farineuse.
    NB : son nom Saintpaulia  donné par Wendland est dédié au capitaine allemand du district impérial d'Usambara, Baron Walter von Saint Paul de son vrai nom baron Adalbert Emil Walter Redcliffe Le Tanneux de Saint-Paul-Illaire, qui l'introduit en Allemagne en 1893 en faisant parvenir des graines à son père Ulrich de Saint-Paul-Illaire qui fait parvenir ensuite des spécimens au botaniste Hermann Wendland qui la présentera au monde horticole et au grand public en avril 1893 à l'expositions internationale de Gand puis à Genève y obtenant un franc succès et son nom spécifique ionantha  venant de la juxtaposition du mot grec 'ion' qui désigne la couleur violette et 'anthos' qui désigne la fleur.
    Mais le genre aurait été découvert en 1884 par le médecin explorateur écossais Sir John Kirk ( 1832 -1922 ) et3 ans plus tard collecté par le révérend WE Taylor de l'anglican church missionary society dans les montagnes de Giryama et Shimba, le grand collecteur d'orchidées dans cette région côtière de forêt tropicale qui aujourd'hui correspond à la réserve nationale de Shimba Hills.
    Ce genre qui comprenait une vingtaine d'espèces après révision avec l'ADN et les répartitions géographiques ne comprend plus que 6 espèces et 10 noms d'espèces sont non résolus car ces noms d'espèces étaient souvent basées à partir d'une seule plante provenant d’un seul site de collecte et basées juste sur des différences morphologiques telles que les poils des feuilles.
    Toutes ces vivaces sont originaires de l'est de l'Afrique, endémiques au Kenya et à la Tanzanie, et il existe près de 2000 hybrides légèrement plus grands que la forme sauvage, au feuillage vert foncé uni, marginé ou maculé de blanc à blanc crème, aux fleurs simples, semi-doubles ou doubles, aux pétales lisses ou ondulés, des variétés miniaturisées et des retombantes.
    Les hybrides au port rampant sont issues du Saintpaulia grotei, un espèces dont le nom n'est pas encore résolu aux feuilles alternes, rondes à bord ciselé, aux fleurs violet foncé à marge plus claire.
    C'est le semencier Ernst Bénary d'Erfurt - Allemagne qui le premier, la même année et l'année suivante commercialise l'espèce en Europe et dans le reste du monde ayant obtenu l'exclusivité commerciale et les premières graines introduites en France en 1892 avaient été collectées au Kilimandjaro.
    Entre 1896 et 1905, s'effectue la commercialisation des premiers hybrides et cultivars Saintpaulia ionantha  Rubra (1896), Alba et Lilacina (1905), des purpurines ou Saintpaulia ionantha grandiflora violacea ( 1900) qui de nos jours sont remplacés par des violettes d'Afrique transgéniques ayant une bonne résistance à ces maladies fongiques en introduisant des gènes de bactéries, qui produisent de la chitinase et de la glucanase, qui sont des enzymes capables d'attaquer les constituants des parois cellulaires fongiques.
    Ce n'est qu'en 1926 que des orchidiculteurs angelenos introduisent les premières graines en Amérique, sans porter un grand intérêt sur ces violettes et l'histoire raconte que ce serait leur clientèle qui aurait porté un grand intérêt aux potées présentés au milieu des orchidées.
    Les autres espèces retenues :
    - Saintpaulia goetzeana  Engl., pas de synonyme retenu, découverte en 1900 au centre de la Tanzanie, Monts Uluguru, Lukwangule Plateau, au port rampant, aux feuilles cordiformes ovales ou rondes au bout d'un long pétiole, à fleurs bicolores aux 3 pétales du bas blanc pur et les 2 plus courts en haut couleur améthyste.
    Voir illustration de J. Pohl, planche 6 dans Botanische Jahrbucher fur Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie, vol. 28 (1901), contributed by Missouri Botanical Garden, St. Louis, U.S.A.
    aintpaulia goetzeana
    J.Pohl
    - Saintpaulia inconspicua  B.L. Burt., pas de synonyme retenu, découverte en 1934 , une espèce menacée qui figure sur la liste rouge des espèces menacées de l'est de l'Afrique (IUCN SSC East African Plants Red), .
    - Saintpaulia pusilla  Engl., pas de synonyme retenu.
    - Saintpaulia shumensis  B.L. Burtt, pas de synonyme retenu, le Saintpaulia de de Shume, originaire du nord-est de la Tanzanie, dans les forêts pluvieles à l'ouest des monts Usambara* ainsi qu'au nord de la chaîne des monts de Nguru.
    - Saintpaulia teitensis  B.L. Burtt, pas de synonyme retenu, originaire du sud du Kenya dans les collines de Taita, une espèce menacée qui figure sur la liste rouge des espèces menacées de l'est de l'Afrique (IUCN SSC East African Plants Red), voir Calphotos.berkeley.
    - Saintpaulia tongwensis  B.L. Burtt, pas de synonyme retenu, Saintpaulia du Mt Tongwe situé sur la côte tanzanienne près de Pangani, poussant dans les gneiss, rosette aux feuilles sont obovales voir herbier JSTOR

    Annotations :
    Monts d'Uzumbara ils font partie de l'ancienne chaîne des montagnes d’Arc oriental en forme de croissant depuis le sud du Kenya démarrant dans les collines Taita vers Morogoro jusqu'aux hauts plateaux du sud-ouest de la Tanzanie qui a une saison chaude et sèche de décembre à mars. La partie oriental est plus proche de la côte où la végétation reçoit beaucoup plus de précipitations que dans la partie occidentale.
    *Rodigas, abréviation botanique pour l'horticulteur, professeur gantois Émile Rodigas (1831-1902), directeur de l'École d'Horticulture de l'État à Gendbrugge-lez-Gand, directeur du jardin zoologique de Gand, membre de la Société royale de botanique de Belgique, secrétaire général du Cercle d'arboriculture de Belgique. Il rédige des articles dans le Bulletin de la Société Royale de botanique de Belgique et il assire la direction d'une revue de pomologie.
    *Sir John Kirk, médecin explorateur écossais Sir John Kirk ( 1832 -1922 ) il fut le compagnon du missionnaire, explorateur britannique David Livingstone ( 1813 - 1873) de la London Missionary Society et administrateur au Zanzibar qui mène des explorations au Zambèze et oeuvre pour l'abolition de l'esclavage en Afrique.
    *Tarsonème des serres acarien que l'on retrouve sur le Cyclamen, Fraisier, Gerbera, Impatiens, Pelargonium et Orchidées.
    *H. Wendl., abréviation botanique pour le botaniste jardinier allemand Hermann Wendland (1825-1903), vers 1856 il séjourne en Amérique centrale durant une année, notamment au Costa Rica. Un genre de palmier Wendlandiella est dédié à son grand-père qui a travaillé avec son fils aux jardins Herrenhäuser de Hanovre.
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