|
|||||||||||||||||||||||
Nom latin : Polianthes tuberosa L.* (1753), synonymes retenus, Polianthes americana Sessé & Moc.* (1888), Polianthes mexicana Zucc.*, Polianthes gracilis Link*, Polianthes tubulata Sessé & Moc., Agave polianthes (L.) J. Thiede & U. Eggli. famille : Agavaceae. catégorie : vivace herbacée, géophyte, à floraison nocturne et à souche tubéreuse, de forme conique et aplatie, de couleur brune. port : rosette basale puis, touffe érigée. feuillage : caduc, charnu et vert clair. Rosette de longues feuilles basales, en étroites lanières, effilées en pointe. floraison : sous climat approprié, de la fin du printemps au début de l'automne, dégageant un parfum suave, lourd, entêtant, plus intense, après le coucher du soleil. Floraison s'étalant sur environ 3 semaines (entre 20 et 25 jours), en épis lâches, d'une trentaine de fleurs tubulaires et étoilées de 5 à 6 cm, épaisses et cireuses, s'ouvrant progressivement du bas vers le haut et regroupées par paire, avec chacune 3 sépales verdâtres et de nombreux étroits pétales lancéolés, 6 étamines et un seul style. couleur : blanc à blanc ivoire, lavé de rose sur le revers et rose pour les boutons floraux. croissance : lente. Il faut être patient, le bulbe planté au printemps ne fleurira que l'année suivante et, dans bien des cas, celle d'après. hauteur : 0.60 à 0.80 m et plus pour certains cultivars. plantation : au printemps, courant avril-mai, à partir de 18°C, entre 7 et 10 cm de profondeur, tous les 10 à 15 cm, en veillant, à maintenir le substrat, légèrement humide, les premiers temps. Au jardin, compter 16 à 25 bulbes au m². multiplication : par division des rejets en prenant soin, de les laisser sécher quelques jours avant de les transplanter. Division tous les 4 à 5 ans, pas avant, elle n'aime pas être dérangée, car son cycle est de 3 ans, la première année, le bulbe par multiplication végétative, développe des bulbes secondaires qui grossissent la deuxième année et la troisième année, ensuite, s'ils sont séparés, ils produiront à leur tour des fleurs. Dans le cas contraire, s'ils restent avec le bulbe principal, ce sera sans produire de fleur. . sol : acide ou neutre, riche en matière organique, surtout bien drainé. culture en pot : prévoir un mélange de terreau sablonneux (1/3) et au fond du pot une épaisse couche de graviers ou de perlite pour le drainage, éviter les dessous de pot qui conservent l'eau. emplacement : soleil, au moins entre 6 à 8 heures de soleil direct et à l'abri du vent, car ses tiges sont assez cassantes et les inflorescences sont lourdes. zone : 9-10, U-K hardiness H2, USDA zones 7b-11, avec un taux d'humidité autour de 60-70%, comme dans son ancien habitat. Tolère bien la sécheresse. Excepté sous climat doux, comme dans le Midi, il est préférable de les cultiver dans des potées, disposées dans les expositions, les plus chaudes et à l'abri du vent ; les résultats y sont nettement meilleurs, de plus, elle n'aime pas être déplacée. Température minimale de 15 °C, un -7 °C (20 F) sera néfaste pour le bulbe. Sous climat approprié, elle peut fleurir toute l'année, offrant ainsi, deux floraisons avant de s'éteindre. origine : Mexique, au nord de l'État de Michoacán et en partie limitrophe dans celui de Guanajuato où ne se rencontre plus à l'état sauvage, mais il y est abondamment cultivé, car dans la mémoire collective mexicaine, ce Nardo, symbolise les plaisirs dangereux et l'aventure, faisant référence à son envoutant parfum nocturne. entretien : requiert des arrosages réguliers et fréquents les 2 premiers mois, puis des arrosages modérés durant le reste de la période de croissance jusqu'au début de la floraison où il faudra les augmenter. Supprimer au fur et à mesure les fleurs fanées. Tuteurer ou cercler, si vraiment nécessaire. maladies et ravageurs : dans un substrat trop humide, cette tubéreuse, peut être sujette à la pourriture grise botrytis (grey moulds) et à l'anthracnose (black spot disease), des tâches et des criblures brunes sur les feuilles, provoquées par un champignon, l'Ascochyta pinodes, également visitée, par les pucerons (aphids) et les thrips (thunder flies), parfois à l'intérieur aux cochenilles (mealybugs). De la plantation à la fin de l'été, veiller à arroser régulièrement, mais sans excès, car cela pourrait provoquer le pourrissement des racines. En l'automne, suspendre ces arrosages jusqu'au printemps suivant, lorsque le feuillage pointera à nouveau son nez. En attendant, conserver la potée au sec, à une température avoisinant les 10 à 15 °C. NB : son nom Polianthes vient de la juxtaposition de deux mots d'origine grecque 'polios' qui désigne un gris blanchâtre, presque blanc, s'appliquant aux cheveux blanchissants, et 'anthos', qui signifie fleur, faisant référence au côté blanc cireux de ses fleurs. Le nom de Vara de San José, Bâton ou baguette de Saint-Joseph est donné à d'autres espèces d'Amaryllidacées de couleur blanche qui ressemblent aux fleurs des lys blancs, car selon la tradition chrétienne, ces fleurs qui en réalité ne sont pas des lys auraient poussé sur le bâton de Joseph pour indiquer qu'il était le père de Jésus. Il est représenté avec l'enfant Jésus dans la main gauche et une fleur de Nard dans la main droite. Dans la Bible, ce Nard évoque l'amour. Dans le Cantique des Cantiques et dans le Nouveau Testament, il est dit que Marie de Béthanie, soeur de Lazare et de Marthe, une disciple de Jésus-Christ, oignit les pieds et la tête de Jésus avec ce parfum de nard pur. Les tiges florales peuvent entrer dans la composition de bouquets, qui durent environ 2 semaines, si l'on veille à recouper régulièrement les tiges et à les conserver dans une eau maintenue propre. Et au jardin, les fleurs doivent être cueillies tôt le matin. Ce genre comprend 13 espèces de vivaces, majoritairement originaires du Mexique. Propriétés et utilisations : Au Mexique, elle est fréquemment cultivée pour embaumer les patios et les jardins et elle entre dans la composition des bouquets de mariées. Les Aztèques la cultivaient pour en extraire une huile essentielle qui était utilisée pour parfumer leur chocolat. De nos jours, le Nardo est cultivé au centre du Mexique, dans l'État libre de Morelos qui est situé au sud de l'État de Mexico, au sud-ouest du Mexique, dans deux municipalités situées au nord de l'État de Guerrero. Introduite et cultivée intensivement aux Indes, en Égypte, au Maroc et en Tunisie, comme fleurs coupées et évidemment, pour sa concrète qui est fort recherchée en parfumerie et cosmétologie, elle entre dans la composition de parfums* en note de coeur entêtante, jasminée, balsamique, épicée, orientale que l'on retrouve dans Tubéreuse Indiana (1980) d'Henry Creed, 'Poison' (1985) de Christian Dior, Byzance (1987) de Rochas, Tubéreuse Criminelle (1999) de Serge Lutens ou encore Chloé (1975) de K. Lagerfeld.
*composition de parfums, prendre le temps de lire Parfum de scandale, l'enquête de Greenpeace, sur la composition chimique d'eaux de toilette et d'eaux de parfum de marques parfois prestigieuses, contenant des phtalates et des muscs de synthèse. Télécharger l'enquête en format Pdf. *L., abréviation botanique pour auparavant le médecin, botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné auparavant Carl Linnaeus (1707-1778), à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. Il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année, à partir de 1741, la médecine, puis la botanique, jusqu'en 1772. Il est le fondateur de l'Académie des sciences de Suède. *Sessé, abréviation botanique pour le médecin militaire, naturaliste aragonais Martin de Sessé y Lacasta (1751-1808). En 1787, il est nommé directeur de l'expédition scientifique en Nouvelle Espagne (Mexique et Amérique central), son assistant est José Mariano Mociño. Au Mexique, en 1788, il entreprend la création du jardin botanique de Mexico et il initie l'enseignement de la botanique à l'Université. Trois ans plus tard, il se consacre totalement à la botanique et c'est ainsi que pour le compte du Roi Charles III d'Espagne, il monte une expédition scientifique qui parcourt 6 années durant, le Mexique, Cuba, le Costa-Rica et la Californie y collectant des milliers d'espèces relatées dans 'Catalogo de animales y plantas Mexicanas', édité en 1794. Ces collections, il les ramène en Espagne, en 1803, et ce n'est que bien après sa mort paraissent ses oeuvres maîtresses 'Flora Mexicana et Plantae Novae Hispaniae' en collaboration avec Mociño sont publiées en 1888 et 1889, réédité en 1894 à Mexico (consultable en ligne à la BHL). *Moc, abréviation botanique pour Josepho Mariano Mociño (1757-1820), assistant de Sessé nommé officiellement en 1791, botaniste de l'expédition au Mexique et au Guatemala, responsable des collections. Une partie de ses herbiers récoltés lors de ses expéditions à Cuba, Puerto-Rico, nord-ouest de l'Amérique, Amérique centrale et Mexique et ses illustrations sont rassemblées dans Lambert's Herbarium rattaché à l'herbier Delessert conservés au British Muséum et à Kew Garden référencé sous le nom de Herbier Pavón, il y a eu vraiment des malencontreux mélanges entre les collections. En 1813, fuyant la guerre d'indépendance en Espagne, il se réfugie à Montpellier auprès de De Candolle. Leur herbier 'Flora de Guatemala' a été inclus dans l'herbier général du Jardin botanique de Madrid, dès 1820. natacha mauric © 14.09.2005 ® Jardin! L'Encyclopédie ® par la Société des Gens de Lettres ® Jardin! L'Encyclopédie - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites ® Jardin! L'Encyclopédie. 
|
|||||||||||||||||||||||
