Ramondia pyrenaica, Ramonda pyrenaica - Oreille d'Ours
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    Ramonda - Ramondia pyrenaica
    Nom commun : Ramondie des Pyrénées, Ramonde des Pyrénées selon INPN (1831), communément nommée Oreille d'Ours, comme c'est le cas en espagnol 'Oreja de Oso', et pour les anglophones, 'Pyrenean violet'.
    Nom latin : Ramondia pyrenaica Rich.*, se trouve écrit Ramonda pyrenaica, nom considérée dans certaines flores comme illégitime. The Plant List, la nomme, Ramondia myconi (L.) Rchb.*, ou Ramonda micoi Pau, synonymes retenus, Ramonda chloropoda Jord., Ramonda crenulata Jord., Ramonda floribunda Jord., Ramonda lobulosa Jord., Ramonda scapiflora J.St.-Hil., Chaixia myconi (L.) Lapeyr., Verbascum myconi L. selon les flores à pour synonyme, Verbascum alpinum Salisb., estconsidéré illégitime, Ramondia mycoi Pau.
    famille : Gesneriaceae.
    catégorie : une vivace herbacée, alpine et naine aux racines charnues.
    port : touffe dense, étalée.
    feuillage : persistant, vert foncé, rugueux et velu, sur le dessus, des poils rougeâtres. Rosette de petites feuilles ovales de 2 à 8 cm, fortement nervurées, donnant une aspect gaufré à bord ondulé et dentelé.
    floraison : de la fin du printemps, au début de l'été, courant mai-juillet. En partie centrale, inflorescences axillaires, au bout de tiges velues et d'un brun rougeâtre, des petites fleurs en coupe ouverte, aplatie, corolle à 5 lobes obtus, se chevauchant légèrement, à leur bas une touffe de poils jaune orangé et 5 étamines.
    couleur : mauve, bleu, rose ou blanc, anthères et étamines jaune d'or à jaune orangé.
    fruits : des capsules elliptiques et velues.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 0.10 m guère plus.
    plantation : au printemps ou à l'automne.
    multiplication : par semis ou par bouturage de feuilles, exactement comme pour les saintpaulias.
    sol : riche, surtout bien drainé, aime le calcaire, le schiste. En pot, prévoir un mélange de terre, avec du terreau de feuilles et du sable.
    emplacement : mi-ombre et ombre, à l'abri du vent et des rayons du soleil, dans les interstices des rochers, rocailles et murets.
    zone : 6-9, U-K hardiness H5, USDA zones 5b-9b.
    origine : endémique au massif pyrénéen, en altitude vers 1 200 m, dans les interstices des roches schisteuses. Elle serait un vestige de la forêt pyrénéenne de l'ère tertiaire, consulter la carte d'observation de l'INPN.
    entretien : laissait vivre en paix.
    culture en pot : incliner légèrement ce dernier, il semblerait que cette position lui convienne mieux. Conserver le substrat humide, sans qu'il soit détrempé, un excès d'humidité, peut provoquer son pourrissement.
    maladies et ravageurs : exempt de maladie et de ravageurs, excepté les escargots et les limaces qui en raffolent au printemps.
    NB : le genre Ramondia ou Ramonda est dédié, au Baron Louis-François Élisabeth Ramond de Carbonnières (1753-1827), un naturaliste, botaniste, géologue et physicien qui a exploré les Pyrénées et le Pic du Midi. Il est considéré comme le père du pyrénéisme, on lui doit, les premiers écrits sur la flore locale, "Sur l'état de la végétation au sommet du Pic du Midi de Bagnères", publié en 1826.
    Elle a été primée par la RHS* avec The Award of Garden Merit (AGM).
    Ce genre paléoendémique à la péninsule balkanique est protégé, qu'il se nomme Ramonda ou Ramondia, il ne comprend que trois espèces retenues, de vivaces persistantes, originaires d'Espagne et de la France, où, elle se rencontrent exclusivement dans les Pyrénées, dans le Parc national des Pyrénées, la Réserve de Néouvielle, le Parc National Ordessa y Monte Perdido et serait présent également dans les Balkans.
    Il est le seul représentant de la famille des Gesneriaceae en Europe, le reste du groupe étant d'origine subtropicale ou tropicale.
    Autres espèces :
    - Ramondia nathaliae Pinc & Petrovic (1882), ou Ramondia nathaliae Pinc & Petrovic, endémique aux Balkans, présente au Monténégro, dans le Parc national de Skadarsko Jezero et dans la réserve naturelle des Gorges de Jelašnica. Rosette de feuilles très gaufrée et vert foncé, floraison entre le lavande et le gris de lin, #ac90f1 ou #c2b0fb.
    - Ramondia serbica Panc. ex C.B.Clarke, découverte en 1872, au sud de la Serbie, aux environs de la ville de Nis, par le médecin, botaniste serbe Josif Pancic (1814-1888), endémique à la péninsule balkanique, dans les crevasses des roches calcaires jusqu'à 1 500 m, dans la République de Serbie, dans la réserve naturelle des Gorges de Jelašnica, ainsi que dans l'ancienne Yougoslavie, l'Albanie et en zone frontalière, au nord-ouest de la Grèce, dans le parc national du nord du Pinde, et au nord de la Macédoine et dans la partie limitrophe, avec le nord-ouest de la Bulgarie.
    Rosette basale de petites feuilles ovales, cunéiformes vers la base avec une marge dentée. Floraison de la fin avril à début juin, sur une courte tige pubescente, 2 à 3 petites fleurs solitaires, dans les mêmes tons clairs de violet, souvent lavé de rose violacé, ou de blanc, formant un anneau clair, voir photo © achillerika.
    Annotations :
    *Rchb., abréviation botanique pour le botaniste, zoologiste allemand Heinrich Gottlieb Ludwig Reichenbach (1793-1879), il enseigne l'histoire naturelle à Dresde, fondateur de son jardin botanique et directeur du Musée zoologique au Palais Zwinger.
    On lui doit de nombreux ouvrages sur les plantes et vers 1843, il entreprend de réaliser de superbes planches d'illustrations de la flore allemande et helvétique (Icones florae Germanicae et Helveticae), un ouvrage achevé par son fils Heinrich Gustav*, des illustrations éditées en 10 volumes, sous le nom de 'Iconographia botanica seu plantae criticae' à Leipzig de 1823 à 1832.
    *Rich., abréviation botanique pour le botaniste, naturaliste versaillais Louis-Claude-Marie Richard (1754-1821). Durant 8 années à partir de 1781, il séjourna en Guyane, missionné par Louis XVI pour implanter au jardin Botanique de Cayenne, les espèces rapportées par P. Poivre et P. Sonnerat, sa mission fut quasiment un échec, le gouverneur en place se l'étant approprié. De son séjour aux Antilles et Brésil, il rapporte en 1789 un herbier de plus de 4000 espèces. En 1794, il est nommé professeur de botanique à la faculté de Médecine de Paris.
    On lui doit 'Démonstrations botaniques, ou analyse du fruit considéré en général., publiées par H.-A. Duval -Alençon 1808, 'De Orchideis Europaeis annotationes, praesertim ad genera dilucidanda spectantes' éd. A.Belin - 1817, un exemplaire est consultable en ligne à la bibliothèque du New York Botanical Garden (réédition en anglais Nabu Press - 2011), puis 'Commentatio botanica de Conifereis et Cycadeis' ed. Lyon - 1826, consultable en ligne en français et latin.
    Carl Kunth rédige une monographie 'Notice sur Louis-Claude-Marie Richard…, ', où il écrit "Richard est certainement l'un des hommes de son siècle qui ont le plus contribué aux progrès de la botanique ; l'influence qu'il a exercé se fera sentir surtout par les travaux de ceux qui se sont pénétrés de ses principes, et qui marchent sur ses traces. Personne n'a poussé plus loin l'art d'observer la nature jusque dans les moindres détails … ", il y précise, qu'il est l'auteur anonyme de 'Flora Borealis-Américana' de Michaux, en 2 volumes, publiée en 1803, consultable en ligne à la Bnf.
    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres, le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant, du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
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