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Nom latin : Eccremocarpus scaber Ruiz & Pavon*, synonymes retenus Eccremocarpus scaber var. sepium Bertero ex A. DC.*, Calampelis scaber D. Don*, Calampelis scabra (Ruíz & Pav.) Sweet* (1830), Eccremocarpus sepium Bertero famille : Bignoniaceae. catégorie : vivace semi-ligneuse, aux tiges quadrangulaires, pourvues de filiformes vrilles et de crampons en partie terminale. Les jeunes pousses sont pourprées, dans bien des cas, elle est cultivée comme une annuelle. port : grimpant, ramifié, volubile et enchevêtré. croissance : rapide. feuillage : persistant ou caduc selon climat, vert clair à vert moyen. Des petites feuilles opposées, bi- ou tripennées à 3-7 folioles ovales à trilobées, avec une marge souvent irrégulière, à l'aisselle des feuilles vrilles. floraison : du printemps à la fin de l'été, de mars à septembre, sous climat approprié, presque toute l'année, parfumée, nectarifère, visitée entre autres par les colibris, les abeilles et certaines espèces de papillons. A l'opposé des feuilles, racèmes assez lâches de petites fleurs bisexuées, tubulaires de 3 cm, à cinq petits lobes arrondis couvert ds poils. Les boutons floraux sont brillants et légèrement pubescents, calice campanulé à cinq courts lobes effilés et retroussés. couleur : rouge orangé liseré et gorge orangée, calice et jeunes boutons floraux sont pourprés. Il existe une forme à fleurs rouges fruits : des capsules pendantes, ovoïdes, renflées et déhiscentes d'environ 5 cm, contenant de nombreuses petites graines brunes et plates, en forme de goutte cernée d'une aile membraneuse. hauteur : 2 à 4 m, peut grimper jusqu'à 5 m. plantation : à l'extérieur au printemps. multiplication : par semis en février-mars à 18 °C. Pour la levée, compter entre 2 et 6 semaines, repiquer en mai et ne pas oublier de pincer, pour favoriser la ramification, pour avoir une floraison aux alentours de juin-juillet. sol : indifférent surtout riche en humus, bien drainé, mais humide. emplacement : soleil, mi-ombre partielle, au moins six heures d'ensoleillement pour assurer une bonne floraison. zone : 9-12, U-K hardiness H3, USDA zones 8a-10b. origine : endémique aux basses terres des cordillères andines, au Chili et en Argentine, présent en Patagonie andine, au nord-est de la province du Chubut, dans le parc national Lago Puelo, dans le matorral* et dans les zones de clairières dans les forêts ouvertes, où la canopée avoisine les 15 m, en compagnie de l'endémique Coihue Nothofagus dombeyi*, dans les zones dégradées par l'homme et le long des routes et des autoroutes, également dans la région d'O'Higgins, au sud de Santiago du Chili, où il est présent au Cajón del Maipo, jusqu'à la région de Valparaiso et celle de Los Rios (les fleuves). Toujours au nord de la Patagonie, mais en Argentine, dans le parc national Lanín, province de Neuquén. En Argentine, dans son habitat naturel, c'est une espèce en danger. entretien : maintenir le substrat humide et prévoir un support pour grimper. maladies et ravageurs : cultivé à l'intérieur, peut être sujet aux araignées rouges (red spiders) ainsi qu'aux aleurodes (glasshouse whitefly) . NB : son nom Eccremocarpus vient du grec 'ekkremes' qui signifie pendant et de 'karpos' qui désigne un fruit, et son nom spécifique scaber signifie hérissé, rude au toucher, rugueux, faisant référence à son fruit, une capsule rugueuse. Ce Chupa-chupa a sa place dans les jardins au climat doux, pour recouvrir grillage, pergola, pilier, treille, tonnelle, contre ou sur un mur exposé au sud, sud-ouest ou simplement dans de grandes potées. Ce genre comprenait une dizaine d'espèces, originaires de l'Amérique du Sud, dans la cordillère andine, en Argentine, Chili, Colombie, Équateur et Pérou. Il a été révisé en 1965, et, il a été réduit à seulement cinq espèces, et celle-ci, l'Eccremocarpus scaber, est classée à part, puisqu'elle représente l'espèce Calampelis, dont elle est la seule représentante. Parmi les cultivars, citons : - Eccremocarpus scaber 'Aureus' ou Eccremocarpus scaber Ruíz & Pav. var. aurea Benar, commercialisée aussi, sous le nom de 'Tresco Gold' à floraison jaune d'or. - Eccremocarpus scaber 'Anglia orientale', commercialisée en mélange de graines, floraison variable en rouge, orange ou jaune. - Eccremocarpus scaber var. carmineus Pynaert, des fleurs d'un rose carmin. - Eccremocarpus scaber 'Pink', ou Eccremocarpus scaber var. roseus Huxley, des fleurs roses. - Eccremocarpus scaber 'Pink Lemonade', aux fleurs d'un rose soutenu vers la base, puis plus pâle et jaune pâle vers l'ourlet, dans un calice pourpré, sur des pédoncules pourpres, les jeunes feuilles sont d'un vert pourpré. - Eccremocarpus scaber 'Tangerine, comme le fuit d'un jaune orangé. Autres espèces : - Eccremocarpus huainaccapac Vargas, originaire du Pérou. - Eccremocarpus longiflorus Humb. & Bonpl. donné pour synonyme retenu, Eccremocarpus mutisianus Cuatrec., originaire de l'Amérique du Sud, au feuillage très fin et avec de longues fleurs tubulaires rouges. - Eccremocarpus lobbianus Zahlbr., présente en Bolivie et au Pérou. - Eccremocarpus vargasianus Sandwith, présente au Pérou. - Eccremocarpus viridis Ruiz & Pav., originaire du Pérou. illustration : planche 216, dans le volume 3 de 'Favourite flowers of garden and greenhouse' d'Edward Step, édité par William Watson, contributed by Missouri botanical garden.
Annotations *Chupapoto c'est le nom donné à la ventouse en caoutchouc utilisée pour déboucher les toilettes. C'est aussi le nom figurant sur la couverture du Cd des Rolling Stones Angie - 1973. *DC., abréviation botanique pour le botaniste et médecin suisse, Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841), qui occupe en 1880 la chaire de botanique à la faculté de Médecine de Montpellier, on lui doit une nouvelle classification des espèces expliquées dans 'La théorie élémentaire de la botanique (1813), ainsi que les 7 volumes du 'Prodomus systematis naturalis regni vegetablilis' (1824-1841) où sont décrites 60 000 espèces doublant ainsi les familles. Des ouvrages achevés par son frère et son petit-fils avec 80 000 plantes décrites. *D.Don., abréviation botanique pour le professeur de botanique et taxonomiste écossais, David Don (1799-1841), un collectionneur, spécialiste des conifères, nommé en 1822, bibliothécaire à la Société Linnéenne de Londres, à laquelle sera légué son herbier. Il rédige les premières descriptions du Douglas, du Taxodium, du Cryptomeria japonica et du Sequoia sempervirens, puis il édite, en 1825, 'Prodromus florae nepalensis', des espèces collectées et rapportées en Angleterre, par le botaniste zoologiste Francis Buchanan-Hamilton (1762-1829) et le botaniste danois Nathaniel Wallich (1786-1854), dans le courant de l'année 1860. Auteur de 'Plantarum Succulentarum' (1799) ou l'histoire des plantes grasses et 'la Théorie élémentaire de la botanique' (1813). Il s'intéresse aux propriétés médicinales des plantes. En 1884, à Genève, le botaniste-taxonomiste suisse Robert Buser est nommé conservateur de l'herbier De Candolle (Herbier du Prodrome de Candolle), initié par ce dernier en 1824. *matorral, signifie buisson, mais c'est un terme proposé en 1961 par le botaniste français, Charles Sauvage*, qui désigne, des formations buissonnantes essentiellement sempervirentes, qui participent à la dynamique des formations arborescentes, repris à propos bassin méditerranéen avec les termes garrigues et maquis. Consulter l'article "Matorrals, pinèdes et steppes en Méditerranée" sur Bookopenedition. *Ruiz & Pav., abréviation d'Hipólito Ruiz López (1754-1815), pharmacien-botaniste castillan, spécialiste des plantes médicinales, qui a bord du Péruvien 'El Peruano', est le responsable de l'expédition scientifique, afin d'établir un monopole pharmaceutique sur les plantes sud-américaines, explorant les provinces côtières du Pérou, puis celles du Chili, entre avril 1777 et 1788 ; avec sous ses ordres, le botaniste extremadurien José Antonio Pavón y Jiménez (1754-1844) et le médecin-botaniste français Joseph Dombey* (1742-1794), en charge de collecter des graines et de constituer des herbiers qui, hélas, ne parvinrent que partiellement, au jardin botanique de Madrid. *Sauvage, botaniste et écologue français Charles (Philippe Félix) Sauvage (1909-1980), professeur à l'université des sciences et techniques du Languedoc à Montpellier. Il a dirigé l'Institut scientifique chérifien à Rabat (1960-1962). Un article au sujet de quelques plantes rares et menacées de la flore du Maroc, publié dans la revue La Terre et la Vie en 1959, est consultable chez Persée. Docteur ès sciences. Agrégé de sciences naturelles. *Sweet, abréviation botanique pour le jardinier botaniste-ornithologue britannique, Robert Sweet (1783–1835), qui travaille dans plusieurs célèbres pépinières britanniques. Auteur d'ouvrages horticoles, comme Geraniaceae : The Natural Order of Gerania, sur les géraniums cultivés en Grande-Bretagne entre 1820 et 1822. Il publie, à partir de 1821, en 7 volumes, The British flower garden et son toujours célèbre Sweet's Hortus Britannicus : Or a Catalogue of Plants Cultivated in the Great Britain, Londres, en 1827. Ils sont tous consultables en ligne. *Voqui, c'est le nom donné d'autres grimpantes Campsidium valdividianum (Voqui bejuco), le Cissus striata (Voqui colorado) et Boquila trifoliolata (Voqui blanco), qui dans la forêt tropicale patagonienne, a la particularité de pouvoir de se camoufler en imitant, le feuillage de la plante sur laquelle, elle s'accroche, pour ainsi, échapper aux insectes prédateurs. Lire l'article dans Current Biology publié en 2014 par un écologiste végétal chilien de l'université de La Serena, Ernesto Gianoli, qui a découvert le phénomène en 2010, répété sur une vingtaine d'espèces, scientist.com. natacha mauric©25.06.2006 ® Jardin ! L'Encyclopédie ® Jardin ! L'Encyclopédie - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites.  |
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