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Nom latin : Cardiocrinum giganteum (Wall.*) Makino* (1913), synonymes retenus, Cardiocrinum giganteum Wall.* (1826), Lilium cordifolium subsp. giganteum (Wall.) Baker (1871), et deux sous-espèces, Cardiocrinum giganteum var. giganteum, Cardiocrinum giganteum var. yunnanense (Leichtlin ex Elwes) Stearn. famille : Liliaceae. catégorie : vivace herbacée, bulbeuse, géophyte à nombreux caïeux. port : érigé, rectiligne à partir d'une rosette basale de larges feuilles ovales ayant une base cordée. feuillage : vert assez foncé, brillant à nervures réticulées. De 5 à 6 feuilles spatulées de 15 à 25 cm de long, pouvant être réunies en verticille en partie basse et sont alternes en partie haute, à 7 à 8 nervures longitudinales fortement marquées. floraison : durant plus ou moins deux semaines au début de l'été, courant juillet-août, parfois plus tôt, dès le mois de juin, dégageant, le soir, un parfum douceâtre. En cime, sur une tige tubulaire lisse et creuse, une douzaine de longues et larges fleurs hermaphrodites de 15 à 20 cm x 20 à 30 cm de diamètre, en forme de trompette légèrement retombantes, composées de 6 larges tépales recurvés et de 6 longues étamines pourvues d'anthères basculantes. Les fleurs sont visitées la nuit, par les sphinxs, notamment le moro-sphinx (Macroglossum stellatarum) qui s'immobilise comme le colibri, en vol stationnaire, un bref instant devant la fleur, voir vidéo. couleur : blanc pur qui est strié de rose soutenu pour les anthères. fruits : gousses à loges déhiscentes de 3 à 4 cm et plus, à marge pourvue de cils, contenant des centaines de graines noires ailées de 4-5 x 2-3 mm, l'aile membraneuse est en forme de coeur, elles sont dispersées par le vent (anémochorie). hauteur : 1.50 à 3.50 m pour un étalement d'au moins 0.60 m et plus dans son milieu naturel. plantation : à l'automne, à peine enterré, en prenant soin d'espacer les caïeux de 40 à 60 cm les uns des autres. Le bulbe mère meurt, laissant 3 à 5 bulbilles, qui fleuriront entre la 3e ou 4e année. multiplication : par division des caïeux à l'automne ou par semis de graines fraîches et patienter au moins 3 ans. Pour les nouveaux bulbes prélevés, ils peuvent prendre 4 à 5 ans pour fleurir. sol : profond, riche en humus, humide et frais, mais bien drainé. emplacement : mi-ombre, en zone de sous-bois lumineux, à l'abri des vents forts, vu sa taille. Le plein soleil peut brûler les feuilles. zone : 6-9, U-K hardiness H6/7 (avec un paillage), USDA zones 7a-9b, à l'abri des vents. origine : dans les vallées et les sous-bois humides de l'Asie du Sud-Est tempérée, présent au sud-ouest de la Chine, dans les monts Hengduan et dans les vallées de la chaîne de l'Himalaya (Birmanie, Inde et Népal), dans les zones de feuillus humides, consulter la carte. * Résident en Inde, le chirurgien-botaniste Nathaniel Wallich* se rend au Népal, en juillet 1824 à Sheopore, il y découvre, ce grand lis dans la vallée de Katmandou, dans les contreforts sud de l'Himalaya. Quelque temps plus tard, le baron Charles von Hügel (1795–1870), officier et diplomate autrichien, en découvre d'autres spécimens au cours de ses voyages au nord de l'Inde, notamment au Peel Punjal et au Cachemire.Il en plante dans son jardin botanique à Hietzing, près de Vienne. L'honneur de son introduction en Europe était réservé au colonel Madden qui fit parvenir des graines en Angleterre en 1846 et dès 1850, les horticulteurs britanniques en vendent à l'ensemble des jardiniers européens et sous d'autres continents. De nos jours, en Nouvelle-Zélande, ce lys géant est devenu une espèce envahissante, formant une couverture épaisse dans les zones forestières et arbustives, voir photo, évinçant toute autre espèce et il est d'ailleurs recommandé aux jardiniers néozélandais, de supprimer les gousses, avant la montée en graines et de ne donner ni graines, ni plantes à d'autres jardiniers. entretien : si nécessaire, juste supprimer les fleurs fanées, si vous ne souhaitez pas avoir de fructification. Couper les hampes florales lorsqu'elles sont fanées à l'automne. Chaque année au printemps effectuer un apport de fumure ou d'engrais organique pour favoriser le développement des bulbes rejets et prévoir un paillage en hiver, en prenant soin de marquer leur emplacement. maladies et ravageurs : peut être sujet au virus de la marbrure des lys et au printemps convoité par les limaces (slugs) et subir les dégâts causés par les larves et par le criocère du lys Lilioceris lilii (Scarlet lily beetle), un petit coléoptère d'un rouge brillant au ventre noir, qui sur le revers des feuilles peut pondre au printemps plus de 300 oeufs. NB : son nom Cardiocrinum vient du grec 'kardia' qui désigne le coeur et de 'krinon', qui désigne les lis. Waliche le décrit dans "Tentamen Floræ Napalensis illustratae : composé de descriptions botaniques et de figures lithographiques de plantes sélectionnées au Népal", page 21, publication en latin, Calcutta de 1824-1826. En Belgique, son apparition avait fait sensation en 1852, et dans un article, Lindley* écrit à son sujet « Notre attention, dit le savant professeur de Londres, vient d'être attirée sur un magnifique spécimen du Liliiim giganteum « Le prince des Lis » comme il a été si heureusement qualifié par sir Willian Hooker*, le prince des Lis. Ce pied a fleuri récemment dans les jardins du révérend John Boscawen*, près Truro dans le Cornouaille; d'après les dessins et les renseignements qui nous ont été communiqués, il nous semble que c'est le plus bel exemplaire de cette espèce qui ait été jusqu'ici signalé dans notre pays ou même en Europe. Deux sous-espèces retenues : Lire le journal (The Voyage of the Beagle, 1839), la traduction d'Ed. Barbier de 1875, est consultable à la Bnf. C'est à bord de ce trois-mâts britannique que Darwin entreprend ses recherches, sur la faune, la flore, la géologie et les fossiles, échafaudant les bases de sa théorie sur l'évolution perpétuelle des espèces vivantes, le phénomène de sélection naturelle, et que l'homme et toutes les espèces descendent d’un ou de plusieurs ancêtres communs et non des créations divines. Il effectue des relevés, en 1834, à travers les forêts pluviales tempérées et les tourbières de l'archipel de Chiloé*, puis, en 1835, sur les côtes de la Patagonie et, en septembre 1835, il séjourne aux îles Galápagos, y observant les ressemblances, les différences et les changements sur les pinsons des Galápagos, qui se sont transformés au cours du temps (évolution) et que ceux qu'il observe ne sont plus de la même espèce que ceux, observés sur la côte de l'Équateur située en face, à 600 milles (965 km), constatant des changements d'une population à l'autre dans la forme du bec et dans leur taille, donnant in fine 13 ou 14 espèces de pinsons*, nommés plus tard le pinson de Darwin. Après un tour du monde de cinq ans, le 31 décembre 1838, il s'installe dans le quartier universitaire de Londres, à côté du British Museum et se plonge dans la rédaction de son imposant ouvrage, qu'il publie en novembre 1859, sa réponse aux questions qui préoccupaient les naturalistes de son époque et qui sera source de polémiques et controverses : 'L'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la survie', la traduction de 1873, par Jean-Jacques Moulinié, Bnf ou celle d'Edmond Barbier en 1876, Bnf. Lire : Charles Darwin de l'origine d'une théorie, publiée dans le journal du CNRS, n° 227 de décembre 2008. Lire : L’évolution darwinienne, la biodiversité et les humains, consulter le pdf FRB de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité, créée en 2008. Écouter sur France Culture, l'émission sur Darwin et sa théorie des espèces, du dimanche 26 août 2018, podcast, de 1 heure. Lire : Les trois voyages du HMS Beagle, carnet de voyage, à consulter sur, le Figaro nautisme, publié le 22 août 2016. Pour certains biologistes, cette évolution et la sélection naturelle a un 'codécouvreur' en la personne d'un autre explorateur britannique, l'anthropologue, biologiste et naturaliste Alfred Russel Wallace (1823-1913), lire ens-lyon sur Planet-Terre par Cyril Langlois, publié le 22 octobre 2015 - Préparation à l'agrégation SV-STU. *Khitan, dynastie des Grands Khitan* ou dynastie Liao de 907 à 1125. Lire l'article "La dynastie Khitan (Liao) : une double identité" de Pierre Marsone, Études chinoises, année 2004, consultable en ligne chez Persée. *Makino, abréviation botanique pour le botaniste-taxonomiste japonais, Tomitarö Makino (1862 - 1957), qui fut le père de la botanique japonaise, à 25 ans, il fait paraître le magazine de botanique de Tokyo, toujours édité. Il enseigne à l'université de Tokyo, publie en 1940 'Flora of Japan' l'ouvrage de référence. Sur l'île de Shikoku, à Kochi, sa ville natale, est créé en 1958, The Makino botanical garden, qui est dédié, aux espèces japonaises locales. Il s'y trouve un laboratoire de recherche et un musée où sont exposées ses oeuvres. Sa vie est pleine de légendes. Il a abandonné avant l'école primaire, la connaissance de la botanique est venue de l'auto-apprentissage. Ce n'est qu'à l'âge de 22 ans (1884), qu'il est officiellement entré, dans la salle de classe de botanique de la faculté des sciences de l'Université de Tokyo. La revue "Botany" a été lancée trois ans plus tard, à ce jour ce journal est toujours publié régulièrement. C'est un journal important pour la recherche botanique. Makino Tomita a collecté des spécimens dans tout le Japon. Il est également venu le faire sur l'île de Taïwan en 1894. Dans sa vie, il aurait collecté 400 000 spécimens de plantes et en nommant plus de 1 500 plantes. Le volume de cette recherche est compris dans 57 volumes qui contiennent de nombreuses études botaniques pertinentes à Taïwan à l'époque. Il publie en 1940 'Flora of Japan', son ouvrage de référence.
En 1814, il est nommé surintendant du muséum de Calcutta et 3 ans plus tard, il est nommé, surintendant du Jardin botanique de l'East India Company, puis chargé de celui de Singapour. Tout au long de sa carrière, il offre des spécimens aux collecteurs et se charge de l'acheminement des collectes vers l'Angleterre, en innovant des techniques pour les conserver durant les longs mois de transport. Les graines sont stockées dans de la cassonade, qui les conserve parfaitement. En 1847, il rentre en Angleterre pour y passer sa retraite. Durant sa vie, il échange une longue correspondance avec Charles Darwin* (1809-1882) et l'éminent explorateur Sir Joseph Banks (1743-1820) qui a participé à l'expédition menée par James Cook (1728-1779) sur l'Endeavour à travers le Pacifique, avec la découverte de la Nouvelle-Zélande, expédition dont il fut l'un des rares survivants. Un genre de palmier poussant en Inde et en Birmanie lui a été dédié, Wallichia et des centaines d'espèces lui ont été dédiées sous les formes wallichii, wallichiana, wallichianus. Ses découvertes et descriptions ont été intégrées à 'Flora Indica, or, Descriptions of Indian plants par William Roxburgh, éditée en 6 volumes par l'éditeur scientifique William Carey à la Mission Press entre 1820 et 1824, consultable en ligne à la BHL ou sur Google Books, et le jardin de Calcutta et ses dessins sur Kew. 'Tentamen florae Napalensis illustratae : consisting of botanical descriptions and lithographic figures of select Nipal plants' édité à Serampore aux presses de la Mission de 1824 à 1826. 'Plantae Asiaticae rariores; or, descriptions and figures of a select number of unpublished east indian plants, by Nathaniel Wallich, illustré par Vishnu Prasad.. à Londres par Treuttel et Würtz en 1830. L'herbier de la Compagnie des Indes orientales, plus connu sous le nom de 'Wallich Herbarium' est le plus grand herbier séparé de Kew. 'Descriptions of some rare and curious plants' édité à Calcutta par Medical and Physical Society of Calcutta en 1834 et 'Notes on the drugs called Mishme Teeta and Pucha Pat ; Notes on Cassia lanceolata (Senna) édité à Madras en 1837. natacha mauric © 15/06/2007 ® Jardin! L'Encyclopédie ® par la Société des Gens de Lettres - ® Jardin! L'Encyclopédie - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites - ® Jardin! L'Encyclopédie ![]() |
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