Hylomecon japonicum  - Pavot japonais, Chélidoine du Japon
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    Nom commun : Hylomécon du Japon, Pavot japonais, Chélidoine du Japon, en japonais 'Yamabukisou', au Canada Stylophore du Japon, Célandine du Japon et par les anglophones 'Celandine poppy, Wood poppy, Japanese woodland poppy'.
    Nom latin : Hylomecon japonicum (Thunb.*) Prantl & Kuendig nommé par certains Hylomecon japonica, synonymesretenus, Hylomecon vernalis Maxim.*, Stylophorum japonicum Miq., Chelidonium japonicum Thunb., Chelidonium vernale (Maxim) Ohwi.
    famille : Papaveraceae.
    catégorie : vivace toxique rhizomateuse à tiges poilues.
    port : touffe compacte, buissonnante arrondie, rosette basale.
    feuillage : caduc, vert franc, fortement nervuré, gaufré, nervure médiane plus claire, avec un revers poilu. Deux feuilles de 20 cm, composées à de 5 à 7 folioles obovales-lancéolés à marge en dents de scie, pourvues d'un court pétiole.
    fleurs : au printemps (avril-juin selon climat) environ 2 à 3 semaines, nectarifère, visitée par les abeilles.
    En cime, sur un court pédoncule poilu, fleurs solitaires de + ou - 5 cm, axillaires en coupe à 4 larges pétales ovales à marge ondulée, nombreuses étamines.
    couleur : jaune vif à jaune d'or, étamines jaunes, ovaire vert, boutons floraux verts et poilus.
    fruits : des capsules velues et déhiscentes, contenant de nombreuses graines.
    croissance : assez lente.
    hauteur : 0.20 à 0.30 m et beaucoup plus sous climat approprié, avoisine 1 m. pour un étalement identique.
    plantation : au printemps
    multiplication : par semis au printemps ou à l'automne et par division des rhizomes.
    sol : humifère, frais mais bien drainé, acide ou neutre ne supporte pas le calcaire.
    emplacement : mi-ombre à ombre lumineuse
    zone : 6/7-9, U-K hardiness H5 , USDA zones 5-9.
    origine : est de l'Asie en zone tempérée dans les sous-bois de feuillus du Japon, à l'est, nord-est et centre de la Chine, sud de la Corée, ainsi qu'à l'est de la Sibérie.
    entretien : laisser vivre et juste surveiller son étalement.
    maladies et ravageurs : exempt de maladie et ravageurs, excepté au printemps, les limaces (slugs) et les escargots (snails) convoitent les jeunes pousses.
    NB : son nom Hylomecon vient du grec 'hyla' qui désigne la forêt et de 'mékon' qui désigne le pavot et son nom spécifique japonicum pour préciser son pays d'origine, le Japon, qui lui a été donné en 1889, et qui, avait été initialement décrit en 1748, par le botaniste suédois Karl Thunberg* sous le nom de Chelidonium, puis en 1870, décrite dans Curtis's Magazine, sous le nom de Stylophorum japonicum.
    Autrefois, inclus dans le genre Stylophorum, ce genre-là ne comprend que 3 espèces de vivaces, originaires de l'Asie du sud-est, en zone tempérée et de l'est de l'Amérique du Nord, toutes les trois sont toxiques.
    Cette Célandine du Japon, s'utilise au jardin, en couvre-sol, dans les zones d'ombre et sous le couvert de feuillus.
    Les 2 autres espèces :
    - Hylomecon dissectum (Franch. & Savat.) Honda, synonyme Stylophorum japonicum Miq. var. dissectum Franch. & Sav.
    - Hylomecon hylomeconoides (Nakai) Y.N. Lee, synonyme Coreanomecon hylomeconoides Nakai, originaire de Corée et du Japon.
    - Hylomecon lanceolatum (Yatabe) Honda, synonyme Stylophorum lanceolatum Yatabe.

    Dans l'abécédaire, consulter l'autre espèce de chélidoine présente dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Maxim., abréviation botanique pour le botaniste taxonomiste russe-allemand Carl Johann (Ivanovich) Maximowicz (1827-1891) un grand explorateur collecteur qui fut le spécialiste des flores du Japon et de Mongolie, de nombreuses espèces asiatiques lui ont été dédiées. Nommé en 1852 conservateur du jardin botanique de Saint-Pétersbourg*.
    L'année suivante, pour enrichir les collections, il entreprend un tour du monde qui débute par Rio de Janeiro et Valparaiso, ce voyage à bord de la frégate russe Diana, est interrompu par la guerre de Crimée (1854-56) qui le mène à explorer les rives du fleuve Amour et l'est sibérien jusqu'en 57, lui permettant ainsi de publier 'Amurensis Primitias Florac' (1859) avant de se rendre en Mandchourie, puis, durant les quatre années suivantes il parcourt l'archipel du Japon (Yesso, aujourd'hui, Hokkaïdo, Nippon = Honshu et Kyushu) avant de découvrir l'Angleterre.
    En 1864, il est nommé membre de l'Académie Impériale des sciences de Saint-Pétersbourg. Il rédige à partir de 1869, de nombreuses publications dans le Bulletin de l'Académie Impériale sur la flore d'Asie orientale et plusieurs monographies notamment celle des Viola et des Rhododendron 'Rhododendrae Asie Orientalis' éd. 1870.
    *Medik., abréviation botanique pour le médecin-botaniste allemand Friedrich Kasimir Medikus (1736-1808), fut directeur des jardins de Schwetzingen et de Mannheim, on lui doit de nombreux travaux sur les Apocynées, Asclépiadées et Malvacées et sur les champignons.
    Il fait paraître en 1771, l'Index plantarum Horti electoralis Manhemiensis', en 1786 'Theodora speciosa ein neues Pflanzengeschlecht' BNf Gallica puis, entre autres 'Philosophische Botanik mit kritischen Bemerkungen' (Botanique philosophique avec des remarques critiques) édité en allemand (1789 -Mannheim), consultable à la Bnf et pour finir en 1800, un essai sur la culture des végétaux exotiques, qui renferme, en outre, un catalogue de tous ses travaux.
    *Thunb., abréviation botanique pour le botaniste suédois Karl Peter Thunberg (1743- 1822), à qui l'on doit en 1784, la publication de 'Flora japonica', puis 'Flora capensis' (1807-1812), un genre de 200 espèces lui a été dédié Thunbergia et 261 espèces ou sous-espèces sous la forme thunbergii.
    natacha mauric © 13.04.2007 ® Jardin! L'Encyclopédie
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Hylomecon, Stylophorum japonicum





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