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Nom commun : Passerage âcre, Passerage drave, Cardaire âcre ou Lèpidion âcre, nommé par les anglophones 'Whitetop, Hoary cresse, Hoary cardaria, Whiteweed, Heart-podded'. Nom latin : Lepidium draba L.*, synonyme Cardaria draba (L.) Desv.* famille : Brassicaceae (Cruciferae). catégorie : vivace rhizomateuse envahissante, drageonnante, au tapis racinaire profond, de + ou - 1 m et très étalé. port : dressé, rectiligne, ramifié en cime à rosette basale de feuilles pétiolées oblongues à marge dentée. feuillage : 'caduc', pubescent, vert-de-gris à reflets blanchâtres, tiges anguleuses et cannelées pourvues de poils excepté en partie haute. Feuilles dressées, alternes, sessiles, embrassantes, étroites ovales-lancéolées à marge dentelée en partie supérieure, elles sont nettement sagittées (auriculées). floraison : fin de l'hiver, début du printemps (février-avril) voire milieu de l'été sous climat plus rude, odorante. En partie haute panicules de petites fleurs simples à 4 sépales, 4 pétales obovales à spatulées et 6 étamines saillantes ; fleurs formant de denses fausses ombelles. couleur : blanc pur, jaune crème pour les étamines. fruits : silicules de 5 à 6 mm, dressées, aplaties, cordiformes ou réniformes d'un vert rosâtre, contenant une seule graine oléagineuse, comestible, ovale d'un brun rougeâtre, qui autrefois était utilisé comme condiment en lieu et place du poivre. croissance : rapide. hauteur : 0,20 à 0,70 m pour un dense étalement multiplication : par semis spontané et drageons. sol : se rencontre dans les sols argileux et profonds, mais aussi dans les sols secs et calcaires. emplacement : soleil, mi-ombre, ombre. zone : 4-10, U-K hardiness H6, USDA zones 4-10. origine : Eurasie, dont Asie Mineure et Asie centrale, Afrique, sud-est et sud-ouest de l'Europe, du Caucase à l'Espagne, présente dans les cultures, friches, décombres et remblais, sur le bord des chemins et le long des voies ferrées. Introduite dans le courant du 19e siècle, il est aujourd'hui naturalisé aux Amériques dont une partie des États-Unis fait partie de la lite des plantes envahissantes, qui évince les espèces indigènes et réduit les rendements des cultures, présente aussi en Australie et en Nouvelle-Zélande. NB : son nom Lepidium désigne déjà le genre en latin, venant du grec 'lepidion' qui désigne une plante contenant un suc laiteux qui aurait des propriétés médicinales, mot venant de 'lepis' qui désigne les écailles, les coquilles. Nombres d'auteurs pensent que ce mot fait référence aux siliques, alors que durant l'Antiquité le lèpidion figurait parmi les plantes médicinales décrites par Dioscoride*, dans 'De Medica Materia', dont les propriétés et descriptions sont reprises par le naturaliste et écrivain latin Pline* l'Ancien (23-79 avant JC), toujours mises en pratique au Moyen-âge, et commentées, par le médecin siennois Pierre-André Matthiole*. Tous vantaient et utilisaient le lèpidion* aux vertus thérapeutiques du suc laiteux, auquel était attribué entre autres, des propriétés réputées soigner la lèpre et les maladies de peau, son nom spécifique draba vient du grec 'drabê' qui signifie âcre, histoire d'insister sur l'acrimonie de son suc et des propriétés ; c'est aussi, le nom donné à un autre genre de Brassicaceae présent en Europe connu sous le nom de Drave. Ce genre comprend une cinquantaine d'annuelles, de bisannuelles ou de vivaces arbustives, originaires de l'Afrique du Nord, de l'Asie centrale, de l'Asie du sud-ouest et de l'Europe, dont très peu, ont franchi le seuil de nos jardins. Autres espèces : - Lepidium latifolium L., Passerage à grandes feuilles, Grande passerage, originaire de l'Afrique du Nord, de l'Asie orientale et de l'Europe, environ 1 m de haut - Lepidium sativum L., connu sous le nom de Cresson des Jardins, Cresson alénois, Passerage des jardins, originaire de Perse, annuelle d'environ 20 à 40 cm, à saveur piquante un peu âcre ; jeune, il est souvent confondu avec le cresson des fontaines Nasturtium officinale. Au potager, il existe plusieurs variétés au feuillage plus ou moins développé ou frisé. Annotations : *Desv., abréviation botanique pour le botaniste français Nicaise Augustin Desvaux (1784 - 1856), professeur de botanique, nommé directeur du jardin botanique d’Angers, rattaché au Département Pharmacie, puis directeur du jardin botanique universitaire de Poitiers. Auteurs de nombreux ouvrages de botanique dont 'Journal de Botanique, Appliquée à l’agriculture, à la Pharmacie, à la Médecine et aux Arts', en 4 volumes, édité entre 1813-1815 et 'Observations sur les plantes des environs Angers', édité en 1818. Le botaniste écossais Robert Brown lui dédie, un genre, Desvauxia, composé de 15 espèces, synonyme de Centrolepis famille des Centrolepidaceae. *Dioscoride, Dioscoride d'Anazarbe le persan, médecin d'origine grec (Ier siècle avant J.-C.), le plus grand pharmacologue de l'Antiquité qui influence avec ses écrits la pharmacopée durant plusieurs siècles. Dans 'De materia medica', écrit vers l'an 64, il y décrit des centaines de plantes en indiquant leurs propriétés pharmacologiques, ouvrage consultable en ligne à la bibliothèque numérique Mondiale wdl.org. *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linneaus, médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. Il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année, à partir de 1741, la médecine, puis, la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède. Son herbier 'Linnean Herbarium', le plus riche de son époque contenait 7 000 plantes, il est conservé au Musée national d'histoire naturelle de Stockholm. Pierre-André Mattiole (1500-1577), médecin, naturaliste siennois à qui l'on lui doit des commentaires sur l'oeuvre de Dioscoride, éditée à Venise, en 1554, sous le titre 'Petri Andreae Matthioli medici senensis Commentarii, in libros sex Pedacii Dioscoridis Anazarbei, de medica materia..'éd Vincenzo Valgrisio, consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de médecine (Paris 5), dans les Medica, Chapitre CLXX, page 295, au même titre que les oeuvres de Pline et Dioscoride. *Pline, naturaliste et écrivain Pline l'Ancien (23-79 après J.C), en latin Gaius Plinius Secundus, auteur de l'Histoire naturelle, les livres XII à XIX, sont dédiés à la botanique, et les livres XX à XXXII, dédiés à la médecine, ce sont de précieux recueils sur les sciences en général et de l'art de guérir à partir des ouvrages de différents écrivains et médecins qu'il a lus et compilés. L'ouvrage de référence, qui durant des siècles, a été considéré comme le symbole du savoir humain. Il est également connu sous le nom de Pline le Naturaliste. nmauric © 11.04.2008 ©Jardin! L'Encyclopédie © Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle,la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressement interdites. |
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