Crossandra infundibuliformis - Crossandre entonnoir
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    Crossandra infundibuliformis
    Crossandra infundibuliformis jardin botanique de Genève
    Nom commun : Crossandre en forme d'entonnoir, Crossandre ou Crossandra entonnoir, connu en Indes sous le nom d'Aboli', en hindi 'Kanakambaram'Aboli, Kanakambaram, Aalim wadi, Paratawane et par les anglophones, 'Firecracker flower'.
    Nom latin : Crossandra infundibuliformis (L.) C.G. Nees.* (1832), Crossandra undulifolia Salisb.* (1805), autrefois, nommé, Justicia infundibuliformis L.* (1759), Ruellia infundibuliformis (L.) Andrews (1808)
    famille : Acanthaceae.
    catégorie : sous arbrisseau (sous-frutex), de vie assez brève, cultivée sous nos climats en plante d'intérieur.
    port : dressé, rectiligne, touffu, compact.
    feuillage : persistant, épais, d'un remarquable vert clair, luisant, aux nervures profondément marquées, lui donnant un aspect gaufré et ondulé.
    Des feuilles dressées, simples, opposées, de ± 13 cm x 5 cm, alternes par paire, elliptiques-lancéolées.
    floraison : longue, du printemps à la fin de l'automne. Hampe florale en épi terminal, fleurs hermaphrodites à corolle tubulaire grêle à 5 lobes asymétriques, 3 en partie basse très développés, celui du central est plus large, les deux latéraux sont plus réduits, 4 étamines à anthères à une loge, un style filiforme calice vert enchâssé dans 2 bractées tubulaires vertes.
    couleur : orange saumoné, aux veinules plus foncées avec un fond de gorge souvent jaune ou gorge jaune d'or, lobes jaune orange, pour les sous-espèces : jaune, orange, rouge, rouge orangé à rouge-rosé et rose.
    fruits: des petites capsules à deux valves.
    hauteur : 0,30 à 0,60 m, voire plus dans son milieu naturel, pour un étalement identique.
    plantation : au printemps ou à l'automne, selon climat.
    multiplication : par semis au printemps, dans un mélange de terre de bruyère et terreau, également par bouturage de tête de tiges de 5 à 7 cm, à l'étouffée, mais il faut faire attention au botrytis (grey moulds) et aux pucerons (aphids) ou simplement dans de l'eau. Il est recommandé de conserver les graines au frais avant de semer.
    sol : acide ou neutre, riche, humifère, humide mais bien drainé, une humidité excessive peut lui être fatale.
    culture en pot : prévoir un mélange de terre de bruyère et de terreau de feuilles. Rempotage au printemps, dans un pot de juste une taille au-dessus.
    emplacement : léger soleil matinal ou mi-ombre lumineuse.
    zone : 4-9, U-K hardiness H1A, USDA zones 10a-11b. Minima 15 °C et humide, idéale entre 16 et 24 °C.
    origine : en zone tropicale humide, au sud-est de l'Asie, Pakistan, Sri Lanka, Inde orientale dans l'État de Mysore (Karnataka) et Maharashtra*, Afrique du Sud ; Natal, Transvaal, Angola, Gabon, Guinée, Liberia, Kenya, Nigeria, Malawi, Mozambique, Rhodésie, Tanganyika, Swaziland, Somalie, Éthiophie, Arabie) et Madagascar (25 espèces), introduite et naturalisée en Polynésie française.
    entretien : supprimer les inflorescences fanées. Effectuer les arrosages avec une eau non calcaire à température ambiante, ne pas laisser stagner de l'eau dans les dessous de pot.
    Arroser lorsque le substrat de surface est sec sur 2 à 2,5 cm, à vérifier avec un doigt. Après la floraison, réduire les arrosages, juste éviter, le dessèchement total.
    En période de croissance effectuer un apport d'engrais pour plantes fleuries tous les 15 jours jusqu'à la fin de la floraison. Un regret, elle a tendance à se dégarnir du bas, pour y pallier un peu, cultiver plusieurs pieds dans la même potée.
    maladies et parasites : à l'intérieur, peut être sujette aux aleurodes (glasshouse whitefly), aux cochenilles (scale insects) ainsi qu'aux pucerons (aphids). Une atmosphère trop sèche favorise l'apparition des tétranyques (red spiders). Au jardin, exempt de maladies et ravageurs.
    J.F. von Jacquin, volume 1 "Eclogae plantarum rariorum" (1811-1813)
    NB : son nom Crossandra vient du grec 'krossos' qui signifie frange et grec 'anêr' andron, homme, mâle faisant allusion à la particularité des anthères (organe mâle) qui sont disposés sur un coté et finement frangés et son nom spécifique infundibuliformis 'infundibulum' désigne un entonnoir, donc en forme d'entonoir.
    Il existe 6 sous espèces, dont 4 sont en Afrique et les deux autres en Asie subsp. arida (Somalie) axillaris (Asie), brachystachya, bonensis (Éthiopie, Kenya), crocea, eglandulosa (Burundi et Zaïre).
    Dans le sud de l'Inde, les fleurs sont cueillies pour orner les chevelures des femmes et aux abords des temples, vendues sous forme de guirlandes qui sont offertes aux divinités.
    Ce genre comprend 40 à 50 de espèces de vivaces, sous-abrisseau ou arbustes persistants, originaires des zones tropicales humides du sud-ouest de l'Asie (Inde orientale, Sri Lanka, Pakistan et Chine), Afrique (Afrique du Sud; Natal, Transvaal, Angola, Gabon, Guinée, Liberia, Kenya, Nigeria, Malawi, Mozambique, Rhodesie, Tanganyika, Swaziland, Somalie, Éthiophie, Arabie) et Madagascar (25 espèces).
    On trouve commercialisé Crossandra infundibuliformis 'Orange Marmalade', 40 cm à 60 cm.

    Les autres espèces du genre :
    - Crossandra coccinea  Dalzell & A.Gibson, synonyme, Crossandra infundibuliformis Nees var. coccinea, se rencontre à l'ouest de l'Inde, dans l'état de Maharashtra, région de Bombay. Se distingue par des fleurs d'un rouge orangé avec une gorge jaune d'or.

    - Crossandra flava  Hook, originaire de l'ouest de l'Afrique tropicale, environ 0,60 m de haut, port buissonnant, feuilles ovales d'un vert brillant à reflets métalliques, floraison jaune du printemps à l'automne.

    - Crossandra guineensis  Nees, synonyme, Stenandrium guineense  (Nees) Vollesen, Crossandre guinéenne, originaire de Guinée, feuillage vert clair aux nervures blanche largement cernées de blanc, hampe florale trapu et large rougeâtre, fleurs d'un rose mauve.

    Dans la pharmacopée maassaïe, le feuillage mastiqué est utilisé en cataplasme sur les plaies, les piqûres et les morsures de cobra.

    - Crossandra massaica  Mildbr, Crossandre massaïe, originaire du Kenya, feuillage vert clair aux nervures blancheé largement cernées de blanc, hampe florale trapu et large, fleurs d'un jaune maïs, dans la pharmacopée maassaïe, le feuillage mastiqué est utilisé en cataplasme sur les plaies, piqûres et morsures de cobra.

    - Crossandra nilotica  Oliv., Crossandre du Nil, originaire de l'est de l'Afrique, extrême sud de l'Éthiopie entre les fleuves Omo et Denchya et Kenya en zone tropicale, environ 0,60 m de haut, port buissonnant, feuilles ovales d'un vert brillant à reflets métalliques, longue floraison d'un éclatant rouge orangé, du printemps à l'automne.
    Même utilisation, dans les pharmacopées traditionnelles le feuillage mastiqué est utilisé en cataplasme pour traiter plaies, piqûres et morsures de serpents, le suc est prescrit en breuvage pour soigner les crampes d'estomac.

    - Crossandra undulifolia  R.A. Salisb.*, Crossandre à feuilles ondulées, originaire de l'est de l'Inde, introduite et naturalisée en Polynésie française, un arbuste d'environ 1 m, au feuillage vert sombre, brillant à marge ondulée, au revers plus clair et de grandes hampes florales d'un élégant rouge corail.

    Crossandra undulifolia
    Crossandra undulifolia

    Annotations :
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757, nommé, Carl Linnæus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie, qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'.
    En 1738, il fonde l'Académie des Sciences de Suède, et à partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année, la médecine, puis, la botanique jusqu'en 1772.
    Son herbier, le plus riche de son époque contenait 7 000 plantes. Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum'.
    Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto.
    *Nees., abréviation botanique pour le botaniste-zoologiste allemand Christian Gottfried Nees von Esenbeck (1776-1858), le fondateur et directeur du jardin botanique de l'Université de Bonn en 1818.
    On lui doit les premières descriptions des Gesneriaceae, ainsi que le nom de Sinningia, qu'il a dédié à son collaborateur Wilhelm Sinning.
    * Salisb. abréviation botanique pour le nom du botaniste britannique Richard Anthony Salisbury (né Markham) (1761-1829), un homme ayant eu un passé financier peu scrupuleux, qui fut un farouche opposant à la nomenclature de Linné, et fut boudé par un bon nombre de ses contemporains, rejeté par ses confrères botanistes, lorsqu'ils découvrirent qu'il s'était approprié l'oeuvre d'un autre botaniste.
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