Calocedrus decurrens 'Aureovariegata' - Libocèdre panaché
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    Nom commun : Calocèdre 'Aureovariegata', Calocèdre panaché, Libocèdre, Cèdre blanc de Californie panaché, nommé par les anglophones 'California incense cedar, Incense-cedar'.
    Nom latin : Calocedrus decurrens aureovariegata (Beissn.*) Kruessm., synonymes Libocedrus decurrens (Torr.) K.Koch, Heyderia decurrens aureovariegata (Beissn.) Li.
    famille : Cupressaceae.
    catégorie : conifère monoïque à l'écorce écailleuse d'un brun rougeâtre, s'exfoliant avec le temps.
    port : dressé, compact, colonnaire à triangulaire à cime arrondie. La ramure est horizontale, retombante en partie basse et en cime avec l'âge.
    feuillage : persistant, aromatique, d'un vert soutenu panaché de jaune beurre, brillant.
    floraison : au printemps courant mai, comme tous les autres Cupressacées à l'extrémité des ramules.
    couleur : d'un brun jaunâtre.
    fruits : petits cônes de ±3 cm, à 6 écailles qui sont jaune pour les mâles et vert pâle pour les femelles, virant au brun rougeâtre à maturité courant septembre-octobre, seules les deux écailles centrales contiennent des graines de 8 à 10 mm, pourvues de deux ailes, dispersées par le vent et les autres écailles sont soudées.
    croissance : très lente.
    hauteur : de 15 à 25 m, Ø de 5 à 6m.
    multiplication : bouture de ramules aoûtées dans un mélange sablonneux ou par semis au printemps en ayant pris soin auparavant d'effectuer une stratification froide durant au moins 2 mois.
    sol : tous avec une préférence pour les sols neutre ou acide, frais, mais bien drainé.
    emplacement : soleil, mi-ombre.
    zone : 5- 10 à l'abri des vents violents.
    origine : l'espèce type en altitude dans les forêts du sud-ouest de l'Amérique du Nord, depuis la Californie (Sierra Nevada) jusqu'au nord de l'Oregon jusqu'à 2 500 m, où l'on rencontre des sujets millénaires, présent dans la péninsule de Basse-Californie, au Mexique sur les versants de la sierra de San Pedro Màrtir.
    entretien : sans.
    NB : son nom Calocedrus vient du grec 'calos' qui signifie beau et de 'cedrus' qui désigne en latin le cèdre, beau comme un cèdre, faisant référence à sa ressemblance avec ce dernier et son nom spécifique decurrens qui signifie descendant le long de la tige, mot venant du verbe latin 'decurrere', qui signifie descendre en courant. Libocedrus vient du grec 'libas' qui désigne une goutte, une larme en faisant référence à son caractère résineux.
    Jusqu'en 1956, il était inclus avec 2 autres espèces asiatiques, dans le genre Libocedrus endémique à l'hémisphère sud (Nouvelle-Zélande et Nouvelle-Calédonie). Le genre Calocedrus ne comprend que 3 espèces originaires du sud des États-Unis, du Mexique, du sud de la Chine, du nord de l'île de Taïwan, au Vietnam, Laos, Thaïlande et Birmanie.
    Le Calocèdre fut introduit en Grande-Bretagne dans le courant de 1853, celui que vous trouverez à Kew Garden a été planté en 1901.
    Un fort ancien spécimen de au tronc de + de 3 m de circonférence, est à découvrir au Parc de Bourran (Mérignac - Gironde), un parc à l'anglaise de 18 ha réalisé en 1870 par l'architecte-paysagiste Louis Lucy Le Breton* et d'autres arbres remarquables qui font que comme son château, le parc a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1992. En France, le plus grand (38 m) se trouve dans l'Eure à l'Arboretum d'Harcourt, créé en 1833, par le botaniste-explorateur André Michaux*.
    Parmi les cultivars, citons:
    - Calocedrus decurrens var columnaris (Beissn.) Kruessm., synonyme Calocedrus decurrens var fastigiata , au port colonnaire à ramure très courte, vous pouvez en découvrir un spécimen à Roubaix dans le grand parc Barbieux (34 hectares créé 1876) lui aussi est réputé pour ses arbres remarquables, a été réalisé par le jardinier paysagiste Georges Aumont*.
    - Calocedrus decurrens var compacta (Beissn.) Kruessm. un ancien cultivar de 1891.
    - Calocedrus decurrens f. horizontalis Spaeth ex Beissn., synonymes Libocedrus decurrens f. horizontalis au port horizontal.
    - Calocedrus decurrens var compacta 'Berrima Gold', obtention australienne de Claude Rowe Berrima, Nouvelle-Galles du Sud, médaille d'or en 1990, 6 m de haut pour un étalement de 3 à 4 m, compter 1.50 m x 0.60 en 10 ans, port étroit colonnaire, à dominante jaune d'or faiblement lavé de vert chartreux, les ramules se teintent d'orangé en hiver, au printemps les jeunes pousses sont d'un éclatant jaune d'or.
    - Calocedrus decurrens 'Compacta' port arrondi, branches basses retombantes, feuillage d'un vert soutenu.
    - Calocedrus decurrens 'Intricata', forme naine au feuillage vert virant au vert bronze en hiver.
    - Calocedrus decurrens 'Maupin Glow', découvert dans la région de Maupin en Oregon, port dressé assez étroit, ramilles très courtes jaune citron et vert olive, virant au bronze en hiver.
    - Calocedrus decurrens 'Pyramidata', au port pyramidale, feuillge vert franc.
    Autres espèces :
    - Calocedrus formosana (Florin) Florin, synonyme Calocedrus macrolepis var. formosana (Florin) W.C.Cheng & L.K.Fu, endémique au nord et au centre de l'île de Formose, nommé par les anglophones 'Taiwan incense-Ceda'r, vous pouvez en découvrir un spécimen (sur R.V) au Mans à l'Arborétum de la Grand-Prée.
    - Calocedrus macrolepis Kurz, synonyme Libocedrus macrolepis (Kurz.) Benth., nommé 'Yunnan cupressus', originaire de l'Asie en altitude au nord-est de la Birmanie, au sud de la Chine, dans les provinces de Guangxi, Guizhou, Yunnan, l'île d'Hainan et Taïwan (anciennement Formose) ainsi qu'au nord du Vietnam, dans la province d'Hà Tây.
    - Calocedrus macrolepis var. formosana (Florin) W. C. Cheng & L. K. Fu, synonymes de Libocedrus macrolepis var. formosana (Florin) Kudo, Heyderia formosana (Florin) H. L. Li, il est endémique aux forêts du nord de l'île de Taïwan.
    Propriétés et utilisations :
    Dans la pharmacopée traditionnelle amérindienne, les feuilles étaient prescrites en décoction pour traiter les troubles digestifs, en inhalation pour traiter les troubles respiratoires, son bois à odeur de cèdre est utilisé pour la confection des crayons à papier.

    Annotations :
    *Beissn., abréviation botanique pour le jardinier et réputé dendrologue allemand Ludwig Beissner (1843 - 1927), les jardiniers et forestiers lui doivent cet ouvrage de référence sur les conifères 'Handbuch der Nadelholzkunde Systematik, Beschreibung, Verwendung und Kultur der Freiland-Coniferen. Für Gärtner Forstleute und Botaniker' - 1891, ed - P. Parey, Berlin 1891, ouvrage toujours réédité.

    De 1887-1913, il supervise le Jardin botanique de l'Université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn, en 1890, il entreprend la création de l'Arboretum.
    Ce jardin sera détruit durant laSeconde Guerre mondiale, il ne sera reconstruit qu'en 1979, célèbre dans le monde entier pour abriter dans ses serres un Arum Titan Amorphophallus titanum qui fleurit chaque année vers la fin juin.
    *Le Breton, Louis Lucy Le Breton (1823 - 1896) souvent cité sous le nom de Louis Le Breton* a ne pas confondre avec le chirurgien de marine, peintre et géographe douarneniste Louis Le Breton (1818 - 1866), qui à bord de l'Astrolabe, participe de 1837 à 1840 à l'expédition de Jules Dumont d'Urville, resté célèbre pour ses marines (L'astrolabe et la Zélée prise dans les glaces - 1841), ses estampes et lithographies, considéré encore de nos jours comme le spécialiste du genre.
    La bibliothèque de Saint Brieuc possède un carnet de dessins et croquis sur la première partie du voyage dans les mers du sud et en Océanie avant de se rendre dans l'océan Antarctique. à découvrir 'Louis le Breton 1818-1866 - A la découverte du Pacifique et de l'Antarctique' par le néo-zélandais Roger D.J. Collins, (70 dessins), aux éditions Coop Breizh - 2013.
    *Georges Aumont a travaillé avec le réputé horticulteur Jean-Pierre Barillet-Deschamps (1824 -1873) qui devint par la suite architecte de jardins, fondateur de La Maison d'Architecte-paysagiste en 1860, créateur des premiers jardins, parcs et squares parisiens du Second Empire.
    *A. Michaux, abréviation botanique pour le botaniste-explorateur français André Michaux (1746-1802) qui débarque au Québec en 1792, son herbier historique de la flore de l'Amérique du Nord, collectée par lui-même, composé de 2.192 espèces, est conservé au Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris, hélas il ne contient qu'une partie de ses collectes de la Flora boreali-americana, car sur le chemin du retour en 1769, il a fait naufrage sur la côte néerlandaise, en causant la perte d'une partie de sa collection. A savoir, la rénovation de l'Herbier sur l'ensemble des collections botaniques entreprise en 2008, s'est achevée fin 2012.
    L'édition en 1803 de la première flore américaine 'Flora boreali-américana Flora boreali-americana, sistens caracteres plantarum quas in America septentrionali collegit et detexit' Andreas Michaux, réédité en 1820, qui a été en réalité rédigée, par le botaniste français Louis-Claude Richard à partir de ses collectes et travaux, ouvrage de référence sur la flore américaine.
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Calocedrus decurrens  'Aureovariegata'





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