Cissus tuberosa - Cissus tubéreux
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    Nom commun : Cissus tubéreux, Queue du Diable localement nommé Tripa-de-vaca ( Boyaux de vache), Cola del diablo (Queue du Diable).
    Nom latin : Cissus tuberosa Moc. & Sesse ex DC*, plus connu sous le nom de Cissus tiliacea Kunth., synonymes Cissus arsenii  Standl., Cissus brevicaulis  Gentry, Cissus pallidiflora  Lundell, Cissus sicyoides* f. tiliacea  (Kunth) Planch , Cissus sinaloae  Standl., Cissus subtruncatus  Rose, Cissus tiliacea (Kunth) Hemsl., Vitis tuberosa  ( DC.) Hemsl.
    famille : Vitaceae.
    catégorie : vivace herbacée à caudex plus ou moins sphérique à longues tiges succulentes, souples légèrement pubescentes pouvant être lignifiées vers la base, segmentées pourvues de noeuds.
    port : dressé, évasé, grimpant ou rampant.
    feuillage : caduc ou persistant selon climat, succulent vert de gris légèrement pubescent. Feuilles alternes, oblongues ( 3 à 9 cm) à 3 lobes, celui du centre est plus long et échancré, les deux latéraux sont refendus, fin pétiole pubescent de 3 à 5 cm et des vrilles.
    floraison : courant mai jusqu'au début de l'été (selon climat), nectarifère visitée par les abeilles et par les papillons. Ombelles de petites fleurs apétales
    couleur : vert jaunâtre.
    fruits : courant août minuscules baies pyriformes de 4 à 6 mm, rougeoyant avant de virer au violet foncé à violet noirâtre contenant une graine, se récolte jusqu'en novembre.
    croissance : rapide, moyenne, lente.
    hauteur : 050 jusqu'à 6 m dans son milieu naturel.
    plantation : sous climat approprié en extérieur au printemps ou à l'automne.
    multiplication : par semis en trempant durant quelques heures les graines dans de l'eau tiède, par prélèvement de portions de tiges avec feuilles ou par marcottage au printemps.
    sol : mélange pour cactées et succulentes.
    emplacement : ombre légère, mi-ombre.
    zone : 9 - 12, température minimale entre 2 et 5°C, tolère la sécheresse.
    origine : Amérique centrale entre 1200 et 2400 m sur les versants rocheux dans les bosquets de feuillus caducs et les matorrales xérophiles de la Sierra Madre, au entre-sud du Mexique dans 11 états dont l'état d’Oaxaca, région de Apitilan, au sud du Guanajuato, au centre et au sud du Queretaro, Hidalgo, Jalisco, au nord du Michoacan dans la vallée de México, Puebla, Sonora et Tabasco jusqu'au Guatemala et au Nicaragua.
    entretien : juste supprimer le feuillage abîmé et les tiges desséchées ou dénudées en fin d'hivernage. Il se cultive comme une succulente avec des arrosages durant la période de croissance et l'arrêt de ces derniers durant la période de repos.
    Pour avoir un gros caudex il est conseillé de ne pas le rempoter trop fréquemment et ce dans un pot pas trop grand.
    maladies et parasites : il peut subir les attaques des pucerons et des cochenilles farineuses. Une atmosphère trop chaude et sèche, favorise la prolifération des araignées rouges.
    NB : son nom Cissus vient du latin 'cissos' issu du grec 'kissos' qui désigne le lierre et son nom spécifique tuberosa signifie tubéreux en référence à son caudex. C'est sous le nom de Cissus tiliaceae  qu'il fut décrite en 1822 puis nommé par Planchon* Cissus sicyoides .
    Sous climat approprié se cultive à l'extérieur dans les rocailles ailleurs dans des potées que l'on rentre l'hiver et sous forme de bonsaïs, comme d'autres espèces du genre, elle est le plus souvent cultivée à l'intérieur.
    Ce genre comprenait initialement 829 noms d'espèces, après révision seulement 324 ont été retenus dont 120 d'entre eux sont considérés comme étant des synonymes.
    Propriétés et utilisations :
    Comme Cissus verticillata  il a sa place sans les pharmacopées amérindiennes en usage externe sous forme de cataplasme de feuilles fraîches chaudes ou en décoction pour traiter les spames, gonflements et rhumatismes, et ses tiges servent à confectionner des liens et des ligatures.
    Autre espèce présente dans l'Encyclopédie :
    - Cissus rhombifolia  Vahl., , synonyme Rhoicissus rhombifolia  , Vigne du Natal, consulter sa fiche.

    Annotations :
    *DC., abréviation botanique pour Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841), botaniste et docteur en médecin suisse, qui occupe en 1880 la chaire de botanique à la Faculté de Médecine de Montpellier, on lui doit une nouvelle classification des espèces expliquées dans 'La théorie élémentaire de la botanique (1813), ainsi que les 7 volumes du 'Prodomus systematis naturalis regni vegetablilis' (1824-1841) où sont décrites 60 000 espèces doublant ainsi les familles.
    Des ouvrages achevés par son frère et son petit-fils avec 80 000 plantes décrites. Auteur de 'Plantarum Succulentarum' (1799) ou l'histoire des plantes grasses et 'la Théorie élémentaire de la botanique' (1813). Il s'intéresse aux propriétés médicinales des plantes.
    Cissus sicyoides est appelé dans la pharmacopée amérindienne 'bejuco-ubí'.
    *Kunth., abréviation botanique pour le botaniste prussien Karl Sigismund Kunth (1788 - 1850) qui à Berlin va gérer les collections récoltées par Alexandre de Humboldt au cours de ses séjours en Amérique et oeuvrer pour la parution de 'Plantes équinoxiales' paru en 7 volumes.
    Il rédige une monographie 'Notice sur Louis-Claude-Marie Richard,... ", où il écrit "Richard est certainement l'un des hommes de son siècle qui ont le plus contribué aux progrès de la botanique; l'influence qu'il a exercé se fera sentir surtout par les travaux de ceux qui se sont pénétrés de ses principes, et qui marchent sur ses traces.
    Personne n'a poussé plus loin l'art d'observer la nature jusque dans les moindre détails .." il y précise qu'il est l'auteur anonyme de 'Flora Borealis-Américana' de Michaux, en 2 volumes publiée en 1803, consultable en ligne à la Bnf.
    Torner Collections*
    *Moc, abréviation botanique pour Josepho Mariano Mociño (1757-1820), assistant de Sessé nommé officiellement en 1791, botaniste de l'expédition au Mexique et Guatemala responsable des collections. Une partie de ses herbiers récoltés lors de ses expéditions à Cuba, Puerto-Rico, nord-ouest de l'Amérique, Amérique centrale et Mexique et ses illustrations sont rassemblées dans Lambert's Herbarium rattaché à l'herbier Delessert ils sont conservés au British Muséum et à Kew Garden référencé sous le nom de Herbier Pavón, il y a eu vraiment des malencontreux mélanges entre les collections. En 1813, fuyant la guerre d'indépendance en Espagne, il se réfugie à Montpellier auprès de De Candolle.
    Leur herbier 'Flora de Guatemala' a été inclus dans l'herbier général du Jardin botanique de Madrid dès 1820 avec le naturaliste aragonais Martin de Sessé y Lacasta (1751–1808).
    *Planchon, le botaniste, médecin et professeur de science gangeois Jules Émile Planchon (1823 - 1888) qui au cours de sa carrière œuvre entre autre à Kew Garden, nommé en 1881, Directeur du Jardin des plantes de Montpellier, rendu célèbre par sa découverte sur la propagation du phylloxera venu d'Amérique qui s'attaquait aux vignobles français, la ville de Montpellier décide en 1910 que le petit jardin public (situé face à la gare) créé en 1858 par les frères célèbres architectes-paysagistes Denis et Eugène Bülhler, lui sera dédié, portant le nom de square Planchon, un petit jardin exotisme avec une fontaine, un majestueux cèdre du Liban, un immense arbre aux quarante écus Ginkgo biloba qui aujourd'hui est bien mal en point et il me semble bien un Févier d'Amérique (Gleditsia triacanthos). Abréviation botanique Planch.
    *Torner collections, Hunt Institute, Pittsburgh, U.S.A. par Sessé, M., Mociño Planche 1824 dessin effectué durant l'expédition royale espagnole en Nouvelle-Espagne (1787-1803), édité en 1893 collection Torner (1787-1803), Hunt Institute, Pittsburgh, U.S.A.
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