Hydrocleys nymphoides - Pavot d'eau, aquatique
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    Sirö Kurita* ©
    Nom commun : Pavot d'eau, Pavot aquatique, Hydrocleys de Commerson, en espagnol 'Amapola de agua, Camalotillo', nommée par les anglophones 'Water poppy', en japonais 'Mizuhina geshi'
    Nom latin : Hydrocleys nymphoides  (Humb. & Bonpl. ex Willd.) Buchenau.*, synonymes Hydrocleys azurea  Schult.f., Hydrocleys commersonii  Rich., Limnocharis commersonii  (Rich.) Spreng., Limnocharis nymphoides  (Humb. & Bonpl. ex Willd.) Micheli, Sagittaria ranunculoides  Vell., Stratiotes nymphoides  Humb. & Bonpl. ex Willd., Vespuccia humboldtii  (Rich.) Parl., est illégitime Hydrocleys humboldtii  (Rich.) Endl., et Limnocharis humboldtii Rich.
    famille : Alismataceae (Limnocharitaceae) initialement référencée dans les Butomaceae.
    catégorie : vivace herbacée, aquatique et stolonifère.
    port : dense touffe dressée.
    feuillage :caduc, immergé, dressé ou flottant, épais, vernissé, vert vif à 7 nervures, sur le revers le long de la nervure médiane, une sorte de boudin flotteur (aérenchyme*) assurant la flottaison.
    floraison : longue de la fin du printemps à l'été (juillet-août) nectarifère. Fleur solitaire, hermaphrodite, éphémère ne durant qu'une journée, actinomorphes à 3 larges pétales arrondis à marge légèrement ondulée, calice à 3 sépales oblongs disposés en quinconce avec les pétales, 6 étamines et une vingtaine de courts staminoles rudimentaires et 8 pistils uniloculaires, court pédoncule cylindrique.
    couleur : jaune beurre, centre brun-rougeâtre.
    fruits : follicule déhiscent. Une fois fécondée, le pédoncule articulé et l'inflorescence s'inclinent vers l'eau, de telle sorte que le fruit est submergé, et les graines courbes sont véhiculés par l'eau.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 0.15 à 0.30, Ø 0.30 à 1.50 m.
    plantation : au printemps après les gelées, lorsque l'eau commence à se réchauffer, entre 10 et 15 cm de profondeur. Durant l'hiver, le protéger du gel en le rentrant sous abri entre 16 et 18 °C.
    propagation : la multiplication végétative constitue son principal mode de propagation.
    multiplication : par division de la souche, des rhizomes au printemps, par séparation des stolons.
    sol : argileux et riche en matières organiques.
    emplacement : plein soleil, mi-ombre une partie de la journée.
    zone : 9-11, U-K hardiness H ??, USDA zones 8-11, ailleurs il faut le rentrer durant l'hiver.
    origine : en zone tropicale en Amérique centrale, Porto-Rico et Amérique du Sud, au Paraguay, Uruguay et Argentine, centre-ouest du Brésil (Mato Grosso) remontant au nord jusqu'au Mexique. Introduite et naturalisée en Polynésie française, Nouvelle Calédonie, archipel des Fidji, Australie, Nouvelle-Zélande et dans certaines zones dans les étas de l'Ohio, Illinois, Alabama, Texas, Louisiane et Floride, Antilles néerlandaises, aux Caraïbes, à Porto-Rico et plus au sud sur l'île de la Trinité-et-Tobago, au nord de l'Afrique du Sud*, Zimbabwe et Kenya où il est considéré comme un alien envahissant, signalé dans les forêt du Sri Lanka*.
    entretien : juste supprimer le feuillage abîmé ou jauni et rentrer l'hiver.
    maladies et ravageurs : peut être visitée par les mollusques et les limaces d'eau.
    NB : son nom Hydrocleys   vient du grec 'hydro' qui désigne l'eau et de 'kleis' qui désigne une clé et son nom spécifique nymphoides est un épithète qui signifie ressemblant aux Nymphoïdes (faux nénuphar) de la famille des Menyanthaceae, faisant référence à la similitude de leurs feuillages.
    Il a été découvert par le naturaliste Philibert Commerson dans un étang, dans la région de Rio de Janeiro, longtemps considéré comme le seul représentant du genre.
    Genre décrit par Louis Claude Marie Richard, publié en 1815 dans 'Mémoires du Muséum d'Histoire Naturelle', vol 1, page 368.
    Ce genre ne comprend que 5 espèces de vivaces aquatiques stolonifères, vivant en eaux peu profondes, originaires des zones néotropicales de l'Amérique du Sud, Amérique centrale, Antilles, Caraïbes et îles Galápagos qui se cultive la plupart du temps dans des paniers immergés dans les bassins, les mares ou le long des berges des cours d'eau à eaux calmes.
    C'est au 20ème siècle que l'espèce s'est beaucoup propagée dans les étendues d'eau et les cours d'eau, suite à des déversements sauvages de déchets d'aquarium, de bassins, dans les cours d'eau et autres étendues d'eau, ce qui a été le cas avéré pour les îles Fidji, provoquant l'appauvrissant des eaux en oxygène, changeant l'état de l'écosystème des zones infestées ayant un impact direct sur la flore et la faune autochtone.
    illustration : planche 19 parge 83 dans Flora of Guatemala, Feldiana : Botany, vol. 24 part I par Paul Carter Standley (1884-1963) Curator Emeritus of the Herbarium et Julian Alfred Steyermark (1909-1988) Formerly Curator of the Herbarium, published by Chicago natural Museum, 29 August 1958, U.S.A., consultable en ligne archive.org.
    Flora of Guatemala
    Les autres espèces:
    - Hydrocleys martii  Seub., synonymes Hydrocleys uruguayensis  (Buchenau) Pedersen, Limnocharis martii  (Seub.) Micheli, Ostenia uruguayensis  Buchenau, Hydrocleys de Martius, en brésilien nommée 'Golfe, originaire des prairies et savanes inondables du nord, centre-ouest et nord-est du Brésil*, nord-est de l'Uruguay et nord-est de l'Argentine en région limitrophe 20 à 80 cm de haut, feuillage elliptique-orbiculaires, fleurs à 3 pétales arrondies jaune impérial avec un large onglet d'un jaune orangé.
    - Hydrocleys mattogrossensis  (Kuntze) Holm-Niels. & R.R.Haynes, synonymes Hydrocleys cryptopetala  R.E.Fr., Limnocharis mattogrossensis  Kuntze, découverte en 1985, originaire du centre-ouest du Brésil dans la région du Mato-Grosso et en Bolivie en région limitrophe.
    - Hydrocleys modesta  Pedersen*, découverte en 1961, pas de synonyme, originaire du nord-est de l'Argentine dans la province de Corrientes et Brésil, feuilles .
    - Hydrocleys parviflora  Seub, synonymes Hydrocleys standleyi  Steyerm., Hydrocleys grosourdyana  Pedersen, Hydrocleys oblongifolia  Hoehne, Limnocharis parviflora  (Seub.) Micheli, Hydrocleys à petites fleurs, originaire de l'Amérique centrale, Mexique, Guatemala, Bélize, Salvador, Honduras, Nicaragua et Costa-Rica, nord de l’Amérique du Sud au Venezuela, Colombie, Brésil et Bolivie. Feuilles oblongues, fascicule de petites fleurs jaunes de 6 mm aux sépales aigus, parviflora  vient du latin 'parvus' qui signifie petit et 'flora' (flor, floris, florus) qui désigne la fleur. Croquis ci-contre.

    Annotations :
    *Aèrenchyme, aussi appelé Parenchyme aérifère, consulter le cours d'anatomie sur les tissus primaires, les différents parenchymes © BIODIS.
    *Afrique du Sud, répertoriée en 2009 dans les Mitlands au KwaZulu-Natal aux alentours de la ville de Howick, sa croissance y est surveillée car les réserves en eaux sont limitées, elle figure sur la liste des plantes aquatiques envahissantes.
    *Australie introduite comme plante ornementale en 1896, naturalisé en 1979 dans Valencia Creek, état de Victoria et signalé en 2002 dans les eaux de l'état du Queensland.
    *Brésil dans les écorégions terrestres d'Amérique du Sud, dans le bassin de l'Amazonie, au nord-est dans la semi-aride Caatinga (région menacée par la déforestation), la savane du Cerrado, la forêt tropicale humide, long du littoral atlantique (Mata Atlântica) et le Pantanal (marais), la plus grande zone humide de la planète.
    *Kurita, botaniste-biologiste japonais Sirö Kurita (1936 - 2019), 1958 professeur au département de biologie de l' Université de Chiba nommé professeur émérite en 2001. Docteur en sciences ( Université métropolitaine de Tokyo (1949-2011). Il y mène des recherches sur les fougères puis sur les amaryllidacées japonaises qui se reproduisent sans produire de graines en divisant les bulbes, il a publié l'histoire et les résultats sous la forme d'un livre scientifique destiné au grand public 'Higanbana Museum Magazine" Kenseisha (1998), hélas son blog sur les Higanbana a été fermé.
    Membre de la Botanical Society of Japan, de l'American Botanical Society, de l'International Fern Society et d'autres.
    *Pedersen, botaniste, naturaliste danois Troels Myndel Pedersen(1916-2000), naturalisé argentin, spécialiste de la famille des Amarantacées. il s'établit au nord-ouest de la province de Corrientes où il possède une propriété qu'il offre en 1991 et deviendra le parc national de Mburucuyà dans l'estuaire de l'Iberà, c'est la deuxième plus grande zone subtropicale et tropicale humide du monde.
    Son herbier riche de 30 000 espèces se trouve aujourd'hui à l'Institut de botanique du nord-est à Corrientes.
    *Sri Lanka référencée comme espèce introduite et naturalisée dans 'The Sri Lanka Forester', vol. 35, 2013, publié par le Département des forêts, Battaramulla, Sri Lanka.
    natacha mauric© 27/06/2018 ® Jardin! L'Encyclopédie
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