Nom commun : Petrorhagie saxifrage, Oeillet saxifrage, Oeillet des rochers nommé par les anglophones 'Tunicflower, Coat flower, Saxifrage tunic-flower, Saxifrage pink', en allemand 'Steinbrech-Felsennelke, Felsennelke', en danois 'Fjeld-Knopnellike', en espagnol 'Del rey roca clavel', en italien 'Garofanina spaccasassi', en hongrois 'Kôtörô aszùszegfü', cliquer sur les photos pour en découvrir d'autres.
Nom latin : Petrorhagia saxifraga (L.) Link*, après la révision de 2012, les synonymes retenus, Tunica saxifraga (L.) Scopoli*, Dianthus filiformis Lam.*, Dianthus saxifragus L., Gypsophila saxifraga L., Gypsophila arenicola Dufour, Gypsophila asperula Dufour ex Nyman, Gypsophila eubonensis Sibth. & Boiss., Gypsophila multicaulis Poir., Gypsophila permixta Guss., Gypsophila rigida L., Gypsophila scabra Schult. ex Steud., Kohlrauschia saxifraga (L.) Dandy, Petrorhagia saxifraga var. saxifraga et 5 synonymes non résolus en 2020.
famille : Caryophyllaceae.
catégorie : vivace herbacée xérophyte, aux tiges grêles rameuses.
port : touffe dense, très ramifiée et étalée, formant un coussin lâche, ébouriffé, faisant penser aux gypsophiles.
feuilles : persistant, d'un vert bleuté. Sur de fins rameaux lavés de rouge aux entrenoeuds, de courtes et linéaires feuilles subulées et opposées, rappelant celles des oeillets.
floraison : de la fin du printemps à la fin de l'été, de mai jusqu'en octobre, nectarifère, visitée, entre autres, par les abeilles, par certains papillons.
Petites fleurs de 1 cm à corolle à 6 pétales libres légèrement échancrés, à 10 étamines aux anthères bifides, calice à 5 fins sépales qui est doublé d'un calicule à 4 fines écailles.
couleur : rose clair (cuisse de Nymphe), parfois, presque blanc avec les veinules plus soutenues et sur chaque pétale 3 griffures violine, fond de gorge virant au jaune, étamines blanches aux anthères d'un rose pâle.
Les boutons floraux sont turbinés d'un rose plus foncé entre le rose bonbon et le rose mauve
fruits : petites capsules dressées en forme d'urne à 4 dents récurvées.
croissance : moyenne.
hauteur : 0.15 à 0.30 m Ø de ± 0.50 m avec le temps.
plantation : au printemps ou à l'automne, compter entre 6 et 9 plants au m².
multiplication : se ressème spontanément, semis à température ambiante et par division de touffe et prélèvements de rejets.
sol : de préférence pauvre, ssec, sablonneux ou caillouteux, surtout très bien drainé.
culture en pot : dans un mélange pour cactées.
emplacement : soleil, mi-ombre quelques heures dans la journée.
zone de rusticité : 5 - 9, UK hardiness H 5, USDA zone 4a-9b, une fois implanté, tolère bien la sécheresse.
origine : dans les pelouses basophiles, les prairies sèches, les steppes arides et dans les rochers jusqu'à 1 500 m, sur les versants subalpins, au sud et au centre de l'Europe, présent, jusqu'à l'ouest de la Sibérie et en Asie Mineure jusqu'en Iran. En France, on le trouve en abondance, dans l'est et dans le Midi, notamment dans les Pyrénées.
Introduit dans les jardins de l'Europe, vers 1899.
entretien : de toute façon s'il ne se plaît pas, il ne restera pas, juste un nettoyage au sortir de l'hiver sans plus, le laissé vivre en paix et ressemer selon son bon plaisir .
maladies et ravageurs : au jardin, entr'aperçu, de rare fois, la fusariose de l'oeillet.
NB : son nom Petrorhagia vient du grec 'petros' qui désigne une pierre, un rocher, et de 'rhagas' qui désigne une fente, une crevasse, faisant allusion à son milieu et son nom spécifique saxifraga désigne la saxifrage, la passe-pierre ou la perce-pierre.
Cet oeillet saxifrage, a sa place dans les jardins secs, sur les talus et dans les rocailles, dans les massifs, au pied ou sur les murets, également utiliser pour végétaliser une toiture et remplir de vaporeuses potées, a été primé par la RHS* avec l'AGM Award.
Ce genre comprenait 111 noms d'espèces référencés, après révision en 2012, seulement 19 noms ont été acceptés, avec 72 autres considérés comme étant des synonymes et 20 autres noms demeurent toujours non évalués à ce jour.
Parmi les cultivars, citons :
- Petrorhagia saxifraga 'Alba Plena' (2011), environ 25 cm de haut, très ramifié, de juin à septembre, des fleurs doubles, plus petites que 'Rosette', en forme de pompon chiffonné, d'un blanc immaculé, recherché pour les potées, voir photo.
- Petrorhagia saxifraga 'Rosette' (2009), environ 20 cm de haut pour un étalement d'environ 45 cm, des fleurs semi-doubles, en coupe ouverte, rose, zones de rusticité 5a-8b, voir photo © Patty.

Annotations :


Inger Vedel © Flickr

*Lam., abréviation botanique pour le naturaliste-biologiste et botaniste français Jean-Baptiste Antoine Pierre de Monnet de Lamarck (1744-1829), fondateur de la biologie, il en établit les principes théoriques, voir Philosophie zoologique (1809) où il met en place une nouvelle classification pour les animaux ; il est considéré comme le plus grand botaniste de son temps, on lui doit un traité de botanique 'Encyclopédie méthodique' (1783-1793), il y énonce, un principe fondamental sur l'évolution des animaux et des végétaux, qui, sous l'influence de diverses conditions, induisent des adaptations et modifications. Auteur de l'Histoire des mollusques, qui est toujours un ouvrage de référence, dans la nomenclature des coquillages.

*Link., abréviation pour le médecin, botaniste-naturaliste allemand Johann Heinrich Friedrich Link (1767-1851), il commence par enseigner en 1792- dans la plus ancienne Université d'Europe du Nord, l'Université de Rostock, dans le département de chimie, botanique et zoologie (Mecklembourg-Poméranie occidentale). Un séjour de deux ans au Portugal, l'oriente définitivement vers la botanique et, à partir de 1811, à l'université de Breslau, il y enseigne la botanique et la chimie.
En 1815, il est nommé professeur d'histoire naturelle, directeur du jardin botanique de Berlin et conservateur de l'herbier, puis membre de l'Académie des sciences de Berlin. Il entreprend la description des Echinocactus et des Melocactus à partir de 1827. On lui doit de nombreux ouvrages dans différents domaines, dont une Flore portugaise, éditée à Berlin (1809-1840), qui sera longtemps un ouvrage de référence.

*RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804 , qui décerne chaque année, The Award of Garden Merit (AGM) à de nouvelles obtentions au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant, du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.

*Scopoli, Giovanni Antonio Scopoli (1723 - 1788) médecin, naturaliste et entomologiste italien qui durant ses études dans la ville d'Innsbruck étudie la flore du Tyrol puis celle de l'ouest de la Slovénie (Carniole) où il exerce sans enthousiasme, la médecine tout en se passionnant, pour les insectes et plantes. Abréviation botanique officielle Scop.
On lui doit de nombreux ouvrages d'entomologie et la parution en 1760 de 'Flora carniolica, exhibens plantas Carnioliae indigenas et distributas in classes, genera, species, varieties, ordine linnaeano', en 2 volumes, parus, sous son nom latin 'Ioannis Antonii Scopoli', l'édition de 1771 est consultable en ligne.
natacha mauric© 14/11/2020 ® Jardin! L'Encyclopédie
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