Tacca chantrieri - Fleur chauve-souris, Fleur du Diable
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    Scott Zona © - Flickr april, Miami
    Nom commun : Fleur chauve-souris, Plante Chauve-souris, Fleur du Diable, Fleur du Diable toute noire, en chinois 'Läohù xü' (Moustache tigre) nommée en thaïlandais 'Me Fowa', en laotien 'Phon men', en japonais 'Burakku batto furawä' (fleur de chauve-souris noire), 'Burakku kyatto' (Chat noir),'Debiru furawä' (fleur de diable), 'Kyatto uisukä nado' (moustache de chat), par les anglophones 'Batflower', en allemand 'Fledermausblume' , en arabe 'Zahrat alkhafash', en espagnols 'Flor de murciélago, Flor del diablo, Bigotes de gato', en italien 'Pianta pipistrello, Fiore del diavolo', en finnois 'Bat kukka', en néerlandais 'Bat bloem, Snorharen van de kat, Duivel bloem', en norvégien 'Flaggermusblomst', en portugais 'Morcego flor, Bigodes de Gato, Diabo flor', en russe 'Tsvetok letuchey myshi, D'yavol'skiy tsvetok, Belyy golub', suédois 'zahrat alkhafash'
    Nom latin : Tacca chantrieri André*, synonymes retenus Tacca esquirolii Rehder, Tacca garrettii Craib , Tacca lancifolia var. breviscapa Ostenf., Tacca macrantha H.Limpr., Tacca minor Ridl., Tacca paxiana H.Limpr., Tacca roxburghii H.Limpr., Tacca vespertilio Ridl. , Tacca wilsonii H.Limpr., Schizocapsa breviscapa (Ostenf.) H.Limpr., Schizocapsa itagakii Yamam. et illégitime Clerodendrum esquirolii H.Lév.
    famille : Dioscoreaceae*, autrefois Taccaceae.
    photos : cliquer dessu pour en découvrir d'autres.
    catégorie : vivace à rhizome tubéreux de 3 à 8 cm, pourvus de fines racines.
    port : touffe dressée composée de 2 à 8 feuilles et d'une fine tige florale cylindrique, striée et creuse.
    feuilles : caduc, vert franc fortement nervuré et brillant au bout d'un long pétiole grande feuille ovale.
    floraison :du printemps à la fin de l'été, pollinisée par des mouches.
    Corymbes de fleurs à bractées involucrales, plus ou moins décussées entre deux larges bractées larges, qui s'étendent comme des ailes de chauve-souris, au-dessus de l'ombelle à moustaches filiformes.
    couleur : pourpre-violet à brun pourpre, des bractées filiformes presque noires.
    fruits : longues capsules coriaces de 4 à 5 cm, contenant dans une pulpe collante, des graines réniformes aplaties.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 0.50/0.80 à 1,20 m et plus.
    plantation : selon climat, au printemps ou à l'automne.
    multiplication : par semis à chaud entre 20 et 21 °C, compter pour la levée entre.
    sol : très riche en humus, frais, mais bien drainé. Peut se cultiver dans des potées, que l'on rentre l'hiver en serre froide à 10 °C.
    culture en pot : posé sur un lit de graviers ou de perlites, maintenu toujours humide.
    emplacement : mi-ombre, ombre à l'abri des vents. A l'intérieur, a besoin d'une lumière vive, mais pas d'exposition au soleil
    zone de rusticité : 9 - 11, U-K hardiness H1B,USDA zone 9b-11, tolère jusqu'à 10 à 12 °C.
    origine : découverte tardivement vers 1901 Asie du sud-est dont Malaisie et du nord-est de l'Inde, à l'ombre dans les forêts pluviales ou le taux d'humidité est supérieur à 50%, poussant dans un substrat riche en matières organiques en décomposition voir carte de l'Asie.
    entretien : à l'intérieur, elle est soignée dans une atmosphère chaude et humide à une température ambiante entre 21 à plus de 30 °C à l'abri des courants d'air exactement comme les orchidées et autres épiphytes et loin des radiateurs.
    durant la période de croissance (printemps-été), arroser fréquemment, le substrat doit être maintenu humide, durant la période de repos, le lui réduire légèrement. Utiliser de l'eau tiède non calcaire.
    maladies et ravageurs : elle peut être affectée par la pourriture grise, Botrytis (grey mould) et sous serre par les araignées rouges ( red spiders) et comme les cyclamen, d'autres minuscules espèces d'araignées, nommées tarsonèmes (tarsonemid mites) qui provoquent des déformations.
    NB : son nom Tacca donné par Edouard-François André* (1840-1911), lorsqu'il en fait la description, dans la Revue Horticole, Journal d'horticulture pratique, fondé en 1829, par les auteurs du Bon jardinier, dont il était le rédacteur en chef, et son nom spécifique chantrieri, André a dédié l'espèce à des horticulteurs français à Ernest, Adolphe ou Jules Chantrier de la maison Chantrier frères à Mortefontaine, par Plailly dans l'Oise qui ont reçu de nombreuses et hautes récompenses dans les expositions d’horticulture en France et à l’étranger.
    Kuma hashi ©
    Elle a sa place au jardin dans les massifs ou encore tout simplement dans des vasques, des potées et même parfois des suspensions, pour les balcons, patios et terrasses à l'abri du soleil et des vents.
    Ce genre comprenait 67 noms d'espèces connues, après révision seulement 16 noms ont été acceptés et 46 autres sont considérés comme étant uniquement des synonymes. Des lianes pantropicales, qui n'existent qu'entre le tropique du Cancer et celui du Capricorne, majoritairement de Malaisie, présente en Amérique du Sud, Afrique, Madagascar, Australie et les îles du Pacifique notamment sur l'île de Cook, les îles Tonga, les îles Fidji et l'archipel d'Hawaï.
    Les découvrir dans Flora Malesiana par Steenis, C. G. G. J. van (Cornelis Gijsbert Gerrit Jan), Steenis-Kruseman, M. J. van, Indonesia.
    Propriétés et utilisations :
    C'est une plante médicinale rare en Chine qui contient des ingrédients efficaces aux propriétés anti-inflammatoires réputées dans le traitement des ulcères du tube digestif, de l'hépatite, de l'entérite et de l'hypertension, son rhizome contient de la saponine de spirostanol, qui a des effets sur la leucémie HL-60.
    Quelques autres espèces :
    - Tacca ampliplacenta L.Zhang & Q.J.Li, pas de synonyme retenu.
    - Tacca ankaranensis Bard.-Vauc., pas de synonyme retenu.
    - Tacca bibracteata Drenth, pas de synonyme retenu, feuilles oblongues à lancéolées.
    - Tacca borneensis Ridl., pas de synonyme retenu, endémique à l'île de Bornéo comme son nom l'indique.
    - Tacca celebica Koord., un seul synonyme Tacca minahassae Koord., localement nommée 'Ruki intjusu, Karumenga intalum', originaire de archipel indonésien, au nord des Célèbes, aujourd'hui, la Sulawesi (à l'est de Bornéo), dans les bosquets de bambous, floraison dans son milieu naturel, de décembre à avril, rhizome cylindrique surmonté de 2 à 6 feuilles de 18-25 cm x 25 à 30 cm, ovales, palmées à 3-5 sections, de 1 à 5 inflorescences, d'environ une trentaine de fleurs de 0,3 à 0,5 cm à 4 bractées involucrales décussées, fruits pyramidales de 1 à 1,8 cm.
    - Tacca ebeltajae Drenth, pas de synonyme retenu.
    - Tacca integrifolia Ker Gawl., synonymes retenues Tacca aspera Roxb., Tacca cristata Jack, Tacca sumatrana H.Limpr., Ataccia aspera (Roxb.) Kunth et 11 autres, nommée Plante chauve-souris blanche à cause de sa spathe blanche, veinée de pourpre en partie haute largement pourpre vers la base, ombelle de fleurs pendantes d'un aubergine foncé, environ 1,20 m au rhizome cylindrique, surmonté au début par 2 à 3 grandes feuilles en forme de lance (60 cm), au bout, d'un long pétiole d'environ 40 cm de long. Distribution Malaisie, Indonésie.
    - Tacca leontopetaloides (L.) Kuntze, 34 synonymes retenus dont Tacca pinnatifida J.R.Forst. & G.Forst, consulter The Plant list, nommée par les anglophones Black lily, Bat plant, originaires du sud-ouest de l'Asie, introduite par les migrants à travers les îles du Pacifique et présente à Madagascar et en Australie au nord du Queensland et dans les territoires du nord, vivace à rhizome tubéreux ovale qui est comestible, après que l'on ai longuement lavé pour enlever l'amertume qu'elle contient, puis en la broyant puis séchée pour obtenir une farine blanche riche (arrowroot) en calcium, que l'on fait cuire, donnant un met sucré, apprécié des Malgaches, qu'ils nomment tavolo et récoltent au mois d'août ; dans son milieu d'origine, perd son feuillage entre décembre et mars, fleur violette entourée d'une spathe d'un violet verdâtre feuilles très divisées (pennatifides).
    - Tacca maculata Seem., synonymes de Tacca pinnatifida var. aconitifolia F.Muell. ex Benth., Tacca pinnatifida subsp. maculata (Seem.) H.Limpr., Tacca samoensis Reinecke, Tacca parkeri f. paraensis H.Limpr., Tacca sprucei Benth., Tacca breviloba Warb. ex H.Limpr.,Tacca flabellata J.J.Sm., Tacca montana Schult. & Schult.f., présente au nord-ouest de l'Australie et dans les territoires du nord.
    Forest & Kim Starr © Maui, Maui, Hawaii
    - Tacca palmata Blume, synonymes Tacca angustilobata Merr., Tacca elmeri K.Krause, Tacca fatsiifolia Warb. ex H.Limpr. , Tacca rumphii Schauer, Tacca vesicaria Blanco
    - Tacca palmatifida Baker
    - Tacca parkeri Seem., synonymes retenus Tacca lanceolata Seem., Tacca parkeri var. lanceolata (Seem.) H.Limpr., Tacca ulei H.Limpr.
    - Tacca plantaginea (Hance) Drenth, synonymes retenus Schizocapsa guangxiensis P.P.Ling & C.T.Ting , Schizocapsa plantaginea Hance
    - Tacca reducta P.C.Boyce & S.Julia, pas de synonyme retenu.
    - Tacca subflabellata P.P.Ling & C.T.Ting, pas de synonyme retenu.

    Annotations :
    *André. E., botaniste, jardinier, paysagiste Édouard François André (1840-1911), il participe à la création du Parc des Buttes-Chaumont, concepteur de la roseraie de L'Haÿ-les-Roses, des parcs de Monte-Carlo, d'Euxinograd, de Montevideo et celui du Luxembourg, du champ de Mars de Montpellier, du jardin public de Cognac. Il effectue un voyage dans les Andes durant une année en 1875 pour le compte de l'horticulteur belge Jules Linden, il sera le premier européen à avoir ramené plus de 25 espèces d'Anthurium (Anthurium Andreus) en Europe. Professeur à l’École nationale d’horticulture de Versailles, Membre de la Société nationale d’agriculture de France, Membre honoraire de la Société nationale d’horticulture de France, de la Société royale d’agriculture et de botanique de Gand et de la Société royale d’horticulture de Londres.

    Lire 'Édouard André, 1840-1911. Un paysagiste botaniste sur les chemins du monde', Florence André et Stéphanie de Courtois, aux éditions de l'Imprimeur, Paris, 2000, en attendant pdf 'Edouard André, créateur de jardins en Europe' par Florence André-Olivier, historienne des jardins lors du Colloque l'Esprit des jardins : entre tradition et création, 5 et 6 septembre 2008, Conseil Général d'Indre-et-Loire.
    *Dioscoreaceae, ce sont des vivaces lianes qui s'enroulent sur leur support, aux tubercules comestibles très acides qui étaient la nourriture principale pour de nombreuses populations dont les Malgaches du sud de Madagascar appelées ovi ou ovitra, c'est également un complément alimentaire au cours de l'hiver austral.
    natacha mauric © 04/08/2019 ® Jardin! L'Encyclopédie
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