Ionopsidium acaule - Ionopside acaule, Cresson violet
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    Ionopsidium acaule
    Shiro Kurita ©
    Nom commun : Ionopside acaule, Cresson violet*, Fleur de Diamant, Violette miniature, nommée par les anglophones 'Violet Cress, Stemless Violet Cress, False Diamond flower', en portugais 'Cocleária-menor', en japonais 'Baiorettokure su' (cresson violet), 'Daiamondofurawä' (fleur de diamant), en suédois 'Violkrassing'.
    Nom latin : Ionopsidium acaule (Desf.) Rchb.,* synonyme de Cochlearia acaulis Desfontaines*
    Pour la Flora ibérica, c'est aussi un synonyme de Cochlearia alysiponensis Brot. et Cochlearia pusilla Brot.
    famille :Brassicaceae.
    illustration :, planche 51, volume 32, dans Edwards's botanical register, publié à Londres en 1829, contributed by Missouri Botanical Garden, U.S.A., consultable en ligne sur archive.org.
    C'est à la page 389 du volume 4, dans Flore des serres et des jardins de l'Europe, éditée en 1848 par Louis Van Houtte, qu'elle est nommée Ionopside acaule, voir la citation.
    catégorie : annuelle, acaule presque sans tige.
    port : rosette compacte formant une touffe arrondie et tapissante.
    feuilles :caduc, vert moyen à vert émeraude, à saveur de cresson, d'où son nom de Violet cress. Augustin Pyrame de Candolle* la considérait comme une sorte d'herbe à scorbut.
    Au bout d'un fin pétiole, petite feuille orbiculaire en forme de coeur.
    floraison : longue de mai à septembre et plus, occultant quasiment le feuillage, au parfum de miel, nectarifère, visitée entre autres par les abeilles.
    En abondance sur un pédoncule filiforme minuscule fleur éphémère à 4 pétales ovales-oblongs à marge ondulée, 6 étamines soudées à la base aux anthères bifides autour d'un épais style, calice à 4 minuscules sépales.
    couleur : lilas pâle, violet pâle bleuissant progressivement et plus soutenu vers le coeur et avant la fanaison, il existe une variété spontanée à fleurs d'un blanc lavé et veiné de violet pâle plus soutenu en coeur, anthères jaune pâle sur des étamines aux filaments violacés, vert en coeur.
    fruits : de minuscules siliques aplaties à marge festonnée.
    croissance : rapide ce qui fait son attrait.
    hauteur : 0.10 m à 0,15 m.
    plantation : au printemps ou à l'automne, sous climat doux et frais, déteste la chaleur excessive.
    multiplication : auto-ensemencent en place, sous climat approprié par semis à peine couvert, en place à l'automne ou sous châssis froid vers la fin de l'été à début de l'automne ± 18 ºC, au repiquage mettre des poquets de 4 à 6 plantules, pour découvrir la première floraison compter entre 8 et 10 semaines après le semis ce qui fait que l'on peut voir les premières fleurs dès le mois de novembre.
    Ailleurs, semer les graines en poquet, dans des godets en avril-mai à ± 18 ºC, en place courant mai-juin, floraison entre 6 et 8 semaines après le semis, dans des conditions favorables.
    Pour la faire pousser dans les interstices humides, dans les rocailles calcaires, sur les parois des fontaines de rocaille et les vieux murs, il faut semer en place, d'avril à juin.
    sol : léger, sablonneux, acide, frais et bien drainé, parfaitement adaptée au calcaire.
    culture en pot : un mélange de terre franche et de terreau de feuilles enrichi, à parts égales, et du sable.
    emplacement : soleil vraiment très léger en évitant les expositions brûlantes en été, mi-ombre, ombre lumineuse.
    zone de rusticité : 7-9, U-K hardiness H3, USDA zone 9a.
    origine : péninsule ibérique, dans la chaîne de l'Estrémadure, une espèce protégée, endémique aux collines basaltiques et aux falaises côtières de la côte-ouest du Portugal, près de Lisbonne, présente dans les montagnes de Sintra, présente dans le parque naturel de Sintra Cascais où elle pousse avec d'autres endémiques* dans des aires de répartition restreintes, donnée présente au Maroc, consulter la carte.
    Introduite en France métropolitaine, mais non établie ; tandis qu'en Californie, elle s'est naturalisée et elle a été signalée en 2007, au sud-ouest du Japon, sur l'île de Honshu, dans la préfecture de Hiroshima, présente également en Suède.
    entretien : si nécessaire, au fur et à mesure, supprimer les fleurs fanées pour limiter la montée en graines et favoriser la floraison, puis la laisser vivre en paix, pas de taille requise.
    maladies et ravageurs : exempt de maladie pour l'instant.
    NB : découverte dans la région de Lisbonne, par le botaniste René Desfontaines*, qui en fait la description en 1829, dans Flora atlantica, la nommant Ionopsidium, nom sélectionné par Heinrich Gottlieb Ludwig Reichenbach, venant du grec 'ion' qui signifie violet, violette et de 'opsis' qui désigne l'apparence, c'est-à-dire ressemblant à la violette et son nom spécifique acaulis vient du grec 'akaulos', adjectif signifiant acaule, composé du préfixe 'a' sans et de 'kaulos' qui désigne la tige.
    l'Ionopside acaule était présenté, en 1894, par Vilmorin-Andrieux dans l'ouvrage "Les fleurs de pleine terre" et cité, à plusieurs reprises, dans les ouvrages de la réputée paysagiste anglaise Gertrude Jekyll*.
    Au jardin, on lui trouve une place de choix, en couvre-sol, dans les recoins frais, dans les rocailles à l'ombre, où elle ne souffrira pas de la sécheresse et de la chaleur, dans les interstices rocheux, dans les bordures et en couvre-sol, sur le devant des massifs et mixed-borders ou tout simplement dans des potées et jardinières, pour les rebords de fenêtre et les balcons ombragés.
    Ionopside acaule
    Edwards's botanical register, planche 51, 1846
    Parmi les variétés et cultivars, citons :
    - Ionopsidium acaule var. flore. albus, une forme à floraison blanche.
    - Ionopsidium acaule 'Starry Blue Blaze', 15 cm de haut, à semer courant mai-juin, pour avoir de juin à septembre une floraison parfumée et pâle mauve.

    Annotations :
    *Cresson violet, Cresson violet chinois, est également, l'un des noms communs donné, à une petite bisannuelle comestible Orychophragmus violaceus, qui a pour synonyme Raphanus violaceus, également connue sous le nom d'Orchidée de février.
    *Desfontaines , médecin, naturaliste botaniste français René Louiche Desfontaines (1750-1833), il séjourne en Afrique du Nord où il étudie la flore, séjour relaté avec Peyssonnel dans 'Voyages dans les régences de Tunis et d'Alger', 2 volumes 1838 (téléchargeable en ligne).
    On lui doit, de nombreux ouvrages dont entre autre "Expériences sur la fécondation artificielle des plantes" (1831). Des espèces lui ont été dédiées sous la forme de fontanesiana, fontanenesianus, fontanesii. Abréviation botanique officielle Desf.
    *endémiques, autres espèces endémiques portugaises à cette partie de la côte ouest, dans les dunes, les prairies dunaires et les broussailles sclérophylles Armeria pseudoarmeria, Dianthus cintranus, Herniaria maritima, Iris lisitanica ( Ibérie), Omphalodes kuzinskyanae, Silene longicilia, Verbascum litigiosum, la macaronésienne Asplenium hemionitis où croisent également le long des côtes Quercus ruber, Quercus coccifera, Cupressus lusitanica, Pinus pinaster, Eucalyptus globulus responsable de la rapide diffusion des nombreux incendies ces dernières années.
    *Jekyll, architecte paysagiste anglaise, Gertrude Jekyll (1843-1932), porte-drapeau des jardins naturels, des jardins de campagne au désordre ordonné. À travers le monde, elle a conçu plus de 400 jardins, un grand nombre d'entre eux en collaboration avec l'architecte britannique Sir Edwin.Lutyens (1869-1944). Auteur de nombreux articles et livres.
    Lire l'article publié par la journaliste Claire Fitzgerald, le 11 mai 2023.
    Consulter les archives de son travail dans le Surrey. plusieurs de ses carnets et des copies de ses dessins sont conservés dans le Surrey, au Musée Godalming et d'autres dessins originaux sont à l'Université de Berkeley, consultable en ligne.
    *Rchb., abréviation botanique pour le botaniste, zoologiste allemand Heinrich Gottlieb Ludwig Reichenbach (1793 -1879) il enseignel'histoire naturelle à Dresde, fondateur de son jardin botanique et le directeur du Musée zoologique au Palais Zwinger.
    On lui doit de nombreux ouvrages sur les plantes, vers 1843 il entrepris de réaliser de superbes planches d'illustrations de flore allemande et helvétique (Icones florae Germanicae et Helveticae) ouvrage achevé par son fils Heinrich Gustav*, des illustrations qui furent éditées en 10 volumes sous le nom de 'Iconographia botanica seu plantae criticae', qui a été publié à Leipzig de 1823 à 1832.
    natacha mauric © 05/02/2021 ® Jardin! L'Encyclopédie
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