Mandragora officinarum - Mandragore, Mandragore femelle
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    Mandragora officinarum  février  U-K
    Brighton Plants © Flickr
    Nom commun : Mandragore, Mandragore femelle nommée par les anglophones 'Mandragore', en allemand 'Alrun, Alruneken, Arme-sünderblume, Dollwurz, Drachenpuppe (poupée dragon), Erdmännchen, Erdmanderl, Galgenmännlein (bourreau), Hausväterchen, Zauberwurzel (racine magique)', en arabe 'Tuffah almajanin (pommes des fous), Taryala, Bayd al ghûl ', en espagnol et portugais 'Mandrágora', en hébreu 'Duda Medical', en italien 'Mandragora, Mandulagròna, Mannaraona, Minnulagrò, Pàmpina di Aùna', en néerlandais, norvégien et suédois 'Mandrake', en russe 'Mandragora', cliquer sur la photo pour en découvrir d'autres.
    Nom latin : Mandragora officinarum L.*, synonymes retenus Mandragora vernalis Bertol.*, Mandragora acaulis Gaertn.* , Atropa mandragora Sm.*, Atropa acaulis Stokes*, Atropa humilis Salisb.*
    famille : Solanaceae, sous-famille Solanoideae, tribu Mandragoreae.
    illustration : folio 47, capitulum 131 de herba mandragore masculina, consultable en ligne à la Bibliothèque de l'Arsenal n° 1031, folio 47 et mandragore feminea origine inconnue en date de 1323, et folio 50 Bibliothèque nationale de France.
    catégorie : vivace hémicryptophyte acaule aux épaisses racines charnues bifides à forme humaine à l'enracinement profond de 60 cm à 2 m, de saveur et d'odeur désagréable pouvant peser plusieurs kilogrammes.
    port : touffe dressé,e puis étalée en étoile.
    feuillage sucré : caduc, glabre, vert moyen à vert foncé à marge ondulée. Les jeunes pousses sont chiffonnées et gaufrées, couvertes de filaments blanchâtres vers la base. De grandes feuilles lancéolées et pétiolées de 8 à 40 cm x 4 - 16 cm.
    floraison : selon climat d'octobre à la fin février début mars, ressemblant à la gentiane, nectarifère et pollinifère visitée par les bourdons et les abeilles.
    Petites fleurs pubescentes en forme de clochette dressée à 5 pétales lancéolés, 4 étamines dressées aux anthères bifides et 1 style bifide.
    fruits : à l'automne des baies ovoïdes juteuses d'environ 3 cm de diamètre d'un éclatant jaune orangé, enchâssées dans le calice aux sépales effilés, contenant des graines réniformes à surface grumeleuse couleur entre le taupe et le chamois. Attention aux enfants, ces baies comestibles ont un arôme agréable, rappelant celui de l'ananas, fort et enivrant, mais elles contiennent des graines noires qui contiennent des substances qui sont très toxiques.
    Elles étaient appelées pomme du diable ou pomme d'amour, puisqu'on leur prêtait des propriétés aphrodisiaques, suscitant des rêves érotiques.
    couleur : gris de lin aux veinules verdâtre et blanc mauve verdâtre, sur le revers, des anthères saillantes, sur des étamines d'un blanc verdâtre, style verdâtre.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0.25 à 0.30 m.
    plantation : au printemps ou à l'automne, en prenant soin de bien choisir, son emplacement, son enracinement est profond, en espaçant les plants d'au moins 40 cm.
    multiplication : a besoin de froid puis de chaleur pour germer, au printemps ou à l'automne par semis à chaud entre 18° et 20 °C en prenant soin avant de conserver les graines au froid pendant quelques semaines, prévoir des pots profonds comme pour les pivoines, compter pour la levée entre 3 semaines et 3 mois et par prélèvement de fragments de racines ou par division des souches.
    sol : profond, riche en humus, frais, mais bien drainé.
    emplacement : soleil partiel et mi-ombre.
    zone : 4 - 9.
    origine : dans les pelouses arides, les forêts et bosquets, sur les bords de chemins, dans les friches, les oliveraies de l'Europe méridionale présente au Portugal, en Espagne et aux Baléares, en Italie, Sicile et Chypre, en Crète, Grèce et Turquie, en Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie), au Proche et Moyen-Orient, notamment en Israël, Palestine, Liban, Syrie et Iran, absente sur le territoire français.
    récolte de la mandragore grande-bretagne 13ème siècle
    Guillaume le clerc, bestiaire divin
    récolte de la mandragore : le collecteur de mandragore au Au Moyen-Âge, pouvait entendre le cri poussé par la plante, lorsqu’il l’arrachait ; il devait se boucher les oreilles avec de la cire, pour ne pas entendre ce cri, qui pouvait le rendre fou, voire le tuer. Il devait attacher un chien à la plante, puis attirer le chien au loin. Lorsque la mandragore était arrachée, la malédiction s’abattait sur le chien et épargnait le collecteur.
    Ci-contre le chien et la récolte de la mandragore figurant dans Mandragore base de données des collections des manuscrits enluminés, consultable à la BnF.
    maladies et ravageurs : au jardin rien de signalé.
    NB : son nom Mandragora désigne le genre en latin, mot venant du grec 'mandragóras' qui aurait selon certains auteurs une origine persane 'mehregiah, mardum-giyah" qui se traduit par plante-homme et pour d'autres il viendrait du mot sanscrit 'mandâraka' qui désigne une solanée et 'mandros' qui désigne le sommeil et de 'agora' qui signifie substance et son nom spécifique officinarum mot latin est le génitif pluriel de officina qui désigne l'officine, l'atelier.
    Ce genre ne comprend que 3 espèces de vivaces reconnues, après révision en 1998, 9 autres noms référencés demeurent toujours non résolus en 2020.

    Les autres espèces :
    - Mandragora officinalis Mill.*, synonymes retenus, Mandragora autumnalis Bertol., Atropa mandragora Sm.* la Mandragore d'automne, Mandragore mâle présente au sud de l'Europe, Afrique du Nord, Asie Mineure, Proche et Moyen-Orient, de 25 à 35 cm de haut, aux feuilles gaufrées à côte blanche fortement prononcée sur le revers comme les blettes et légèrement rosée vers la base ce qui lui vaut le nom de morion, de septembre à novembre fleurs améthyste aux pétales à marge ondulée et veinules plus foncées, étamines blanches aux anthères violet, pédoncule et calice lavé de pourpre. Les semis s'effectuent courant mars-avril
    - Mandragora caulescens C.B. Clarke, synonymes retenus Mandragora tibetica Grubov, Mandragora chinghaiensis Kuang & A.M. Lu, Mairella yunnanensis H. Lév., la Mandragore tibétaine, originaire de l'Himalaya.
    - Mandragora turcomanica Mizgir., découverte en 1942 au Turkménistan dans la région d'Ashkhabad est non résolue.

    Histoire et légendes :
    Son incontestable aspect anthropomorphe, a donné lieu depuis des siècles à toute une floraison de légendes qui se sont répandues à travers le monde et les gens payaient des sommes phénoménales pour posséder de cette plante miraculeuse, censée les guérir de tous les maux et maladies, capable d'apporter aux femmes la fertilité et protéger des mauvais sorts ainsi que leur maison contre les incendies, les combler de richesse et permettre d'adresser à leurs ennemis malédictions et maléfices ; bien évidemment des falsificateurs de tout bord lui substituèrent de vulgaires racines, dont ils rehaussèrent la ressemblance humaine par quelques retouches au couteau.
    Le détenteur d'une mandragore était censé la nourrir, l'habiller et la baigner de temps en temps, faute de quoi la plante, pour se venger poussait des cris terribles, s'évadait d'une façon mystérieuse, on ensorcelait toute sa famille.
    Dans la Genèse elle est nommée Dudaim (dudhaim, du- daïm), Leah (Léa) la première épouse, mal aimée de Jacob, le patriarche biblique, troque avec Rachel, une racine de mandragore contre une nuit avec celui-ci, pour avoir un fils. Genèse, 14 :
    "Et Ruben s’en alla au temps de la moisson des blés, et trouva des mandragores dans les champs, et les apporta à Léa, sa mère. Et Rachel dit à Léa : Donne-moi, je te prie, des mandragores de ton fils. Et lorsque Jacob revint des champs le soir, Léa alla au-devant de lui, et dit: Tu viendras vers moi; car je t’ai loué pour les mandragores de mon fils; et il coucha avec elle cette nuit-là." Ci-contre enluminure dans Histoires bibliques Ruben apportant les fruits de la mandragore à sa mère, origine saint-quentin, 14ème siècle en date de 1350.
    Ruben offrant à Rachel la mandragore
    Ruben offrant à Rachel la mandragore
    Au cours du procès d’inquisition en sorcellerie de Jeanne d’Arc, à la 12e séance du jeudi 1er mars 1431, les juges du tribunal ecclésiastique lui reprochèrent d'avoir possédé une mandragore, un don du Diable :
    Q : "Qu’avez-vous fait de votre mandragore ? "
    R : "Je n’ai ni oncques n’eus de mandragore… ",
    à consulter dans la série : les grands procès de l’histoire sur justice.gouv.fr.
    Dioscoride, dans son Livre IV, chap. 76, relate : "La mandragore procure le sommeil. On peut en donner trois cyathes à ceux qu'on doit amputer ou brûler ; ils tombent plongés dans un sommeil très profond et ne perçoivent point la douleur. " En parlant de la mandragore Morion (l'atropa belladona selon Sprengel),il ajoute: " L'homme qui en a mangé s'endort et, pendant trois ou quatre heures, perd la sensibilité. Aussi les médecins s'en servent-ils lorsqu'ils ont besoin de couper ou de brûler."
    Dans son Livre VI, chap. 27, il dit enfin : «La mandragore absorbée est suivie d'un sommeil (exsolutio ac vehemens veternus, nihil distans a lethargo). Parmi les médicaments « par lesquels les douleurs sont calmées », il cite aussi le strychnos somnifera. "
    Dans des textes égyptiens il est rapporté qu'une "déesse qui, ivre de meurtre, extermine l'humanité, est arrêtée dans son carnage par l'action soporifique de 7000 cruches remplies de mandragores".
    Dans Les 4 livre des statagèmes le préteur romain Sextus Julius Frontinus (Frontin) raconte qu'Annibal et son général cathaginois avaient mis à profit cette propriété pour détruire ses ennemis en laissant derrière eux des tonneaux de vin dans lesquels ils avaient fait infuser des racines de mandragore:
    12 Maharbal*, envoyé de Carthage contre les Africains révoltés, et connaissant le goût passionné de ce peuple pour le vin, mélangea une grande quantité de cette boisson avec du suc de mandragore, plante qui tient le milieu entre le poison et les narcotiques ; et après un léger engagement avec l’ennemi, il se replia à dessein : puis, au milieu de la nuit, laissant dans son camp quelques bagages et tout le vin mélangé, il feignit de s’enfuir.
    Les barbares s’emparent de son camp, se livrent à la joie, boivent avidement ce vin pernicieux, et bientôt, étendus à terre comme s’ils étaient morts, ils sont, au retour de Maharbal, tous pris ou massacrés, consultable en ligne livrefrance.
    Au 11 siècle les écossais utilisérent le même procédé pour détruire l'armée de Suénon, Roi de Danemark.

    Propriété et utilisations :
    Depuis la nuit des temps, on attribuait à la Mandragore diverses propriétés médicinales, les Assyriens l'employaient comme soporifique et analgésique, et Dioscoride alors chirurgien militaire des armées de Néron l'utilisait durant ses opérations, il a laissé deux préparations.
    La déesse grecque de l'amour et de la fécondité Aphrodite était surnommée Notre Dame de la Mandragore, puisqu'on lui attribuait la vertu de rendre féconde les femmes stériles donc réputée anesthésique, anti-inflammatoire, antalgique, stupéfiante et aphrodisiaque, au pouvoir magique, utilisée dans la magie noire, entrant dans la composition de potions d'amour et de philtres magiques et servant de talisman pour chasser les démons à travers les siècles et les religions ; ces croyances aux vertus mythiques sont présentes dans la pièce du dramaturge Nicolas Macchiavel ( 1469 - 1527) La Mandragore datent de 1526 (La Mandragola en italien).
    C'est cette forme humaine qui a fait que Pythagore la nomme 'Anthropomorphos' et plusieurs traités, il est relaté et décrit l'utilisation d'une pommade particulière capable de transformer l'homme en loup-garou.
    Mandragore Bibliothèque de l'Arsenal - Arsenal 2808 folio 7
    Mandragore mâle et femelle
    Arnaud de Villeneuve (Arnaldus, de Villanova) dans Opera medica Omnia, détaille la première recette anesthésique, qui consiste à appliquer sur le nez et le front du patient, un chiffon humide, préalablement trempé dans un mélange aqueux à parts égales de mandragore, jusquiame et d'opium, faisant ainsi sombrer le patient, dans un sommeil profond sans ressentir de douleur.
    Les prescriptions de Nicolas de Salerne firent autorité dans le Codex pendant plusieurs siècles, contenaient plusieurs médicaments et compositions où elle entrait, notamment dans l'oleum mandragoratum, une huile calmante.
    Comme beaucoup de solanacée, la mandragore est toxique pour les humains et les animaux. Elle contient dans son ensemble des alcaloïdes tropaniques, l'hyoscyamine (la scopolamine), pseudo-hyoscyamine, hyoscine (antispasmodique), mandragorine (l'atropine) des substances qui peuvent en cas d'ingestion provoquer céphalées, nausées, vomissements, vertiges, troubles gastro-intestinaux, de l'hyperthermie, des troubles du centre nerveux, des troubles cardiaques (bradycardie) et respiratoires pouvant entraîner la mort.
    Réputée selon l'époque pour traiter les affections hépatiques, l'ulcère gastrique, pour traiter l'épilepsie et la dépression, les troubles fonctionnels et articulaires, les spasmes, aussi comme dépuratif du foie et prescrite en traitement de certains états infectieux pulmonaires, l’asthme, la coqueluche, le rhume des foins et les règles douloureuses et les hémorroïdes, en usage externe feuilles et racines pour soigner les affections cutanées, abcès, plaies, tumeurs, ulcères, verrues et les morsures des serpents, également réputée calmer les maux de dents depuis l'époque de Néron.
    La racine est encore de nos jours utilisées dans l'industrie pharmaceutique et elle entre dans la composition de pommade, associée à d'autres plantes dans des complexes homéopathiques et en teinture mère sous le nom de Atropa mandragora.
    Récits :
    p24 "Le lévrier noir qui marchait dans son ombre et se rassurait en lui flattant les côtes; il était auprès d'elle, inquiet et flaireur, attiré comme elle au pied des gibets par l'horrible odeur, et parfois un bruit sourd de mâchoire avertissait la reine que le chien avait trouve, lui, ce qu'il cherchait.
    Et elle, qui n'avait pas trouvé, poursuivait sa ronde d'agonie sous la fétide rosée dégouttant des potences, au milieu des herbes chuchoteuses, comme des plaintes d'enfant.
    Et la reine, à travers l'oppression de son rêve, se souvenait, très lucide, quels rites atroces la kabbale impose à qui veut s'emparer de la racine magique attacher un chien vivant à une des fibres de la plante maudite et, tandis que l'animal garrotté se débat, déracinant à chaque mouvement un peu de l'herbe convoitée, le guetter sournoisement dans l'ombre pour, la mandragore à peine hors de terre, se précipiter sur la bête haletante et l'étriper à coups de couteau. La vie de l'animal égorgé passe alors dans la racine hideuse et l'anime du souffle nécessaire aux promptes et sûres incantations.
    Et la reine s'éveilla toute baignée de sueur froide, sachant parfaitement pourquoi un lévrier noir la suivait.
    Maintenant d'ailleurs, elle s'entourait de mages et de nécromans: un invincible attrait la poussait vers les sciences occultes on eût dit qu elle voulait se délivrer d'un charme,qu'elle avait hâte de rompre le cercle étouffant d'un sort." extrait de La Mandragore de Jean Lorrain (1855-1906)., 1 volume , 70 pages illustré par Marcel Pille, édition É. Pelletan, 1899, consultable en ligne à la BnF Gallica.
    Radio France Br.David 3mn
    Audios et Lectures :
    - France Culture, le Monde vivant, la Mandragore, une racine ensorcelante à écouter ci-contre.
    - Les nuits de France Culture, par Philippe Garbit L'étrange et merveilleuse liturgie de la mandragore lu par Claude Mettra, d'après Isabelle d’Egypte, le conte romantique d'Achim Von Arnim (1812), 1ère diffusion le 7 avril 1994, écouter le Mp3 durée 16mn.
    Billets d'Histoire, histoire médiévale, histoire moderne La mandragore : naissance et persistance d’un mythe, consulter l'histoire à la BnF.
    Chronique le mythe de la Mandragore, la « plante-homme » - Diogène 2004/3 (n° 207), pages 140 à 173, consultable sur cairn.info.

    Annotations :
    Bibliothèque nationale de France, Département des Manuscrits, Division occidentale
    - Livre des simples médecines 15ème siècle Mandragore-Bnf, Mandragore, base des manuscrits enluminés de la BnF.
    - Ibn butlân, taqwim es siha (trad. anonyme), tacuinum sanitatis, Allemagne - 15ème siècle, récolte de la mandragore Bnf.
    *Rappel, toutes les informations concernant les propriétés médicinales et les utilisations à travers le temps et suivant les coutumes des différentes civilisations sont simplement données pour une meilleure connaissance des plantes et ne sauraient tenir lieu de prescription médicale !.
    Les notions de toxicité ne peuvent être considérées comme exhaustives, les réactions individuelles ne devant pas être sous-estimées.
    *Bertol., abréviation botanique pour le médecin-botaniste-naturaliste italien Antonio Bertoloni (1775-1869) qui enseigne la botanique à Bologne, on lui doit de nombreux ouvrages.
    *cyathe, 'cyathus' désigne une coupe, une mesure, cyathe est le nom donné a un petit vase à long manche utilisé pour puiser le vin et le verser une coupe, une mesure de capacité pour les liquides en usage chez les Grecs et les Romains équivalent à la 384 e partie d'un liquide contenu dans une amphore.
    Dioscoride, sur la matière médicale
    Mandragore femelle
    France culture, à écouter aussi l' émission Concordance des temps, épisode : Les sorcières, haïes, fascinantes France Culture (59mn ) du 8février 2020, par Jean-Noël Jeanneney et Michel Porret professeur d’histoire moderne à l’Université de Genève, archive sonore lecture du procès de Michée Chauderon.
    *G.Gaertn., abréviation botanique pour l'apothicaire, botaniste allemand Philipp Gottfried Gaertner (1754-1825), il est le co-auteur d'une flore du Wetterau avec B. Meyer et J. Scherbius, éditée à Francfort entre 1799 et 1802, consultable en ligne à la BHL (biodiversitylibrary.org) sous le nom de Oekonomisch-technische Flora der Wetterau (une ancienne province située dans le land de Hesse au centre-ouest de l'Allemagne, région de Francfort-sur-Maine).
    *Gaertn., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste allemand Joseph Gaertner (1732-1791), il débute comme professeur d'anatomie à Tübingen en 1760 avant de devenir durant 8 années professeur de botanique à Saint-Pétersbourg, à partir de 1770 il travaille sur son 'De Fructibus et Seminibus Plantarum'publié en 3 volumes à partir de 1788, le dernier est publié après sa mort en 1792.
    Il y relate son étude notamment au microscope sur les fruits et les graines, de plusieurs milliers de spécimens d'espèces et de genre du monde entier, sur la morphologie des organes de la fructification et sur son application à la botanique systématique, la classification qui en résulte est exceptionnelle pour son époque, consultable en ligne à laBHL library.
    Dans la famille des Rubiaceae, le genre Gaertnera lui a été dédié et des espèces sous la forme gaerteneri, gaertneriana, gaertneroides.
    *L., abréviation botanique pour auparavant le médecin, botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné auparavant Carl Linnæus (1707-1778), à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. En 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
    *Maharbal, chef numide et général d'Hannibal Barca à Carthage au III e siècle avant Jésus-Christ, lire Tite-Live histoire romaine à la BCS Bibliotheca Classica Selecta.
    Dioscoride, sur la matière médicale
    Mandragore mâle
    *Salisb., abréviation botanique pour le botaniste britannique Richard Anthony Salisbury (né Markham) (1761-1829), un homme ayant eu un passé financier peu scrupuleux, qui fut un farouche opposant à la nomenclature de Linné, boudé par un bon nombre de ses contemporains, rejeté par ses confrères botanistes lorsqu'ils découvrirent qu'il s'était approprié l'oeuvre d'un autre botaniste.
    *Sm., abréviation botanique pour le médecin-botaniste britannique Sir James Edward Smith (1759-1828), le co-fondateur et président de la société linnéenne de Londres en 1788 après avoir fait l'acquisition de l'intégralité de la bibliothèque (plus de 3000 ouvrages) et des collections de Linné en 1784, refusée par Sir Joseph Banks. Des espèces lui ont été dédiées sous la forme smithii, smithiana, smithianus
    Il est l'auteur d'ouvrages sur la flore britannique dont Flora Britannica et The English Flora publiée de 1824 à 1828 et participe à la rédaction d'articles dans la Rees's Cyclopaedia initiéé en 1728 sous le nom de Cyclopaedia of Ephraim Chambers, réédité par Abraham Rees en 1778 a découvrir sur Cyclopaedia.
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