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Cordyline australis jardin botanique de Durban |
Nom commun : Cordyline australe, nommé par les maori 'Tï köuka' et par les anglophones 'New Zealand cabbage tree', 'Cabbage tree' ou 'Cabbage palm'
Nom latin : Cordyline australis (G. Forst.) Endl.* (1833), 37 synonymes retenus, Dracaena australis (G.Forst) Hook.f.* (1786), Dracaenopsis australis (G. Forst.) Planch. (1850), Terminalis australis (G. Forst.) Kunth (1891)
famille : Asparagaceae, autrefois classée dans les Agavaceae.
catégorie : arbre en général non ramifié aux rhizomes pivotants.
feuillage : persistant, vert à vert brunâtre. De longues feuilles étroites de 1 m x 5 cm.
port : érigé, évasé.
floraison : longue de la fin du printemps au début de l'été, selon climat, parfumée sur les sujets adultes et nectarifère, visitées par les abeilles.
Au bout d'une longue tige de plus de 1 m, des petites fleurs réunies en panicules ramifiées et retombants, des fleurs à 5 étroits pétales lancéolés.
couleur : blanc ou rose suivant le cv.
fruits : des petites baies ovoïdes blanches assez décoratives.
croissance : lente.
hauteur : 5-9 m.
plantation : au printemps ou à l'automne, à l'extérieuril est possible en fin de saison, de la faire hiverner sous serre en prenant garde à chaque fois à ne pas abîmer les racines ou d'enfouir partiellement le pot. Puis de ne pas trop arroser durant l'hiver.
multiplication : par semis de graines fraîches à chaud ou par bouturage de tiges.
sol : drainé, acide, neutre ou alcalin, plutôt sec sauf les premières années.
emplacement : soleil, mi-ombre.
zone : 9-11, U-K Hardiness H3, USDA zones 9a-11b. Tolère sur de courtes périodes jusqu'à -5 et -8°C. Adaptée aux embruns.
origine : au nord et au sud de la Nouvelle-Zélande, consulter la carte.
Introduite en Tasmanie, en France ainsi qu'au Royaume-Uni.
entretien : aucun, juste nettoyer de temps en temps le feuillage desséché.
maladies et ravageurs : peut être sujette aux cochenilles (scale insects) et à l'intérieur aux araignées rouges (red spider mite).
En 2011, en Angleterre où elle est cultivée fréquemment en extérieur, après des gelées au mois de décembre. Il a été signalé à la RHS* par de nombreux jardiniers que le feuillage avait été fortement endommagé par le gel et que sur certaines d'entre elles, les tiges suintaient, un liquide malodorant indiquant une infection bactérienne. Ce symptôme est appelé en anglais 'Cordyline slime flux'.
NB : son nom Cordyline vient du grec 'kordylé' qui signifierait bosse, tumeur, massue faisant référence à l'on ne sait plus trop quoi et son nom spécifique australis pour préciser ses origines australes.
En maori, il est nommé tï kùuka qui signifie qui pousse souvent seul. Dans la mythologie forestière, il symbolise l'indépendance stoïque, il est parfois appelé 'tï-tahi' mot qui signifie le chou solitaire.
Ce genre ne comprend que 23 noms d'espèces retenus. Des espèces d'épiphytes, d'arbustes ou de petits arbres originaires dans l'ensemble de la Nouvelle-Zélande et du sud-ouest du Pacifique, en zone tropicale ou subtropicale humide, notamment dans les Mascareignes ainsi qu'en Nouvelle-Calédonie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Une seule d'entre elles est originaire de l'Amérique du Sud, Cordyline sellowiana Kunth. (1850)
Naturalisée dans certaines parties du sud-est de l'Australie. Au sud de l'État du Victoria, elle est considérée comme une mauvaise herbe environnementale émergente, présente également au sud-est de l'Australie-méridionale et plantée avec parcimonie en Nouvelle-Galles du Sud.
Cette cordyline australe, sous climat approprié, a sa place dans les jardins, notamment ceux en bord de mer et de gravier, dans les massifs arbustifs ou en sujet isolé. Les premières années, Cordyline australis est souvent cultivée en plante dite d'intérieur.
Parmi les cultivars citons :
- Cordyline australis 'Albertii', des feuilles striées de vert plus clair, les jeunes pousses sont rosâtres.
- Cordyline australis 'Atropurpurea', la base des feuilles est pourpre.
- Cordyline australis 'Cancan®, la base des feuilles est d'un rose rouge framboisé puis rose et vert, strié et marginé de jaune crème.
- Cordyline australis 'Coffee Cream' ou 'Coffee and Cream', au feuillage café au lait (bronze), nervure centrale rougeâtre à la base puis crème.
- Cordyline australis 'Doucettii', aux feuilles à rayures blanches avec le bord rose.
- Cordyline australis 'Green Godess', très ramifié, feuillage très large en forme de lance, touffe très évasée vert jade.
- Cordyline australis 'Jurassic Jade' issue d'un croisement avec Cordyline banksii, au feuillage vert jade à vert olive, envion 2.5 m.
- Cordyline australis 'Pink Stripe', des feuilles avec des nervures roses.
- Cordyline australis 'Purpurea', un feuillage pourpré, photo ci-dessous.
- Cordyline australis 'Purple Tower', un feuillage bronze violacé, nervure centrale rosâtre.
- Cordyline australis 'Red Star', un feuillage d'un rouge bronze.
- Cordyline australis Red Sensation®, 2 à 3 m et plus, au feuillage dans un rouge pourpre foncé. Tolère - 8°C.
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Cordyline australis floraison |
- Cordyline australis 'Sundance', vers la base, les feuilles sont rougeâtres avec la nervure médiane rouge. Le reste du feuillage est d'un vert clair.
- Cordyline australis 'Torbay Dazzler', 2 m, un feuillage panaché avec la nervure médiane rosâtre et la marge des feuilles dentelées et couleur crème. Le reste du feuillage est d'un vert jade. La base des feuilles est lavé de rose soutenu.
- Cordyline australis 'Torbay Sunset', un feuillage vert-marron sur des tiges rouges. Tolère jusqu'à -5°C.
- Cordyline australis 'Variegata' des feuilles panachées de stries d'un blanc crémeux et de deux tons de vert, un vert foncé et un vert tirant sur le chartreux ou l'olive, le tout est marginé de crème.
Parmi les cultivars et les hybrides de Cordyline terminalis, citons :
- Cordyline terminalis 'Amabilis' au feuillage bronze et rouge.
- Cordyline terminalis 'Guilfoylei' aux feuilles effilées dans les tons de rouge, rose et de blanc.
- Cordyline terminalis 'Mayi', des feuilles juvéniles rouges puis vert et rouge.
- Cordyline terminalis 'Red Dracaena', commercialisé aussi sous le nom de 'Firebrand', un port compact et des feuilles teintées de pourpre.
- Cordyline terminalis 'Tricolor', des feuilles dans les tons de rouge, rose et de crème.
Quelques autres espèces :
- Cordyline banksii Hook. f., originaire de Nouvelle-Zélande, 3 m, un port compact, un long feuillage étroit, effilé et vert jaune, avec la nervure médiane d'un vert plus foncé. Une abondante floraison parfumée de la fin du printemps au début de l'été.
- Cordyline fragrans (L.) Planch., synonyme de Dracaena fragrans (L.) Ker Gawl., Cordyline parfumée, originaire de l'Afrique en zone tropicale, répandue au Pacifique, 3 à 5 m de haut, de larges feuilles rubanées et arquées. Une floraison blanche et violette, fructification orange.
- Cordyline fruticosa (L.) A. Chev., synonyme Cordyline terminalis (L.) Kunth connue sous le nom d'Épinard hawaïen, originaire de Nouvelle Guinée - Papouasie, répandue dans tout le Pacifique, 5 m de haut (2 m en culture) très ramifié, floraison parfumée, blanche ou mauve. Les rhizomes sont comestibles, zones de rusticité 10-12.
- Cordyline indivisa (Forst. f.) Steud., synonyme de Dracaena indivisa Forst., originaire de Nouvelle-Zélande, en altitude, mieux adapté au sol humide. Des feuilles un peu plus larges, vert clair, avec la nervure centrale légèrement rouge orangé et marginée de vert-jaune, H 10 m, ramifié en hauteur. Des photos dans Flickr.
- Cordyline stricta (Sims) Endl., synonyme retenu, Cordyline congesta Endl., nommée 'Narrow-leaved palm lily' originaire d'Australie au nord-est de la Nouvelle-Galles du Sud et au sud-est du Queensland, 3 m de haut, présente une floraison violette en été et des fruits d'un éclatant rouge groseille. Des photos dans Flickr.
Annotations :
*Endl., abréviation botanique pour le botaniste, taxonomiste, autrichien Stephan Ladislaus Endlicher (1804-1849), En 1828, il délaisse la théologie et à partir de cette date, jusqu'en 1836, il devient le secrétaire rédacteur en charge des manuscrits à la Bibliothèque impériale de Vienne de l’empereur Ferdinand Ier (dont il sera par la suite, le conseiller), qui possède d'importants ouvrages de botanique, durant cette période, il en profite, pour étudier la grammaire chinoise, le japonais, l'allemand ancien, la philologie et la numismatique.
Il est considéré, comme l'érudit de son siècle, nommé, en 1836, conservateur du département de botanique du musée royal d'histoire naturelle.
En 1840, il préside la chaire de botanique de l'université de Vienne, après avoir été nommé, l'année précédente, à la direction du jardin botanique de l'université.
Il dirige, à partir de 1842, les collections des plantes médicinales de la pharmacognosie autrichienne, en charge des différents herbiers, qu'il enrichit avec sa propre collection, contenant plus de 30 000 espèces de plantes, et deux ans plus tard, il est à la direction du musée botanique, nouvellement créé, une fonction qu'il exerce jusqu'à sa mort.
Fondateur, en 1835, de la revue autrichienne, sur les sciences de la nature, 'Annalen des Wiener Museums der Naturgeschichte', cofondateur de l'Académie autrichienne des sciences, auteur de nombreux ouvrages sur les plantes et leur système de classification, qui révolutionne, les conceptions modernes de la botanique systématique en Autriche qui restera inchangée, jusqu'en 1885.
Il collabore à de nombreuses publications avec d'autres botanistes sur les nouvelles découvertes botaniques, notamment sur les espèces du Chili, du Pérou et de la région amazonienne du Brésil. Sa 'Flora Brasiliensis', en 15 volumes, publiée à Munich et Leipzig de 1840 à 1906, a été éditée, après sa mort, sous le parrainage des empereurs d'Autriche, du Brésil et du roi de Bavière. Elle est consultable en ligne sur cria.org.br ou feuilletable par volume à la BHLibrary.
Ses manuscrits et sa correspondance sont conservés au département botanique du musée royal à Vienne.
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Cordyline 'Purpurea' |
Des botanistes lui ont dédié un genre monotypique Endlichera (Rubiaceae) et un genre largement amazonien Endlicheria (Lauraceae) puis en 2005 un hybride × Endlicherara (Orchidaceae).
En février 2019, Christa Riedl-Dorn, historienne des sciences du musée d'histoire naturelle (NHM) de Vienne, lui a consacré un ouvrage intitulé 'Ein uomo universale des 19. Jahrhunderts und sein wissenschaftliches Netzwerk' (Un universel du 19e siècle et son réseau scientifique).
*Hook.f., abréviation botanique pour le botaniste-explorateur britannique Joseph Dalton Hooker (1817-1911), l'un des plus grands du 19eme siècle, nommé en 1865 directeur du Royal Botanical Garden de Kew. Auparavant, il effectue des séjours à Madère, en Afrique du Sud, dans l'Antarctique, dans l'Himalaya (Népal et nord de l'Inde) au cours desquels, il collecte de nouvelles espèces pour Kew garden. Il fait paraître, à son retour, l'ouvrage de référence sur les Rhododendrons du Sikkim-Himalaya en 3 volumes de 1849 à 1851 et des flores des autres pays.
*RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres, le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant, du 23 au 27 mai à l'hôpital royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
Cette distinction, l'AGM, est la référence qui aide, chaque année, les jardiniers britanniques à choisir les meilleures plantes pour leur jardin.
La RHS à partir de 1869, décerne chaque année la médaille commémorative Veitch 'en l'honneur de l'horticulteur-explorateur, écossais, James Veitch, qui est décernée à des jardiniers, des collecteurs, des botanistes ou des scientifiques de toute nationalité, qui ont contribué et marqué leur époque par leurs actions.
natacha mauric ©29/02/2000 ® Jardin ! L'Encyclopédie
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