Cryptomeria japonica  - Cryptomère du Japon, Sugi
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    Nom commun : Cèdre du Japon, Cryptomère, Sugi, en japonais Jomon Sugi, nommé par les anglophones 'Wild japanese cedar,Japanese cedar'.
    Nom latin : Cryptomeria japonica (Thunb.* ex L.f.*) D.Don*, ont été retenus comme synonymes, Cupressus japonica Thunb. ex L.f., Taxodium japonicum (Thunb. ex L.f.) Brongn. et 40 autres, consultables en ligne sur a href="http://www.theplantlist.org/tpl1.1/record/kew-2746448" target="_blank">Plant List.
    famille : Cupressaceae, autrefois jusqu'en 2013 Taxodiaceae.
    catégorie : arbre monoïque (conifère) au tronc rectiligne, à l'écorce fibreuse d'un brun rougeâtre, parcourue de profondes stries qui forment des losanges et s'effilochent en lanières filamenteuses.
    port : conique à pyramidale.
    feuillage : persistant durant ± 5 ans, vert clair, virant chaque automne au vert plus soutenu et brillant, brillance due à la présence de pigments protecteurs qui le préserve des morsures du froid jusqu'au printemps. Les jeunes rameaux sont verts virant par la suite au brun rougeâtre. Minuscules feuilles courbes de 10 à 20 mm, à section quadrangulaire, disposées en spirale.
    fleurs : courant février, mars, les chatons mâles sont groupés en épis roussâtres au bout de courts rameaux, la pollinisation est effectuée par le vent, et le pollen, est allergisant.
    fruits : des strobiles verts, globuleux et hérissés, à maturité marron, la dispersion des graines ailées a lieu à l'automne, au cours de la première année et les strobiles vides, demeurent en place plusieurs années de suite.
    croissance : lente passer le cap des 8 premières années.
    hauteur : 15 à 25 m, dans son milieu naturel, il peut atteindre 50 à 60 m.
    plantation : toute période hors gel et estivale, en situation abritée des vents froids et du gel.
    multiplication : par semis au printemps entre 15°C et 18°C, de graines qui ont été auparavant conservées au froid durant 1 à 2 mois, puis tremper durant 24 h dans de l'eau à température ambiante avant d'être semées dans un mélange sablonneux, ou par semis en place à l'automne, la levée a lieu au printemps suivant et par bouturage en serre froide courant septembre, des boutures à talon d'au moins 10 cm de long.
    Protéger les jeunes plantes, les 4 ou 4 premières années, sans oublier de les arroser.
    sol : profond, riche en humus, frais, humide, tolère le calcaire et supporte les sols très acides.
    emplacement : soleil, mi-ombre.
    origine : dans les forêts au nord de Honshu (ex Hondo), la grande île de l'archipel du Japon ainsi que Shikoku, Kyushu, introduit et naturalisé en Chine dans l'Himalaya, au nord-est de l'Inde (Sikkim) et sur l'île de Taïwan, dans les régions à fortes précipitations, chaudes et humides jusqu'à 2 500 m.
    Au Japon, au sud de Kyushu, ceux de la célèbre forêt tempérée chaude de Yakusugi, composée à basse altitude de conifères et de feuillus persistants, avec l'altitude, elle devient une forêt de conifères et de feuillus caducs où vers 1 300 m se trouvent des géants et les fameux cèdres Yakusugi, des cèdres millénaires comme le Jömon-sugi qui a plus de 2 000 ans, régionalement, il se dit que c'est le plus vieil arbre du Japon, à découvrir sous toutes les coutures, dans Flickr.
    La petite île de Yakushima est classée depuis 1993 au au Patrimoine mondial de l’ Unesco.
    zone : sous climat humide, 7-10, U-K hardiness H6, USDA zones 5a-8b, il est sensible au gel, mais, il a une excellente résistance aux vents forts et une tolérance à la pollution atmosphérique, mais pas aux embruns.
    entretien : les premières années après la plantation, veillé durant l'été et les longues périodes sans pluie à bien l'arroser, la taille n'est pas nécessaire, bien qu'il soit le seul dans l'univers des conifères à supporter une taille en cépée.
    NB : son nom Cryptomeria vient du grec 'kruptos' qui signifie caché et 'meros' qui désigne une partie faisant référence aux parties de la fleur qui sont difficiles à discerner.
    Ce genre, endémique à l'archipel du Japon, ne comprend qu'une seule et unique espèce ayant de nombreux hybrides et cultivars qui ont dans l'ensemble, une bonne résistance au froid, certains d'entre eux, sont recherchés pour être cultivé sous forme de bonsaï.
    Au Japon, c'est un arbre sacré que vous pouvez voir aux abords des temples, il a été introduit en Europe vers 1844, pour être utilisé dans les parcs et les grands jardins.
    Propriétés et utilisations :
    Une essence typiquement japonaise, surnommée à juste titre 'trésor caché du Japon', qui a été planté après la guerre, pour l'exploitation de son bois clair, au parfum particulier, jusqu'au sud d'Hokkaido, il représente 45% des forêts artificielles .
    Avec l'Hinoki, le Cyprès japonais Chamaecyparis obtusa, c'est le matériau de construction, le plus utilisé, car il sèche rapidement, il est utilisé comme matériaux de structure dans la construction, sa structure étant légère et le grain fin et droit qui permet de le fendre facilement, c'est d'ailleurs pour celà qu'il sert à confectionner les baguettes japonaises jetables, également pour la confection de poteaux electriques, de parquets, revêtements muraux et de panneaux pour les plafonds, et pour finir comme matériaux d'emballage.
    Une personne sur cinq au Japon, soit environ 24.5 millions de personnes sont atteints de pollinose du cèdre et souffrent de rhinite allergique, chaque début de printemps lorsque la température diurne dépasse les 10 °C, le pollen commence alors à se disperser, au début février sur une partie du Japon et s'achève fin février sur l'île principale, l'immunothérapie sublinguale y est pratiquée chaque année de la mi-mai/juin jusqu'au début décembre, durant une période de 2 ans.
    Dans les pharmacopées traditionnelles, l'huile essentielle du coeur du bois ou de l'aubier avait la réputation d'avoir des proriétés antibactérienne, dépurative, insecticide et répulsive, elle était prescrite pour traiter la blennorragie (gonorrhée) et comme vermifuge, des tests menées en 2019, lors du séchage du bois, riche en résine, contenait entre autre du féruginol et du sandaracopimarinodes, des diterpénoïdes ayant des activités antifongiques.
    Parmi les hybrides et cultivars, citons :
    - Cryptomeria japonica 'Bandaï Suji', feuillage d'un vert franc brillant, virant au brun à l'automne, son port est élancé, conique, il est recherché pour être cultivé sous forme de bonsaï.
    - Cryptomeria japonica 'Cristata', adulte de 7 à 10 m de haut, Ø 4 à 5 m, se distingue par des pousses soudées formant des crêtes de coq.
    - Cryptomeria japonica 'Elegans' ou 'Elegans Viridis', adulte de 6 à 10 m de haut, Ø 4 m port assez souple et large, jeunes rameaux souples lui donnant un aspect 'pleureur', auxjeunes pousses d'un vert bleuté et des feuilles souples assez longues de 3 cm, vert foncé virant à l'automne au brun rouge, les jeunes ont alors un aspect plumeux et d'un brun vieux rose, pourvu de strobiles de 3 cm. Il a été primé par la RHS* avec The Award Garden of Merit (AGM).
    - Cryptomeria japonica 'Globosa Nana', une forme naine et compacte à croissance très lente, idéal pour les rocailles et les potées.
    - Cryptomeria japonica 'Vilmoriniana', au port compact, arrondi, en forme de boule,avec un feuillage très court et d'un vert Granny Smith.

    Annotations :
    *D.Don., abréviation botanique pour le professeur de botanique, taxonomiste écossais David Don (1799-1841), un collectionneur spécialiste des conifères, nommé en 1822 bibliothécaire à la Société linnéenne de Londres à laquelle sera légué son herbier.
    Il rédige les premières descriptions du Douglas, du Taxodium, du Cryptomeria japonica et du Sequoia sempervirens, il édite en 1825 'Prodromus florae nepalensis', des espèces collectées et rapportées en Angleterre dans le courant de l'année 1860, par le botaniste zoologiste Francis Buchanan-Hamilton (1762-1829) et le botaniste danois Nathaniel Wallich (1786-1854).
    *(L.f.) , abréviation officielle pour Linnaeus filius abréviation botanique qui signifie pour le nom du fils du systématicien suédois Carl Von Linné, appelé Carl von Linné le Jeune (1741-1783) , un naturaliste, botaniste suédois qui en 1771 est nommé par son père malade pour assurer sa succession à la chaire de médecine à l'université d'Uppsala, nomination qui provoquera des ressentiments de la part des autres professeurs qui eux ont obtenu leur titre après avoir suivi le cursus et passé leur thèse.
    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    *Thunb., abréviation botanique pour le botaniste, naturaliste, explorateur suédois Carl Peter Thunberg (1743- 1822), à qui l'on doit la publication de Flora japonica en 1784, suivie de Flora capensis de 1807 jusqu'en 1812. Un genre, riche de 200 espèces, lui a été dédié Thunbergia et 261 espèces et sous-espèces sous la forme thunbergii.
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