Elaeis guineensis - Élais de Guinée, Palmier à huile
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    Marianne North
    Nom commun : Élais de Guinée, Palmier à huile, nommé par les anglophones 'African oil palm'
    Nom latin : Elaeis guineensis Jacq.* synonyme Elaeis guianensis Steud.*
    illustration planche 94 de Marianne North (1830-1890 réalisée à Tijuca au Brésil, contributed by Royal Botanical Gardens, Kew, U.K.
    famille : Arecaceae
    catégorie : palmier monoique
    port : érigé, stipe unique pourvu de cicatrices foliaires, palmes en couronne.
    feuillage : persistant, vert, brillant sur le dessus, grandes et longues (+ ou - 4m) feuilles pennées, retombantes, folioles libres retombantes.
    floraison : toute l'année en longs panicules, fleurs mâles et femelles sur des tiges séparées mais sur le même sujet.
    couleur : jaune crème
    fruits : drupes charnues oléifères (chair et amande) d'un rouge noirâtre à maturité..
    croissance : moyenne.
    hauteur : 12-16 m.
    plantation : printemps.
    multiplication : semis à chaud au printemps après trempage et beaucoup de patience compter entre 3 et 6 mois.
    sol : drainé, fertile, frais, acide ou neutre
    emplacement : soleil
    zone : 11-12, tropicale humide, tolère les embruns mais ne supporte pas la sécheresse.
    origine : Afrique occidentale, comme son nom l'indique en Guinée.
    entretien : aucun, le développement racinaire est faible et ce qui est inconvénient dans la nature : chute de l'arbre, devient un avantage en serre en permettant sa culture en pot.
    Le nom de genre Elaeis vient du grec 'elaia' qui désigne une olive, en raison des fruits riches en huile et son nom spécifique guineensis pour préciser son lieu origine la Guinée.
    Ce genre de palmier à huile comprend environ deux centes espèces de palmiers originaires d'Afrique, d'Asie et d'Amérique centrale et du sud.
    Propriétés et utilisations :
    On tire une huile des fruits et des graines, riche en acides gras saturés, huile qui n'est pas sans danger pour la santé car elle favorise les maladies cardiovasculaires.
    Une huile peu chère, faible en goût qui semble avoir tous les atouts pour l'industrie alimentaire et cosmétique, (en 2013 plus de 130 000 tonnes d'huile de palme) c'est pour cette raison, que ce palmier est cultivé, non seulement en Afrique (Kenya, Congo, Nigeria et Liberia) mais aussi dans d'autres pays comme les Antilles, l’Amérique du Sud ( Brésil, Colombie et Mexique), la Malaisie (plus de 80% de déforestation), l’Indochine, etc., où il forme des plantations étendues.
    L'Indonésie, est le premier producteur mondial de cette huile de palme deuxième huile de consommation ( première l’huile de soja) qui correspond à 21% de parts de marché mondiale.
    Pour cette monoculture du palmier à huile, des forêts tropicales naturelles ont été entièrement rasées, des tourbières détruites, des populations déplacées et spoliées, détruisant les forêts pluviles avec leur flore, réduisant les territoires de la faune la mettant en danger.
    Aujourdhui avec la déforestation illégale pour le commerce du bois, la biodiversité est en diminution, elle est menacée, ainsiq que les orang-outangs et leur écosystème, il faut savoir aussi que cette forêt occupait 74 % de la surface du territoire 1 million de km².
    Autres espèces :
    - Elaeis dybowskii  Hua, serait endémique au Congo.
    - Elaeis macrophylla  A.Cheval. originaire d'Afrique occidentale.
    - Elaeis madagascariensis  Beccari, originaire de Madagascar.
    - Elaeis melanococca  Gaertn., originaire de Nouvelle Grenade.
    - Elaeis montana  Page ex Steud, serait originaire de la Jamaïque.
    - Elaeis nigrescens  A. Chevalier, originaire d'Afrique tropicale.
    - Elaeis occidentalis  Sw. syonymes Calyptrogyne occidentalis  M. Gomez, Calyptronoma occidentalis  (Sw.) H.E.Moore., serait originaire des Indes occidentales.
    - Elaeis odora  Trail, originaire d'Amérique du sud dont Brésil.
    - Elaeis oleifera  (Kunth ) Cortes, synonyme. Alfonsia oleifera  Kunth., originaire d'Amérique centrale et d'Amérique du sud (dont Colombie) en zone sablonneuse voire marécageuse.
    - Elaeis pernambucana  Lodd.ex G.Don, originaire d'Amérique du sud dont Brésil.
    - Elaeis spectabilis  Lodd.ex Sweet, serait originaire des Indes
    - Elaeis ubanghensis  A.Chevalier, originaire d'Afrique occidentale
    - Elaeis virescens A.Chevalier, originaire d'Afrique occidentale.

    Annotations :
    *Jacq., abréviation botanique de Nicolas Joseph Von Jacquin (1727-1817) médecin, botaniste et philosophe viennois d'origine néerlandaise, François Ier d'Autriche le nomme en 1752 responsable du Jardin Impérial de Schönbrunn, dont il initie le catalogue, et pour ce dernier, il entreprend entre 1755 et 1759 comme botaniste-collecteur un voyage aux Antilles et en Amérique centrale. Un genre jamaïcain d'arbustes persistants de la famille des Theophrastacea, lui a été dédié par Linné Jacquinia  .
    On lui doit de nombreux ouvrages dont 'Hortus botanicus vindobonensis en 3 volumes - Vienne (1770-1776) et 'Plantarum rariorum horti caesari schoenbrunnensis' - Vienne (1797 -1804).
    *Steud., abréviation botanique pour le médecin, botaniste allemand Ernst Gottlieb von Steudel (1783-1856), auteur de nombreux ouvrages dont 'Nomenclator botanicus' en 2 volumes édités entre 1821 et 1824. Deux genres lui ont été dédiés Steudelia famille des Molluginaceae et Steudelella chez les Poaceae et 47 espèces sous la forme steudelii et steudeliana, steudelianus, steudelianum.
    natacha mauric© 20/04/2002 ® Jardin! L'Encyclopédie
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