Pinus pinea - Pin parasol, Pin pignon, Pinier
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    Nom commun : Pin parasol, Pin pignon ou Pinier nommé par les anglophones 'Stone pine', Stone, Italian pine, Umbrella pine'.
    Nom latin : Pinus pinea L.*, synonymes retenus Pinus esculenta Opiz*, Pinus sativa Lam.*, Pinus maderiensis Ten., Apinus pinea (L.) Neck. ex Rydb., Apinus pinea (L.) Neck.
    famille : Pinaceae.
    catégorie : arbre (conifère) monoïque à l'écorce d'un gris brunâtre qui en vieillissant se fissure et se desquame en grandes plaques verticales laissant apparaître une écorce ocre rouge.
    port : globulaire, compact, arrondi qui s'aplatit en parasol en prenant de l'âge.
    feuillage : persistant (se renouvelle tous les 3 ou 4 ans), vert franc, glauque puis vert bleuté. Longues et épaisses aiguilles de 10 à 18 cm, rigides et piquantes réunies en faisceaux par 2 ou 3.
    floraison : au printemps (avril-mai) unisexuée, chatons mâles oblongs ocre jaune assez insignifiants mais fortement chargés de pollen, les femelles en petits cônes, aux extrémités des rameaux.
    fruits : à maturité tous les 3 ans, strobiles ovoïdes à globuleuses (pomme de pin ou pigne) de 8 à 15 cm, d'un brun roux brillant, contenant des graines noirâtres à coque ligneuse renfermant des amandes ailées comestibles (pignons).
    croissance : lente.
    hauteur : 15-25 m pour un étalement de 10 à 15 m.
    sol : tous, plutôt sec, supporte mal le calcaire.
    emplacement : soleil, mi-ombre.
    multiplication : par semis, après stratification à froid.
    zone : 7 - 10, U-K hardiness H 4, USDA zones 8-9b, tolère jusqu'à -11 ou -12 °C. Les jeunes sujets sont sensibles au gel, adulte il est parfaitement adapté à la chaleur et à la sécheresse.
    origine : sud-ouest de l'Europe sur le pourtour du bassin méditerranéen, certains auteurs lui donne une origine ibérique pour d'autres l'Asie Mineure puisqu'on le rencontre jusqu'en Syrie. En France, on le rencontre le long du littoral au Languedoc, en Corse, dans le Massif de l'Estérel et celui des Maures.
    entretien : sans. Mais comme d'autres espèces du genre, il peut être visité par les chenilles processionnaires (Thaumetopoea pityocampa) qui sont repérables dés la fin de l'automne par la formation de nid soyeux blanchâtre ou par un jaunissement rapide des faisceaux d'aiguilles.
    Il n'y a pas vraiment de traitement définitif, la seul chose à faire est de couper les rameaux pourvus de nids, de les brûler en prenant soin de ne pas les toucher à mains nus, car les poils urticants peuvent provoquer chez l'homme et chez les animaux domestiques des irritations cutanées, des troubles oculaire ou encore respiratoire.
    Les communes dans les régions infectées peuvent effectuer dans les lieux publics en été des traitements aériens ou à partir de nacelles des pulvérisations d'insecticides à base de Bacillus Thuringiensis.
    Georg Dionysius Ehret (1708-1770)
    un nouveau ravageur : en septembre 2021, sur la commune de Saint-Tropez, a été signalé un nouveau ravageur des pins, la cochenille-tortue Toumeyella parvicornis, voir sa photo INRA (à ne pas confondre avec la cochenille du tronc, Matsucoccus feytaudi, signalée en Corse en 1994), qui colonise les aiguilles et les branches des pins, pour y sucer la sève, provoquant le rougissement des aiguilles, puis progressivement, la mort des petites branches, des autres branches, puis celle de l'arbre ; sa propagation est effectuée par le vent, durant la période de végétation et lors de la plantation de pins contaminés " qui cause depuis 2014 d’importants dégâts en Italie sur les pins parasols et les pins maritimes, des villes de Naples et de Rome." qui a partir de 2000 introduite accidentellement en Amérique centrale et aux Caraïbes depuis l'Amérique du Nord où sa présence a été signalée en Floride, depuis 1897.
    Consulter sa fiche sur ephytia INRA. On les retrouve aussi, en colonie sur le pin Pignon, pin noir et le pin sylvestre. Le pin d’Alep semble se montrer plus résistant, pour l'instant.
    Le 16 mars 2022, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, a publié, un arrêté au Journal Officiel, visant à éviter l’introduction et la propagation de cette cochenille nord américaine, consulter le Pdf.
    Dans cette zone, les mesures obligatoires s’appliquent aux espèces sensibles de pins* destinés à la plantation et aux bois résultant de l’élagage des branches ou de l’abattage des arbres contaminés :
    Pour les professionnels :
    • paysagistes, jardineries et autres producteurs ou vendeurs de végétaux doivent signaler les arbres destinés à la plantation suspectés d’être contaminés, afin qu’ils puissent être élagués ou détruits après confirmation de la présence de la cochenille tortue du pin.
    • Les branches et troncs issus des élagages et des abattages des arbres contaminés ne doivent pas quitter le périmètre de la zone délimitée.
    • Les pins destinés à la plantation, cultivés en zone délimitée, ne peuvent pas être vendus en dehors de cette zone sans une autorisation délivrée après un contrôle officiel.
      Pour les particuliers :
    • Il est recommandé aux particuliers et autres détenteurs de pins de signaler aux professionnels du végétal, les arbres présentant des signes d’attaque, à savoir, le rougissement des aiguilles, mais aussi la présence de fumagine, coloration noire des aiguilles due aux excrétions des insectes. En fonction de leur état et de leur taille, ces arbres pourront faire l’objet d’un traitement et/ou d’un élagage aux frais du détenteur.
    • Les branches attaquées par cet insecte deviennent très cassantes, aussi il est recommandé de confier leur élagage à des professionnels ou de le réaliser avec de grandes précautions.
    • Un arrêté du Préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, délimite les communes concernées par ces mesures, à savoir les communes de Cogolin, Gassin, Grimaud, La Croix-Valmer, Le Plan de la Tour, Ramatuelle, Saint-Tropez, Sainte-Maxime; consulter le Pdf.
    NB : son nom Pinus les avis sont partagés, pour certains il aurait pour origine le mot 'pit' mot indo-européen qui désignerait la résine, pour d'autres il viendrait du celte 'pen' qui désignerait la tête, en latin 'pinus' désigne plus précisément le pin parasol et pinea  vient du latin où il désigne la pomme de pin.
    On extrait de sa résine de la térébenthine qui est appelée Térébenthine d'Italie.
    Ce genre comprend après révision 130 espèces d'arbres à feuilles persistantes, originaires dans l'ensemble de l'hémisphère nord.

    Dans l'abécédaire consulter la liste des autres espèces de pins présents dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnæus, médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Matveev, Fedor Mikhailovich - Galerie Tretyakov - Moscou
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'.
    En 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède. Son herbier 'Linnean Herbarium', le plus riche de son époque ne contenait que 7000 plantes, est conservé au Musée national d'histoire naturelle de Stockholm.

    *Lam., abréviation botanique pour le naturaliste-biologiste-botaniste français Jean Baptiste Antoine Pierre de Monnet de Lamarck (1744-1829), fondateur de la biologie, il en établi les principes théoriques, voir Philosophie zoologique (1809) où il met en place une nouvelle classification pour les animaux; il est considéré comme le plus grand botaniste de son temps, on lui doit un traité de botanique 'Encyclopédie méthodique' (1783-1793), il y énonce un principe fondamental sur l'évolution des animaux et végétaux qui sous l'influence de diverses conditions induisent des adaptations et modifications. Auteur 'Histoire des mollusques', ouvrage de référence dans la nomenclature des coquillages.

    *Opiz, abréviation botanique pour le botaniste, taxonomiste allemand Philipp Maximilian Opiz (1787-1858) d'origine tchèque, à partir de 1805 il retourne dans son pays d'origine pour y enseigner dans une école camérale, par la suite à partir de 1831, il exerce la profession de forestier.
    Un genre lui est dédié, Opizia dans la famille des Poaceae et 16 espèces sous la forme opizii et opiziana, opizianum.

    *pins, les autres espèces de pins sensibles à la cochenille-tortue : Pinus australis, P. banksiana, P. caribaea var. bahamensis, P. contorta, P. echinata, P. elliottii, P. glabra, P. mugo, P. nigra, P. palustris, P. pinaster, P. pinea, P. sylvestris, P. taeda et P. virginiana, les femelles adultes ont une carapace convexe et ovale, d'un brun-acajou, maculée de taches noires irrégulières, elles s'entassent, les unes sur les autres, à la base des faisceaux d'aiguilles.
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