Taxodium distichum - Cyprès chauve, Cyprès de Louisiane
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    Pneumatophores d'un Cyprès chauve © C.Barral
    Nom commun : Taxode distique, Cyprès chauve, Cyprès de Louisiane, Cyprès de Virginie, Cyprès des marais, plus rarement Cyprès à feuilles caduques, appelé Bald Cypress , Bladcypress, Common Bald Cypress, Deciduous Cypress, Southern Bald Cypress, Gulf-cypress, Red-cypress, Swamp cypress, Southern Bald Cypress, Southern Cypress, Tidewater red-cypress, Yellow Cypress, White-Cypress', en allemand 'Sumpfzypresse, Virginische Sumpfzypresse, Virginische sumpfzedar', en arabe 'Aaslae alsaruw', en danois ' Almindelig Sumpcypres.', en espagnol 'Ciprés de los pantanos, Ciprés calvo, Sabino mexicano', en italien 'Cipresso calvo, Cipresso della Luisiana, Cipresso della Virginia', en finnois 'Kalju sypressi', en néerlandais 'Kale cipres', en norvégien 'Skallesypress', en portugais 'Cipreste Calvo, Cipreste-de-folha-caduca, Sabino', en russe 'Taksödium dvuryàdnyy, Kiparis obyknovennyy', en suédois 'Skallig cypress'.
    Nom latin : Taxodium distichum (L.) Rich.* synonymes retenus après révision en 2013 Cupressus americana Catesby ex Endl.*, Cupressus disticha L., Cupressus disticha var. nutans Aiton, Cupressus disticha var. patens Aiton, Cupressus montezumae Humb. & Bonpl. ex Parl., Cuprespinnata disticha (L.) J. Nelson, Glyptostrobus columnaris Carrière, Schubertia disticha (L.) Mirb., Taxodium denudatum Carrière, Taxodium knightii K.Koch, Taxodium pyramidatum Beissn. et 10 autres synonymes consultables sur The Plant List et 2 noms illégitimes.
    famille : depuis le 23 mars 2013, Cupressaceae, anciennement Taxodiaceae, sous famille Taxodioideae.
    catégorie : arbre résineux pouvant être centenaire, le tronc des vieux sujets est bien souvent creux, l'écorce d'un brun rougeâtre s'exfoliant à la base des contreforts et elle passe dans bien des cas au gris cendré. Le système racinaire est peu profond, mais largement étalé.
    port : jeune, pyramidal, puis colonnaire, assez large, adulte, nettement aplati et étalé.
    feuillage : caduc, vert clair, virant au fauve à l'automne. Les ramilles sont alternes.
    floraison : unisexuée, dans son milieu naturel courant février-mars, ailleurs, un peu plus tard, courant mars-avril. Les mâles en panicules pendantes et les femelles sous forme de strobiles, cliquer sur la photo pour le grand format et d'autres photos prises en Floride à Boynton Beach, dans la réserve pour la faune de Loxahatchee National Wildlife Refuge et dans la réserve de Green Cay Wetlands.
    couleur : jaunâtre pour les mâles en automne.
    fruits : des strobiles globuleuses vertes de 3 à 3,5 cm donnant chaque année des graines ayant de petites ailes qui ne permettent pas d'assurer leur dispersion par le vent, mais la production de graines, s'étale sur une période d'environ 3 années et après la dispersion, la conservation des graines, dans un milieu humide est primordiale pour le développement des semis et cela semble être la clé de la survie des graines et de l'espèce dans son milieu ; généralement, cela signifie, que, sur des sols drainés, les graines ne parviennent pas à germer en raison du manque d'eau.
    Ce sont les eaux de crues qui se chargent de la dispersion des graines, le long des rivières et des cours d'eau.
    Les Taxodium ont des productions abondantes de graines durant une soixantaine d'années, par la suite, elles le sont moindres.
    croissance : très lente.
    hauteur : 40 à 45 m.
    plantation : de l'automne à l'hiver.
    multiplication : par bouturage en sol saturé d'eau.
    Pour le semis, il faut reproduire, les conditions marécageuses, il s'effectue sur de la mousse de sphaigne ou dans de la boue détrempée, en maintenant, cette excessive humidité durant une période de 1 à 3 mois, qui est nécessaire, pour assurer la germination, dans leur milieu naturel les graines demeurent couvertes d'eau durant de longue période, s'étalant sur plusieurs mois où elles germent, lorsque les eaux se retirent.
    sol : impérativement limoneux, sableux, profond et acide, mais surtout très humide ou bien détrempé.
    emplacement : soleil ou mi-ombre.
    zone : 4a-10b, U-K hardiness H7, USDA zones 4-9, tolère sans problème, la pollution urbaine et une fois installé, des périodes de sécheresse occasionnelle.
    origine : dans les marais du sud-est des États-Unis, en Caroline du Sud, Delaware, Floride, dans les Everglades, en Louisiane, au sud de l'Indiana, au Texas, le long des cours d'eau du Mississippi, dans les zones paludéennes (marécageuses), consulter la carte.
    Les peuplements se trouvent sur des zones plates à des altitudes inférieures à 30 m, au-dessus du niveau de la mer, en association forestière avec l'orme d'Amérique Ulmus americana, l'érable rouge Acer rubrum, le Copalme d'Amérique Liquidambar sylvatica, le Frêne rouge de Pennsylvanie Fraxinus pennsylvanica, le Gordonia à feuilles glabres (loblolly-bay>) Gordonia lasianthus, le Magnolia de Virginie Magnolia virginia, le Micocoulier du Mississippi Celtis laevigata et le Pacanier aquatique Carya aquatica.
    Cultivé en Grande-Bretagne à Londres en 1640 ainsi qu'à Amsterdam, c'est John Bannister (1650- 1692) le missionnaire, botaniste, entomologiste et collecteur personnel de l'évêque de Londres Henry Compton (1632-1713) qui effectue 3 séjours en Amérique du Nord entre 1637 et 1654 et qui rapporte, des spécimens de ce cyprès, qui s'est éteint en 1898, ainsi que le tulipier de Virginie et le platane occidentale, et plus tard, en 1688, du Magnolia de Virginie.
    entretien : le laisser vivre.
    maladies, parasites et ravageurs : il peut être sujet à des champignons parasites (saprophytes), qui colonisent, le tronc des arbres, comme le comestible polypore soufré Polyporus sulphureus (crab-of-the-woods) ainsi que le tramète du pin, l'amadouvier Polyporus fomentarius (tinder polypore), qui provoquent à plus ou moins long terme une pourriture rouge*. En Floride, il est sujet aux chenilles processionnaires (processionary moth).
    Son tronc et ses branches sont colonisées par des broméliacées, comme l'argentée et tirebouchonnée Tillandsia recurvata, la mousse espagnole Tillandsia usneoides et l'écarlate Ananas sauvage Tillandsia fasciculata (Cardinal wild pine).
    NB : son nom Taxodium vient du grec 'taxos' qui signifie If, et 'eidos' qui signifie forme, aspect extérieur, faisant référence à son feuillage qui ressemble à celui de l'if et son nom spécifique distichum du grec 'dis' deux et 'stikhos' rangée, se dit des feuilles, qui sont disposées sur deux rangées.
    En France, vous pouvez en découvrir un spécimen de 41 m de haut à l'Arboretum Balaine à Villeneuve-sur-Allier, au Parc du château de Lavérune dans l'Hérault, plusieurs à Pau, dont un pleureur de 23 m, au parc Beaumont, et une trentaine référencée dans le Guide du Patrimoine botanique en France, par J-P. Demoly & Fr. Picard, collection Thesaurus chez Acte Sud et un spécimen en Italie, au Jardin botanique de Florence (Orto botanico di Firenze).
    Découverte virtuelle au Kula Botanical Garden, Maui, Hawaï, en Floride Green Cay Wetlands Boynton Beach et Loxahatchee National Wildlife Refuge, 4a-10b.
    Ce genre qui comprenait 3 espèces après révision en mars 2013 ne comprend plus que deux espèces ayant 27 synonymes, il est originaire des États-Unis et du Mexique, en zones humides et zones paludéennes.
    Ses racines ont des excroissances ligneuses coniques en forme de genoux qui sont des pneumatophores qui sortent au-dessus de la ligne de flottaison pour 'respirer' et apporter de l'oxygène aux parties immergées et au système racinaire et certainement pour fournir une bonne assise dans des sols mous et boueux.
    Son bois commercialisé sous le nom de pecky cypress est très recherché pour être utilisé comme bois de construction pour réaliser des charpentes et servir de bardeaux pour les toitures et en recouvrement sur les façades, car il est très dur, imputrescible, résistant à l'attaque des termites et autres insectes xylophages, et son écorce est utilisée comme mulch.
    floraison mâle et strobiles femelles
    Strobiles © Forest & Kim Starr
    Dans les marais sud-est des États-Unis, il est, la plupart du temps, recouvert de mousse d'Espagne Tillandsia usneoides et, il est du coup, l'espèce 'hôte' d'une araignée sauteuse Pelegrina tillandsiae (jumping spider). Cliquer sur la photo ci-contre, pour le découvrir sur toutes les coutures en Floride, dans les zones humides de la réserve naturelle de Green Cay à Boynton Beach et le long de la passerelle du refuge faunique, Arthur R. Marshall Loxahatchee National Wildlife Refuge, dans le comté de Palm Beach.
    Ces marais sont aussi le lieu de nidification du Grand-duc d'Amérique Great Horned Owl, de la Buse à épaulettes Red-shouldered Hawk, du Grand Pic à crête rouge Pileated Woodpecker et du Pic à ventre roux Red-bellied Woodpecker, de la Paruline orangée Protonotary Warbler et de 3 espèces de chauves-souris et des serpents à rats.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Taxodium distichum 'Cascade Falls', nommé ' Cascade Falls bald-cypress', une obtention spontanée découverte en Nouvelle-Zélande, dans la région d'Auckland, sur les berges d'un lac, commercialisée depuis 2001 par un collège horticole de l'Oregon, adulte 4 à 6 m pour un étalement avoisinant les 5 m, au port pleureur, étalé avec des branches retombant jusqu'au sol, il tolère aisément -15 °C, USDA zone 4. Ceux que vous trouvez dans le commerce sont greffés.
    - Taxodium distichum 'Fastigiatum', au port fastigié, pyramidal d'environ 3 m de haut x 6 à 9 m de large.
    - Taxodium distichum 'Nutans', port pyramidal aux branches ascendantes, environ 30 m de haut, serait de croissance plus lente que l'espèce type, zones de rusticité, donné pour 6a. Un spécimen de 35 m de haut, au tronc avec une circonférence de 4.22 m et sur une île, cinq autres taxodium, au jardin du Parc, à Vitré - 35 500, Ille-et-Vilaine, visite sur RV pris à la Mairie.
    - Taxodium distichum 'Pendulum' ou 'Novum Pendulum', au port évidemment pleureur de 3 à 5 m de haut.
    Les autres anciennes espèces qui étaient reconnues :

    - Taxodium ascendens Brongn. depuis la révision, c'est un des synonymes de Taxodium distichum var. imbricarium (Nuttall) Croom., qui a pour autres synonymes, Cupressus imbricaria Nuttall et 19 autres, mais il ne figure plus dans les espèces reconnues, localement, il est nommé 'Pond Cypress', le Cyprès de l'étang, Cyprès des Marais, Cyprès chauve pyramidal, Taxode chauve pyramidale, son ère de répartition est plus restreinte, elle s'étend du sud-est de la Virginie, au sud de la Floride et au sud-est de la Louisiane, un arbre de 20 à 30 m de haut, à l'écorce d'un brun grisâtre. Comme son nom l'indique, le feuillage est remontant et spiralé, zones de rusticité 7a-10b.
    En France, vous pouvez découvrir, un centenaire, au Jardin botanique de Strasbourg et un autre, de 31 m, au parc du Sarrat à Dax*.

    - Taxodium huegelii C.Lawson, c'est l'autre espèce reconnue, autrefois référencé sous le nom de Taxodium mucronatum Ten. ayant pour synonymes retenus Taxodium mexicanum Carrière, Taxodium pinnatum Carrière, Taxodium virens Beissn., Taxodium distichum var. mucronatum A.Henry, Taxodium distichum var. mexicanum (Carrière) Gordon, Cuprespinnata mexicana J. Nelson, Cupressepinnata mexicana (Carrière) J.Nelson, nommé par les anglophones 'Montezuma bald cypress (baldcypress), Mexican cypress', le Cyprès de Montezuma, originaire des savanes des grandes plaines de l'extrême sud du Texas, dans les comtés limitrophes de Cameron, Hidalgo et Starr et l'est du Mexique le long du Rio Grande et présent jusqu'au Costa Rica, nommé en espagnol Cipres, Ahuehuetes (de l'aztèque atl = eau et huehue = vieux), Sabino, Pentamone, en nahuatl Ahuehuetl, en miztèque 'Yucun datura, Tnuyucu', arbre de 30 à plus de 45 m de haut, selon le climat, il peut être persistant ou semi-caduque les hivers plus froids, mais normalement, il perd toutes ses feuilles lorsque de nouvelles émergent au printemps et celles-ci sont beaucoup plus courtes, 1.30 à 1.95 cm et ses strobiles ovoïdes de Ø 3,5 à 5 cm d'une dizaine d'écailles ovulifères qui abritent de 3 à 5 graines chacune, les cônes staminés et les pistillés s'ouvrent en février, la floraison a lieu en mars-avril, la pollinisation est effectuée par le vent, puis courant octobre, les graines parviennent à maturité.
    Sa particularité est qu'il produit rarement des pneumatophores et sa croissance est plus rapide que celle du Cyprès chauve, zones de rusticité 9-11. Il tolère la sécheresse, lorsqu'il est établi, c'est pour cela, qu'on peut le trouver, le long des cours d'eau asséchés, dans le désert de Sonora, au Mexique.
    Il faut l'arroser en période estivale et en l'absence de pluie, il a été constaté, dans la région de Phoenix, qu'il était est sujet au stress thermique et hydrique, s'il était implanté autour de surfaces bétonnées ou recouvertes d'asphalte qui retient la chaleur.
    C'est l'arbre national mexicain, depuis 1932, dont les sujets, les plus grands en taille, âgés de 600 à 700 ans, se trouvent, à Mexico, dans le parc de Chapultepec.
    Le plus large arbre de la terre, classé au Patrimoine mondiale par L'U.E.S.C.O, est le majestueux 'Árbol de Tule, el Sabino de Tule', qui se trouve au Mexique, dans l'état d'Oaxaca, dans la ville de Santa María del Tule. Tule, signifie Jonc, faisant référence au fait qu'à cet endroit, il y avait autrefois, un lac, entouré de marécages ooù poussaient en abondance ces congénères, au XXe siècle, l'urbanisation et l'agriculture irriguée du maïs, de la luzerne et des haricots ont tout fait disparaître, il ne reste que celui-ci, qui trône et ombrage la place devant l'église, qui selon une légende zapotèque, aurait été planté plus de 2 000 ans par un prêtre, présents en 1586, lorsque surgirent les Conquistadores espagnols. Il a atteint sa taille maximale de 43 m, il ne pousse plus en hauteur, mais en largeur, son envergure est de plus de 58 m, d'une circonférence de 14.05 m. Initialement, la légende raconte, que son tronc était creux et qu'il s'est resserré au cours des siècles, les botanistes considèrent que ce sont 3 arbres proches qui se sont fusionnés, pour ne former, à la base, qu'un seul tronc de 53 m de circonférence (= 30 personnes). Les gens qui collent leur oreille contre son tronc disent entendre couler de l'eau. Il est glorifié chaque année, au mois d'octobre
    Au jardin botanique de la Villa Thuret*, à Antibes Juan-les-Pins, vous avez au coeur de la collection complète des Cupressus, parmi les arbres remarquables, un Cupressus macrocarpa de 25 m et un Cupressus torulosa de l'Himalaya, de 22 m, et l'unique Taxodium mucronatum, signalé en France, qui est issu, d'une bouture prélevée sur l'Arbre de Tule, ainsi qu'un hybride, obtenu au jardin.
    A Dallas, vous pouvez en découvrir, un spécimen au Texas Discovery Gardens, en compagnie d'un Cyprès chauve.
    Le cyprès de Montezuma, fait partie, des pharmacopées traditionnelles, notamment, celle des Aztèques et sa résine gommeuse est réputée soigner les plaies, les ulcères, les maladies de la peau, traiter la goutte et calmer les maux de dents, et pour guérir la bronchite, se pratique des fumigations de copeaux de son bois, tandis que son écorce, est réputée pour ses propriétés diurétique et emménagogue, toujours prescrite aux femmes et ses feuilles calmantes et relaxantes, prescrites pour apaiser les démangeaisons.
    Arbre de Tule
    Arbre de Tule
    Son bois, moins réputé que celui du Cyprès chauve, est localement, recherché pour la fabrication de beaux meubles, mais la demande de bois de combustion, de chauffage et de charbon de bois, étant toujours importante à travers les siècles, les bosquets naturels du pays, ont été décimés, mais il est replanté, dans les zones de restauration de l'écosystème.
    Le découvrir, en visionnant, le documentaire de 52 mn sur les arbres millénaires : Histoire d'arbre (2007), film d'Henry de Gerlache, 52 minutes diffusées sur Arte.

    Annotations :

    Ahuehuetl, mot de la langue nahuatl qui est également le nom d'un lieu Huautla dans l'état d'Hidalgo au Mexique.

    *Endl., abréviation botanique pour le botaniste, taxonomiste, autrichien Stephan Ladislaus Endlicher (1804-1849), En 1828, il délaisse la théologie et à partir de cette date, jusqu'en 1836, il devient le secrétaire rédacteur en charge des manuscrits à la Bibliothèque impériale de Vienne de l’empereur Ferdinand Ier (dont il sera par la suite, le conseiller), qui possède d'importants ouvrages de botanique, durant cette période, il en profite, pour étudier la grammaire chinoise, le japonais, l'allemand ancien, la philologie et la numismatique.
    Il est considéré, comme l'érudit de son siècle, nommé, en 1836, conservateur du département de botanique du Musée royal d'histoire naturelle. En 1840, il préside la chaire de botanique de l'Université de Vienne, après, avoir été nommé, l'année précédente, à la direction du jardin botanique de l'Université.
    Il dirige, à partir de 1842, les collections des plantes médicinales de la pharmacognosie autrichienne, en charge des différents herbiers, qu'il enrichit avec sa propre collection, contenant plus de 30 000 espèces de plantes, et deux ans plus tard, il est à la direction du musée botanique, nouvellement créé, une fonction qu'il exerce jusqu'à sa mort.
    Fondateur, en 1835, de la revue autrichienne, sur les sciences de la nature, 'Annalen des Wiener Museums der Naturgeschichte', cofondateur de l'Académie autrichienne des sciences, auteur de nombreux ouvrages sur les plantes et leur système de classification, qui révolutionne, les conceptions modernes de la botanique systématique en Autriche qui restera inchangée, jusqu'en 1885.
    Il collabore à de nombreuses publications avec d'autres botanistes sur les nouvelles découvertes botaniques, notamment sur les espèces du Chili, du Pérou et la région amazonienne du Brésil. Sa 'Flora Brasiliensis', en 15 volumes, publiée à Munich et Leipzig de 1840 à 1906, a été édité, après sa mort, sous le parrainage des empereurs d'Autriche, du Brésil et du roi de Bavière. Elle est consultable en ligne sur cria.org.br ou feuilletable par volume à la BHLibrary.
    Ses manuscrits et sa correspondance sont conservées au département botanique du Musée royal à Vienne.
    Des botanistes lui ont dédié un genre monotypique Endlichera (Rubiaceae) et un genre largement amazonien Endlicheria (Lauraceae) puis en 2005 un hybride × Endlicherara (Orchidaceae).
    En février 2019, Christa Riedl-Dorn, historienne des sciences du Musée d'histoire naturelle (NHM) de Vienne, lui a consacré un ouvrage intitulé 'Ein uomo universale des 19. Jahrhunderts und sein wissenschaftliches Netzwerk' (Un universel du 19e siècle et son réseau scientifique).

    *Rich., abréviation botanique pour le botaniste, naturaliste versaillais Louis-Claude-Marie Richard (1754-1821). Durant 8 années à partir de 1781, il séjourna en Guyane, missionné par Louis XVI pour implanter au jardin Botanique de Cayenne, les espèces rapportées par P. Poivre et P. Sonnerat, sa mission fut quasiment un échec, le gouverneur en place se l'étant approprié. De son séjour aux Antilles et Brésil, il rapporte en 1789 un herbier de plus de 4000 espèces. En 1794, il est nommé professeur de botanique à la faculté de Médecine de Paris.
    On lui doit 'Démonstrations botaniques, ou analyse du fruit considéré en général., publiées par H.-A. Duval -Alençon 1808, 'De Orchideis Europaeis annotationes, praesertim ad genera dilucidanda spectantes' ed. A.Belin - 1817, un exemplaire est consultable en ligne à la bibliothèque du New York Botanical Garden (réédition en anglais Nabu Press - 2011), puis 'Commentatio botanica de Conifereis et Cycadeis' ed. Lyon - 1826, consultable en ligne en français et latin.
    Carl Kunth rédige une monographie 'Notice sur Louis-Claude-Marie Richard,... ", ooù il écrit "Richard est certainement l'un des hommes de son siècle qui ont le plus contribué aux progrès de la botanique; l'influence qu'il a exercé se fera sentir surtout par les travaux de ceux qui se sont pénétrés de ses principes, et qui marchent sur ses traces. Personne n'a poussé plus loin l'art d'observer la nature jusque dans les moindre détails .." il y précise qu'il est l'auteur anonyme de 'Flora Borealis-Américana' de Michaux, en 2 volumes publiée en 1803, consultable en ligne à la Bnf.

    Dax, uniquement en visite guidée parc de 3,5 h réaménagé en 1921 par l'architecte paysagiste René Guichemerre (1911-1988), légué à la Mairie de Dax, site classé Jardin remarquable, un superbe Loropetalum chinensis à plusieurs pieds soudés, une collection de bambous et à l'entrée un imposant chêne liège Quercus suber, contacter le 06 99 70 37 32 pour obtenir un créneau de visite les mardi, jeudi et samedi à 15h30 (durée de la visite : 2 heures). Fermeture de décembre à mars et pendant la Feria. Lire article sur ce jardin méconnu publié sur presselib.com en 2019.

    *pourriture rouge se nomme également pourriture cubique, ce sont des champignons qui utilisent des enzymes qui attaquent non pas la lignine du bois mais la cellulose épargnant cette dernière, le bois perd alors sa structure se fendille perpendiculairement et devient friable prenant une teinte d'un brun roussâtre.

    *Villa Thuret, le Jardin Botanique de la villa Thuret (3,5 hectares), 90 chemin Raymond, 06160 Antibes Juan-les-Pin, créé en 1857 par Gustave Thuret, botaniste et algologue de renom, est ouvert au public gratuitement toute l'année, excepté le week-end (samedi et dimanche) et les jours de fêtes; en été : 8h – 18h, en hiver : 8h30 – 17h30. Le 1er week-end de juin, le jardin est ouvert le dimanche et pendant les journées du Patrimoine, le 3ème week-end de septembre, le jardin est également ouvert le dimanche, le découvrir, c'est aujourd'hui une unité expérimentale de l'INRA.
    natacha mauric© 28/08/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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