Corylus maxima - Grand coudrier, noisetier de Lombardie
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    Corylus maxima
    Pierre Joseph Redouté
    Nom commun : Grand coudrier, Noisetier de Lombardie, nommé par les anglophones 'Large filbert, Giant filbert'.
    Nom latin : Corylus maxima Mill.*, synonymes retenus Corylus arborescens G.Gaertn., B.Mey. & Scherb., Corylus intermedia Fingerh., Corylus avellana var. purpurea Loudon, Corylus rubra Borkh., Corylus sativa Poit. & Turpin, Corylus tubulosa Willd., Corylus tubulosa var. atropurpurea A.DC. , Corylus maxima f. atropurpurea Dochnahl, Corylus avellana var. rubra (Borkh.) Lam., est invalide Corylus purpurea A.DC.
    llustration: , planche 36 dans 'Choix des plus belles fleurs et les fruits des plus beaux' de Pierre Joseph Redouté*, 1827-30 - Paris.
    famille : Corylaceae.
    catégorie : arbuste et arbrisseau fruitier.
    port : taillis buissonnant.
    feuillage : caduc.
    floraison : selon la température entre mars et avril (début de printemps) pour les chatons mâles.
    Il a des feuilles, des noisettes et des chatons plus grands que Corylus avellana, les châtons mâles passent l'hiver sur l'arbre. Comme il n'est pas autofertile, prendre soin de planter côte à côte différentes variétés fleurissant en même temps.
    couleur : minuscules stigmates rouges des fleurs femelles.
    fruits : comestibles appréciés, sont mûrs en août-septembre. Ce sont des noisettes ovoïdes protégées par une très longue enveloppe tubulaire duveteuse, solitaires ou par groupes de 2 ou 3. la noisette se nomme en anglais hazelnut.
    croissance : rapide.
    hauteur : 5 à 10 m
    plantation : en hiver en prenant soin de lui laisser de la place son système racinaire est étalé et superficiel.
    multiplication : marcottage surtout (la séparation des rejets donne des plantes très drageonnantes) et greffons pour en trouver consulter les bourses aux greffons fruitiers comme fruitiers.net, des sites non commerciaux qui participent à la sauvegarde du patrimoine végétal.
    sol : fertile, frais, bien drainé, apprécie le calcaire (acide ou neutre ou alcalin)
    emplacement : tous, sauf très ombragée.
    zone : 4 - 9.
    origine : sud-est de l'Europe jusqu'au Caucase.
    entretien : les 2 ou 3 premières années, rabattre les pousses de l'année précédente de moitié pour encourager le buissonnement, ensuite, taille tous les 3 ans pour contenir les proportions, à effectuer en avril après la fécondation. Supprimer les drageons et les chancres présents dans la ramure. Griffer le sol aux pieds de vos noisetiers pour déloger les charançons adultes qui y passent l'hiver, sans excès car son système racinaire est superficiel.
    glyphosate : l'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, en charge de la délivrance des autorisations de mise sur le marché du glyphosate, herbicide hautement contesté qui est le plus utilisé en France et dans le monde dans les cultures.
    Le vendredi 9 Octobre 2020 elle a rendu public les résultats de son évaluation comparative avec les alternatives non chimiques disponibles et elle dresse la liste des cultures pour lesquelles il ne sera plus possible d'utiliser le glyphosate dès 2021.
    Pour l’arboriculture fruitière :
    - Interdiction de l'utilisation du glyphosate entre les rangs d’arbres fruitiers : l’alternative est le maintien de l’herbe ou le désherbage mécanique ;
    - Utilisation autorisée dans les situations où le désherbage mécanique n’est pas réalisable : récolte mécanique des fruits au sol (noix, pommes à cidre…) ou productions de type buissonnant (noisetier, petits fruits) ;
    - Restriction de la dose annuelle maximale autorisée à 900 g de glyphosate par hectare, les applications étant limitées à 40 % de la surface de la parcelle, soit une réduction de 60 % par rapport à la dose maximale actuellement autorisée.
    Consulter le site de l' ANSES.
    maladies et ravageurs : son principal ennemi est le balanin de la noisette Balaninus nucum un petit charançon qui pond dans les très jeunes fruits et les font ainsi tomber avant maturité, il peut être également sujet aux cochenilles, aux pucerons et à l'anthracnose, bactériose et phytope un petit acarien blanc Phytoptus avellanae ou Cecidophyopsis vermiformis, voir pdf 2006 du Ministère de l'Agriculture. Ontario, Canada.
    Dans les vergers de noisetiers, il est sujet à la brûlure orientale du noisetier, causée par un champignon Anisogramma anomala qui forme des chancres sur les branches.
    NB : son nom Corylus vient du grec 'koros' qui désigne un capuchon faisant allusion à la cupule campanulée qui enchâsse la noisette.
    Ce genre comprend une dizaine d'espèces d'arbres ou arbustes caducs, tous originaires de l'hémisphère nord en zones tempérés : Europe, Amérique du Nord et Asie tempérée.
    Parmi les nombreuses variétés, citons :
    - Corylus maxima 'Purpurea', ou "noisetier pourpre" (photo du bas), est un cultivar à feuilles pourpre foncé au printemps devenant plus clair en été, chatons pourpre. Ses caractéristiques sont les mêmes que celles de Corylus maxima. Il est très apprécié, pour son feuillage, dans les haies libres.
    De nombreuses variétés cultivées principalement pour la production de noisettes sont issues de Corylus maxima, parmi lesquelles :
    - Corylus maxima 'Bergeri', très gros fruits allongés, pour la table essentiellement. Variété de moyenne saison.
    - Corylus maxima 'Buttler', grosses noisettes légèrement allongées. Variété productive semi-tardive.
    - Corylus maxima  'Ennis', très gros fruits à coque claire. Bonne productivité. Variété tardive.
    - Corylus maxima 'Fertile de Coutard', synonyme 'White Filbert', 'Barcelona' : grosses noisettes arrondies, mise à fruits rapide, bonne productivité, précoce.
    - Corylus maxima 'Gunslebert', de beaux fruits allongés, principalement de table. Variété vigoureuse, productive, de moyenne saison.
    Corylus maxima 'Purpurea' à RHS Chelsea Flower Show
    Christine Reymond ©
    - Corylus maxima ‘Merveille de Bollwiller’, Wunder von Bollwiller peut s'écrire 'Bolwitzer', commercialisé aussi sous 'Géante de Halle, Hall's Giant' et 'Hallesche Riesen' une obtention allemande de C.G.Bultner à Halle-sur-Saale (Saxe-Anhalt, pour certains c'est un Corylus maxima, excellent pollinisateur à floraison tardive, 6 m de haut, très gros fruits coniques arrondis délicieux courant septembre, n’aime pas les sols trop secs, préfère une exposition ombragée, sensible au gel en-dessous de - 10°C, il est peu sensible au balanin, bonne résistance à la bactériose et au phytopte.
    - Corylus maxima ''Red Filbert', le jeune feuillage est rouge puis vert sur le revers les nervures pubescentes sont rosées pourprées comme les poils, à fruits arrondis dans enveloppe rouge, les chatons sont également rouges apportant une note colorée en hiver.
    - Corylus maxima 'Tonda Giffoni', fruits arrondis, mise à fruits rapide, variété assez précoce.
    - Corylus maxima 'Webb's Prize Cob', gros fruits ronds, variété productive, résistante au froid, tardive.
    Autres espèces :
    - Corylus avellana L., Noisetier commun, Coudrier, consulter sa fiche.
    - Corylus chinensis, Noisetier de Chine, originaire de Chine occidentale.
    - Corylus colurna, Noisetier de Byzance, originaire d'Asie Mineure, du Caucase, des Balkans, grand noisetier pouvant atteindre 20 m de haut.

    Annotations :
    *Mill., abréviation botanique pour le botaniste écossais Philip Miller (1691-1771), la référence pour les jardiniers du 18 ième siècle 'The Gardener's Dictionary' du jardin de Chelsea, édité à Londres 1755-1760, illustré de nombreuses gravures de Ehret, Lancake et John Miller.
    *Redouté, Pierre-Joseph Redouté (1759-1840, illustrateur botanique ardennais qui s'installe à Paris comme peintre-décorateur chez son frère ainé, il se rend régulièrement au Jardin du Roi pour y travailler la peinture florale c'est là qu'il rencontre, un magistrat du roi passionné de botanique L'Héritier de Broutelle, qui en fait son assistant, illustrant des ouvrages de botanique, comme l'encyclopédie botanique de Lamarck, nommé en 1788 dessinateur de la Reine Marie-Antoinette, puis celui de l'Académie des Sciences et pour finir en 1804 peintre officiel de l'Impératrice Joséphine. Il illustre l'ouvrage en 2 volumes du botaniste Étienne Pierre Ventenat (1757-1808), dédié au Jardin de Malmaison, jardin où elle avait souhaité y faire figurer toutes les nouveautés et plantes les plus rares, présentes sur le sol de France.
    Le plus connu d'entre eux est son ouvrage sur les Roses en 3 volumes, Paris, Didot, 1817-1824, toujours réédité, des gravures et des lithographies sont à découvrir au Musé communal Pierre Joseph Redouté - 6870 Saint-Hubert.
    natacha mauric © 11/06/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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