Calicotome spinosa  - Calycotome épineux
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    Nom commun : Calycotome épineux, Cytise épineux, Genêt épineux, localement Arjalac, en provençal 'Argeiras', en arabe 'Guendoul' (Gandoul), nommé par les anglophones 'Spiny broom, Thorny broom'.
    Nom latin : Calicotome spinosa Link*, synonymes retenus, Calicotome fontanesii Rothm.*, Calicotome spinosa subsp. Spinosa , Cytisus spinosus (L.) Lam.*, Genista spinosa Pollini*
    famille : Fabaceae (Leguminosae).
    catégorie : arbuste épineux héliophile et thermophile, aux rameaux fortement imbriqués et à l'écorce gerçurée et d'un brun rougeâtre, ses racines portent des nodosités renfermant des bactéries permettant la fixation de l'azote atmosphérique.
    port : dressé, ramifié en tous sens, sommet arrondi.
    feuillage : caduc, vert moyen à vert foncé, glabre sur le dessus, revers parcouru de poils. Petites feuilles trifoliées à court pétiole, réunies en petits fascicules, les folioles sub-sessiles sont obovales.
    floraison : abondante du printemps au début de l'été, courant mars/avril jusqu'en juin, selon climat, au nectar très sucré, qui es convoité par les abeilles et d'autres insectes.
    En partie terminale, des fleurs hermaphrodites, papilionacées de ± 18 mm, solitaires ou groupées par 2 ou 4, au calice glabre, ovoïde, à 5 dents et un court pédicelle.
    couleur : jaune d'or brillant.
    fruits : de brillantes siliques, oblongues et aplaties de 3 à 4 cm, marron à maturité, contenant de 3 à 6 graines toxiques, sphériques et plates de couleur fauve.
    hauteur : 1-2 m pour un étalement souvent supérieur.
    plantation : au printemps ou à l'automne.
    multiplication : par semis spontané, les graines sont dispersées par les mammifères et les oiseaux.
    sol : pauvre, de préférence siliceux.
    emplacement : soleil, mi-ombre.
    zone : 8-10, U-K hardiness H6, USDA zones 7-11.
    origine : sud de l'Europe, pourtour méditerranéen, dans les zones de maquis et de garrigue, au sud de l'Espagne, France, Italie occidentale, Grèce, Turquie, au Maghreb, au nord-ouest de l'Algérie, région de Constantine, au sud-ouest du Maroc, également en Sicile, Sardaigne et en Corse, également aux Iles Baléares.
    maladies et ravageurs : c'est la plante-hôte des larves d'une espèce de petit coléoptère méditerranéen, le bruche Coleoptera Bruchidae (seed-beetle) qui se nourrissent avec les graines.
    NB : son nom Calicotome vient du grec 'calyx 'qui désigne le calice, et 'temno' qui signifie, je coupe, faisant référence au fait qu'à la fin de la floraison, le calice se rompt par le milieu, et son nom spécifique spinosa désigne les épines sur les rameaux.
    Dans la pharmacopée traditionnelle magrébine et sicilienne, les feuilles et les fleurs, riches en tanins, en huiles volatiles, en alcaloïdes, flavonoïdes, coumarines, saponines et composés phénoliques, sont connus pour leur propriété antitumorale, antimicrobienne et antioxydante, réputées efficaces pour traiter les abcès cutanés, les furoncles et les engelures. Localement, l'arbuste est le fourrage journalier des troupeaux de caprins.
    Des recherches ont mis en avant le fait que, surtout le feuillage, avait une incidence antimicrobienne qui avait des effets sur des bactéries responsables d'infections nosocomiales, comme l'Acinetobacter baumannii, testé en 2017, sur la candidose et le staphylocoque doré.
    Ce genre ne comprendrait 5 espèces sur 14 noms référencés, endémiques aux régions méditerranéennes semi-arides, dont deux espèces présentes en France.
    Le calycotome épineux fini par former des massifs (matorrals) impénétrables, qui contribuent à la propagation des incendies, car il est fortement inflammable.
    Les autres espèces :
    - Calicotome infestation (C.Presl) Guss., présent en Espagne où sont présentes les 4 espèces.
    - Calicotome ligustica (Burnat) Fiori, présent dans le sud de l'Italie où, sont présentes 3 espèces.
    - Calicotome rigida (Viv.) Maire & Weiller, endémique à l'Afrique du Nord.
    - Calicotome villosa (Poiret) Link, Calycotome soyeux, présent en Corse, se différencie par des fleurs plus nombreuses et des gousses soyeuses à reflets argentés.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres genêts, présents dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Lam., abréviation botanique pour le naturaliste, biologiste, botaniste français Jean-Baptiste Antoine Pierre de Monnet de Lamarck (1744-1829), fondateur de la biologie, il en a établi les principes théoriques, voir 'Philosophie zoologique', publiée en 1809, où il met en place, une nouvelle classification pour les animaux, qu'il transmet durant ses cours de zoologie. Le fondateur de la zoologie et de la paléontologie des Invertébrés, sur ce sujet, lire, l'ouvrage de Raymond Enay, professeur à l'Université Claude-Bernard, Lyon I, consultable à la Bnf, publié en 1990 chez Dunod, toujours commercialisé.
    Il est considéré comme le plus grand botaniste de son temps, on lui doit un traité de botanique 'Encyclopédie méthodique' (1783-1793), il y énonce un principe fondamental sur l'évolution des animaux et des végétaux qui sous l'influence de diverses conditions et circonstances induisent des adaptations et des modifications de leur structure, qui seront alors transmises à leur descendance, des modifications morphologiques et psychologiques.
    L'auteur de 'Histoire des Mollusques', ouvrage de référence dans la nomenclature des coquillages et plusieurs volumes de l'Encyclopédie méthodique sont consultables en ligne à la BHLibrary.
    *Link., abréviation pour le médecin, botaniste-naturaliste allemand Johann Heinrich Friedrich Link (1767-1851), il commence par enseigner en 1792 dans la plus ancienne Université d'Europe du Nord, l'Université de Rostock dans le département de chimie, botanique et zoologie (Mecklembourg, Poméranie occidentale).
    Un séjour de deux ans au Portugal l'oriente définitivement vers la botanique et à partir de 1811 à l'Université de Breslau, il y enseigne la botanique et la chimie. En 1815, il est nommé professeur d'Histoire Naturelle, Directeur du jardin botanique de Berlin et conservateur de l'herbier, puis membre de l'Académie des Sciences de Berlin. Il entreprend la description des Echinocactus et des Melocactus à partir de 1827. On lui doit de nombreux ouvrages dans différents domaines dont une Flore portugaise éditée à Berlin (1809-1840) qui sera longtemps un ouvrage de référence.
    Pollini, abréviation botanique pour le médecin, chirurgien et botaniste, véronais Ciro (Cyrus) Pollini (1782-1833), élu en 1819, membre de Académie des sciences de Turin et un genre dans les Poacées lui a été dédié, Pollinia et des espèces sous la forme pollinii, polliniana.
    Auteur d'Elementi di botanica, en 2 volumes, publiés en 1810 et 'Flora Veronensis Quam In Prodromum Florae Italiae Septentrionalis', ainsi qu'en 1816, le récit de son voyage au lac de Garde, 'Viaggio al Lago di Garda e al Monte Baldo in cui si ragiona delle cose naturali di quei luoghi aggiuntovi un cenno sulle curiosità del bolca e degli altri monti veronesi', consultable en ligne à la BHLibrary.
    *Rothm., abréviation botanique pour le botaniste-taxonomiste allemand Werner Hugo Paul Rothmaler (1908-1962), à qui l'on doit de nombreuses identifications d'espèces et des parutions, dans des revues scientifiques. Un genre se limitant à une seule espèce, lui a été dédié, Rothmaleria granatensis (Asteraceae).
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