Chionodoxa luciliae  - Gloire des Neiges, Scille de Lucile
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    Chionodoxa luciliae © Diane Nadeau
    Nom commun : Chionodoxa lumineuse, Chionodoxa de Lucile, Gloire des Neiges, nous devrions la nommer Scille de Lucile, en turc 'Bossier'in kar yagisi' (chutes de neige de Boissier), Lucile'nin kar görkemi Gloire des neiges de Lucie) et pour les anglophones c'est 'Glory of the snow, Lucile's Glory-of-the-snow, Boissier's Glory-of-the-snow', en allemand 'Gewöhnliche Sternhyazinthe, Schneeglanz, Schneestolz, Gewöhnlicher Schneestolz', en finnois 'Sinililjat, Kevättähdet' (Lys bleus, Étoiles de printemps), en néerlandais 'Sneeuwroem' cliquer sur la photo pour voir le grand format.
    Nom latin : Chionodoxa luciliae Boiss.* (1844), est un des synonymes de Scilla luciliae (Boiss.) Speta* (1971), qui a pour autres synonymes retebnus, Chionodoxa gigantea Whittall, Chionodoxa grandiflora Wore ex Wilks & Météo
    famille : Asparagaceae, anciennement Liliaceae.
    catégorie : vivace à petit bulbe globuleux de Ø 5 à 6 cm.
    port : touffe dressée, avec une tige florale qui s'incline un peu sous le poids des fleurs.
    feuillage : caduc, vert moyen lavé de pourpre, en pointe. Des feuilles ensiformes, rubanées de 20 cm de long en forme de gouge.
    floraison : de la fin de l'hiver au début du printemps, à la fonte des neiges, courant février-mars, selon climat, jusqu'en avril, comme c'est le cas au Québec, durant approximativement deux semaines, un vrai bonheur pour les abeilles et les autres pollinisateurs.
    Sur des tiges pourprées, corymbe lâche de 5 à 8 petites fleurs à corolle étoilée,de 1 à 2 cm, composée de 6 pétales et 6 très courtes étamines, pourvues d'un long et fin pédicelle pourpré, plus long que les fleurs.
    couleur : bleu outremer pour l'espèce type à gorge blanche et pour les cultivars : mauve, blanc ou rose pâle lavé de blanc en coeur, le centre des tépales est marqué et souvent plus foncé, des étamines blanches aux anthères jaune pâle.
    croissance : moyenne, lui laisser le temps de s'établir, la première année, bien souvent la floraison à lieu vers la mi-mars, mais par la suite vers la fin février.
    fructification : des capsules globuleuses trigones déhiscentes, la dispersion des graines se fait par gravité, à proximité immédiate de la plante mère (barochore) elles ne sont pas récupérées par les fourmis, car elles n'ont pas contrairement à d'autres scilles d'élaiosome.
    hauteur : 0.15 à 0,20 m.
    plantation : à l'automne de la fin septembre à la fin novembre, à une profondeur d'au moins 5 cm de profondeur, au minimum de 15 à 20 bulbes ensemble et pour 1 m², compter au de 50 à 100 bulbes, distance de plantation maximale de 5 cm.
    multiplication : par division des bulbes à l'automne, dès le mois de septembre, tous les 4 ou 5 ans, puis patienter au moins 2 ans pour les voir fleurir.
    Aussi par semis, recouvrir légèrement les graines, puis, il faudra patienter entre 3 et 4 ans pour apercevoir la première floraison, et, si elles vivent en paix, elles augmentent en nombre, d'année en année !
    Les bulbes sont commercialisés de septembre à novembre.
    sol : presque tous les types, avec une préférence pour les sols sablonneux, calcaires et même caillouteux, mais, surtout bien drainés.
    emplacement : au soleil de préférence ou mi-ombre.
    origine : Asie Mineure en altitude, au sud-ouest de la Turquie où elle fleurit dans la neige, consulter la carte.
    zone : 3-9, U-K hardiness H6, USDA zones 4a-9a, tolère aisément -25 à -30°C.
    entretien : juste supprimer les fleurs fanées et laisser le feuillage jaunir et sécher en place, pour qu'il forme avec les ans de beaux tapis bleus, et, ne pas oublier de laisser les dernières hampes florales monter en graines pour pouvoir les récupérer en fin de saison.
    maladies et ravageurs : dédaignée par les lapins et les cervidés.
    NB : son nom Chionodoxa vient du grec 'khionos' qui désigne la neige et 'doxa' signifie gloire, glorieux, honneur, pour une fois le nom vernaculaire est la traduction exacte de Gloire des Neiges et son nom spécifique, luciliae signifie lumineuse ce qui est son cas, mais c'est surtout, le prénom de sa jeune épouse Lucile Françoise Butini (1822-1849, décédée à Grenade à l'âge de 27 ans ; il donnera ce nom à 3 autres espèces lumineuses Celsia (Verbascum), Dendrophyllanthus, Omphalodes, repris par la suite par d'autres botanistes pour 3 espèces.
    Ce genre qui a été reclassé avec les Scilla, comprenait juste 6 espèces de géophytes, endémiques à une aire géographique restreinte située dans une zone montagneuse, qui se limite au sud de la Turquie, et aux îles de Chypre et de Crète, au climat méditerranéen chaud avec été sec de la mi-mai à mi-septembre, supérieure à 35 °C, des précipitations en hiver de novembre à mi-mars, avec un minima en janvier de 2 °C.
    Ce genre a été rattaché aux Scilles, dont il n'est plus qu'un des synonymes, mais, dans le coeur des jardiniers, elle demeure une Chionodoxa, il en est de même au rayon des bulbeuses. Chionodoxa luciliae, sardensis, gigantea étaient en vogue, dans l'élégant catalogue de Trivett's New-York de 1937.
    Idéal pour les jardins alpins, dans les bordures, en association avec des vivaces, dans les rocailles, au pied des massifs arbustifs, mixed borders, également dans les sous-bois de feuillus, se cultive également dans des vasques et des potées où les bulbes auront été plantés un peu plus serrés pour former une belle touffe.
    Elles se naturalisent facilement, si elles sont plantées parmi des vivaces qui tolèrent la sécheresse et ne requièrent pas d'arrosage supplémentaire, après leur floraison, elles disparaissent complétement au coeur des vivaces émergentes et d'autres bulbeuses qui prennent le relais.
    Au point de vue de la taxonomie, l'espèce Chionodoxa luciliae est synonyme de Chionodoxa gigantea, tandis que les obtentions horticoles, vendues sous le nom de Chionodoxa luciliae sont synonymes de Chionodoxa forbesii.
    Propriétés et utilisations :
    Les bulbes comme ceux des autres Scilla contiennent des hétérosides amers et toxiques, la scillarène A et B et du scilliroside qui est fortement toxique pour les rongeurs qui servait de raticide ou souricide, à partir du gros bulbe de la scille maritime Urginea maritima.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Chionodoxa luciliae 'Alba', d'un blanc pur irisé, étamines d'un jaune d'or.
    - Chionodoxa luciliae 'Pink Giant', courant février-mars, floraison d'un magenta passé, vieux rose en pointe.
    - Chionodoxa luciliae 'Rosea', de 10 à 25 cm de haut, floraison rose pâle en coeur lavé de blanc.
    - Chionodoxa luciliae 'Rose Queen', floraison rose pâle entre cuisse de nymphe et rose dragée, revers plus foncé.
    - Chionodoxa forbesii 'Blue Giant', 15 à 20 cm de haut, feuilles courtes et fines et fleurs bleu ciel lavé de blanc.
    - Chionodoxa forbesii 'Pink Giant', 10 à 20 cm, feuillage avec le long de la nervure médiane une ligne blanche, floraison courant mars-avril, d'un rose violacé à mauve, plus foncé sur le pourtour, plus pâle vers le centre et blanc en coeur, les boutons floraux sont d'un rose soutenu, sur une tige pourprée.
    - Chionodoxa forbesii 'Violet Beauty' 15 cm de haut, floraison parme soutenu, plus clair en coeur.
    - Chionodoxa sardensis 'Deep Blue', 20 cm de haut, floraison d'un bleu safre rappelant celui du muscari.
    - Chionodoxa 'Mixed', un mélange de bulbes à floraison bleu, mauve, rose et blanche, diffusé par les obtenteurs néerlandais.
    Les autres espèces :
    - Chionodoxa albescens (Speta) Rix, un des synonymes de Scilla albescens Speta, qui a pour autres synonymes, Chionodoxa nana (Schult. & Schult.f.) Boiss. & Heldr., Hyacinthus nanus Schult. & Schult.f., Scilla nana (Schult. & Schult.f.) Speta, Scilla nana subsp. albescens (Speta) Speta, sont illégitimes, Chionodoxa cretica Jaub. & Spach, Puschkinia scilloides Sieber.

    - Chionodoxa × allenii (G.Nicholson) LHBailey, le synonyme de Scilla × allenii (G.Nicholson) Speta, × Chionoscilla allenii G.Nicholson, c'est un nom non résolu depuis mars 2013.

    - Chionodoxa cretica Boiss. & Heldr., un des synonymes de Scilla cretica (Boiss. & Heldr.) Speta. (1971), qui a pour synonyme aussi, Hyacinthus creticus (Boiss. & Heldr.) Nyman., Chionodoxa de Crète, où son aire de répartition naturelle rocailleuse et aride, se situe entre 1 300 et 1 700 m, présente jusqu'au sommet du mont Ida, voir Herbier de Kew.

    - Chionodoxa forbesii Baker, un des synonymes de Scilla forbesii (Baker) Speta (1976) , qui a pour autres synonymes, Chionodoxa sihei Stapf, Chionodoxa tmolusi Whittall, Scilla tmolusi (Whittall) Speta, Chionodoxa luciliae var. forbesii (Boulanger) Drude, Scilla siehei (Stapf) Speta, Scilla tmolusi (Whittall) Speta, Gloire des Neiges de Forbes, dédié au jardinier James Forbes*, nommé autrefois 'Maw's Chionodoxa', 10 à 25 cm, courant février-avril selon climat, en même temps que la feuillaison rectiligne, floraison d'un bleu vif, électrique, lavé de blanc en coeur avec un dégradé de bleu dans la partie intermédiaire ; graines pourvues de l'élaiosome sucré, les récupérer avant les fourmis.

    Chionodoxa sardensis en mars
    Chionodoxa sardensis © Dogtooth77 - Flickr
    - Chionodoxa lochiae Meikle*, c'est le seul synonyme retenu pour la Scilla lochiae (Meikle) Speta. (1974), la Dame du Loch, Scille de Loch, nommée par les anglophones 'Lady Loch's Glory-of-the-snow, Loch's glory-of-the-snow', en allemand 'Zyprische Sternhyazinthe', endémique au sud de l'île de Chypre, dans les Monts Troodos*.
    Où elle a été découverte par Lady Loch* et écrite tardivement en 1954, dans la flore de Chypre, par le botaniste britannique Robert Desmond Meikle* ; elle se distingue des autres espèces par sa grande taille, hampe florale 30 cm, le nombre réduit de fleurs de 2,5 cm aux tépales recurvés et légèrement ondulés, que 5 dans un bleu vif électrique lavé de violet indigo avec contrairement aux autres, juste un minuscule oeil blanc, les graines sont munies d'un élaiosome.
    Durant 3 années son évolution et sa répartition géographique ont été contrôlées, les conclusions sont alarmantes, car il a été constaté que faute d'insectes pollinisateurs, lié peut-être à un décalage climatique, sa reproduction est très faible, et l'espèce y est menacée, consulter l'article sur Sciencedirect.com, M.Andréou, P.Delipetrou © publié dans Écologie mondiale et conservation, volume 3, janvier 2015, p 511-525.
    En 1982, elle figurait déjà dans la Liste des plantes rares, menacées et endémiques en Europe de l'IUCN, consultable à la BHLibrary.
    - Chionodoxa sardensis Whittall ex Barr & Sayden, est un synonyme de Scilla sardensis (Whittall ex Barr & Sayden) Speta (1971), qui a pour synonyme Chionodoxa luciliae var. sardensis (Whittall ex Barr & Sayden) NSP, la Chionodoxa de Sardes*, la Scille de Sardes, nommée par les anglophones 'Turkish glory of the snow', originaire de l'ouest de la Turquie, dans la région de la ville de Sardes*, 12 à 15 cm, de larges feuilles en forme de gouge souvent d'un vert rougeâtre, hampe florale zinzolin, floraison courant mars-avril, mais sous climat approprié, dès le mois de janvier, une douzaine de petites fleurs irisées de bleu violet avec un halo blanc en coeur, parfois lavé de mauve. Elle a été primée, en 1993, par la RHS* avec The Award of Garden Merit (AGM).

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de bulbeuses présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Boiss., abréviation botanique pour le mathématicien, botaniste genevois Pierre Edmond Boissier (1810-1885), qui effectue des voyages dans le sud de l'Europe (du Portugal à l'Italie), en Afrique du Nord et au Proche-Orient, réalisant un herbier perpétué par sa fille. Aujourd'hui, l'herbier Boissier se trouve à Genève et une quinzaine de plantes qu'il collecte durant son séjour en Andalousie en 1837, sont présentes dans l'Herbier du Collège Royal de San Lorenzo de l'Escorial (Madrid). Lui a été dédié un genre de Poaceae, Boissiera.
    *Forbes, dédié au botaniste anglais James Forbes (1773-1861), le jardinier des jardins de l'Abbaye de Wobum dans le Bedfordshire, ce célèbre jardin de la famille du duc de Bedford, abrite une collection de plus de 200 espèces différentes de saules anglais, conçue par George Sinclair (le duc de Bedford lui attribue l'initiative de l'idée dans l'introduction) et réalisée par James Forbes, son successeur, le catalogue a été publié en 1829 à Londres, en édition limitée à 50 exemplaires : Salictum Woburnense: or, a Catalogue of Willows Indigenous and Foreign in the Collection of the Duke of Bedford at Woburn Abbey (Catalogue de saules indigènes et étrangers), Présentation de l' ouvrage sur Antipodean.
    *Hort., abréviation botanique pour signaler une origine horticole, venant du latin 'hortulanorum', mot qui désigne les horticulteurs.
    *Lady Loch, Lady Margaret Louisa Lizzie (1886-1970) née Compton, baronne Loch, qui vécut à Chypre, elle épouse en 1905 du général-major britannique Lord Edward Douglas Loch (1873-1942), elle reste célèbre pour ses collections d'objets d'art populaires cypriotes.
    En 1965, elle donne au Département des Antiquités de Chypriote son ancienne maison vénitienne du 18e siècle sur 3 étages, située sur le port de Kyrenia (Keryneia) au nord-ouest de l'île, dans le but d'y créer le Musée d'arts folkloriques chypriotes, qui a été ouvert en 1974 et elle a fait don à l'État, d'une partie de sa collection de poterie chypriote et d'art populaire qui a été présentée en 1966 au Musée royal de l'Ontario : The Loch Collection of Cypriote Antiquities, le catalogue est consultable dans diverses bibliothèques.
    *Maw's Chionodoxa, nom donné au Chionodoxa sihei Stapf, devenu synonyme de Chionodoxa forbesii, dédié à George Maw (1832-1922), un fabricant britannique, de carreau d'encaustique, de l'ère victorienne passionné de botanique qui séjourne en Turquie où il découvre les Crocus, il en devient le grand expert et il met 10 ans pour publier, en 1886' Monograph of the Genus Crocus' avec des lithographiques coloriées à la main par Franz Huth (1876-1970) d'après les dessins de Maw qui sont conservés à Kew.
    *Meikle, le botaniste nord-irlandais Robert Desmond Meikle (1923-2021), qui travaille au Royal Botanic Gardens de Kew, qui est le spécialiste de la flore chypriote, qu'il publie en 1977, puis en 1985 et participe à la Flora Europaea, en 5 volumes publiée entre 1964 et 1993, entre-temps, en 1984, un ouvrage de référence Willows and Poplars of Great Britain and Ireland 58 espèces, les hybrides et variétés indigènes, accompagnées de dessins, de l'illustratrice botanique et scientifique britannique, Victoria Gordon (1938-) qui a travaillé pour Kew et l'Université de Copenhague.
    *Monts Troodos, c'est une réserve naturelle, qui est aussi classée depuis 1985, pour son habitat et ses églises aux fresques colorées, figure sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
    *Sardes, nom d'une ancienne ville d'Asie mineure, capitale de la Lydie, un ancien royaume grec (680-547 avant J.-C.), situé actuellement en Turquie, à l'ouest de l'Anatolie, à l'est de la ville d'Izmir, où se trouve le fameux temple d'Artémis (Diane) qui a été dégagé par des fouilles menées en 1910 et 1914 par des archéologues Américains sous la direction de l'archéologue Howard Crosby Butler (1872-1922), consulter l'article sur les trouvailles monétaires, dans le temple d'Artémis à Sardes, par l'historien helléniste et numismate Georges Le Rider (1928-2014), chez Persée, publié dans la Revue numismatique, 6e série - Tome 33, année 1991.
    C'est également le nom d'un ancien peuple insulaire vivant en Sardaigne, une île montagneuse à la végétation de type méditerranéen.
    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    *Speta, abréviation botanique pour le botaniste autrichien Franz Speta (1941 - 2015), le grand spécialiste des Hyacinthaceae et des autres bulbeuses ; chercheur au Musée de Linz en Autriche, puis, directeur du dit Musée de 1970 à 1985, et de 1993 à 2003, il assure la direction du centre de biologie du musée national, il est l'auteur de nombreux ouvrages et publications.
    Un nouveau genre de bulbeuse sud-africaine à fleurs bleues composé d'une seule espèce Spetaea lachenaliiflora, tribu Massonieae (Asparagaceae) lui a été dédié.
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Chionodoxa luciliae





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