Ornithogalum thyrsoides  - Ornithogale en thyrse
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    Ornithogalum thyrsoides
    Nom commun : Ornithogale en thyrse, nommé localement en afrikaans 'Chincherinchee, Tjienkerientjiee, Gewonetjienkerientjiee', par les anglophones 'African Wonder Flower, Wonder flower, Chincherinchee', en allemand 'StrauBähnlicher Garten-Milchstern', en espagnol 'Estrella de Belén, Leche de gallina', en italien 'Stella di Betlemme, Latte di gallina', en néerlandais 'zuidenwindlelie' (lys des vents du sud).
    Nom latin : Ornithogalum thyrsoides Jacq.*(1777), 13 synonymes retenus, dont, Ornithogalum coarctatum Jacq. (1795), Ornithogalum revolutum Jacq. (1797), Ornithogalum grimaldiae Nocca (1800), Ornithogalum bicolor Haw. (1803), Ornithogalum hermannii FMLeight (1933), Eliokarmos coarctatum (Jacq.) Raf.* (1837) Lomaresis alba Raf. (1837), Tomoxis coarctata (Jacq.) Raf. (1837)
    famille : Hyacinthaceae.
    catégorie : vivace bulbeuse, géophyte thermophile et xérophile.
    port : touffe semi-érigée de quelques feuilles basales et une hampe florale dressée, rectiligne.
    herbier : deux planches de l'herbier du royal botanic garden de Kew, collectées au Cap en septembre 1892 et 1897 et des photos prises W Cape, sur le plateau de Bokkeveld à Nieuwoudtville, dans la réserve de fleurs sauvages en septembre sur powo.science Kew © Dr. Ori Fragman-Sapir*.
    feuillage : caduc, vert moyen. De 4 à 5 étroites feuilles basales rubanées de 20 à 30 cm.
    floraison : selon climat, de la fin du printemps au début d'été, parfois jusqu'à la fin de l'été, parfumée, nectarifère, visitée par les abeilles et les papillons.
    Un dense thyrse, s'ouvrant de bas en haut, d'une vingtaine de fleurs hermaphrodites, étoilées de 2 à 3 cm à 6 pétales ovales, 6 étamines disposées au centre de chaque pétale dans un court et filiforme calice au bout d'un long pédoncule enserré à la base d'une bractée foliaire triangulaire et engainante.
    couleur : blanc pur avec à la base des pétales un court onglet jaune, des étamaines blanches aux anthères bifides jaune foncé et en coeur, un oeil vert qui correspond à l'ovaire supère.
    croissance : rapide
    hauteur : 0.45 à 0.60 m.
    plantation : au printemps de préférence. Profondeur de plantation des bulbes à partir de 6 à 7 cm et un espacement de 8 à 10 cm. Compter environ 25 bulbes au m²
    multiplication : par division des touffes au printemps, si on laisse les bulbes en place.
    sol : tous, acide (comme c'est le cas dans son habitat schisteux) ou neutre ou alcalin, riche et frais durant sa période de végétation, mais bien drainé.
    emplacement : abrité, chaud et ensoleillé.
    zone : 9-11, U-K Hardiness H2, USDA zones 9b-11. Il semblerait que la plante résiste à des hivers normaux de zone 8 sans protection hivernale particulière.
    origine : endémique à l'Afrique du Sud, dans le fynbos et le Karoo au sud-ouest de la province du Cap-Occidental ainsi qu'au nord et au Namaqualand dans les secteurs de surpâturage, dégradés, consulter la carte.
    Introduit en Australie, dans l'État de Nouvelle-Galles du Sud et en Australie méridionale.
    entretien : dans les régions plus froides, protéger l'hiver par un paillis de fougères sèches ou de feuilles mortes, diviser les touffes tous les deux ou trois ans. En région plus froide, il sera prudent d'arracher les bulbes à l'automne et de les garder au sec et hors-gel pour les replanter au printemps quand la terre est suffisamment réchauffée.
    maladies et ravageurs : exempt de maladies et de ravageurs.
    culture en pot : prévoir un mélange de terreau, sable grossier ou perlite à parts égales ou un mélange qui peut être composé de terreau, de tourbe, de compost et de graviers concassés, sans oublier de mettre au fond de la potée, une couche de graviers ou de tessons.
    Durant la période de dormance, garder la potée au sec et rempoter au printemps. Dans son habitat naturel, il commence à repousser, lorsque les pluies hivernales commencent et dépérit lorsque surviennent les fortes chaleurs.
    NB : son nom Ornithogalum désigne le genre en latin et en grec, issu du mot 'ornitho' qui désigne l'oiseau et de 'gala' désignant le lait, faisant allusion à la blancheur des pétales, et son nom spécifique thyrsoides signifie en thyrse. IL a été primé par la RHS* avec The RHS Award of Garden Merit (AGM).
    Le nom commun sud-africain de chincherinchee viendrait du bruit que font les tiges lorsqu'elles se frottent les unes contre les autres sous l'effet du vent et celui de Leche ou Latte de galina, lait de poule* donné en Espagne et en Italie, est dû au fait que lorsque le thyrse n'a pas encore de fleur ouverte, il a une forme semblable à la crête de coq.
    Ce genre comprend 217 espèces de bulbeuses à floraison printanières, originaires de l'Afrique du Nord, dont une endémique à l’Algérie, de l'Afrique australe, depuis l'Afrique du Sud jusqu'en Éthiopie et de l'île de Madagascar, de l'Europe dont 12 espèces en France, présent entre autres dans le Caucase et TransCaucasie et Sibérie occidentale, également au Moyen-Orient et Proche-Orient jusqu'en Afghanistan, quelques unes introduites dans nos jardins et pour certaines d'entre elles, cultivées intensivement comme fleurs à couper car sa floraison s’étale sur plusieurs semaines.
    Dont une découverte en Turquie, en 2002, l'Ornithogalum pamphylicum O.D.Düsen & Sümbül, à fleurs blanches, endémique à la province d'Antalya, dans la partie occidentale des monts Taurus, sur les versants calcaires du massif du Bey. Une zone dans laquelle l'on rencontre deux autres espèces O. brevipedicellatum et O. oligophyllum.
    Cet Ornithogale en thyrse est une excellente fleur à couper, car la totalité des fleurs mettent longtemps à toutes s'épanouir, ce qui explique la durée de la floraison, et en vase également ces fleurs ont une longue durée de vie, aussi il est cultivé en Afrique du Sud, pour l'exportation de fleurs coupées.
    Ornithogalum planche fructification par Tournefort*
    Propriétés et utilisations
    Dans son habitat naturel, il est employé comme poison, mais il a sa place dans les pharmacopées sud-africaines.
    illustration : bas de page, planche n°203, dans Élements de botanique ou méthode pour connaître les plantes de Joseph Pitton de Tournefort* (1656-1708), publié en 3 volumes, en 1694, T II. Pl. 1-234, consultable à la Bnf. Il n'y a pas d'erreur Éléments s'écrivait alors Élémens.

    Dans l'abécédaire, consulter les quatre autres espèces d'Ornithogalum présents dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Dr. Ori Fragman-Sapir, botaniste et taxonomiste, spécialiste des géophytes, directeur scientifique du jardin botanique de Jérusalem et conservateur des collections d'herbiers.

    *Jacq., abréviation botanique de Nicolas Joseph Von Jacquin (1727-1817) médecin, botaniste et philosophe viennois d'origine néerlandaise, François Ier d'Autriche le nomme en 1752 responsable du jardin impérial de Schönbrunn, dont il initie le catalogue, et pour ce dernier, il entreprend entre 1755 à 1759 comme botaniste-collecteur un voyage aux Antilles et en Amérique centrale. Un genre jamaïcain d'arbustes persistants de la famille des Theophrastacea lui a été dédié par Linné Jacquinia . On lui doit de nombreux ouvrages dont 'Hortus botanicus vindobonensis (en 3 volumes - Vienne 1770-1776) et 'Plantarum rariorum horti caesari schoenbrunnensis' (Vienne, 1797 -1804).

    *Lait de poule vient de son nom en anglais eggnog. Un mot composé avec 'egg' oeuf et nog' qui est le nom donné au récipient en bois dans lequel le breuvage était servi comme remède aux propriétés fortifiantes et reconstituantes. Par la suite, proposée l'hiver comme boisson revigorante avec un peu d'alcool.
    Une boisson à base de lait, un bâton de cannelle, de la noix de muscade (remplacée bien souvent par une gousse de vanille) du sucre, un jaune d'oeuf, on y rajoute souvent une goutte d’alcool : whisky, cognac, rhum,...
    *Raf., abréviation botanique pour l'excentrique naturaliste, linguiste et archéologue autodidacte français Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz (1783-1840), qui dès 1802, séjourne et travaille en Amérique, il est l'auteur de nombreux canulars.
    En 1841, le botaniste britannique Thomas Nuttall, lui dédie dans les Astéracées, un genre de chicorée Rafinesquia.

    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres, le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant, du 23 au 27 mai à l'hôpital royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    Cette distinction, l'AGM, est la référence qui aide, chaque année, les jardiniers britanniques à choisir les meilleures plantes pour leur jardin.
    La RHS à partir de 1869, décerne chaque année la médaille commémorative Veitch 'en l'honneur de l'horticulteur-explorateur, écossais, James Veitch, qui est décernée à des jardiniers, des collecteurs, des botanistes ou des scientifiques de toute nationalité, qui ont contribué et marqué leur époque par leurs actions.
    natacha mauric© 03.07.2000 ® Jardin ! L'Encyclopédie
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