Lycoris squamigera - Lis de la Résurrection
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    Lycoris squamigera, début août
    Ali Eminov © Flickr
    Nom commun : Lycoris squamigère, Lis de la Résurrection, nommé en chinois 'Lù Cöng' (Cerf oreille), en japonais 'Natsuzuisen, Natsu zuisen' (Lys surprise, Lys d'été) et par les anglophones 'Magic lily, Naked Lily, Resurrection lily, Hardy Amaryllis, Autumn Lycoris'.
    Nom latin : Lycoris squamigera Maxim.*, synonymes retenus, Amaryllis hallii Hort.* ex Baker*, Hippeastrum squamigerum (Maxim.) H.Lév.*
    famille : Amaryllidaceae, tribu : Lycorideae.
    catégorie : bulbeuse à bulve ovoïde au Ø de 4 à 5 cm.
    port : hampe florale nue, puis, touffe de feuilles évasées, voir photo.
    feuillage : caduc, il apparaît au printemps, puis, une deuxième fois à l'automne. Larges feuilles rubanées de 30 à 50 cm.
    floraison : délicatement parfumée au milieu été, selon climat, au mois août ou au début septembre, lorsque les feuilles meurent, visitée abeilles (bees), les bourdons (bumblebees) et certaines espèces de papillons.
    Une ombelle pourvue d'un involucre à 2 bractées lancéolées, de 4 à 8 fleurs bisexuées, à corolle tubulaire, d'environ 7 cm de long, à 6 lobes retroussés avec une marge ondulée, de longues étamines courbes, aux anthères oscillantes et un style filiforme plus long.
    couleur : rose lilas nacré, style rose bonbon, étamines d'un rose plus clair vers la base, anthères couleur fauve, les boutons floraux sont plus foncés.
    croissance : lente, car il lui faut plusieurs années pour établir son système racinaire.
    hauteur : 0.40 à 0.60 m en fleurs sur plusieurs tiges.
    Ultérieurement, touffe de feuilles rubanées, dès l'hiver, en région au climat doux ou du printemps au début de l'été.
    plantation : en été, juste sous la surface du sol.
    multiplication : par séparation des rejets pendant le repos en été, mais il n'aime pas que l'on perturbe son système racinaire, également, par semis de graines fraîches à maturité. Levée le printemps suivant, compter deux ans avant de pouvoir les mettre en pleine terre.
    sol : léger, humide, frais, bien drainé, mais bien sec, dès le dessèchement des feuilles. Si nécessaire, mettre au fond du trou, un lit de gravier.
    culture en pot : dans un mélange sablonneux avec un bon lit de gravier au fond de la potée, le rempotage des bulbes s'effectue lorsque les plantes entrent en dormance.
    emplacement : soleil, mi-ombre et ombre légère.
    zone : 5a-9b, U-K hardiness H5, USDA zone 6-10, tolère sans problème -15 °C. Rustique, si le sol est assez sec l'hiver, ailleurs, à cultiver dans des potées, toujours dans un mélange sablonneux.
    origine : dans les vallées humides, le long des cours d'eau et en bord de mer à l'est de la Chine, dans les provinces côtières du Zhejiang, Jiangsu et Shandong, ainsi qu'en face, en Corée du Sud et au Japon, en altitude, le long des routes, dans les îles de Honshü, Shikoku et Kyushü, consulter la carte.
    entretien : ne pas déranger intempestivement, le laisser vivre sa vie.
    maladies et ravageurs : exempt pour l'instant de maladie et parasites, mais, les licoris sont convoités par les limaces (slugs) et les escargots (snails).
    NB : le genre Lycoris est dédié à Lycoris, une actrice romaine, une esclave affranchie, la favorite du général et homme politique Marc Antoine (Marcus Antonius 83 av. J.-C.-30 av. J.-C.), le bras droit de César, avant d'être répudiée, puis aimée et célébrée, par la suite, par l'homme politique et le poète Gallu (Caius Cornelius Gallusson, 69 av. J.-C. - 26 av. J.-C.). Son nom spécifique, squamigera, signifie squamigère, pourvue de squames, mot qui vient du latin 'squama' qui désigne l'écaille, faisant référence, aux fleurs porteuses d'écailles.
    Un genre qui, après révision, ne comprend plus que 23 noms d'espèces retenus avec 19 synonymes et 6 autres noms qui demeurent toujours non résolus. Un genre cultivé depuis des siècles, en Chine, et dont il existe, outre les espèces sauvages, de nombreux types horticoles polyploïdes ou hybrides, Lycoris squamigera, pourrait être un hybride, comme l'indique un de ses synonymes Amaryllis hallii Hort.* ex Baker*.
    C'est la Lycoris, la plus rustique qui, lorsque les conditions lui sont favorables et qui peut même devenir envahissante, voir photo au Japon, où, dans le langage des fleurs, c'est le symbole de la profonde compassion pour la douleur.

    Annotations :
    Lycoris squamigera
    © Shiro Kurita*
    *Baker, abréviation botanique pour le botaniste écossais Joseph Gilbert Baker (1834-1920), spécialiste des mousses, responsable de l'Herbier de Kew, il fut l'assistant de William Jackson Hooker (1785-1865), ensemble, ils publient en 1874 "Synopsis Filicum; Or, a Synopsis of All Known Ferns, Including the Osmundaceae, Schizaeaceae, Marattiaceae, and Ophioglossaceae".
    Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont " Handbook of the Amaryllideae, Including the Alstroemerieae and Agaveae" publié en 1888 ; ces 2 ouvrages sont toujours réédités.

    *Hort., abréviation de la nomenclature botanique qui vient du latin 'hortulanorum', qui signifie, des jardiniers, qui désigne un horticulteur inconnu.

    *Kurita, botaniste-biologiste japonais Shirö Kurita (1936 - 2019), en 1958 il est professeur au département de biologie de l'Université de Chiba, nommé professeur émérite en 2001. Docteur en sciences (Université métropolitaine de Tokyo (1949-2011). Il y mène des recherches sur les fougères puis sur les amaryllidacées japonaises qui se reproduisent sans produire de graines en divisant les bulbes, il a publié l'histoire et les résultats sous la forme d'un livre scientifique destiné au grand public 'Higanbana Museum Magazine" Kenseisha (1998), hélas son blog sur les Higanbana a été fermé.

    *H. Lév. Hector Léveillé de son vrai nom, Augustin Abel Hector Léveillé (1863-1918), prêtre missionnaire sarthois passionné de botanique. Au Mans, il est le fondateur, en 1891, de l'Académie internationale de géographie botanique qui publie une revue 'Le Monde des plantes', académie qui joue un rôle dans l'histoire de la géographie botanique et de l'écologie.

    *Maxim., abréviation botanique pour le botaniste taxonomiste russe-allemand Carl Johann (Ivanovich) Maximowicz (1827-1891) un grand explorateur collecteur qui fut le spécialiste des flores du Japon et de Mongolie, de nombreuses espèces asiatiques lui ont été dédiées.
    Nommé, en 1852, conservateur du jardin botanique de Saint-Pétersbourg. L'année suivante, pour enrichir les collections, il entreprend un tour du monde qui débute par Rio de Janeiro et Valparaiso, ce voyage à bord de la frégate russe Diana, est interrompu par la guerre de Crimée (1854-56) qui le mène à explorer les rives du fleuve Amour et l'est sibérien jusqu'en 57, lui permettant ainsi de publier 'Amurensis Primitias Florac' (1859) avant de se rendre en Mandchourie, puis, durant les quatre années suivantes, il parcourt l'archipel du Japon (Yesso, aujourd'hui Hokkaido, Nippon = Honshu et Kyushu) avant de découvrir l'Angleterre.
    En 1864, il est nommé membre de l'Académie Impériale des sciences de Saint-Pétersbourg, puis, à partir de 1869, il rédige de nombreuses publications dans le Bulletin de l'Académie Impériale sur la flore d'Asie orientale et plusieurs monographies, notamment celle des Viola et des Rhododendron 'Rhododendrae Asie Orientalis' éd. 1870.
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